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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Allusion historique : elle rappelle un fait d'histoire : Il est des différences incommensurables entre l'homme social et l'homme qui vit au plus près de la Nature. Une fois pris, Toussaint-Louverture est mort sans proférer une parole. Napoléon, une fois sur son rocher, a babillé comme une pie; il a voulu s'expliquer. (H. de Balzac) – allusion aux Mémoires de Napoléon, récits dictés à Sainte-Hélène, assez volumineux contenant de nouvelles explications sur son activité politique.

Allusion mythologique : elle est fondée sur un fait de la mythologie.

C’était une forte tête.- De tête, les Brissot n'avaient jamais manqué. Celle de Mademoiselle Brissot était éminemment politique. Elle était, disait sa mère, de vocation, une Egérie. (R. Rolland) – allusion à la déesse, conseillère des rois de Rome. Son nom est employé par allusion à un conseiller secret.

Allusion nominale : elle repose sur un nom géographique, un nom d’homme politique, un nom qui représente une personnalité d'art, etc. P. Verlaine regrette dans un sonnet le temps de Racine et de Rollin, quand poète et docteur communiaient dans la pitié, et dit :
Le printemps venu, prenaient un soin charmant

D'ailleurs dans les Auteuils cueillir lilas et roses

En louant Dieu comme Garo de toutes choses!

P. Verlaine

L'allusion est nominale dans cette fin de sonnet, car elle évoque La Fontaine à côté de Garo : l'un et l'autre nous offrent un modèle d'aveugle soumission aux lois de la nature. Et s'il est vrai que La Fontaine, qui ne manque ni de profondeur ni d'expérience vécues, sait pertinemment où la logique de l'esprit fort perd ses droits, où commence le règne de la foi naïve et simple, Garo lui ressemble comme un fils. L'allusion de Verlaine le situe sur le même plan spirituel. Voilà un type d'allusion qui va beaucoup plus loin que le jeu, puisque le rapport, indirect en apparence, est en réalité un lien d'affinité morale (H. Morier). L'allusion a cependant toujours un caractère indirect : elle fonctionne par enchaînement ou répercution. On peut, à ce point de vue, décerner des allusions directes et indirectes. Ainsi l'allusion nominale est toujours presque directe. Si l'on dit De votre richesse vous feriez souffrir un Père Grandet, l'allusion comportera un relais réductible : Grandet → (richesse, cupidité) → Vous. Entre le personnage de H. de Balzac, le Père Grandet, à qui l'on vient de faire allusion et la personne à laquelle on s'adresse (Vous), s'intercalent les valeurs allusives : la grande richesse et la cupidité exagérée.

Le sel de l'allusion se maintient par le jeu allusif.



Allusion littéraire n. f. Du bas lat. allusio : « jeu de mots ».

1. Manière d’éveiller l’idée d’une personne ou d’une chose sans en faire expressément mention (Petit Robert I).

2. Citation, maxime, boutade appartenant à un auteur ou à un personnage littéraire qui est filée dans un texte et qui s’intègre sans rupture sémantique et stylistique.

Dans un discours, l’allusion littéraire peut remplir pratiquement toutes les fonctions, par exemple, celles définies par R. Jakobson :



  • en fonction émotive (mettant l’accent sur celui qui parle), l’allusion traduit

simplement une réaction émotionnelle, que l’on n’adresse qu’à soi-même : « Cet âge est sans pitié ! » (La Fontaine, Les Deux Pigeons) ;

  • en fonction conative (mettant l’accent sur l’interlocuteur), elle tend à susciter

une réaction plus qu’à apporter une information : « Bon appétit, Messieurs ! » (V. Hugo, Ruy Blas) ;

  • en fonction phatique (servant à maintenir le contact), elle atténue par un clin

d’oeil la brutalité de certains propos : « Je ne dis pas cela » (Molière, Le Misanthrope), « Elémentaire, mon cher Watson » (C. Dougle) ;

  • en fonction référentielle (renvoyant à une réalité extérieure), elle est

simplement porteuse de sens : « J’écris ton nom ! » (P. Eluard) ;

  • en fonction poétique (centrée sur le message lui-même), elle met sous forme

plus élégante un énoncé banal : « Quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a. » (J. C. Bologne, p. 9).

Il est à noter que ni les types d’allusions, ni leurs fonctions dans le discours ne se rencontrent toujours à l’état pur.

La définition de l’allusion littéraire faite par J. C. Bologne est beaucoup plus proche de la vision de R. Barthes :

[Tout] énoncé intégré au discours (à l’inverse de la citation) évoquant un fait littéraire (auteur, oeuvre, thème, extrait) supposé connu de l’interlocuteur ou faisant partie d’un patrimoine culturel commun (et visant donc à la complicité) (op. cité, p. 10).



