Ana səhifə

Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


Yüklə 3.18 Mb.
səhifə10/53
tarix26.06.2016
ölçüsü3.18 Mb.
1   ...   6   7   8   9   10   11   12   13   ...   53

Climax n. m. Du gr. klimax : « échelle ».

Figure de rhétorique par laquelle la pensée du personnage ou du sujet parlant évolue comme par degrés. Il s'agit d'une gradation d’orientation thématique positive.

Le climax le plus connu est celui de César : Veni, vidi, vici (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu) qui décrivit au sénat la rapidité de la victoire qu’il venait de remporter près de Zéla sur Pharmace, Roi de Bosphore (47 av. J.-C.); il exprime la rapidité et la facilité d’un succès quelconque.

Cette figure est largement employée dans la poésie roumaine de V. Alecsandri, M. Eminescu, T. Arghezi.

Synonyme partiel : gradation (voir sous ce mot).

Code n. m. Du lat. juridique codex: « planchette, recueil ».

Un code est un système de signes ou de symboles destinés à représenter ou à transmettre l'information entre la source des signaux et le point de destination. (Dictionnaire de linguistique, p. 92).

En stylistique, le code désigne un système rigoureux de relations grammaticales, syntaxiques, lexicales et phraséologiques entre signes et ensembles de signes qu'on doit transmettre ou faire valoir pendant un commentaire ou une exégèse de textes. D'ici toute une série de termes comme codification, codage, décodage, coder, encoder, décoder, etc. qui sont largement utilisés dans des commentaires actuels de nos jours.

Voir sous commentaire et interprétation.



Comédie n. f. Du gr. komoidia, en lat. comoedia : « chanson de fête »

Oeuvre littéraire appartenant au genre dramatique en prose ou en vers qui évoque des personnages, des faits, des moeurs de la façon à faire rire, ayant toujours un dénouement heureux.

Dès nos jours, c'est une pièce de théâtre ayant pour but de divertir en représentant les travers, les ridicules des caractères et des moeurs d'une société (au début, elle dépeint les bourgeois).

Dans l'Antiquité, la comédie a souvent été définie en contraste avec la tragédie. Diomède affirmait : La Comédie est le traitement inoffensif et sans aucune catastrophe des faits ordinaires et particuliers.

Les critiques littéraires considèrent que si la tragédie se caractérise par son unité de temps, de lieu et des personnages, la comédie se fait valoir par une variété d'action, par le chaos et le contraste comique.

Les personnages de la comédie sont guidés par le hasard, leur destin a un caractère arbitraire. Novalis observe que si la tragédie tourne en principe vers le passé, la comédie, au contraire, elle vise l'avenir.

Les pylônes de la comédie antique sont Aristophane, Kratinos, Krates, Eupolis, etc.

On distingue: comédie de moeurs, de caractères, d'intrigue de situation; comédie de boulevard, comédie-ballet, comédie musicale ; tragi-comédie. Une pensée originale à propos de la comédie appartient à G. Flaubert : « La comédie, qui est l'école des nuances ». La comédie provoque le rire, le sarcasme, l'ironie.

Synonymes : farce, vaudeville, sketch.

Antonyme: tragédie (voir sous ce mot).



Comique adj. Du gr. kômikos ; du lat. comicus : « comique ».

Qui est propre à la comédie ; qui appartient à la comédie.

On distingue : le genre, le style comique ; un effet comique. A. France disait : Le comique est vite douloureux quand il est humain.

Antonyme : tragique (voir sous ce mot).



Commentaire n. m. Du lat. commentari : « réfléchir, étudier ».

Ensemble des explications, des remarques et des jugements d'ordre linguistique, philosophique et psychologique que l'on fait à propos d'un texte.

Synonymes : explication, exégèse, glose, interprétation.

Voir sous interprétation.



Commentateur, trice n. De commenter.

  1. Celui qui est l’auteur d’un commentaire littéraire, historique, poétique.

  2. Personne qui commente les nouvelles, les émissions (radio, télévision).

Synonymes : 1. glossateur ; 2. éditorialiste ; 3. présentateur.

Commenter v. tr. Du lat. commentari : « réfléchir, étudier ».

Expliquer un texte littéraire, poétique, juridique par un commentaire (voir sous ce mot).

Synonymes: interpréter, expliquer, gloser, décoder.

Commination n. f. Du lat. comminatio : « menace ».

