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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Champ (~ sémantique) n. m. Du lat. campus : « plaine, terrain cultivé ».

Déterminer un champ en linguistique, c'est, selon les présupposés épistémologiques, chercher à dégager la structure d'un domaine donné ou en proposer une structuration.

La stylistique cherche à définir des champs sémantiques à valeur expressive. En stylistique un champ sémantique c'est une chaîne de mots ou d'expressions dénotant un ensemble de concepts inclus dans un concept étiquette. Par ex.: le champ de peur: crainte; phobie; trac (fam.); frousse (très fam.), malpeur; pétoche, trouille (vulg. et arg.); épouvante, etc.

Chanson de geste n. f. Du lat. cantio, cantionem, de cantus : « chant ».

Poème épique du Moyen Âge. Le nom de « chanson de geste » que le genre porte dès le XIIe siècle (sinon plus tôt) est explicite.

« Chanson » renvoie à la situation d’oralité, et s’oppose dès la fin de ce même siècle ) roman (voir sous ce mot), qui ne désigne pas seulement une autre forme, mais aussi le texte écrit de la « chanson ».

« Geste » (féminin issu, par confusion, du neutre pluriel latin gesta : « haut fait ») renvoie d’abord à l’exploit éroïque, aux actes exceptionnels et dignes de mémoire. Le genre annonce aussi sa proximité avec l’une des branches de la littérature historique en latin, les Gesta. La chanson de geste dit le vrai sur le mode de la célébration.

La chanson de geste ne vise jamais à l’exaltation d’un héroïsme aveugle dont l’individu serait le centre.

La plupart des chansons de geste ont une longueur comprise entre 4000 et 12000 vers. Elles se répatissent pincipalement entre trois grands ensembles ou cycles : cycle du roi (autour de la figure de Charlemagne : Chanson de Roland, Chanson d’Aspremont...), cycle de Guillaume : (Charroi de Nîmes, Prise d’Orange, Aliscans...), cycle de Doon de Mayence ou des vasseux rebelles (Renaut de Montauban, Chevalerie Ogier...) à quoi on pourraît ajouter d’autres cycles.

Le goût des récits d’aventure hérités des romans hellénistiques s’entrevoit.

Synonyme : laisse. Voir sous ce mot.

À consulter : Boutet Dominique. Histoire de la littérature française du Moyen Âge, p. 76-77.

Chant de Noël n. m. Du lat. cantus, et Noël.

Les chants de Noël (appelés simplement noëls, avec une miniscule) sont des chants (chrétiens ou profanes) traditionnellement interprétes pendant les fêtes de fin d’année.

D’après la tradition catholique, les premiers chants de Noël furent chantés par les anges au-dessus de la crèche pour fêter la naissance de l’enfant Jésus. Historiquement, les premiers chants de Noël étaient des chants joyeux évoquant la Nativité, parfois même des chants rythmés ou des danses.

Le plus ancien chant de Noël français ayant subsisté jusqu’à aujourd'hui est le cantique Entre le bœuf et l’âne gris ; il remonte au début du xvie siècle.

Dans les pays anglo-saxons, on chante des Christmas carols, en Wallonie des heyes, en Espagne des villancicos, en Russie des koliadki aux portes des maisons, en Roumanie descolinde, en Pologne des kolęda, en Bulgarie des koleda, en Italie des canti Natalizi ou des pastorali, en Allemagne des Weihnachtslieder, aux Pays-Bas méridionaux du xviie siècle des Cantiones natalitiæ.

En Angleterre, il est de tradition que des groupes de chanteurs aillent de maison en maison chanter des noëls, où ils sont récompensés par un peu d'argent, quelques cakes ou une boisson appropriée. L’argent collecté est normalement reversé à une œuvre de bienfaisance.

Dans les pays où elle est implantée, l’Armée du salut organise des collectes publiques sur les trottoirs à Noël, au son d'ensembles de cuivres (brass bands) jouant des noëls.

Dans les Antilles, en période de Noël, les familles et les amis se réunissent pour un "chanté Nwel", réunion où l'on interprète des chants de Noël très rythmés. Ces chants ont pour l'essentiel été importés par les missionnaires d'Europe mais les rythmes, et parfois les paroles, ont été adaptés au goût local.