Almanach n. m. Du lat. médiév. almanachus, arabe : « al manakh », le rad. ma : « lune, mois ».

1. Nom de divers annuaires ou publications ayant vaguement pour la base le calendrier.

2. Recueil de textes (de poèmes) représentant un courant, une école ou une direction littéraire.

Voir sous le mot anthologie.



Altercation n. f. Du lat. altercatio : « dispute, désaccord ».

Echange bref et brutal de propos vifs, de répliques désobligeantes.

Quintilien dit à propos de ce terme de la rhétorique :

Il ne s'agit en effet que d'attaquer ou de soutenir, défaire une objection à propos ou de la réfuter...ce genre d'action est court, interrompu et coupé. Les choses qui s'y disent ne sont pas d'une autre nature (que dans le discours suivi) ; mais elles s'y traitent autrement, à savoir par demandes et par réponses.

Dans le genre judiciaire, l’altercation sert surtout dans les affaires où entrent en jeu des preuves extra-techniques, car c'est là qu'il y a le plus de matière à contestation. (G. Molinié, p. 45).

Synonyme : éloquence (voir sous ce mot).

Alternance n. f. Du lat. alterno : « changement ».

1. Variation subie par un phonème ou un groupe de phonèmes dans un système morphologique donné. On dit : alternance vocalique (ex. en angl. to begin – I began).

2. Dans la poétique l’alternance joue un rôle plus complexe. Nous avons trouvé nécessaire d’y présenter la définition du phonème faite par Michèle Aquien qui commence l’explication par un exemple éloquent tiré de la tragédie de Pierre Corneille, Le Cid :
Rodrigue

Percé jusques au fond du coeur

D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et mon âme abattue


Cède au coup qui me tue.

Si près de voir mon feu récompensé,

O Dieu, l'étrange peine !

En cet affront mon père est l'offensé,

Et l'offenseur le père de Chimène !



Que je sens de rudes combats !

Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse :
Il faut venger un père, et perdre une maîtresse :
L'un m'anime le coeur, l'autre retient mon bras.


Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,

Ou de vivre en infâme,

Des deux côtés mon mal est infini.
O Dieu, l'étrange peine !


Faut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de Chimène ?

Pierre Corneille, Le Cid, I, 6, stances 1 et 2, 1637

En s’aidant de l’exemple de ceux deux stances de Corneille, on définira ce qu’on entend traditionnellement par alternance.

Ces deux stances sont des dizaines hétérométriques avec des rimes différentes exepté la dernière qui, pour chacune, se fonde sur le prénom Chimène qui hante la pensée de Rodrigue, joint au mot peine qui décrit son désarroi.

Leur disposition est cependant toujours la même (abbaccdede : un quatrain à rimes embrassées, un distique, un quatrain à rimes croisées) ainsi que celle des mètres : 8 12 12 12 12 6 10 6 10 10. Cela donne, lorsqu’on les associe,

8 a


12 b

12 b


12 a

12 c


6 c

10 d


6 e

10 d


10 e

Toutes les combinaisons sont différentes, excepté pour les vers 2-3 (12 b) et les vers 7-9 (10 d).

L’alternance des rimes féminines et des rimes masculines, elle aussi, se répète de la même façon dans chaque stance.

Cité d’après Aquien Michèle, p. 82-83.



Ambiguïté n. f. Du lat. ambiguitas : « obscur ».

Caractère de ce qui est ambigu dans un texte littéraire.



  1. L’ambiguïté est la propriété de certaines phrases réalisées qui présentent plusieurs

sens. L’ambiguïté peut tenir au lexique, certains morphèmes lexicaux ayant plusieurs sens. Ainsi, la phrase :

La secrétaire est dans le bureau a au moins deux sens, car secrétaire est soit une

personne, soit un meuble (on parle alors d’ambiguïté lexicale, assez fréquente dans la poésie).

« Tout message poétique est une sorte de citation » (R. Jakobson), et se définit

non seulement par la réitération interne de ses séquences, mais par la possibilité de réitération externe dans sa totalité – en un mot, par le fait qu’on puisse le citer à nouveau, le ré-citer, en variant à chaque fois son sens par la situation de lecture, par l’ambiguïté de la destination. Alors on est en présence de l’ambiguïté poétique (voir sous ce mot). Les ambiguïtés sont surtout fréquentes dans les textes publicitaires. Nous y présentons quelques exemples glanés dans la ville de Chişinău: „Executăm mănuşi din pielea clienţilor”; „Reparăm poşete de femei stricate”; „Angajăm dădacă la fetiţă în vîrstă şi nefumătoare”.

