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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Construction n. f. Du lat. : constructio, de construire, de struere : « élever ».

Dans la stylistique traditionnelle on rencontre le plus souvent la formule « figure de construction » qui porte sur la syntaxe, sur l'ordre des mots, etc. Les figures de construction ont un caractère divers, mais elles affectent toujours la syntaxe : les unes résident dans la seule disposition des syntagmes, les autres sont des diverses variétés de caractérisation. Les figures de construction les plus répandues sont : l'ellipse, le logogriphe, la syllepse, la disjonction, le pléonasme, la répétition, le zeugma, etc. En principe nous avons chaque fois précisé dans notre dictionnaire, s'il s'agit d'une figure de diction, de construction ou de pensée.

Dans le sens le plus large la construction c’est la manière dont les mots se groupent dans la phrase d’après le sens, le rytme, l’harmonie, le style, le contexte, etc ;

plus spécialement expression de leur appartenance syntaxique, régie pas les usages propre à chaque langue.

La construction syntaxique peut ȇtre indiquée par la place des mots : en fr. : Le père aime le fils (sujet + verbe + régime), par l’emploi des flexions : en russe : Отец любит сына (- a désignance de l’accusatif, cas du régime direct), par l’emploi des particules : le fils de Jean (de – introducteur du déterminant), par l’intonation, etc.

On dit quelquefois que la construction est pleine, quand tous les rapports sont exprimés par des moyens grammaticaux, elliptiques, quand cette expression fait partiellement défaut.

On appelle quelquefois construction de sentiment ou construction logique ou ad sensum celle qui se fonde sur le sens, indépendamment de la forme grammaticale. Par ex. : Une foule (sujet au singulier) de gens sont venus (verbe au pluriel). Cité d’après J. Marouzeau, Lexique de la terminologie linguistique, p. 64.

Contamination n. f. Du lat. contaminatio, contaminare : « souiller par un contact impur ».

Formation d'un élément linguistique (mot, tour, expression) à la suite d'une réunion d'éléments, déjà existants dans la langue et ayant une valeur stylistique. Combien de Français d'Algérie, retraités en France, et atteints de nostalgerie, vous avouent: « Savez-vous ce qui me manque? eh bien! ce sont les chéchias... » (H. de Montherlant).

La structure de la contamination est : nostal (gie) + (Al) gérie. Dans la littérature spécialisée on rencontre toute une série de termes et pseudo-termes désignant la contamination stylistique: mots-valises, mots-croisés, porte-manteaux, télescopages stylistiques, etc. Tous ces termes désignent, en principe, la contamination de plusieurs éléments. Mercantilyrisme (G.-A. Masson) : mercantile (adj.)+lyrisme (n.m.); edgarpoétique (J. Audiberti) : Edgar Poe (nom propre) + poétique (adj.); diabolicosceptiquement (R. Queneau) : diabolique (adj.) + sceptique (adj.) + ment. Si la contamination des éléments est trop hardie on arrive au calembour. Derémanpondader (R. Queneau) : demander + répondre; des sergents de ville d'eau de Vichy (J- Prévert) : sergent de ville + ville d'eau + eau de Vichy.

Il arrive des cas où l’auteur contamine deux expressions phraséologiques : par ex. : un personnage de la pièce de Tchekov « La Mouette » (Чайка), un officier médiocre de sa nature, Chamraev, dit au médecin M. Dorne :



,,Не могу с вами соглaситься. Впрочем, это дело вкуса". De gustibus aut bene, aut nihil. Le personnage a contaminé deux proverbes latins : « De gustibus et coloribus non disputandum » (Des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter) et « De mortius aut bene, aut nihil » (Des morts il faut parler soit en bien, soit pas du tout).

La forme contaminée qui participe de l’une et l’autre des formes contaminantes est dite quelquefois en anglais blend ou portemanteau – word, en allemand Zwitter-form, en russe слова-слитки, слова-кентавры, en roumain : forme (cuvinte) contaminate.

Les contaminations lexicales et phraseologiques, si elles sont en grand nombre, enlourdissent le style.

Synonymes : télescopage, mot-valise, mot-croisé.



Conte n. m. De conter, de computare : « relater ». Récit court et plaisant ; un des premiers genres littéraires.

