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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Apodose n. f. Du gr.

L'apodose est constituée, par rapport à la cadence d'une phrase, par la seconde partie de celle-ci : c'est l'ensemble de la phrase qui suit l'acmé, c'est-à-dire l'ensemble qui est prononcé selon une intonation conclusive, souvent descendante, en tout cas d'orientation mélodique inverse, par rapport à la suite des groupes formant l'inflexion initiale. Comme toujours en ce qui concerne la cadence, l'identification certaine de l'apodose ne se produit que dans les phrases courtes ou décomposables.

Dans l'exemple de La Bruyère : Il est souvent plus utile de quitter les grands que de s'en plaindre, l'apodose est assez évidemment constituée par la masse « que de s'en plaindre », qui est en gros prononcée selon une inflexion de voix conclusive, s'inversant après « grands » (G. Molinié, p. 59).

Synonymes : cadence, acmé, protase.



Apologie n. f. Du lat. apologia ; gr. apologia : « discours en faveur de ».

Discours ou écrit destiné à justifier une personne (dans une oeuvre littéraire - un personnage), une action, une doctrine. On dit : faire l'apologie de qn. Mais le dictionnaire encyclopédique Quillet fait une observation d'ordre linguistique: il est incorrect de dire faire l'apologie de qn dans le sens de faire son éloge.



Apologique adj. Qui présente le caractère de l'apologie.

Apologiste n. m. Celui qui prononce ou qui écrit des apologies.

Apologue n. m. Du gr. apologus : « petit discours ».

Petit récit, petite fable visant essentiellement à illustrer une leçon au caractère moral. D'habitude la vérité morale est exprimée sous une forme allégorique. Le récit est raconté en principe à la troisième personne et il est bâti sur un système fondamentalement allégorique. Le meilleur apologue qui explique le « phénomène » appartient à La Fontaine :


L'apologue est un don qui vient des Immortels;

Ou, si c 'est un présent des hommes,

Quiconque nous l’a fait mérite des autels:

Nous devons, tous tant que nous sommes,

Ériger en divinité

Le sage par qui fut ce bel art inventé.

C'est proprement un charme: il rend l'âme attentive,

Ou plutôt il la tient captive.

Nous attachant à des récits

Qui mènent à son gré les coeurs et les esprits.
Les apologues d'Esope, par exemple, ont un caractère sec, plat comme celui-ci :

Un jour un vieillard, portant du bois qu'il avait coupé, faisait une longue route. Succombant à la fatigue, il déposa quelque part son fardeau, et il appelait la mort. La mort arriva et lui demanda pourquoi il l'appelait. Alors le vieillard épouvanté lui dit : « Pour que tu soulèves mon fardeau ».

Cette fable montre que tout homme aime la vie, même s'il est malheureux et pauvre.

Esope, Le Vieillard et la Mort, trad. par Nevelet

Beaucoup d'apologues de l'Antiquité ont inspiré La Fontaine comme celui-ci cité a dicté deux fables « La Mort et le Malheureux » et « La Mort et le Bûcheron ».

Voir sous affabulation.

G. Topârceanu a écrit de petits apologues en français connus sous le titre « fables microscopiques » :
Le vaillant moucheron

Un moucheron d'un jour piqua le grand Énée...

Moralité :

La valeur n 'attend pas le nombre des années!

Viteazul de ţânţar

Pe marele Enea îl ciupe-un mic ţânţar...

morala:

Valoarea nu aşteaptă s-ajungi la centenar!

Synonyme : fable (voir sous ce mot).



Apophonie n. f. Du gr. apophonê : « recul de la voix ».

Modification de la voyelle d’une racine pour marquer une nuance de la pensée, particulièrement pour le changement dans le radical d’un verbe à certains temps. Faire – je ferai ; facio –feci (au parfait).

Il arrive que l’apophonie soit voulue, consciemment créée par des grammairiens pour justifier une égale divergence de la prononciation. C’est ainsi qu’au XVIIIe s. ils ont réussi à imposer la fermeture de la voyelle –ai au futur (j’irai) et l’ouverture de la finale –ais du conditionnel (j’irais). C’est l’usage du français littéraire d’aujourd’hui.

