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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Antépiphore n. f.

C’est la répétition d’un vers ou d’un syntagme, en tête et à la fin d’un membre ou d’une strophe.

Voir sous anaphore.

Anthologie n. f. Du gr. anthologia : « recueil ».

Le terme Anthologion n’apparaît qu’au milieu du II-ème siècle après J.-Ch. L’anthologie grecque constitue sans doute l’un des exemples les plus remarquables et les plus complexes de l’histoire de la sédimentation, de la transmission, de la mise en ordre successive, puis de la publication d’un texte antique.

Aujourd’hui l’anthologie est un recueil individuel ou collectif de pièces, de morceaux choisis.

Morceaux d’anthologie : page poétique brillante digne de figurer dans une anthologie.

A voir sous Anthologie littéraire.

Anthologie littéraire n. f. Du gr. anthologia : « recueil ».

Recueil de pièces de vers choisies, de morceaux en prose choisis.

A première vue, l’anthologie littéraire n’est qu’un modeste ouvrage de seconde main, un simple instrument usuel dont on dénonce volontiers le conformisme. Mais, regroupant et agençant des fragments empruntés, l’anthologie est autant un objet littéraire qu’un principe éditorial. Vouée à la définition et à la transmission d’un patrimoine, elle implique toujours une économie de la lecture et finalement une « certaine idée » de la littérature.

Avant qu’elle ne s’épanouisse à partir du XIXe siècle, son histoire en France la montre inséparable de la naissance même de la notion de littérature, ou croisement d’une conception hédoniste et d’une organisation savante des savoirs. Loin d’être réductible à un reflet des goûts de son temps et de son auteur, l’anthologie littéraire doit être analysée comme une lecture créatrice, une méditation susceptible de définir, voire de fonder, une identité collective, une littérature ou un aspect du champ littéraire.

À consulter : Fraise Emmanuel. Les anthologies en France. Paris : P.U.F. écriture, 1997. – 284 p.

Nous avons fait une étude plus détaillée sur la nature de l’anthologie littéraire et nous la proposons entièrement au lecteur.

Voir dans les « Annexes ».

Anthorisme n. m. Du gr. anthorismos : « contradéfinition » ; de anticontre, et horismos : « définition ».

Figure de construction qui consiste à faire se succéder deux notions qui se rectifient, l'une niant l'autre; un mot est remplacé par un autre considéré beaucoup plus fort et plus exact :


J'aime, que dis-je aimer ?

- J'idolâtre Junie.

(l'exemple est cité d'après Gh. Dragomirescu, p. 68).


Il n 'est pas fou: il est fou à lier;

on ne touche pas le lecteur, on l'envoûte, etc.

L'anthorisme, toujours surprenant et efficace comme moyen stylistique sert éventuellement de support à l'épanorthose (voir sous ce mot).



Antroponimie stylistique n. f. De antropo- , du gr. antrópos : « homme », et onymie.

Partie de l’onomastique stylistique (voir sous ce mot) qui traite des noms de personnages littéraires.



Anticadence n. f. De anti - ; et cadence ; de cadere, « tomber ».

On donne le nom d’anticadence à la différenciation des membres de phrase poétique enchaînés par des éléments d’intonation tendue, incitante, qui reste suspendue au lieu de retomber comme dans la cadence, par exemple : Tout s’éveillait au village/ les femmes allaient au puits/ les paysans portaient aux bêtes leur fourrage/ des enfants criaient/ d’autres pleuraient. Les traits obliques indiquent les frontières établies par la voix au moyen d’anticadences (J. Dubois, p. 36).

Antonyme : cadence. Voir sous ce mot.

Anticipation n. f. Du lat. anticipatio : « d'avance. »

Espèce de prolepse qui consiste dans un mouvement de la pensée qui imagine ou vit d'avance un événement, un phénomène.

Voir sous prolepse.

Anticlimax n. m. Du gr. anti: « contre » : climax : « échelle, gradation ».

Opposition à but stylistique, dans une même phrase ou dans le cadre d'un poème, de deux gradations, l'une régressive, l'autre progressive de manière à former entre elles une antithèse. Par ex. :



Les bâtiments à vapeur stationnent par paquets de deux, trois, dix, puis en longs amas, puis en haie serrée; il y en a cinq ou six mille à l'ancre.

