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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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13e LEÇON : L'Extrême-Onction.



421. —Mots.
Extrême-Onction. Ce sacrement s'ap­pelle ainsi, parce que sa matière consiste dans une onction faite avec l'huile des infirmes sur les sens du malade, et que cette onction est la dernière que l'homme reçoive. Extrême-Onction signifie donc dernière onction, et non onction que l'on reçoit quand on est à l'extrémité.

Les anciens écrivains ecclésiastiques l'appelaient «Onction des infirmes». Au XIIe siècle, on donna à ce sacrement le nom d'Extrême-Onction, soit pour mon­trer que c'est, comme nous venons de le dire, la dernière onction que l'homme reçoive, soit pour le distinguer de la Con­firmation qui s'appelait alors le sacre­ment de l'Onction.

De nos jours on désigne aussi l'Extrême-onction sous les noms de sacre­ment des malades, sacrement des infir­mes, sacrement des mourants.
Recevoir les Saintes Huiles- Cette expression a le même sens que recevoir l'Extrême-Onction.

NOTA. L'Extrême-Onction et la Con­firmation sont les deux seuls sacrements qui emploient l’huile comme matière : Saint Chrême pour la Confirmation, huile des infirmes pour l'Extrême-onction.

Les onctions faites dans l'administra­tion du Baptême et de l'Ordre sont des cérémonies accessoires, et nullement ta matière nécessaire.


DÉVELOPPEMENT
422. — I. L'Extrême-Onction. Définition.
L'Extrême-Onction est un sacrement institué par Notre-Seigneur, pour le soulagement spirituel et corporel des malades. — L'Extrême-Onction est instituée : — a) pour le soulagement spirituel des malades. Elle est, en effet, le complément de la Pénitence et a pour but d'achever son œuvre en détruisant les restes du péché ; et — b) pour le soulagement cor­porel et môme la guérison du malade, si Dieu le juge à propos (Voir plus loin les effets de l'Extrême-Onction, N° 425).
423. — II. Existence du Sacrement de l'Extrême-Onction.
1° Erreurs. a) Luther, assimilant l'Extrême-Onction aux sacramentaux, prétendait qu'elle pouvait être administrée, en dehors du cas de maladie — b) Les protestants modernes, à l'exception des ritualistes, et les modernistes rejettent ce sacrement.
La doctrine catholique. — L'Extrême-Onction est un vrai sacrement de la loi nouvelle, institué par Jésus-Christ et promulgué par l'apôtre saint Jacques.

Cet art. de foi a été ainsi défini par le Concile de Trente : « Si quelqu'un dit que l'Extrême-Onction n'est pas vraiment et proprement un sacre­ment institué par Notre-Seigneur Jésus-Christ et promulgué par saint Jacques, mais seulement un rite qui vient des Pères, ou une invention humaine, qu'il soit anathème » sess. XIV, can. 1. La décision du Concile de Trente s'appuie sur l'Écriture Sainte et la Tradition.