En terme de rhétorique on appelle apophonie toute modification de timbre sur laquelle joue l’auteur, modification affectant indifféremment des phonèmes vocaliques ou consonantiques. En ce sens l’apophonie se présente comme une modulation, tantôt intellectuellement signifiante, tantôt expressive.

Synonyme : métaphonie (voir sous ce mot).

Apophtegme n. m. Du gr. apophthegma : « parole mémorable ».

Expression à valeur émotive qui est très proche de la sentence d'après sa structure et son contenu. Un apophtegme extrait du livre de Quinton : On se cache d'être brave comme d'aimer. (A. Gide).



Aporie n. f. Du lat. aporia ; gr. aporia : « indécision ».

Synonyme : dubation (voir sous ce mot).



Aposiopèse n. f. Du lat. aposiopesis ; du gr. aposiôpȇsis : « silence brusque, inattendu ».

Figure de rhétorique qui consiste à interrompre brusquement une phrase dans la suite attendue des éléments syntaxiques ; d'ici et l'idée qu'on voulait exprimer, de manière à laisser deviner ce qu'on ne dit pas explicitement. Par ex. :


Ah ! cher Narcisse, cours au-devant de ton maître;

Dis-lui... Je suis perdue ! et je le vois paraître. (P. Corneille)

Il s’agit d’une hésitation ou une émotion du sujet parlant : Vous que... Mais j’en ai assez dit.

L'aposiopèse marque plutôt le pathétique que la ruse. Elle se produit non seulement entre les répliques de dialogue, mais aussi dans la continuité de l'énoncé.

Synonyme : réticence (voir sous ce mot).

Apostrophe n. m. Du gr. apostrophe : « acte de tourner ».

Figure stylistique par laquelle on s'interrompt pour s'adresser à quelque personne ou objet particulier. L' apostrophe peut prendre pour objet les êtres présents ou absents, les vivants ou les morts.


Eternité, néant, passé, sombres abîmes.

Que faites-vous des jours que vous engloutissez?

Parlez: nous rendrez-vous ces extases sublimes

Que vous nous ravissez?

O lac! rochers muets! grottes! forêt obscure!

Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,

Gardez de cette nuit, gardez belle nature,

Au moins le souvenir!

Le Lac, A. de Lamartine

On sait que dans l’apostrophe, l’auditoire apparent manque.

Ainsi, quand des candidats à une élection polimiquent sur le petit écran, chacun feint de s’adresser à son vis-à-vis, mais comme il ne peut espérer le convaincre de voter pour lui, c’est au public des électeurs qu’il s’adresse en fait.

Apparat critique n. m. De apparat ; du lat. apparatus : « préparatifs », et critique.

Dans l’édition critique d’un texte, d’une anthologie, etc. c’est l’ensemble des indications, des explications et des commentaires d’ordinaire groupés en bas de page ou à la fin du texte relatifs aux faits du manuscrit, accompagnés éventuellement de commentaires critiques.



Approximative (Rime ~) n. f.

Appui (Voyelle d’~). De « voyelle » ; du lat. vocalis : « voyelle », et appui : de appuyer-du lat. pop. appodiare, de podium :  « support ».

Ce sont des rimes non classiques qui ne tiennent pas compte des critères graphiques et se contentent éventuellement de parentés phoniques : arrière-paupières : tziganes-rhénanes-âne, etc. Voir sous rime.

Appui (Voyelle d’~). De « voyelle » ; du lat. vocalis : « voyelle », et appui : de appuyer-du lat. pop. appodiare, de podium :  « support ».

Voyelle, dite aussi anaptyctique, ajoutée aux éléments constitutifs du mot pour rendre possible ou plus aisée l’articulation de phonèmes en conflit : ainsi l’e dans la prononciation populaire de arcbouter (ark-e-bouter) est une voyelle d’appui.

Aptum n. m. Du lat. aptus : « capable » ; « propre (à) ».

Le style (voir sous ce mot) est déterminé par ce que la rhétorique classique appelle l’aptum, l’adaptation : adaptation au public, au genre littéraire, au courant, au sujet traité, à ses propres émotions et sentiments.