Une étude plus ample à voir dans les articles de Irina Condrea publiés sous la rubrique „Cum vorbim, cum scriem” du Journal national Timpul, dans les numéros de l’année 2011.

Ambiguïté poétique n. f. Du lat. ambiguitas : « obscur, et poétique ».

« Les machinations de l’ambiguïté sont aux racines mêmes de la poésie » (R. Jakobson). Jakobson reprend cette formule du critique anglais William Empson, auteur de l’importante étude Seven Types of Ambiguitry. La superposition de la similarité à la contiguïté des signes et des séquences enchaînées donne à la poésie son caractère polysémique, c’est-à-dire son pouvoir de convoyer simultanément de multiples significations. Centré sur lui-même par la fonction poétique, le message devient ambigu. Or l’ambiguïté ne se cantonne pas au message. Tout se passe comme si la fonction poétique contaminait tous les facteurs du procès linguistique, en les dédoublant. Le destinateur, le destinataire, le référent lui-même deviennent ambigus. (Fontaine, David. La poétique : Introduction à la théorie générale des formes littéraires, p. 86).



Ambitus n. m. Du lat. ambitus : « moyens détournés, voies détournées ».

Voir sous période, circuitus.



Amphibologie n. f. Du bas lat. amphibologia, mot d’origine gr : « double sens ».

Construction syntaxique complexe qui mène à l’ambiguïté, à l’équivoque (ou double sens) qui donne lieu à diverses interprétations.

Par ex. : J’ai tué un éléphant en pyjama (Groucho Marx).

Amphibologique adj. De l’amphibologie.

Qui présente une amphibologie.

On dit : un texte amphibologique (un texte équivoque) ; des vers amphibologiques (des vers ambigus).

Amphibraque n. m. Du gr. amphi : « de deux côtés, en double ou autour », et brachys : « court ».

Pied métique à trois syllabes parmi lesquelles dans l’Antiquité la deuxième était longue, mais la première et la troisième étaient courtes. Dans la poétique moderne, la deuxième syllabe est accentuée, la première et la troisième non accentuées (ﮞ - ﮞ).

Ex. : Un sunet de clopot în orele sfinte (M. Eminescu, Mortua est!).

Amphigouri n. m. Origine inconnue.

Ecrit ou discours burlesque confus et obscur. Un simple galimatias. L’accumulation de détails ou d’arguments y est superflue.



Amphigourique adj. De amphigouri.

Qui tient de l’amphigouri : incompréhensible. Le discours incompréhensible de Sganarelle dans « Le Médecin malgré lui » de Molière est un amphigouri.



Amphisbène n. m. Du lat. amphisboena ; du gr. amphisbaina, de amphis  - « des deux côtés » ; et bainein : « aller ».

Henri Morier qualifie comme amphisbène tout vers qui présente deux coupes contraires, l'une lyrique, et l'autre enjambante. Par ex. :



O mon âme, Il le soir est tris / te sur hier.

O mon âme, Il le soir est mor /ne sur demain.

O mon âme, II le soir est gra/ve sur toi-même.

H. de Régnier



Ampliatif n. m. Du rad. de ampliation, de amplus  : « ample ».

Terme proposé par Beauzé, tombé aujourd’hui en désuétude, pour désigner le superlatif absolu.



Amplification n. f. Du lat. amplificatio : « agrandissement ».

Figure suivie qui consiste à reprendre, dans une sorte de gradation spirituelle plus encore que formelle, les éléments de la description, soit en approfondissant la pensée, soit en l'enrichissant.



Pendant plusieurs jours de suite de lambeaux d'armée en déroute avait traversé la ville. Ce n'était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d'une allure molle, sans drapeau, sans régiment. Tous semblaient accablés, éreintés, incapables d'une pensée ou d'une résolution, marchant simplement par habitude, et tombant de fatigue sitôt qu'ils s'arrêtaient.

G. de Maupassant

Encore c’est un procédé qui consiste à développer une expression dans la mesure de l’importance qu’on accorde à l’idée : le carrosse fut versé et renversé (J. Marouzeau, p. 26).

Comme qualité de style, l'amplification définit le principe essentiel de l'abondance (voir sous ce mot); elle est ainsi le moteur du style recherché. On distinguera l'amplification de l'accumulation parce que dans la première la simple énumération des détails finit par frapper le récepteur.

Voir sous accumulation.

Anachronique adj. « Usage anachronique », « emploi anachronique » se disent à propos des mots qu'on emploie par anachronisme.