A. ÉCRITURE SAINTE. — Le rite de l'Extrême-Onction est décrit par saint Jacques dans les termes suivants : « Quelqu'un est-il malade parmi vous? Qu'il appelle les prêtres de l'Église, et que ceux-ci prient sur lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le rétablira, et s'il a commis des péchés, ils lui seront pardonnes» (Jacques, v, 14-15). Nous trouvons dans ce texte les trois choses essentielles à tout sacrement : signe sensible, institution divine, production de la grâce. — a) Signe sensible. Saint Jacques parle de prière et d'onction. — b) Institution par Jésus-Christ. Saint Jacques, à vrai dire, n'en fait pas mention, mais les paroles qu'il emploie, mon­trent bien que les prières et les onctions qu'il recommande, sont déjà en vigueur, et qu'il entend promulguer un rite qui n'a pu être institué que par le Christ. A quel moment peut-on fixer l'institution divine de ce sacre­ment? Il n'est pas possible de le déterminer, car les évangiles sont muets sur ce point. Certains théologiens ont cru que Notre-Seigneur a institué ce rite au moment où il a envoyé ses Apôtres prêcher pour la première fois en Galilée. Leur manière de voir s'appuie sur les paroles suivantes de saint Marc (vi, 13). « Ils chassaient beaucoup de démons, oignaient d'huile beaucoup de malades et les guérissaient.» L'opinion la plus commune, estimant que l'onction décrite par saint Marc n'avait pour but que la guérison corporelle des malades, pense que le sacrement ne fut institué qu'après la Résurrection. c) Production de la grâce. Saint Jacques dit, en effet, que « la prière de la foi sauvera le malade », ce qui peut s'interpré­ter sans douté de la santé du corps, aussi bien que de la santé de l'âme ; mais les paroles qu'il ajoute : « S'il a commis des péchés, ils lui seront pardonnes », indiquent bien qu'il est principalement question de la guérison de l'âme.
B. TRADITION. — a) Les Pères de l'Église, Origène, saint Joan Chrysostome, saint Augustin, saint Grégoire le Grand ont toujours considéré l'Extrême-Onction comme un sacrement. — b) Cette croyance des Pères est confirmée par la pratique de l'Église, tant de l'Église latine que de l'Église grecque.
424. — III. Le signe sensible de l'Extrême-Onction.
1° Matière. — La matière éloignée est l'huile d'olive, qui doit être, sui­vant le rite de l'Église latine, bénite par l'Évêque273 le Jeudi Saint. Il n'est pas permis d'employer une autre huile que l'huile des infirmes qui a reçu une bénédiction spéciale. On n'aurait le droit de se servir de l'huile des catéchumènes ou du Saint Chrême que dans le cas de nécessité. La matière prochaine de l'Extrême-Onction est l’onction que le prêtre fait sur les cinq sens du malade avec l'huile des infirmes.

Quant au choix de la matière, voici dans quels termes le catéchisme du Concile de Trente en fait remarquer le symbolisme : « Cette matière est très propre à représenter l'effet que le Sacrement produit intérieurement dans l'âme. Car, comme l'huile a la propriété d'adoucir les souffrances du corps, ainsi la vertu du sacrement tempère la tristesse et la douleur de l'âme. L'huile est encore un remède qui rétablit la santé ; elle apporte la joie ; elle sert d'aliment à la flamme qui nous éclaire et rend au corps fati­gué les forces et la liberté de ses mouvements. »


2° Forme. — La forme consiste dans les paroles que prononce le prêtre en même temps qu'il fait une onction sur les organes des cinq sens, les yeux, les oreilles, les narines, la bouche, les mains et les pieds : « Que, par cette onction et sa très sainte miséricorde, le Seigneur vous remette toutes les fautes que vous avez commises par la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher. » « L'onction des pieds peut être omise pour une cause raison­nable» (can. 947).

« Dans le cas de nécessité (c'est-à-dire en temps d'épidémie, et dans le danger extrême de mort) une seule onction suffit, sur un seul sens, ou mieux sur le front, avec la formule abrégée prescrite, sauf obligation de suppléer chaque onction, lorsque le danger a cessé » (can. 947).


425. — IV. Les Effets de l'Extrême-Onction.
L'Extrême-onction produit deux sortes d'effets : sur l'âme et sur le corps.
1° Effets sur l'âme. —A. Sacrement des vivants, l'Extrême-Onction augmente la grâce sanctifiante.

B. Elle remet les péchés : a) la proposition est certaine, s'il s'agit des péchés véniels ; — b) elle est généralement admise, s'il s'agit des péchés mortels lorsque le malade est dans l'impossibilité de recevoir le sacrement de Pénitence274. Les deux propositions ressortent des paroles de saint Jacques : « S'il a commis des péchés, ils lui seront pardonnes » ; — c) elle remet en outre, dans la mesure des dispositions - du malade, la peine temporelle due à ses péchés déjà pardonnes. A ce dernier point de vue, l'Extrême-Onction est le complément de la satisfaction dans le sacre­ment de Pénitence.