H. Taine


Antihéros n. m. De anti-, élément du gr. anti- « contre », et « héros ».

Personnage de fiction ne présentant pas les caractères convenus du héros traditionnel.

Antonyme : héros. Voir sous ce mot.

Antilabe n. f. De anti, – origine inconnue.

L'antilabe est une figure de rhétorique employée dans l'art dramatique, et tout particulièrement dans le théâtre versifié. Il y a antilabe lorsqu'un même vers est morcelé en plusieurs répliques, sous forme de phrases indépendantes. Cette figure, proche de la stichomythie, produit un effet plus vif encore : une accélération de l'échange, qui gagne en intensité, une impression de spontanéité ou d'émotion accrue de la part des personnages. L'antilabe est parfois l'effet d'une interruption.

Par ex. : Hélas ! / Ecoute moi, / Je me meurs/ Un moment / Va, laisse-moi mourir / Quatre mots seulement... (P. Corneille).

Voir sous stichomythie.



Antilogie n. f. Du gr. anti : « contre », et logos : « discours ».

La figure consiste en une contradiction ou incompatibilité entre deux idées ou deux opinions dans un même contexte ou un même texte.

Par ex. : Mon Dieu, mon Dieu, délivrez-nous de toutes les réligions. (Guy Bedos).

Synonyme : oxymoron (voir sous ce mot).



Antimétabole n. f. Du gr. antimetabole : « changement en sens contraire ».

Figure de construction, mais à la fois et de l'élocution, consistant dans une reproduction d'un mot ou d'un groupe syntaxique dans un ordre inverse.

Par ex. : Je l'ai prouvé, prouvé je l'ai; Ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer Dieu.

Dans ce dernier exemple de La Bruyère, l'antimétabole (assortie ici d’un chiasme) réside dans l'inversion fonctionnelle « adorer le prince - le prince adorer. »

L’antimétabole est appellée aussi réversion. Voir sous ce mot.

Synonyme : chiasme (voir sous ce mot).

Variante : antimétathèse. Voir sous ce mot.



Antimétalepse n. f. De anti, élém. du gr. anti : « contre », et metalepsis : « transposition ».

Soient des lexèmes appartenant chacun à des propositions dont le sens est opposé et dans lesquelles ces lexèmes ont une fonction inversée, alors c’est une antimétalepse.

Ex. : Innoffensif de loin, mais loin d’être innoffensif.

Paronyme : métalepse. Voir sous ce mot.

Antimétathèse n. f. De anti -, et du gr. metathesis : « déplacement ».

Rapprochement de deux mots qui ne diffèrent que par l’ordre de succession de quelques lettres. C’est une variante de l’antimétabole. Voir sous ce mot. Ce sont des figures qui consistent à créer des effets stylistiques par la manipulation des graphèmes ou des phonèmes.

Par ex. : S’il se pouvait un choeur de violes voilées.

L. Aragon

Antiparastase n. f. Du gr. antiparastasis : « démonstration contraire ».

Figure de construction qui consiste à démontrer que l'acte imputé à l'accusé est digne d'éloge, loin de mériter une condamnation totale.

Voici un extrait du roman Le Rouge et le Noir de Stendhal (le personnage principal Julien Sorel tient un discours devant les juges) où l'auteur réussit à nous montrer comment tout le chapitre est organisé sur le dynamisme de l'antiparastase :

Messieurs les jurés,

L'horreur du mépris, que je croyais pouvoir braver au moment de la mort, me fait prendre la parole. Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune.

Je ne vous demande aucune grâce... Je ne me fais point illusion, la mort m'attend: elle sera juste. J'ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages. Mme de Rénal avait été pour moi comme une mère. Mon crime est atroce, et il fut prémédité. J'ai donc mérité la mort, messieurs les jurés. Mais quand je serais moins coupable, je vois des hommes qui, sans s’arrêter à ce que ma jeunesse peut mériter de pitié, voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe de jeunes gens qui, nés dans une classe inférieure et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation, et l’audace de se mêler à ce que l'orgueil des gens riches appelle société.