Nous y présentons comme exemples des chants chrétiens en français : Douce nuit, sainte nuit, Il est né divin enfant, Venez divin Messie, C’est le jour de Noël, etc.

Il est à noter qu’il y a un assez grand nombre de Chants de Noël contemporaines, composés et interprétés par des vedettes : Le petit Noël (1934), Le Noël des enfants noirs (1956), La plus belle nuit (1961) – Charles Trenet ; Noël à Paris – Charles Aznavour, Joyeux Noël – Barbara, Le Père Noël et la petite fille – Georges Brassens, etc.



Chant royal n. m.

Poème à forme fixe (5 strophes sur les mȇmes rimes + un envoi), introduit au XIVe siècle. Il développe en général un sujet religieux sous la voile d’une allégorie.

Il est une forme très proche de la ballade, bien que ses origines soient très différentes. Le mètre dominant est le décasyllabe (voir sous ce mot). Le genre d’inspiration courtoise était pratiqué dans les pays royaux du Nord, d’où son nom.

On en distingue quatre variétés :



  • la chanson amoureuse, dont la thématique est assez codifiée ;

  • la sotte chanson, forme parodique de la précédente (le terme peut également

s’appliquer à la ballade amoureuse parodique) ;

  • le serventois, qui est la variante d’inspiration religieuse ;

  • la pastourelle, qui met en scène un noble et une bergère, mais qui prend

progressivement un tour politique et adopte au XIVe siècle la forme du chant royal.

La structure fixe a suffisamment d’empleur pour favoriser le déploiment d’un large mouvement rhétorique, caractéristique de cette forme poétique.

Guillaume de Machaut cultive surtout le registre amoureux, Eustache Deschamps réserve le chant royal au registre spirituel, Jean Froissart varie les registres et recourt aux quatre variétés sus-mentionnées.

À consulter : Bouet Dominique. Histoire de la littérature française du Moyen Âge, p. 106-107.



Chansons balladées n. f. pl.

Petit poème (le plus souvent à six vers) de la poétique du Moyen Ȃge, fait de plusieurs strophes régulières (= couplets), généralement terminées par un refrain et souvent destinées à un accompagnement musical. Ce genre fut d’abord méprisé par la Pléiade, puis volontiers repris par P. de Ronsard (1524-1585). Il se rapproche alors de l’« odelette ».

Voir sous virelai.

Charade poétique n. f. Du méridion. charado : « causerie », de charra : « causer ».

1. Enigme où l’on doit deviner un mot de plusieurs syllabes décomposé en parties - chacune formant un mot défini.

Le mot de la charade s’appelle le tout ou l’entier (mon premier, mon second, mon tout).

2.Devinette en vers où les parties composantes peuvent être déchiffrées par de petites descriptions. Par ex. :


Mon premier à six faces,

On dort dans mon deuxième, lit

Mon troisième est le pluriel de ciel, cieux

Mon tout signifie très bon. délicieux

Mon premier est un félin, chat

Mon deuxième permet de voir plus grand, loupe

Mon tout va sur l’eau. chaloupe

Mon premier coupe le bois, scie

Mon deuxième est une partie du visage, nez

Mon troisième porte les voiles d’un bateau, mât

Mon tout e été muet puis est devenu parlant. cinéma

Mon premier souffle, vent

Mon deuxième est le contraire de tôt, tard

Mon tout est prétencieux. vantard

Mon premier est l’endroit favori des canards, mare

Mon deuxième est le contraire de tard, tôt

Mon tout enfonce le clou. marteau

Mon premier est un animal qui porte des bois, cerf

Mon deuxième est un animal qui fait la roue, paon

Mon tout est un reptile. serpent

Mon premier est une couleur, vert

Mon deuxième recouvre un oreiller, taie

Mon troisième est au début de brebis, bre

Mon tout est une partie du corps humain. vertèbre

Dans la poétique russe on trouve assez d’exemples de charades poétiques comme celles-ci :


Едва приметный червь, но для мехов опасный - Моль

Есть первое моë. – Знак в азбуке безгласный - эр (ер)

Второе. А поэт и комик – чародей

Есть целое шарады сей. - Мольер

Solution : Мольер (Molière).