1. Récit de faits réels.

2. Récit de faits, d’aventures imaginaires, destiné à plaire ou à distraire. Les fables de La Fontaine sont des contes en vers. Contes en prose : Contes de Ch. Perrault, de Voltaire. Contes du lundi de Daudet. Le conte se distingue par sa forme de récit parlé, trahissant la présence constante de l’auteur.

3. Conte de fées, c’est un récit merveilleux.

4. Histoire invraisemblable et mensongère.

Homonymes : compte ; comte.



Contexte n. m. Du lat. contextus : « assemblages » ; contextere : « tisser avec ».

Ensemble du texte qui entoure un élément de la langue (mot, phrase, fragment d'énoncé) et dont dépend son sens, sa valeur.

Aujourd'hui la notion du contexte est devenue polysémantique: contexte linguistique, contexte littéraire, contexte social, contexte philosophique, contexte psychologique, etc. On définit le contexte linguistique comme un pattern (prononcez [ patern ]) rompu par un élément imprévisible dans le cadre de la même phrase.

- Au prochain repos, qu'il m'a dit, va donc faire un tour à la voiture estomatologique.

- La voiture tomatologique, corrigea Barque.

- Stomatologique, rectifia Bertrand.

H. Barbusse

1. contexte phonique (acoustique) : toute connotation due à la nature des sons qu'un mot ou un groupe de mots contient dans le carde d'une phrase. Par ex. : la combinaison de F avec la vibrante R exprime la nuance du frémissement, du froissement. Jusqu'au frémissement de la feuille froissée. (V. Hugo) ; Passé, présent, futur ont frémi sur ma fibre (A. de Lamartine).

2. contexte grammatical : a) contexte morphologique - toute connotation due à un changement au niveau grammatical dans le cadre d'une phrase forme un contexte morphologique. Par ex. : l'emploi de l'article devant le nom propre des personnes marque surtout le mépris.



- Que le diable te confonde, maudit garnement! Je suis bien sûr que tu as vu le Gianetto. (P. Mérimée).

Les catégories grammaticales du français contemporain font en général un système stable; le nombre, le genre, l'emploi du collectif, l’indéfini, les voix active et passive, les temps et les modes, l’imparfait narratif, le futur proche, la substantivation et l’adjectivation, toutes ces catégories paraissent presque impossibles à briser; mais les écrivains, les poètes brisent souvent le statut des catégories en créant des contextes morphologiques individuels ;

b) contexte syntaxique - comme le contexte phonique, concerne plutôt la forme que le contenu. Par une phrase pourvue de ses articulations grammaticales peut être de structure simple, réduite aux termes essentiels. L'on décrète. On le prend. Avocat pour et contre appelé. Jour pris. Je dois parler. Je parle. J’ai parlé. Cette simplicité est par certains recherchée comme un idéal: Ma phrase de demain c'est le sujet, le verbe, et l'attribut. (J. Renard).

3. contexte lexical : toute connotation due aux vocables créés à l'aide des suffixes. La prose française d'aujourd'hui est envahie par une gamme de mots aux suffixes connotatifs. L'élément principal qui intervient pour déterminer la connotation d'un suffixe c'est sa structure phonique. On trouve lourdes et péjoratives les créations lexicales formées avec des suffixes comme -ard (galavard, aumônard), -ade (caleçonnade), -aille (brouchtoucaille), -ule (criticule). -ure (gloirure), -asse (fillasse), etc.

4. le contexte phraséologique est moins répandu et la connotation augmente surtout quand il s'agit d'une contamination de quelques expressions.

De gustibus aut bene, aut nihil - alliage de : de gustibus (non est disputandum) + (de mortuis) aut bene, aut nihil.

Contre-assonance n. f. Du lat. contra : « en face de », et « assonance », du lat. assonare, de sonus : « son ».

On appelle contre-assonance le fait que l’homophonie se fonde sur une identité de consonnes finales, avec hétérophonie vocalique. On distingue :



contre-assonance simple en [e] entre élans et selon :
Des humains suffrages,

Des communs élans

Là tu te dégages

Et voles selon. (A. Rimbaud)

contre-assonance double en [n et l] :

Âme sentinelle,
Murmurons l'aveu
De la nuit si
nulle
Et du jour en feu.
(A. Rimbaud)
Contre-définition n. f.

Voir sous anthorisme.



Contrepèterie ou Contrepetterie n. f. De l'ancien fr. contrepéter : « rendre un son pour un autre ».