« Voilà mon crime, messieurs, et il sera puni avec d'autant plus de sévérité, que, dans le fait, je ne suis point jugé par mes pairs. Je ne vois point sur les bancs des jurés quelque paysan enrichi, mais uniquement des bourgeois indignés... . »

Les exemples d'antiparastases abondent dans la littérature d'hier et d'aujourd'hui. Par ex.: « le discours-monologue » de Rodrigue, le héros principal de la tragédie de Corneille « Le Cid » ; le « Discours de Gwinplaine devant les lords » de Hugo qui use de ce procédé dans la poésie aussi: à voir « Réponse à un acte d'accusation » dans « Les Contemplations », etc.

L'antiparastase peut avoir une valeur hypothétique. L'accusé nie le fait incriminé, tout en montrant qu'il devrait être loué plutôt que blâmé s'il avait fait ce qu'on lui reproche.

Antiphrase n. f. Du gr. anti : « contre » ; phrasis : « élocution ».

G. Molinié dit : « Une antiphrase est un trope, selon lequel l'expression de l'énoncé est à comprendre, à l'inverse de son sens, pour désigner sa négation ou son contraire. Par exemple, dans la phrase « ton affaire est vraiment une réussite » au sens de « ton affaire est un échec lamentable », il y a antiphrase sur « réussite » (G. Molinié, p.57). C’est une manière de s’exprimer qui consiste à énoncer le contraire de ce qu’on pense, par ironie ou sarcasme (C’est du joli !), par scrupule religieux (les Furies s’appellent en grec les Euménides = Bienveillantes), etc.

L’antiphrase s’apparente à la litote mais s’en distingue en cela qu’elle peut être définie comme la traduction de la négation d’une vérité par sa contre-vérité. La litote quant à elle va au-delà de la contre-vérité pour exprimer beaucoup plus.

Ex. : Il n’est pas chauvin !

Dans l’antiphrase le souci stylistique s’entrevoit subtilement.

Le trope de l'antiphrase consiste dans l'existence elle-même de l'ironie du sarcasme.

Synonyme : litote (voir sous ce mot).

Anti-roman ou antiroman n. m.

Voir sous roman.



Antistrophe n. f. De anti, élém. du gr. anti : « contre », et strophe, du gr. strophè : « tour, action de tourner ».

Le mot strophe désignait à l’origine le tour d’autel effectué en dansant par le coeur de la tragédie grecque pendant qu’il psalmodiait ou récitait un passage versifié.

Aussi dans la métrique lyrique gréco- latine c’est un groupe de vers présentant une responsion exacte avec le groupe de vers antérieur qui constitue la strophe (voir sous ce mot). L’antistrophe fait part de la triade strophe, antistrophe, épode.

Voir sous le mot strophe.



Antithèse n. f. Du gr. antithésis : « opposition ».

Figure par laquelle, dans la même période, on oppose deux pensées, deux expressions, deux mots tout à fait contraires pour en faire mieux ressortir le contraste.



Le riche ne croit jamais le pauvre.

On distingue :



1. les antithèses traditionelles qui forment la norme littéraire et sont fixées dans des dictionnaires encyclopédiques.

Riche en défauts et pauvre en qualités; riche marchand, pauvre poulailler ; ne sentir ni froid, ni chaud pour qn; entre la poire et le fromage, la femme démon et ange, etc.;

  1. les antithèses individuelles qui n'appartiennent qu'à un seul auteur.

L'Homme n 'est ni ange ni bête et malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. (B. Pascal)

Paris est tout petit, c’est là sa vraie grandeur (J. Prévert).

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire; et monté sur le faîte il aspire à descendre (P. Corneille).

La France a perdu une bataille, mais la France n’a pas perdu la guerre (Charles de Gaulle).

Beaucoup de maximes et de sentences sont organisées sur le principe de l’anthithèse : La Vie est à monter et non pas à descendre. (G. de Maupassant)

A ne pas confondre l'antithèse avec le chiasme (voir sous ce mot).

Antithétique adj. Qui use de l'antithèse, qui se rapporte à l'antithèse. En faisant l'analyse stylistique d'un texte, nous disons, s'il est le cas :

L'auteur X est souvent antithétique.

Antithétique (Accent ~). Accent qui frappe la première voyelle d'un mot pour créer une distinction intellectuelle d'intensité.