Chef-d’oeuvre (poétique) n. m. De chef, et oeuvre.

La meilleure oeuvre poétique d’un auteur. « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire c’est un chef-d’oeuvre de l’auteur, mais aussi une oeuvre d’élite de la littérature française et celle universelle.

Le chef-d’oeuvre littéraire de la France est peut-être sa prose abstraite (P. Valéry).

Antonyme : kitsch (voir sous ce mot).

Synonyme : oeuvre d’élite.

Cheville n. f. Du lat. pop. cavicula, de clavicula : « petite clé ».

Une cheville dans la versification c’est un élément placé dans le vers sans que sa présence soit justifiée par le sens ou la syntaxe ; il s’agit souvent de la conjonction de coordination « et ». C’est encore un terme de remplissage permettant la rime ou la mesure ; expression inutile à la pensée.

Synonyme : redondance (voir sous ce mot).

Chiasma (kjasma) ou Chiasme (prononcez [ kiasm ]) n. m. Du gr. khisma : « croisement ».

Figure stylistique formée d'un croisement de deux groupes significatifs formant une antithèse dans l'ordre inverse de celui qui laisse attendre la symétrie. Le fameux chiasma de Molière « il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » est devenu depuis longue date proverbial. La langue française connaît beaucoup de chiasmas devenus de nos jours proverbes. Tout chiasma motivé dans une oeuvre littéraire est le résultat d'une recherche minutieuse, pour obtenir un effet d'harmonie expressive.



Qui me rend visite me fait honneur,

Qui ne me rend pas visite me fait plaisir.

H. de Montherlant



Vous êtes aujourd’hui ce qu’autrefois je fus.

P. Corneille



Femeie între stele

Şi stea între femei.

M. Eminescu

Dans la littérature russe on trouve des exemples très expressifs de chiasmas.
Ужель меня несчастней нету

И нет виновнее его.

M. Lermontov



Здесь Пушкина изгнанье началось

И Лермонтова кончилось изгнанье.

A. Akhmatova

En principe c’est une inversion syntaxique de deux propositions normalement symétriques : Le neige fait au nord ce qu’au sud fait le sable (V. Hugo).

A ne pas confondre le chiasma avec le parallélisme (voir sous ce mot).



Chleuasme (prononcez [ kleuassm ]) n. m. Du gr. khleuasma : « sarcasme ».

Figure de rhétorique qui consiste à s'adresser des reproches, des désapprobations, des blâmes qu'on veut en réalité faire retomber sur un autre. C'est Tartuffe qui s'accuse aux yeux d'Orgon, au moment même où il peut lui paraître suspect, où il vient d'être accusé par Damis :


Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable,

Un malheureux pécheur tout plein d'iniquité.

Le plus grand scélérat qui jamais ait été.

Molière


Le chleuasme est une figure de pensée qui recèle tout un calcul d'ordre psychologique de la part du personnage ou de l'auteur.

Chosification n. f. De chose.

Transformation ou transposition d’une abstraction en un objet concret, visant à appréhender un concept comme une chose concrète.

Variante de l’allégorie (voir sous ce mot).

Par ex. : L’homme ressemblait à une pierre ; L’homme c’est un roseau pensant.

Pascal

Voir sous réification.



Chronique n. f. Du lat. chronica, du gr. de khronos :  « temps ».

1. Recueil de faits littéraires, historiques, poétiques rapportés dans l’ordre de leur succession.

2. Partie d’un journal consacrée à un sujet particulier.

Synonyme : annales (voir sous ce mot).



Chronographie n. f. De chrono ; de chronographus : « enregistreur du temps ».

C'est un exposé littéraire, journalistique qui s'attache à la description minutieuse du temps. Pendant la description on expose les différentes étapes d'une succession chronologique, soit on représente une situation ancrée à une époque ancienne ou future.

Voir sous description.

Chronotope n. m. Du gr. chrono, « temps », et topos : « espace ».