Figure de rhétorique qui consiste en ce qu'un personnage menace son interlocuteur de malheurs proches ; en ce que l'orateur cherche à intimider son auditoire en prédisant toutes sortes de calamités à ceux qui ne veulent pas suivre son enseignement.

On distingue :


  1. commination catégorique. Celui qui prend l’épée périra par l’épée ;

  2. commination emphatique. Oh! Que les rois doivent prendre garde aux guerres qu’ils entreprennent! Elles doivent être justes : ce n’est pas assez ; il faut qu’elles soient nécessaires pour le bien public. (F. Fénélon).

On pensera évidemment à l’aspect religieux ou moral de ces expressions-comminations.

Comparaison n. f. Du lat. comparatio : « action de comparer ».

Figure stylistique au niveau lexico-phraséologique par laquelle on met en rapport de ressemblance deux personnes, deux choses, deux phénomènes, etc.

On distingue :


  1. des comparaisons connotatives (expressives ou émotives) traditionnelles, fixées par les dictionnaires encyclopédiques. Pauvre comme Job; manger comme un loup; pur comme un petit enfant; parler comme une pie; triste comme une porte de prison, etc.

  2. des comparaisons individuelles, créées par les poètes, les écrivains, les journalistes dans des buts stylistiques.


Un vieux cygne noir passait fier comme une galère.

M. Druon


Ta présence est un tumulte dont la fuite n 'a pas d'écho

Ta disparition me dépeuple

Tu me laisses tel un arbre dont on a coupé les branches.

Guy Béarn



La terre est bleu comme une orange.

P. Eluard

Les écrivains romantiques français ont laissé de vrais trésors de comparaisons individuelles. Les écrivains modernes préfèrent en général à la comparaison la métaphore-comparaison abrégée, qui donne plus de rapidité au langage, plus de puissance à l'image et plus d'énergie à l'expression de la passion : « ... la métaphore seule peut donner une sorte d’étérnité au style » (M. Proust).

Voir sous métaphore.



Complainte n. f. De l'ancien fr. complaindre.

Chanson populaire d'un ton plaintif, au sujet en général triste, langoureux parfois tragique.

La complainte se distingue des autres formes poétiques populaires par la quantité et l'insistance des rimes. Elle adopte souvent l'alter­nance de deux mètres sur deux rimes seulement aux formes libres.

La complainte trouve son origine dans le planctus, récit religieux des Latins, et dans la chanson narrative des troubadours (XIe- XIIe siècles). Voir sous ce mot.

Au début la complainte était proche de l’oraison funèbre (voir sous ce mot). Parfois la complainte peut avoir un caractère comique ou satirique.

La plupart des auteurs de complaintes sont anonymes. Nous y présentons un passage de la Complainte Rutebeuf. (vers 1280) où il présente sa déception emportée par les faux amis :




Le mal ne savent seul venir : Les maux ne savent venir isolement :

Tout ce m’estoit a venir Il fallait que tout cela m’arrivât,

S’est avenu. Et c’est arrivé.

Que sont mes amis devenu Que sont devenus mes amis,

Que j’avoie si pres tenu Avec qui j’étais si intime

Et tant amé ? Et que j’avais tant aimés ?


Je cuit qu’il sont trop cler semé ; Je crois qu’ils sont trop clairsemés ,

Il ne furent pas bien fumés, Il ne furent pas bien femé,

Si sont failli. Alors ils m’ont fait défaut.

Itel ami m’ont mal hailli, Ces amis – là m’ont mal traité,

C’onques tant com Diex m’assailli Car jamais, tant que Dieu m’affigea

En maint costé En mainte manière,
N’en vi un seul en mon osté Je n’en vis un seul en ma demeure.

Je cuit li vens les m’a osté, Je crois que le vent me les a enlevés.

L’amour est morte : L’amitié est morte ;
Ce sont ami que vens enporte, Ce sont amis que vent emporte,

Et il ventoit devant ma porte : Et il ventait devant ma porte :

Ses enporta. Aussi (le vent) les emporta.
Son domaine d’application est assez varié : complaintes amoureuses, mais aussi complaintes sur les malheurs des temps, la guerre, les deuils, en particulier la mort des grands personnages. Elle est l’une des formes de la poésie de circonstance, qui vient sur le devant de la scène littéraire à la fin du Moyen Âge, et peut revêtir un net caractère de protestation politique.