C. La grâce sacramentelle propre à l'Extrême-Onction consiste dans une grâce de réconfort, qui fortifie l'âme du malade contre les tentations der­nières et les assauts du démon, et lui donne la patience et la résignation à la volonté de Dieu.
Effets sur le corps. — L'Extrême-Onction peut rendre la santé cor­porelle, si Dieu le juge utile à sa gloire et au salut de l'âme du malade. Cet effet est, d'ailleurs, plus fréquent qu'on ne pense, et c'est bien à tort que l'on redoute de recevoir ce sacrement, comme s'il devait être un arrêt de mort. Toutefois, il est bon d'ajouter que l'Extrême-Onction ne rend pas la santé, d'une manière miraculeuse, mais simplement en aidant les causes naturelles, en agissant sur la volonté et en soutenant les forces du malade.
426. —V. Nécessité de l'Extrême-Onction.
1° L'Extrême-Onction n'est pas nécessaire de nécessité de moyen. La seule condition pour être sauvé, c'est l'état de grâce ; or, le sacrement de Pénitence suffit à le rendre à celui qui l'a perdu. L'Extrême-Onction n'est donc nécessaire que dans le cas où le malade, étant en état de péché mor­tel, ne peut recevoir le sacrement de Pénitence.

2° Est-elle nécessaire de nécessité de précepte? Beaucoup de théologiens ne le pensent pas, mais tous conviennent qu'on peut être tenu, sous peine de faute grave, de recevoir le sacrement : — a) s'il y a, comme nous venons de le dire, impossibilité de recevoir le sacrement de Pénitence, et — b) s'il y a crainte de scandale, dans le cas de refus.


427. —VI. Le Ministre de l'Extrême-Onction.
« Tout prêtre et le prêtre seul administre validement ce sacrement. » « Le ministre ordinaire est le curé du lieu où se trouve l'infirme ; mais en cas de nécessité, ou avec la permission, du moins raisonnablement présumée, du curé ou de l'Ordinaire du lieu, tout autre prêtre peut admi­nistrer ce sacrement» (Can. 938).

« Le ministre ordinaire est tenu en justice d'administrer ce sacrement par lui-même ou par un autre ; en cas de nécessité tout prêtre y est tenu par charité» (can. 939).


428. —VII. Le sujet de l'Extrême-Onction.
1° Conditions requises pour la validité.— Pour la validité, trois condi­tions sont nécessaires : — a) avoir été baptisé, car le Baptême est la porte de tous les sacrements ; — b) avoir ou avoir eu l'usage de la raison, puisque Extrême-Onction doit enlever les restes du péché. Ne doivent donc pas être administrés : les enfants qui n'ont pas l'usage de la raison, les fous qui ne l'ont jamais eu. Ceux, au contraire, qui n'ont plus l'usage de la raison mais qui l'ont eu, de même que ceux qui sont privés de l'usage de leurs sens, peuvent et doivent être administrés, lorsqu'il y a lieu de présumer qu'ils auraient demandé le sacrement s'ils l'avaient pu ; — c) être en danger de mort ou par infirmité ou par vieillesse (can. 940, § 1). Il n'est pas nécessaire que le danger soit imminent ; il suffit qu'il soit réel et prochain. Ne doivent donc pas être extrémisés ceux qui ne sont pas malades, quoique en danger de mort : les condamnés à mort, les soldats, les navigateurs. Mais il faut administrer : — 1. ceux qui doivent subir une opération grave, puisque l'opération suppose une maladie, et — 2. les vieillards, la grande vieillesse étant la plus incurable des maladies. Il ne faut pas administrer celui qui est certainement mort, mais, d'après le témoignage des docteurs modernes, la vie rie quitte le corps que peu à peu. Par conséquent, toutes les fois qu'on a de bonnes raisons de croire que la mort n'est qu'apparente, on peut administrer le sacrement sous condition.
Conditions requises pour la licéité. — Les conditions requises pour recevoir avec fruit l'Extrême-Onction, sont : — a) l'état de grâce. Régu­lièrement la contrition parfaite, ou l'attrition jointe au sacrement de Pénitence, est requise chez celui qui est en état de péché mortel, vu que l'Extrême-Onction est un sacrement des vivants. Celui qui volontaire­ment le recevrait en état de péché mortel commettrait un sacrilège. Mais si le malade, ne jouissant plus de l'usage de ses sens, est dans l'im­possibilité de se confesser, il faut et il suffit qu'il ait l'attrition de ses péchés ; — 6) la volonté de recevoir le sacrement, expresse ou présumée.
NOTA. — L'Extrême-Onction peut être réitérée : a) dans une nou­velle maladie dangereuse ; —- b) dans la même maladie, à condition que celle-ci soit prolongée, qu'il y ait eu convalescence au moins apparente, et qu'il y ait nouveau péril (can. 940, § 2).
429. —VIII. Les Cérémonies de l'Extrême-Onction.
1° Dans la chambre du malade doit se trouver une table recouverte d'un linge blanc sur laquelle on dépose un crucifix entre deux cierges allumés, une assiette conte­nant six boules d'ouate destinées à essuyer les onctions, un peu de mie de pain, de l'eau bénite et un rameau bénit.