Par chronotope il faut entendre précisément la conjonction indissoluble d’une certaine nuance temporelle (ponctuelle, biographique ou historique) et d’un lieu réduit à son essence, d’une forme spaciale dépouillée, cette conjonction organisant en profondeur les événements du récit.

Ainsi dans le chronotope de la route, prégnant dans le roman jusqu’au XVIIIe siècle « il semble que le temps se diverse dans l’espace et y coule » (M. Bakhtine), en formant les riches métaphores du « chemin de la vie ». De même, dans le chronotope de la petite ville de province, consacré par Flaubert dans Madame Bovary, le temps cyclique de la vie ordinaire, qui sert d’étoile de fond aux événements, « est un temps épais, visqueux, qui rampe dans l’espace. »

On dit : les chronotopes et l’histoire du roman.



Chute n. f. De l’anc. fr. cheute : « glissade ».

La fin d’un texte qui conduit à réinterpréter le texte (pièce de théâtre, nouvelle, poème, histoire drôle, etc.) dans son ensemble s’appelle chute.

Ex. : Le Loup et l’Agneau de Jean de La Fontaine : le loup est prolixe en bonnes paroles et on en pourrait le croire (longueur des dialogues), mais à la fin de la fable (très courte) le loup dévore l’agneau.

Le poème « Dormeur du Val » de Rimbaud : à la fin seulement on apprend que le soldat est déjà mort.


Le Dormeur du Val

C’est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D’argent ; où le soleil, de la montagne fière

Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frai cresson bleu,

Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Circonlocution n. f. Du lat. circomlocutio ; circum : « autour de » ; et loqui : « parler ».

Figure qui consiste à envelopper la pensée dans un grand nombre de paroles pour ne pas l'exprimer nettement. A la place des termes simples, communs et ordinaires on emploie des expressions détournées et souvent plus étendues, comme par. ex. dans la périphrase qui suit :



Nous avons l’honneur de vous informer que votre candidature, qui a attiré toute notre attention et après étude rigoureuse afin d’apprécier l’adéquation de votre profil avec le poste sollicité ainsi que sa correspondance avec votre expérience et votre motivation personnelle dont vous nous avez fait part dans la lettre jointe au curriculum vitae, et nonobstant la qualité de ce dernier, n’a par ailleurs pu être retenue.

La circonlocution n'est digne d'intérêt que si elle traduit un sentiment complexe : pudeur, timidité, ou, au contraire, si elle recèle un calcul - désir caché d'intriguer ou de séduire.

Les hommes politiques de nos jours l’emploient sans réticence.

La circonlocution est largement employée dans le style publicitaire.

Synonyme : périphrase (voir sous ce mot).

Circuitus n. m. Du lat. circumeo : « faire le tour ».

La tradition latine utilise souvent deux termes différents pour caractériser deux formes de périodes l’une et l’autre syntaxiquement fermées : ambitus et circuitus.

La première est une sorte de circuit ou de mouvement circulaire, moins forgée, moins resserrée, moins cadenassée.

Elle est plutôt utilisable dans le style moyen ou dans les passages point trop tendus.

La seconde se développe sur des ligatures, sur des parallélismes et sur des appels ou des dépendances syntaxiques totalement closes : elle est plutôt utilisable dans le style élévé et dans les passages particulièrement sensibles.

Voir sous période.



Clarté n. f. Du lat. claritas, de clarus : « clair ».

La clarté est une qualité du style; elle est aussi une exigence. Ne pas respecter la clarté fait automatiquement tomber dans un vice (voir sous ce mot) grave, dans l'obscurité et dans l'ambiguïté.

En 1887 Anatole France, en 1893 Moguez se déclarent frappés par le caractère bien français, par la clarté de l'oeuvre de Guy de Maupassant :

[C'est] un des plus francs conteurs de ce pays... Sa langue forte, simple, naturelle, a un goût de terroir qui nous la fait aimer chèrement. Il possède les trois grandes qualités de l'écrivain français : d'abord la clarté, puis encore la clarté, et enfin la clarté. Il a l'esprit de mesure et d'ordre qui est celui de notre race;

[Son] style (est) ferme et franc, sa phrase bien française, pleine de suc, de clarté et de précision.