Au XIX e siècle Jules Laforgues (1860-1887) écrit des complaintes tout à fait personnelles en s’inspirant du caractère populaire et satirique de certaines vieilles complaintes.

Les uns disent que La Mort de Roland à Roncevaux a été au début une complainte.

Complexion n. f. Du lat. complector, complexus: « englober; action d'embrasser, d'englober ».

Variété assez diffuse de répétition consistant dans une jonction des faits d'élocution et de construction.



C'est une espèce d'anaphore à répartition démultipliée dans le discours ; étalée sur plusieurs lieux textuels (G. Molinié, p. 83).

Voir sous anaphore.



Composée (Strophe ~) n. f.

On parle de la strophe simple pour un système complet unique et clos par le dernier vers (ABAAB), et de strophe composée quand s’associent sans se chevaucher plusieurs systèmes complets.

Par ex. : Le dizain de Maurice Scève fait de deux quintils inversés : AbABBCCded.

Conatif, -ive adj. De conation ; du lat. conatio : « tentative, effort ».

D'habitude on rencontre l'adjectif conatif dans l'expression fonction conative qui se définit comme une des fonctions du langage centrée sur le destinataire du message pour produire un certain effet sur le récepteur.

Voir sous fonction et fonction stylistique.

Concaténation n. f. Du lat. concatenatio, catena : « chaîne ».

Figure qui consiste dans un enchaînement des membres composants d'une période de la façon qu'un des membres d'un groupe rythmique (ou d'une proposition) se répète dans un autre groupe (ou proposition) en s'enchaînant logiquement.



L'homme est en ce monde ainsi que l'oiseau sur la branche; la branche est attachée à l'arbre; qui s'attache à l'arbre suit de bons préceptes; les bons préceptes valent mieux que les belles paroles; les belles paroles se trouvent à la cour; à la cour sont les courtisans.

Molière


Les concaténations sont dans cette phrase de Molière assez subtiles. Indépendamment des formes matérielles de parallélismes, les concaténations jouent sur l'enchaînement de « branche – branche », « arbre – arbre », « paroles – paroles » sur l'aboutissement en montée thématique.

La concaténation acquiert parfois un caractère linéaire, voire mécanique à la première vue, mais stylistiquement marqué, comme dans l'ex. de J. Prévert qui nous le prouve :


...ces pâtés ces bouteilles ces conserves

poissons morts protégés par les boîtes

boîtes protégées par les vitres

vitres protégées par les flics

flics protégés par la crainte

que de barricades pour six malheureuses sardines.

J. Prévert

Un exemple de concaténation devenu depuis longtemps classique est celui de Confucius (551 av. J.-Ch. – 479 av. J.-Ch.), son dialogue avec ses disciples où la concaténation a un caractère crescendo :

Dacă numele nu sunt corecte, vorbele nu pot fi cu tâlcul lor potrivite.

Dacă vorbele nu sînt potrivite, faptele nu pot fi după vorbă împlinite.

Dacă faptele nu sînt împlinite, Riturile şi Muzica nu pot fi desăvîrşite.

Dacă Riturile şi Muzica nu sînt desăvârşite, pedepsele şi osândele nu pot fi cu măsură împărţite.

Iar dacă pedepsele şi osîndele nu sînt date după cum fiecare le-a meritat, poporul este derutat şi neajutorat.

De aceea Omul ales, când foloseşte cuvintele, potriveşte exact vorbele cu ceea ce numeşte şi astfel ceea ce spune se va transforma în mod sigur în fapte. Omul ales nu lasă deloc la voia întâmplării felul cum vorbeşte Confucius.

H. Morier considère la concaténation comme une anadiplose en chaîne.

Voir sous anadiplose.

Concession n. f. Du lat. concessio : « action de concéder ».

Figure par laquelle on accorde à son adversaire ce qu'on pourrait lui nettement refuser, mais pour en tirer sur-le-champ avantage contre lui. Par ex. :



Je veux bien admettre que votre proposition économiserait quelques milliers de francs. Mais la nôtre ne coûte rien: elle épargne des vies humaines, et chacune de ces vies est d'une valeur inestimable!

Molière


Synonyme : paramologie (voir sous ce mot).

Concordance n. f. De concorder :  «  correspondre », du lat. concordare.