Anachronisme n. m. Du gr. ana : « contre » ; khronos : « temps ».

1. Faute contre la chronologie correcte. Erreur dans la date des événements décrits. V. Hugo en faisant dire à Charlemagne Tu rêves comme un clerc en Sorbonne a commis un anachronisme, car du temps de Charlemagne (Charles Premier - 742-814) la Sorbonne n'existait pas ; faire de Balzac (1799-1850) un contemporain de G. de Maupassant (1850-1893) est un anachronisme ;

2. Détail non conforme aux moeurs, aux habitudes d'une époque.

- Ma vue s'affaiblit, dit Irène.

- Prenez, des lunettes, dit Esculape.

La Bruyère

C’est la même chose que de parler d’un véhicule à moteur au Moyen Âge.

Ce dialogue comporte un anachronisme car, dans l'Antiquité, les lunettes n'existaient pas ; ce n'est que vers le XIIe s. que l'on a découvert le moyen de corriger la vue par des lentilles optiques ;

3. On observe assez souvent des anachronismes dans le décor et les costumes de théâtre. Dans les Beaux-Arts les anachronismes consistent soit à grouper dans une même composition des personnages ayant vécu à des époques différentes, soit à modifier l'ordonnance d'une scène historique, comme dans cette « Adoration des mages » que Breughel d'Enfer a placée en pays flamand, auprès d'une église et d'un cabaret, soit enfin à ne tenir aucun compte de la couleur locale. Les anachronismes abondent dans les « anti-pièces » des auteurs modernes comme E. Ionesco, S. Beckett, etc.

Synonymes : métachronisme, parachronisme.



Anacoluthe n. f. Du gr. anacoluthon : « absence de suite ».

Sorte d'ellipse (voir sous ce mot) par laquelle on omet dans une phrase le corrélatif grammatical d'un mot exprimé. Il s’agit d’une rupture en cours de phrase, de la construction grammaticale que le début de la phrase laissait attendre.



Qui sert bien son pays n 'a pas besoin d'aïeux. (Voltaire)

L'omission du mot « celui » devant le relatif « qui » constitue une anacoluthe morphologique. On rencontre souvent l'anacoluthe syntaxique : tour de phrase qui au lieu d'être suivi régulièrement jusqu'au bout, change d'une façon brusque et inattendue.



Et pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre.

La Fontaine

Le rythme souvent accéléré de la conversation, son caractère spontané expliquent aussi l'apparition des constructions syntaxiques contaminées, qu'on nomme anacoluthes. Le sujet parlant commence une phrase et tout en parlant il change sa syntaxe de telle façon que la structure de la fin de la phrase ne correspond plus à celle du commencement.

...C'est un film que - moi quand je suis sorti de ce film-là j'ai dit: « Ben voilà un grand film, et peut-être le plus beau que j'ai vu. »

L’anacoluthe marquerait entre autres choses la précipitation de la pensée, notamment chez Pascal, par exemple :



Le nez de Cléopatre, s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. (B. Pascal)

L'anacoluthe ne peut pas être considérée comme une faute grave, surtout quand il s'agit du français parlé. L'anacoluthe n'est au fond que la rupture de la norme linguistique. Dans un texte de belles-lettres l'anacoluthe peut créer des effets de surprise.

Voir sous anantapodoton.

Anacréontique adj. Du bas lat. anacreonticus, du gr. Anacreôn, ontos, Anacréon.

Poème qui est dans le genre de poésie légère cultivé par Anacréon et ses imitateurs.



Anacruse n. f. Du gr. anacrousis.

Dans la poésie ancienne demi-pied faible précédant le premier temps marqué.

Dans la musique c’est une mesure incomplète par laquelle débute parfois un morceau.

Anadiplose n. f. Du gr. ana : « de nouveau » ; diplôsis : « action de doubler ».

Figure de pensée consistant dans une répétition (au début d'une phrase, d'un vers) d'un mot qui se trouvait à la fin du vers ou de la phrase précédente.



Malgré ces tempéraments, ils frissonnèrent quand éclata la voix de l'âme souffrante, le chant de l'Esprit, qui attendait la vie et implorait par un cri. Ce cri les glaça jusque dans la moelle de leurs os.

H. de Balzac



Il y avait une fouine près du poulailler. Le poulailler était calme...

Synonyme : concaténation. Voir sous ce mot.

Anagramme n. f. Du gr. anagrammatismos : « transposition des lettres ».

Mot obtenu par transposition des lettres d'un autre mot. Marie-aimer; amer-rame; user-ruse,etc.