Permutation de certaines lettres ou syllabes à l’intérieur d'un mot ou d'un groupe de mots pour obtenir d'autres dont l'assemblage ait également un sens, de préférence burlesque ou de calembour. Il y a à distinguer entre les contrepèteries gratuites, c'est-à-dire ne retombant sur aucun sens précis. Qu'on me piche la faix. (E. Ionesco); Les pages rousses du petit Larose. (J. Prévert) ; Jean-Sol Partre. (B. Vian), etc. Des contrepèteries plus savantes, qui aboutissent à un second sens parfois équivoque : Clanche de Bastille. (R. Queneau) - Blanche de Castille, reine de France (1188-1252); martyr, c'est pourrir un peu ; je vous salue ma rue (J. Prévert) ; les lois de nos désirs sont les dés de nos loisirs (R. Desnos) ; Maire de Paris – père de Marie ; etc.

Voir sous antistrophe.

Contre-point n. m. De contre-, et point : « note » ; les notes étant figurées des points.

Alternance d’intrigues ou de thèmes dans un roman ou dans un poème.



Contre-rejet n. m.

Voir sous discordance et rejet.



Convergence n. f. De convergent, du lat. convergens : « incline vers ».

Moyen de mise en relief qui consiste en concentration dans un seul fragment du contexte de pluisieurs procédés stylistiques différents qui remplissent parallèlement la même fonction stylistique et intensifient l'attente du lecteur (récepteur).



Conversion n. f. Du lat. conversio ; « action de se tourner ».

1. Transposition d'un mot, traditionnellement appartenant à une partie de discours, dans une autre partie. La diversité est si ample que tous les tons de voix, tous les marchers, toussers, mouchers, éterneurs... (B. Pascal); M. le Curé arriva vers six heures, pendant qu'on goûtonnait. Après le goûtonner on alla ramasser des cerises. (E. Triolet). On connaît la substantivation composée. Songe, la-petite-perdue-dans-le-bois, la voilà dans un grand immeuble moderne à Paris. (E. Triolet) ; Les élèves l'appelaient ainsi dans son dos: le-père-vous-n'allez-pas-me-dire-ça. (P. Daix)

2. Figure qui consiste dans l'inversion des éléments structuraux d'un syntagme, proposition, phrase, sans lui modifier le sens. Je l'ai prouvé, prouvé je l'ai.

Coocurrence n. f. Prononcez : [kookyrãs]. De co-, et occurence.

Fait pour deux mots d’être présents ensemble dans le même contexte.



Coordination n. f. Du bas lat. coordinatio, de ordinatio : « mise en ordre ».

Disposition sur le mȇme plan de plusieurs termes ou membre soit simplement juxtaposés :

Eternité, néant, sombres âbimes... (A. de Lamartine), soit réunis par une conjonction de coordination : Elle est venue et n’a rien dit.

La construction des termes coordonnés s’oppose à celle des subordonnés.



Copieux (Style ~) adj. Du lat. copiosus, de copia : « abondance ».

On rencontre les formules « style copieux », « publications copieuses ».

Voir sous abondance.

Coq-à-l'âne n. m. Prononcez : [kokalan]. De coq à l'âne.

Passage sans motif d'un sujet à un autre. Se dit d'une incompatibilité ou d'une incohérence de signification d'une phrase à l'autre, dans un même discours : c'est le cas des conversations dites « à bâtons rompus »; c'est aussi le cas des dialogues de sourds.




  • Quel est votre nom?

  • Je n 'ai pas dit non!

Le comique peut tirer beaucoup de cette anomalie de signification, qu'il ne faut pas confondre avec la salade de mots, qui constitue le même phénomène mais à l'intérieur d'une même phrase.



Correspondance (des poètes, des écrivains) n. f. De correspondre, du lat. correspondere, de respondere : « répondre ».

1. Relation par écrit entre deux ou plusieurs poètes, écrivains ; échange de lettres.

2. Les lettres des écrivains qui constituent la correspondance. On dit : la correspondance de Madame de Sévigné, de Stendhal, de Baudelaire.

Correspondances c’est le titre du sonnet de Baudelaire qui est le quatrième dans son Spleen et Idéal.