Les romans dits hall de gare (le roman noir, policier, de boulevard, etc.) n’ont pas la langue soutenue des romans très littéraires (Le Rouge et le Noir - Stendhal ; Madame Bovary - Flaubert). L’action que l’écrivain veut exercer sur ses lecteurs – informer, convaincre, émouvoir – conditionne aussi en partie le type de texte argumentatif, didactique, etc. A chacun de ces types correspondent évidemment des procédés spécifiques – des aptums (A consulter : Joëlle Gardès-Tamine, La Stylistique, p.14-16).

Archaïsme n. m. Du gr. arkaismos, arkaios : « ancien ».

Mot, expression, tour ancien qui à l'heure actuelle n'est plus en usage, mais qu'on emploie dans un discours ou un texte de belles-lettres en fonction stylistique pour augmenter la connotation textuelle. On distingue deux classes d'archaïsmes : mots historiques et mots vieillis (archaïsmes proprement dits).

« On appelle mots historiques les vocables qui sont sortis d'usage parce qu'ils désignaient des choses maintenant disparues, parce que les notions qu'ils exprimaient ont cessé d'avoir une réalité. Tels les mots qui nommaient les réalia du féodalisme (institutions sociales et économiques, habits, armes, mesures et monnaies de l'époque, etc.) » (Morène M. K., Tétérevnikova N. N. Stylistique française, p. 141). Par ex. : Fief, gabelle, arquebuse, aune, maille, etc.

On appelle mots vieillis les vocables anciens d'après la forme, mais encore vivants d'après la notion, c'est-à-dire seul le mot est archaïque et non la notion qu'il exprime. Ainsi le mot choir est remplacé par tomber; goupil par renard; bardes par vêtements; ouvrer par travailler, etc.

Les mots historiques n'ont pas d'équivalents dans la langue d’aujourd'hui, tandis que les mots vieillis en ont. Pour faire revivre les traits caractéristiques de la vie d'un peuple d'une époque éloignée les écrivains recourent aux mots historiques et vieillis. Les archaïsmes dans une oeuvre littéraire peuvent avoir des valeurs stylistiques diverses: comique, satirique, grotesque, burlesque.

Argot n. m. Origine obscure. «Langue verte », « corporation des gueux ».

G. Esnault qualifie l'argot comme « ensemble oral des mots non techniques qui plaisent à un groupe social. » Le mot « argot » désignait d'abord le langage particulier aux voleurs ; mais dans la deuxième moitié du XIXe s. les linguistes français commencent à l'appliquer, par extension, aux jargons professionnels : argot militaire, argot des marins, argot des écoliers, argot des sportifs, argot des journalistes, etc. Avaler son acte de naissance (mourir), biberonner (boire avec excès et sans soif) ; dirlot (directeur); moche (affreux), etc. Le nombre de mots et expressions varie d'un argot à l'autre. La valeur stylistique des mots argotiques est très accentuée et les écrivains en usent généralement pour mettre en évidence un milieu particulier, ou l'appartenance d'un personnage à telle ou telle couche sociale.

Fr. Cardec, un grand spécialiste en argot, nous fait découvrir la richesse et la vitalité du français argotique et des parlers populaires : argot, largonji, loucherbème, verlan, javanais, pataouête, ... .

Son dictionnaire N’ayons pas peur des Mots : Dictionnaire du français argotique et populaire (Larousse, 1996) nous donne les clefs du français vivant d’aujourd’hui.



Argument n. m. Du lat. argumentum : « preuve ».

La question des arguments est évidemment centrale dans le théâtre (argument d'une pièce de théâtre), en littérature, dans la communication, en général, puisqu'il s'agit d’argumenter pour convaincre: les arguments sont donc les moyens de la persuasion (voir sous ce mot).

On distingue traditionnellement deux sortes d'arguments : les arguments qui se tirent hors du sujet de l'orateur, ou même hors de la rhétorique, et ceux qui viennent de cet art. Les premiers sont appelés arguments extratechniques, les seconds sont nommés techniques ou artificiels.

Synonyme : preuve.



Aride (Style ~) adj. Du lat. aridus, de arête ; « être sec ».

Synonyme : sécheresse (voir sous ce mot).



Arsis n. m. Prononcez : [arsis]. Du lat. arsis : « élévation ».