Il n'est pas si simple d'être toujours dans un style net et clair: il ne faut pas se permettre de fautes grossières d'ordre morphologique ; l'arrangement de la phrase, la suite syntaxique doit toujours organiser des dépendances et des liaisons impéccables. Cela nous oblige d'éviter les phrases périodiques, les enchaînements pénibles soit par leur longueur, soit par leur complexité.

En général, on ne s'écartera pas de l'usage le plus commun et le plus pur, sans pratique de l'étrangeté, sans un emploi abusif d’anglicismes, d'argotismes, de barbarismes et d'autres -ismes... Déjà dans l'Antiquité l'opinion sur la clarté du style était unique. Quintilien exprime d’une manière convaincante sa vision à propos de la clarté :

Aimons surtout la clarté des termes, une phrase où le sens ne soit pas trop longtemps suspendu, qui n’ait rien de manque et rien de superflu. Ce n’est pas assez qu’un juge puisse nous entendre: il faut même qu’il ne puisse en aucune manière ne pas nous entendre. (cité d’après G. Molinié, p. 80).

Antonyme : obscurité (voir sous ce mot).



Classème n. m. De classe.

Dans la terminologie de B. Pottier, le classème est constitué par l'ensemble des sèmes (unités minimales différentielles de signification) génériques.

Toute unité lexicale se définit, du point de vue sémantique, par un ensemble de sèmes (traits sémantiques minimaux) ou sémèmes. En stylistique un classème est un sème contextuel.

Classicisme n. m. De classique, du lat. classicus : « de première classe ».

1. Doctrine des partisans des classiques.

2. Ensemble des tendances et théories propres aux grandes oeuvres littéraires et artistiques de l’Antiquité et du XVIIe siècle. Le Classicisme français a été la période la plus longue et la plus féconde de la littérature française. Il se caractérise par la présence de trois catégories : a) unité de temps, b) unité d’action, c) unité de lieu. Les idées du Classicisme français ont profondément pénétré dans les littératures voisines et ont contribué au développement du Classicisme européen et universel.

Voir sous Anciens et Modernes.



Classique (Rime ~) n. f.

On appelle rime classique le vers dans lequel la prosodie respecte strictement tout à fait les règles d’alliance et d’alternance des phonèmes de rime dans le texte : silence - s’avance ; désert - des airs ; horizon - gazon, etc.

Les rimes classiques sont chères à Lamartine, Hugo, Musset, Vigny.

Antonyme : rime approximative. Voir sous approximative (rime ~).



Clausule n. f. Du lat. clausula ; de clause : « vers, rime ».

Dernier membre d'une strophe, une fin de période (phrase très travaillée et très rythmée) particulièrement bien délimitée, très soignée sur les plans syntaxique, rythmique, sémantique. Le terme peut être employé de manière élargie pour des fins de poèmes bien détachées. Les valeurs cognitive et connotative y sont pour beaucoup. Par ex., le poème de Baudelaire « Les Aveugles » s'achève d'un vers qui secoue :



« Je dis: Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles? »

La clausule peut être aussi un membre de phrase rythmé terminant une période :  ... et la France est sauvée (Danton).



Cliché n. m. Du verbe « clicher » : d'après le bruit de la matrice tombant sur le métal en fusion.

Groupe de mots, syntagme, expression, repris souvent d'un locuteur ou d'un personnage littéraire et qui donne de ce fait l’impression d'une grande banalité; c'est donc un stéréotype d’expression comme par ex. : un drame de la vie ; une chose extraordinaire ; l'accueil solennel du président ; la vie est un combat ; le berceau d'une civilisation ; prendre son avenir en mains, une fièvre de cheval, etc.

Une expression ne peut paraître cliché que dans un certain milieu ou dans une oeuvre entière où elle est largement utilisée.

Pour l'école de Prague, phrase automatisée, formulaire, souvent repris dans une même oeuvre ne sont pas considérés comme clichés. Dans l'Antiquité des phrases comme „Athéna, la déesse aux yeux purs, prononça ces paroles ailées" (Homère) étaient déjà soupçonnées.


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