Le terme de correspondance appartient au vocabulaire des mystiques et Baudelaire a précisé sa pensée dans ses ,,Notes nouvelles sur Edgar Poe (1857) : « C’est cet admirable, cet immortel instinct du Beau qui nous fait considérer la Terre et ses spectacles comme un aperçu, comme une correspondance du Ciel. La soif insatiable de tout ce qui est au-delà, et qui révèle la vie, c’est la preuve la plus évidente de notre immortalité. C’est à la fois par la poésie, et à travers la poésie, par et à travers la musique que l’âme entrevoit les splendeurs situées derrière le tombeau ». Le rôle exaltant du poète sera donc de saisir intuitivement ces mystérieuses correspondances « pour atteindre une part de cette splendeur surnaturelle ».



Le sonnet, « Correspondances » expose aussi l’idée des correspondances sensibles, qui vont révolutionner l’expression poétique devenue de plus en plus une ,,sorcellerie évocatoire" (A. Rimbaud).

Cité d’après Coll. Lagarde et Michard, XIXe siècle, p. 431.



Couleur locale n. f. Du lat. color, coloris : « teinte, ton ».

Ensemble des traits extérieurs qui caractérisent les personnes et les choses dans un lieu, dans une époque donnée. Par ex. : En lisant la nouvelle de P. Mérimée Colomba on s'aperçoit que l'intérêt humain se nuance d'un intérêt de couleur locale. Couleur locale des âmes d'abord. Colomba, dans le souvenir qu'elle garde à la mémoire de son père, ne se révèle pas seulement comme un exemple de la pitié filiale. Si elle poursuit de son esprit de vengence les meurtriers, c'est encore et surtout parce qu'elle voit, dans ce dessein qu'elle veut mener à son terme, un devoir sacré. La tradition corse impose « la vendetta » qu'elle veut faire assumer à son frère.

Le respect de la famille, qui fait part aussi de la couleur locale, et de sa hiérarchie explique chez Colomba le ton de respect sur lequel elle s'adresse à son frère, qui en est devenu le chef. Elle ne le tutoie pas, ne l'appelle pas par son prénom, emploie le futur de politesse pour lui présenter sa requête (mon frère, je vous prierai de venir avec moi).

Fidèle aux traditions corses enfin, elle est aussi fidèle au costume qui est un des éléments de la tradition. Elle porte ce mezzaro que les Génois ont introduit en Corse. La couleur locale s'élargit enfin et se complète par l'évocation non seulement du cadre géographique, mais encore et surtout de cette atmosphère morale où se mêlent étroitement religion et superstition: la croix, symbole chrétien, est entourée de rameaux jetés non par des amis qui gardent pieusement la mémoire du disparu, mais par de simples passants qui, par ce geste auquel ils ne sauraient se soustraire (« oblige »), écartent d'eux le maléfice. (Jean Thoraval, p. 13-19).



Coupe n. f. Du lat. colaphus : « heurt, choc ».

On appelle coupe tout arrêt, qui sépare les groupes rythmiques.


Bon chevalier masqué qui chevauche en silence,

Le Malheur a percé mon vieux coeur de sa lance.

P. Verlaine



Coupé (Style ~) adj. Du lat. pop. colpus, lat. class. colaphus ; du gr. kolaphos : « coup ».

« Le style coupé forme une importante matière de réflexion, de débats, et aussi de pratique, en rhétorique normative: l'apogée des discussions à ce sujet se situe du XVIIe au XVIIIe siècle; mais la réalisation, comme la théorie ou la querelle, remonte aux origines de la tradition oratoire, ne serait-ce que sous la forme des raisonnements sur la brièveté et, plus généralement, sur la longueur de l'oraison. On peut concevoir des périodes en style coupé.

Selon cette pratique, la phrase se développe en membres séparés les uns des autres par des juxtapositions, tout au plus par des coordinations explicites, au détriment du lien par subordination, avec une nette préférence des parallélismes aux dépendances, la période pouvant même être composée de plusieurs « sous-phrases » syntaxiquement autonomes, coupées les unes des autres, selon un système généralement parataxique et fort peu hypotaxique. Les membres sont donc la plupart du temps courts. Le style coupé ne doit pas être confondu avec le style des passions, dont il peut être l'une des composantes, alors qu'il correspond aussi bien à l'expression de quantités d'autres mouvements thématiques. Ex.:

II y a des gens qui ont le goût faux en tout; d'autres ne l'ont faux qu'en certaines choses et ils l'ont droit et juste dans tout ce qui est de leur portée. D'autres ont des goûts particuliers, qu'ils connaissent mauvais, et ne laissent pas de les suivre. Il y en a qui ont le goût incertain; le hasard en décide: ils changent par légèreté et sont touchés de plaisir ou d'ennui sur la parole de leurs amis. D'autres sont toujours prévenus; ils sont esclaves de leurs goûts et les respectent en toutes choses. Il y en a qui sont sensibles à ce qui est bon et choqués de ce qui ne l'est pas: leurs vues sont nettes et justes et ils trouvent la raison de leur goût dans leur esprit et dans leur discernement.

Ce passage de La Rochefoucauld est constitué de ce qu'on peut considérer comme une seule période, globalement en style coupé : les membres principaux sont coordonnés entre eux par juxtaposition, les sous-membres sont courts. Dans le détail, on a aussi une organisation en style coupé, mais en ce qu'on pourrait appeler du style coupé modéré. En effet, on note quelques faits de subordination, et beaucoup de coordination explicite. Mais ces subordinations sont limitées à la structure relative, la plus nominale de toutes, sans parler de l'outil il y en a qui qui n'est nullement subordonnant ; la coordination explicite l'est par et, qui ne véhicule expressément aucun rapport logique (le lecteur doit donc chaque fois les restituer lui-même). Au demeurant, chaque sous-membre est éventuellement plutôt bâti sur des parallélismes, et l'ensemble du centre du texte est totalement coupé.

Un autre sens de style coupé renvoie à laconique. »

L'article est cité d'après G. Molinié, p. 94-95.



Couplage n. m. De coupler, du lat. copulare : « réunir ».

Structure poétique où des éléments linguistiques de nature équivalente (cette équivalence pouvant être phonétique, grammaticale, sémantique ou une combinaison heureuse de celles-ci) sont placés dans des positions syntaxiques ou prosodiques équivalentes.

Le couplage a pour effet d'accentuer les affinités sémantiques ou phonétiques qui existent entre les éléments d'un texte ainsi rapprochés et de resserrer le réseau de relations à l'intérieur du texte littéraire.

Couplet n. m. De cobla : « couple de vers ».

Chacune des parties d'une chanson ou d'une poésie comprenant généralement un même nombre de vers, et séparées par le refrain.

Voir sous stance, strophe.

Couronnée (Rime ~) n. f.

Voir sous rime.



Courtoise (Littérature ~ , poésie ~) adj. et n. De l’ancien fr. court, cour : « aimable ».

  1. Littérature, poésie chevaleresque dans la France du Moyen Ȃge, qui plus tard devient littérature et poésie des Salon.

Les écoles episcopales et monastiques de l’époque forment un public de lecteurs

attirés par des ouvrages en latin et surtout en français. Ces oeuvres écrites spécialement pour une élite plus civilisée, content des aventures sentimentales et présentent des tableaux de la vie élégante et luxueuse.

Cette littérature « courtoise » (destinée à un public « de cour ») se rattache à trois

courants essentiels : influence antique, influence bretonne, influence méridionale.

Meilleurs représentants de la littérature et de la poésie courtoise :

Marie de France, la première femme française poète. Elle a écrit un Isopet

(recueil de fables ésopiques), et surtout des Lais. Les lais de Marie de France représentent deux aspects dominants : le merveilleux romanesque et féerique, et la peinture de l’amour.

La légende celtique de Tristan et Iseut a connu une large diffusion dans toute

l’Europe. Il y a plusieurs versions et fragments : française, anglaise, italienne, scandinave, allemande que M. Bédier a pu reconstituer sous le titre connu dans tout le monde « Le Roman de Tristan et Iseult ».

Chrétien de Troyes (1135-1190) est un des écrivains qui ont le plus fait pour que

le mot roman, qui s’appliquait à l’origine à la langue française vulgaire, en vienne à désigner certains ouvrages écrits dans cette langue :

Lancelot ou Le Chevalier à la charrette (un débat cornélien) ; Yvain ou Le Chevalier au lion (des scènes authentiques de la comédie) ; Perceval ou le Conte du Graal.

A consulter : Coll. littéraire Lagarde et Michard : Moyen Ȃge. – Paris : Bordas, 1994, p. 43-76.


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