Nous n'avons pas voulu parler de ses attentions à notre égard, mais bien de ses intentions. Il est à remarquer que si la voyelle accentuée est précédée d'une consonne, alors celle-ci est également renforcée.

Anti-tragédie n. f.

Voir sous le mot tragédie.



Antonomase n. f. Du gr. antonomasia ; anti : « pour » ; onoma : « nom ».

Espèce de métonymie - synecdoque qui consiste à employer un nom propre pour un nom commun ou un nom commun pour un nom propre. Par. ex. :



Marc n'avait aucun goût pour les esclaves des mots. Ce petit Diogène était en quête d'un homme qui fût homme, qui fût soi, à tout instant de sa vie, et non pas un écho. (R. Rolland) - l'antonomase est créée sur le nom du philosophe grec de l'école cynique Diogène (dit Le Cynique). (La tradition raconte plusieurs histoires à son sujet qui montrent son esprit caustique, son mépris des honneurs, des richesses et de toutes les convenances sociales, et sa richesse d'une vie sobre et naturelle. Pieds nus et enveloppé de son unique manteau, sa demeure aurait été un tonneau. Ayant vu un jour un enfant boire dans le creux de sa main, il aurait brisé son écuelle en disant : « Cet enfant m'apprend que je conserve encore de superflu. » On raconte enfin qu'on le trouva un jour à midi se promenant dans les rues d'Athènes avec une lanterne à la main et disant à ceux qui l'interrogeaient : « Je cherche un homme »).

L’antonomase est également un phénomène d’évolution linguistique : en français actuel, renard par ex., est l’ancien nom propre du « goupil » Renard.

Lorsqu’elles aboutissent à la production d’un nom commun, les antonomases ne prennent pas de majuscule : une poubelle, un don juan, un harpagon, un bordeaux, le roquefort sauf s’il s’agit d’un nom de marque dont l’utilisation est réglémentée.

Pour décoder à fond l'autonomase construite sur un nom propre il est nécessaire de connaître l'histoire du nom, dans le cas contraire on risque de tomber dans l'incompréhensible. Les antonomases sont faciles à créer.



C'est un Harpagon de notre temps; le destin d'un Père Goriot etc.

Antonymes poétiques n. m. pl. De antonyme.

En linguistique : tout mot plein qui, par le sens, s’oppose directement à un autre. En ensemble ils forment des sens contraires ; cette notion de « contraire » se définit en général par rapport à des termes voisins, ceux de complémentaire : mâle – femelle ; garçon – fille, et de réciproque : vendre – acheter ; entrer – sortir.

En stylistique : Tout sens contraire obtenu à la suite de l’exploitation de l’imagination et des valeurs sémantiques de deux termes qui brisent la norme linguistique.

Par ex. : L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête (B. Pascal) ; Cette tristesse et ce comique d’être un homme. Tristesse qui fait rire, comique qui fait pleurer les âmes hautes (Prudhon).



Les jeux de mots reposant sur l’emploi des antonymes poétiques produisent le choc ; souvent il en résulte un double sens : Compagnons de mauvais jours, je vous souhaite une bonne nuit ; au grand jamais au petit toujours (J. Prévert) ; Une chanson mélancolique et sombre pleine de joie et de lumière (Ionesco) ; les yeux de Cruc s’allongèrent en large (B. Vian).

Antonymes stylistiques n. f. De antonyme.Voir sous antonymes poétiques.

Antonymie poétique n. f. Voir sous antonymes poétiques.

Antonymie stylistique n. f. Voir sous antonymes stylistiques.

Apagogie n. f. Du gr. apagogê : « action d’emmener. »

1. Toute démonstration par l’intermédiaire de l’absurde s’appelle apagogie.

2. Raisonnement philosophique consistant à démontrer la vérité d’une proposition en prouvant l’absurdité de la proposition contraire.

Aparté n. m. Prononcez : [aparte]. De l’ital. aparte : « à part, à l’écart »

Mot ou parole que l’acteur dit à part soi (et que le spectateur seul est censé entendre).

Les apartés sont des cas particuliers de monologues. Le personnage s’adresse à soi-même, en fait au public, pour commenter l’action à voix haute. Ces commentaires sont d’ordinaire brefs, réduits à une phrase, et entrecoupent le dialogue. C’est avec l’aparté que la convention est à son comble, car il s’agit d’exprimer à haute voix des pensées que l’autre ne doit pas connaître ! C’est pourquoi les apartés sont beaucoup plus fréquents dans le théâtre comique.