D'habitude l'anagramme consiste en une manipulation des lettres pour obtenir ou un mot nouveau (Jean-Sol Partre), soit faire apparaître un autre mot, déjà existant, entretenant avec celui qui sert de base un rapport plaisant (Jean-Sartre Paul).

Exemples du russe : „Французский театр « Саганка » d'après le modèle : Таганка. "



A народу в том салоне собралось видео-невидео; Хулигангстер.

Analectes n. m. pl. Du gr. analektos : « recueilli ».

1. Noms de certaines anthologies savantes.

2. Recueil de vers choisis qui nous présente un courant, un mouvement ou une école poétique.

Synonymes : anthologie, morceaux choisis, almanach. Voir sous le mot anthologie littéraire.



Analepse n. f. Du gr., du verbe lambano : « prendre » et du préfixe ana : « en arrière »

Il y a deux types de discordances : analepses et prolepses. A partir de la stricte concordance entre ordre de l’histoire et ordre du récit, lorsque les événements sont rapportés dans leur ordre strict d’apparition, on définit deux discordances possibles, ou anachronies :

– les rétrospections ou, d’un mot moins psychologique, les analepses, lorsque ce qui s’est passé avant est raconté après ;

– les anticipations, ou prolepses, lorsque ce qui se passera après est raconté avant.

Les analepses et prolepses sont dites externes lorsqu’elles relatent des événements qui se trouvent au-delà des limites temporelles du récit principal. Inversement, les anachronies sont internes, lorsque les événements rapportés se situent à l’intérieur de ces limites (Fontaine, David, p. 44).

Analogie п. f. Du lat. analogia : « ressemblance »

Ressemblance établie par l'imagination entre deux ou plusieurs objets de pensée, mais qui font penser l’un à l’autre. La métaphore et la comparaison sont des figures essentiellement différentes de l’analogie. Selon M. Proust, « Le poète recherche les analogies inspiratrices. »

G. Molinié explique le phénomène sous le terme « similitude » et dit : « Aristote va très loin dans l'analyse de la similitude comme structure profonde de la métaphore. Sur l'exemple suivant, il prend les choses à rebours. «Semer» signifie l'action du laboureur qui répand les semences dans le sein de la terre; et pour exprimer l'action du soleil qui répand partout ses rayons, on manque de terme propre. Cependant, cette chose que je veux exprimer a le même rapport avec la lumière que «semer» avec les grains; с 'est pourquoi un poète a dit, parlant du soleil, « semant sa lumière divine», avec une épithète explicative après le segment métaphorique, pour favoriser l'interprétation. » (G. Molinié, p. 300).

Les analogies, comme les métaphores, doivent être compréhensibles et toujours de bon goût. Les analogies forment un puissant moyen d'ornement dans le discours, mais il faut toujours prendre garde de ne pas tomber dans une inflation stylistique.

Voir sous comparaison, métaphore, symbole, allégorie, allitération, rime, apophonie, paronomase, antanaclase.

Analyse stylistique n. f. (De analyse). Du gr. analusus : « décomposition, résolution » et stylistique (voir sous ce mot).

Procédé inverse de la synthèse textuelle, qui consiste à décomposer un complexe en ses éléments structuraux et stylistiques.

L’analyse grammaticale est le processus par lequel on détérmine le rôle que jouent les mots dans la construction de la phrase.

La première tâche de l’analyse stylistique consiste à relever les faits de langue selon les niveaux habituels de l’analyse linguistique, le texte étant le résultat d’une association, d’un jeu de complémentarité et de différenciation entre ces niveaux. On en citera quelques-uns, la liste proposée étant loin d’être exhaustive :



  • niveau phonique : études des récurrences phoniques d’un texte, qu’elles soient

obligatoires comme la rime (voir sous ce mot) dans la poésie classique, ou qu’elles soient libres, en poésie ou en prose ;

  • niveau morpho - syntaxique : étude des catégories de mots et de leur formation,

étude des schémas de phrase, de l’ordre des mots ;

  • niveau lexical et sémantique : étude des champs sémantiques et associatifs, des

relations léxicales ;

  • niveau rhétorique : étude des figures et des tropes ;

  • niveau métrique (s’il y a lieu) : type de mètres, nombre de syllabes, césure... ;

  • niveau rythmique : volume de la phrase (cadence majeure, cadence mineure),

régularité des mesures de syllabes dans le discours oratoire ou la prose poétique.

Cependant, l’analyse stylistique (niveau linguistique) ne s’identifie pas à la liste

de ces traits. Il ne se restreint pas aux phénomènes inférieurs de la phrase, aux micro-unités du texte, mais il implique également une organisation d’ensemble.

A consulter : Joëlle Gardès-Tamine, La Stylistique, p.11-12.


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