1. On appelle concordance le fait que la phrase se moule dans le vers de telle sorte que les accents correspondant aux principales articulations grammaticales coïncident avec les deux accents fixes du vers : la césure (voir sous ce mot) et la fin de vers. Il en va ainsi dans le v.2 de cet exemple, où chaque hémistiche est occupé par un groupe cohérent :



Ces globes, qu’en prisons, Seigneur, vous transformâtes,

Ces planètes pontons, // ces mondes casemates (V. Hugo).
Voir d’une façon plus détaillée Aquien, Michèle, p. 51.

2. Concordance des temps dans la grammaire : règle subordonnant le choix du temps du verbe dans certaines propositions complétives, à celui du temps dans la proposition complétée.

Antonyme : discordance (voir sous ce mot).

Conduplication n. f. Du lat. conduplicatio : « doublement ».

La conduplication est une variété de répétition; elle regroupe les redoublements contigus de mots ou de groupes de mots, comme dans la battologie (voir sous ce mot).



Confirmation n. f. Du lat. confirmatio : « action de confirmer, d'affirmer ».

La confirmation désigne une amplification de ses arguments, dans n'importe quelle orientation que ce soit, et dans n'importe quel genre. C'est alors l'ensemble des procédés de soutien de son propos qui est ainsi visé. (G. Molinié, p. 89).

La confirmation est en principe d'une allure affirmative.

La confirmation peut être considérée comme une partie obligatoire du discours d'un personnage.

Voir sous amplification.

Conglobation n. f. Du lat. conglobatio, conglobare: « réunir en boule, accumuler une matière pour qu'elle forme masse ».

La conglobation est une figure particulièrement délicate et consiste dans une accumulation de preuves et d'arguments d'un personnage pour combattre la partie adverse.

G. Molinié présente un exemple assez long et un commentaire détaillé du terme que nous reproduisons ci-dessous :

L’on parle d'une région où les vieillards sont galants, polis, et civils ; les jeunes gens, au contraire, durs, féroces sans mœurs ni politesse. Celui-là, chez eux, est sobre et modéré, qui ne s'enivre que de vin: l’usage trop fréquent qu'ils en ont fait le leur a rendu insipide. Ils cherchent à réveiller leur goût déjà éteint par des eaux-de-vie et par toutes les liqueurs les plus violentes; il ne manque à leur débauche que de boire de l'eau-forte. Les femmes du pays précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu'elles croient servir à les rendre belles: leur coutume est de peindre leurs lèvres, leurs joues, leurs sourcils et leurs épaules, qu 'elles étalent avec leur gorge, leurs bras et leurs oreilles, comme si elles craignaient de cacher l'endroit par où elles pourraient plaire, ou de ne pas se montrer assez. Ceux qui habitent cette contrée ont une physionomie qui n'est pas nette, mais confuse, embarrassée dans une épaisseur de cheveux étrangers qu'ils préfèrent aux naturels, et dont ils font un long tissu pour couvrir leur tête: il descend à la moitié du corps, change les traits et empêche qu'on ne connaisse les hommes à leur visage. Ces peuples d'ailleurs ont leur Dieu et leur roi. Les grands de la nation s'assemblent tous les jours, à une certaine heure, dans un temple qu'ils nomment église. Il y a au fond de ce temple un autel consacré à leur Dieu, où un prêtre célèbre des mystères qu'ils appellent saints, sacrés et redoutables. Les grands forment un vaste cercle au pied de cet autel, et paraissent debout, le dos tourné directement au prêtre et aux saints mystères, et les faces élevées vers leur roi, que l'on voit à genoux sur une tribune, et à qui ils semblent avoir tout l'esprit et tout le cœur appliqués. On ne laisse pas de voir dans cet usage une espèce de subordination, car ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer Dieu.

Ce texte de La Bruyère, s'il paraît longuement cité, pour les besoins de l'explication, n'est cependant pas entier, mais est arrêté à peu près à la limite de la conglobation. Celle-ci ne constitue nullement la seule figure du texte: bien sûr il y a aussi des lieux (figures macrostructurales de second niveau), des figures microstructurales de diverses sortes, et même d'autres figures simplement macrostructurales, comme, entre autres, l'hypotypose sur le fard, les perruques et la chapelle royale.