Terme employé par les Grecs, emprunté par les Latins et adopté par les modernes pour désigner dans la scansion du vers quantitatif soit le temps sur lequel on élève la main ou le pied en battant la mesure, c’est- à- dire le demi- pied faible, soit le temps sur lequel on élève la voix pour marquer le rythme, c’est- à- dire le demi- pied fort. Pour éviter cette double interprétation contradictoire, on a proposé de substituer à ce terme dans ses deux acceptions différentes les termes de temps fort (ou temps marqué) et temps faible.

Voir sous thesis.

Articulation prolongée n. f. Du lat. articulatio : « article ».

Lorsqu’une consonne finale est, dans l’usage courant, non seulement réduite à une démi-articulation, mais, à l’occasion même, totalement amuïe, il arrive que nous lui rendions exceptionnellement son articulation.

Nous recourons à ce procédé en particulier pour donner toute sa valeur à un mot monosyllabique. S’il ne s’agit que d’un mot accessoire : bien, mais, sous, peu nous importe qu’il soit réduit à un minimum d’articulation ; mais s’il est pourvu d’un sens notable, s’il désigne un concept important, nous avons l’impression qu’il ne suffit pas à son rôle de porteur de sens, et nous lui donnons plus de corps en articulant sa consonne finale : ours-s, cerf-f. Nous prononçons plus sans s quand il fait partie d’une locution négative : je n’en veux plu(s), et avec s quand il signifie « d’avantage » : j’en veux plus-s. Nous disons, sans consonne finale : dis don(c), cin(q) sous, hui(t) jours, mais en articulant la finale : songez un peu, cinq-q degrés au dessous de zéro ! Nous disons sans s : tou(s) les jours, mais avec s : ils sont tous-s venus !

(J. Marouzeau, Précis de stylistique française, p. 55).

Artificiel (Argument ~) adj. Du lat. artificialis : « habile ».

Voir sous argument et persuasion.



Art poétique n. m.

Terme synonyme avec celui de poétique (voir sous ce mot).

L’art poétique exprime la conception de la littérature vue dans l’ensemble de moyens, de procédés réglés qui tendent à une certaine fin, en temps que la poétique désigne habituellement un texte théorique.

Dans la littérature française on connaît des arts poétiques écrits par N. Boileau, P. Verlaine, A. Breton.

Art pour art n. m.

Formule qui veut désigner la conception de l’autonomie totale de l’art et fait son apparition au début du XIXe siècle.

Th. Gautier (1811-1872) a été l’animateur du mouvement de l’art pour art. (La préface de Mademoiselle de Maupin, 1834). Il plaide pour :

1. la libération de l’art : par nature l’art est désintéressé ;

2. la beauté de l’art : l’artiste ne connaît qu’un culte, celui de la beauté ;

3. la technique : pour conquérir la beauté, l’artiste ne doit rien négliger, rien laisser au hasard.

Le crédo des adeptes de l’art pour art :

« Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin ». « Nu e cu adevărat frumos decât ceea ce nu serveşte la nimic; tot ce e util e urât, pentru că exprimă o necesitate ».

Le mouvement « L’Art pour art » apparaît comme le développement d’une des tendances du Romantisme ; la recherche du pittoresque, de la couleur, que Hugo illustrait dès 1829 avec les « Orientales », en proclamant la liberté de l’art : « Tout relève de l’art... Il n’y a ni bons ni mauvais sujets, mais de bons et de mauvais poètes ».

Mais c’est après 1830, contre les tenants d’un art social, que Gautier et ses amis, Banville, Arsène Houssays (qui dirigera la revue « L’Artiste » en 1840) définissent ce mouvement. Il s’agit non d’une école, mais d’un groupe d’individualités, fort dissemblables au demeurant, que rapprochent des tendances communes. Pour les représentants de ce mouvement « L’art est ce qui console le mieux de vivre » (Th. Gautier).

En général, dès qu’une chose devient utile, elle cesse d’être belle. Elle rentre dans la vie positive, de poésie elle devient prose, de libre, esclave. Tout l’art est là – L’art, c’est la liberté, le luxe, l’efflorescence.

Culte exagéré de la beauté : la poésie se rapproche des arts plastiques : « Pas de réflexion, de verbiage et d’idées, mais la chose, la chose et toujours la chose! » (Th. Gautier).

Le souci de la perfection formelle, la recherche des difficultés prosodiques, de la couleur se font prioritaires.