La tragédie classique les évite en multipliant les confidents, qui souvent n’ont pas d’autre rôle que de permettre aux héros de s’exprimer. Il n’empêche que l’aparté peut avoir un rôle important. Outre le fait qu’il permet de connaître un personnage de l’intérieur, il peut souligner un moment capital de l’action, ou des gestes ou attitudes que le spectateur aurait pu ne pas remarquer. Il est surtout important dans tous les cas de mensonge, lorsque ce que dit un personnage à l’attention d’un autre ne correspond pas à ce qu’il pense réellement. Il entraîne une écriture double intéressante : ainsi, à la fin du Mariage de Figaro (Beaumarchais a beaucoup utilisé les apartés), Figaro qui se trouve avec Suzanne déguisée en comtesse, et qui la reconnaît très vite, n’en dit-il pourtant rien :

FIGARO, très vite.

Cette Suzon qu’on croyait si vertueuse, qui faisait la réservée ! Ils sont enfermés là-dedans. Je vais appeler.

SUZANNE, lui fermant la bouche avec sa main, oublie de déguiser sa voix. N’appelez pas !

FIGARO, à part.

Et c’est Suzon God-dam !

SUZANNE, du ton de la Comtesse.

Vous paraissez inquiet.

FIGARO, à part.

Traîtresse ! qui veut me surprendre !

SUZANNE

Il faut nous venger, Figaro.

FIGARO

En sentez-vous le vif désir !

SUZANNE

Je ne serais donc pas de mon sexe ! Mais les hommes en ont cent moyens.

FIGARO, confidemment.

Madame, il n’y a personne ici de trop. Celui des femmes... les vaut tous.

(Cité d’après Joëlle Gardes-Tamine, La Stylistique, p.167).

Apax n. m. Adverbe gr. qui désigne « une seule fois ».

Il est employé comme substantif, par abréviation de la formule complète hapax legomenon = dit une seule fois, pour désigner un mot, une formule, un emploi dont on ne peut relever qu’un exemple.

Voir sous la forme hapax.

Aphérèse n. f. Du gr. aphoeresis : « chute ».

Chute d'un phonème ou d'un groupe de phonèmes au début d'un mot (opposée à l'apocope. Voir sous ce mot). Pitaine (pour «capitaine »), bus (pour « autobus »), lors (pour « alors »), etc. L'aphérèse comme figure est caractéristique aux écrivains qui pratiquent un français familier (H. Barbusse, L.-F. Céline, etc.)



Aphorisme n. m. Du lat. aphorismus ; gr. aphorismos : « définition ».

Formule énoncée en peu de mots et résumant un point de science, de morale, etc. Tel père, tel fils. ; Si les péchés faisaient souffrir quand on les fait, nous serions tous des saints. (M. Pagnol).

Voir sous maxime.

Apocope n. f. Du gr. apokopê, apokoptein ; je coupe, je retranche.

Suppression ou chute voulue d'une lettre ou d'une syllabe à la fin d'un mot sans briser sa signification. Le français populaire en abonde : manif (pour « manifestation »); prof (pour «professeur »); gars (pour «garçon »), etc. Les apocopes dans la poésie donnent l'effet de dynamisme et de légèreté.

Voici un exemple de la poétique russe organisé sur le principe d’apocoper les mots :

Non normatif Normatif;

Вот мельница в присядку пляшет Хохот – хохотание;

И крыльями трещит и машет; Хлоп – хлопание;

Лай, хохот, пенье, свист и хлоп, Молвь – мольва;

Людская молвь и конский топ. Топтоптание.

A. Pouchkine

Dans le français parlé, on apocope d’habitude les E caducs. Dans la poésie moderne les apocopes sont chères à J. Prévert.

Apodioxie n. f.

Argument consistant à repousser tout argument.

L’apodioxie est une sorte de violence verbale soit pour obtenir la supériorité : Je n’ai aucune leçon à recevoir..., soit pour montrer l’infériorité de l’auditoire : Ce n’est pas à vous de donner des leçons...

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