Mais l'ensemble du développement est commandé par un système particulier, qui ordonne toute la suite et l'organisation du discours ; ce système ne fait pas spécialement sélectionner des notations plutôt que d'autres, ne fractionne pas parcellairement une description tronquée de l'objet, n'entraîne pas de soi le lecteur vers une interpétation évidente et possiblement déceptive du sujet. Il présente au contraire avec force les détails et selon un panorama à peu près complet, tout le tableau. Mais on ne dit jamais le thème du tableau, dont la description énumérative paraît, dans toutes ses parties, parfaitement autonome et pleine. Ce n'est qu'à la réflexion que l'on se rend compte d'une manipulation visant à saisir le lecteur quant à la portée réelle de tout ce discours: la description guidée par le menu de la cour (ici, en l'occurrence).

La conglobation est donc une figure aussi délicate qu'efficace. (G. Molinié, p. 89-90).

Synonyme : accumulation (voir sous ce mot).

Connexie n. f. Du lat. connexio, connectere : « lier ensemble ».

Des rapports très étroits entre les membres structuraux d'une période.

Synonyme : concaténation (voir sous ce mot).

Connotation n. f. Du verbe connoter ; du lat. cum, et notare.

Propriété d'un mot de désigner en même temps que l'objet certains de ses attributs supplémentaires: émotifs, expressifs, affectifs, nationaux, régionaux, sociaux, etc. Par ex., le terme signification dénotative est réservé au contenu original du signe linguistique; le mot table a la signification « table » et sert à désigner l'objet « table ». Cette signification est explicite. Mais en dehors de cette signification explicite tout mot plein peut fournir un nombre indéfini d'autres informations - implicites, sous-entendues qui dans un contexte donné jouent le rôle primordial. Par ex. : Hugo vint. Aussitôt la table craqua, tressaillit, se mit en mouvement. (A. Maurois). Dans ce contexte le mot table n'est plus explicite, il a reçu toute une série de valeurs expressives qu'on appelle connotatives. En français il y a un grand nombre de vocables qui par leur nature sémantique sont connotatifs. Se débarbouiller; galavard (pour désigner un fainéant) ;



brouchtoucaille (pour « un mauvais ragoût »), etc. Il ne faut pas confondre les connotations sémantiques (dues à la sémantique) avec celles nationales, régionales, sociales qui font partie d'un large système de connotations. L. Hjelmslev a dressé un inventaire des connotations et les a décrites dans son ouvrage « Prolégomènes à une théorie du langage » (1943) . Par ex., le mot nonante employé par un individu qui parle, nous renseigne sur l'origine de l'individu, c'est un homme du Midi de la France, et c'est une connotation régionale. Les expressions être beurré (pour « être ivre »), balancer une bafouille (pour « adresser une lettre ») peuvent nous renseigner sur la couche sociale de celui qui parle. Nous sommes en présence d'une connotation sociale. Ce réseau de connotations ne forme pas un système clos, c'est un système en permanence ouvert. Le langage poétique est toujours connotatif.

Opposé à dénomination (voir sous ce mot).



Consonnantique (Terminaison ~) n. f.

Souvent dans les vers du XIXe et XXe siècles l’alternance classique des sons est remplacée par une alternance entre terminaisons vocaliques (V) et terminaisons consonnantiques (C) :


Le mai le joli mai en barque sur le Rhin (V)

Des dames regardaient du haut de la montagne (C)

Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne (C)

Qui donc a fait pleurer les saules riverains (V).

G. Apollinaire

On voit que les rimes embrassées amènent le même type de retournement pour cette alternance de rimes vocaliques et consonnantiques que lorsqu’il s’agit d’une alternance de rimes masculines et féminines.

Voir sous rime masculine et rime féminine.

Consonne d'appui n. f.

En poétique se dit de toute consonne qui sert d'appui: celle qui précède le son constituant la rime elle-même. Par ex. : N dans la rime « ténèbre/funèbre » est une consonne d'appui.



Constante rythmique n. f.

Unité rythmique de trois ou de cinq syllabes sur laquelle sont fondées certaines poèmes en vers libres.


Je te quitte, tu me laisses aller

- Toi sans regrets, moi, sans remords -

Aussi bien il le fallait,

Selon la vie et le sort.

F. Viélé-Griffin



Constructio ad sensum (la ~) loc. latine qui signifie : « carrence de sens ».

Accord entre le verbe et le sujet non par les règles de grammaire mais par le sens ; autre nom de la syllepse grammaticale (voir sous ce mot).

Par ex. : L’ensemble des enfants crièrent.

1   ...   6   7   8   9   10   11   12   13   ...   53


Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©atelim.com 2016
rəhbərliyinə müraciət