2° A son entrée, le prêtre dit : « Que la paix soit sur cette maison et sur ceux qui l'habitent. Et il asperge avec l'eau bénite le malade et les assistants en récitant : Asperges me...

3° Le prêtre dit alors deux oraisons, puis le Confiteor avec Misereatur et Indulgentiam, et aussitôt après, il fait les onctions, en forme de croix, sur les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, les mains et les pieds en disant : « Que par cette onction...»

4° Enfin le prêtre récite trois oraisons dans lesquelles il rappelle les promesses de Notre-Seigneur rapportées par saint Jacques et demande à Dieu pour le malade la santé de l'âme et du corps.


Conclusion pratique.
1° Remercier Dieu de nous avoir accordé un secours si utile au moment de notre mort.

2° Souhaitons de recevoir ce sacrement à notre heure dernière.

Procurons-le aux autres, à nos parents, à nos amis : il n'y a pas de charité plus grande et de meilleure façon de prouver notre attachement à ceux que nous aimons.
LECTURES. — Maladie et guérison du roi Ezéchias (IV Rois, xx ; Isaïe, xxxviii).
QUESTIONNAIRE. — 1° Qu'est-ce que l'Extrême-Onction ? 2° Quelle en est la nature ?

II. 1° Par qui l'existence de l'Extrême-Onction a-t-elle été niée ? 2° Comment peut-on prouver que l'Extrême-Onction est un vrai sacrement ? 3° A quel moment a-t-elle été instituée par Jésus-Christ ?

III. 1° Quelle est la matière de l'Extrême-Onction ? 2° Que signifie l'huile qu'on a choisie comme matière ? 3° Quelle est la forme de ce sacrement ? 4° Dans le cas de nécessité, combien faut-il faire d'onctions ?

IV. 1° Quels sont les effets de l'Extrême-Onction sur l'âme ? 2° Produit-elle aussi quelquefois des effets sur le corps ?

V. 1° L'Extrême-Onction est-elle absolument nécessaire au salut ? 2° Est-elle nécessaire quelquefois, au moins de nécessité de précepte ?

VI. 1° Quel est le ministre de l'Extrême-Onction ? 2° Tout prêtre peut-il toujours l'administrer validement ?

VII. 1° Quelles sont les conditions requises pour recevoir l'Extrême-Onction validement ? 2° Et licitement ? 3° Peut-on administrer ce sacrement plusieurs fois ?

VIII. Quelles sont les cérémonies de l'Extrême-Onction ?


DEVOIRS ÉCRITS. — 1° Quels effets produit l'Extrême-Onction chez ceux qui ne sont pas baptisés ? 2° Peut-elle quelquefois remplacer le sacrement de Pénitence ? Peut-elle aussi remplacer la contrition ? 3° Si un prêtre faisait les onctions sur le malade, pendant qu'un autre réciterait la formule, la matière serait-elle unie à la forme, et le sacrement serait-il valide ? 4° Un excommunié peut-il recevoir l'Extrême-Onction ? Si oui, dire pourquoi. 5° L'Extrême-Onction peut-elle être utile à un enfant de cinq ans ou à un fou ? Expliquez votre réponse.


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