La tendance de l’Art pour art dure peu et va être condamnée dès 1851 par Baudelaire, qui pourtant admirait Gautier, « le Poète impéccable », à qui il dédie « Les Fleurs du Mal »; elle le sera par Hugo, au nom de l’Art pour le Progrès. Elle exercera néanmoins une grande influence sur les jeunes poètes, futurs collaborateurs du «Parnasse contemporain ».

Arts poétiques n. m. pl. Du lat. ars, artis ; souv. féminin jusqu’au XVIIe siècle.

Dans la poétique moderne on désigne les recueils de préceptes et de recommandations, touchant la versification, la composition des poèmes et les règles des genres, souvent définies dans le cadre d’un mouvement littéraire. On les appelle aussi, plus couramment, Arts poétiques d’Horace à Boileau : Horace (65-8 av. J.-C.), Boileau-Despréaux (1636-1711).

Asian (Style ~) De Asie, asiatique, ce qui veut dire de l'Asie Mineure.

Quintilien donne un commentaire assez dépréciatif pour le style asian. Selon lui, ce style est enflé et vide ; il manque souvent de justesse, et ne garde ni bornes ni mesures. (G. Molinié, p. 63).

Le style asian est considéré par tous les rhétoriqueurs comme un style plein de défauts, d'ambiguïtés, opposé au style attique, lui même paré de toutes les vertus.

Antonyme : attique (style ~) (voir sous ce mot).



Assonance n. f. Du lat. assonare, sonus : « son, répétition des sons ».

On distingue :



L'assonance phonétique - rime imparfaite, reposant seulement sur l'identité de la dernière voyelle accentuée. Sombre- tondre; peindre- peintre; âme-âge, etc.

L'assonance sémantique constitue toute image (métaphore, comparaison, oxymore) où l'association des sens et des idées est particulièrement individuelle et le contenu reste obscur, indéterminé.
La consolation graine perdue,

Le remord pluie fondue,

La douleur bouche en coeur

Et mes larges mains luttent

P. Eluard

Toute la poésie des surréalistes tourne autour des assonances sémantiques. En principe, l'assonance sémantique c'est le manque d'harmonie entre les deux termes (la distance entre le comparé et le comparant est extrêmement exagérée) ; c'est le résultat d'une image disproportionnée ou « excessive », selon les paroles de L. Spitzer.

L’assonance phraséologique, c'est l'alliage de deux ou plusieurs expressions phraséologiques pour obtenir l'effet d'un calembour humoristique. Sortir (tirer) qn de la crasse pour aller à Cracovie l’assonance est construite de deux expressions: sortir qп {tirer qn) de la crasse; aller à Cracovie. Comparez avec quelques assonances phraséologiques du russe : Рука руку моет, a грязь остается; полубоги - еще не боги, но уже нe люди. En roum. : Albina sare din floare în floare; Femeia e o comoară care trebuie îngropată cât mai departe; Iubirea întunecă mintea tuturor, ascunzându-se în fundul inimii, etc.

Assonancé, -éе adj. Qui présente une ou plusieurs assonances.

Vers assonancés, phrases assonancées.

Assonant, -ante adj. Qui produit une assonance. Voyelles assonantes.

Astéisme n. m. Du gr. asteismos : « urbanité ».

« Figure qui consiste dans une ironie ingénieuse et délicate par laquelle on désigne une louange ou une flatterie sous forme de blâme ou de reproche. Ainsi l'on dirait à un vrai poète: savez-vous bien que, que pour cette oeuvre seule, on vous aurait chassé de la république de Platon? » (H. Morier, p. 39). C’est une feinte consistant à se plaindre de ce dont on veut faire en réalité l’éloge.

L'astéisme est une variété de l'ironie.

L'astéisme se rencontre largement aussi bien dans la prose que dans la poésie aussi.



Sans doute il est trop tard pour parler encore d'elle;

Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés.

Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,

Font d'une mort récente une vieille nouvelle.

Dans ce début des stances « A la Malibran », Musset veut bien sûr dire « qu'il n'est pas de tout trop tard pour parler d'elle », et qu'il est même désirable, nécessaire et heureux qu'on « en parle encore ». (G. Molinié, p. 64).

Synonyme : dyasyrme (voir sous ce mot).

Antonyme : polysyndète (voir sous ce mot).


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