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1958 tableau des états-unis


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Chapitre 8.

LA QUESTION NOIRE
(LE LEGS DU PASSÉ)




I


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Il y a aux États-Unis trois minorités qui ne sont pas ou pas encore complètement assimilées : les Catholiques, les juifs et les Noirs ; les deux premières le seront ou pourront l'être, la troisième non, d'où la gravité du problème de la couleur.

Au recensement de 1950, les Noirs sont 14 894 000, 9,8 p. cent de l'ensemble de la population, alors que les chiffres de 1940 étaient 12 812 000 et 9,7 p. cent. Il s'agit d'un bloc qui, s'il n'accroît pas proportionnellement sa place, grandit absolument de dix en dix ans et en tous cas maintient une présence hétérogène massive, de telle sorte qu'il n'y a, qu'il ne peut pas ne pas y avoir, une question noire. La définition du Nègre varie selon les États : en général on est qualifié tel si l'on a un huitième de sang noir, c'est-à-dire un grand-père ou une grand’mère de couleur, mais il suffit souvent d'avoir any negro blood : une seule goutte suffira. La notion est passionnelle, plus que juridique ou même simplement ethnique.

Avant 1914 la presque totalité des Noirs étaient dans le Sud, mais à partir de la première guerre mondiale une importante migration en a attiré plusieurs millions vers le Nord, du Sud-Est Atlantique vers la Pennsylvanie, New York et la Nouvelle-Angleterre, du bas Mississipi vers l'Ohio, le Michigan, l'Indiana, l'Illinois : on y avait besoin d'eux comme main-d’œuvre industrielle et ils espéraient y trouver un traitement meilleur. Si la grande majorité reste dans les treize États du Sud, – 9 530 000, en 1947, soit 64 p. cent, – il y a maintenant [p. 63] dans les États du Centre et de l'Est 4 600 000 Noirs, soit 30 p. cent, et les États du Sud-Ouest et du Pacifique en ont reçu, du fait de migrations récentes, 892 000, soit 6 p. cent. Les États ayant le plus fort pourcentage d'hommes de couleur sont ceux du Sud, où ils constituent des blocs massifs : Mississipi 49 p. cent, Caroline du Sud 43 p. cent, Alabama 35 p. cent, Géorgie 34 p. cent, Floride 27 p. cent, Arkansas 25 p. cent, Virginie 24 p. cent, sans oublier le district fédéral où ils sont près d'un tiers. Les villes ayant la plus forte population noire sont celles de l'Est et du Centre : New York 819 000, Chicago 447 000, Philadelphie 439 000, Detroit 348 000, Washington D. C. 286 000, chiffres qui continuent de s'accroître rapidement, car l'effectif doit actuellement dépasser 1 000 000 à New York et 500 000 à Chicago. Il s'agit, dans le Nord, d'un élément aux neuf dixièmes urbain, tandis que dans le Sud c'est une population aux deux tiers rurale, formant souvent des majorités locales compactes. C'est ainsi qu'est née, dans des communautés blanches éventuellement réduites à d'infimes minorités, une hantise de l'envahissement noir que les statistiques ne justifient pas.


II


On sait comment cette population, si différente de tout ce qui l'entoure, se trouve là : ce sont les descendants des esclaves importés d'Afrique à l'époque coloniale par les planteurs du Sud, avides d'une main-d’œuvre exotique adaptée à un climat déjà tropical. Le besoin ne s'en faisait pas sentir dans le Nord. L'esclavage, pour cette raison, ne s'y était pas développé, mais il avait connu une recrudescence dans la seconde moitié du XVIIIe siècle quand la découverte de la machine à trier le coton, stimulant sa culture dans les États sudistes, y avait accru la demande de main-d’œuvre servile. Quand la traite eut été abolie en 1808, la Virginie, le Maryland se mirent à faire un véritable élevage de Noirs pour les vendre dans le Sud, où l'esclavage survivait à la traite. En 1820, alors que le Nord avait 5 152 000 habitants, tous Blancs, le Sud en avait 2 966 000, dont 1 518 000 esclaves, soit 51 p. cent de sa population.

Les réactions à l'égard de l'esclavage étaient différentes selon les régions et même contradictoires. Le Nord le jugeait scandaleux, mais le Sud le considérait comme une institution normale nullement contraire aux exigences de la religion. Il [p. 64] n'était du reste pas question d'en contester l'existence là où il existait, mais que ferait-on dans les nouveaux États se constituant dans l'Ouest à mesure que celui-ci se colonisait ? Seraient-ils esclavagistes, seraient-ils libres ? Selon la réponse on aboutirait à deux conceptions entièrement différentes du travail, de la société, de la vie elle-même, contradiction susceptible de mettre en péril l'unité même du pays, car, sur une question de cette importance, celui-ci ne saurait à la longue s'accommoder de deux statuts incompatibles, half slave and half free (mi-esclave, mi-libre) selon la formule fameuse de Lincoln. La crise est inévitable, mais on la recule par des demi-mesures. Le compromis de 1850 admet l'esclavage au Sud du 36e degré de latitude, mais au Nord de cette ligne il appartient à chaque État de décider s'il le reconnaît ou l'interdit. Ce n'est pas une solution, car le Nord ne supporte qu'avec une impatience croissante un régime qu'il condamne, tandis que le Sud redoute qu'il ne se forme finalement une majorité d'États acquis à la liberté et tentés de l'imposer.

C'est ainsi que le problème prend peu à peu la première place dans les discussions fédérales. Les politiques, soucieux de maintenir l'Union, admettent pour le Sud une institution qu'ils réprouvent, mais, en 1832, s'est fondée à Boston la Société pour l'abolition de l'esclavage, qui, elle, place la question sur le terrain moral : la conscience chrétienne et humaine ne saurait tolérer davantage un régime incompatible avec les principes sur lesquels doit reposer l'unité de la nation ! Le Sud alors, qui commence à comprendre tout ce que cette position implique, en vient à se dire qu'il tient au fond à l'esclavage plus qu'à l'Union. Lincoln, qui se classe parmi les moralistes par son idéal humain mais parmi les politiques par son souci primordial du maintien de l'Union, accepte de tolérer l'esclavage au Sud, mais conclut qu'il ne devra s'étendre à aucun nouvel État, et c'est sur ce programme qu'il est élu en 1860 à la présidence de la République. Le Sud alors fait sécession, déclenchant une guerre qui ne se terminera en 1865 que par sa totale défaite.

Le Nord vainqueur abolit l'esclavage (XIIIe amendement), confère aux Noirs les droits du citoyen (XIVe amendement), imposant par la force aux vaincus le régime abhorré de la « Reconstruction », saturnale de Nègres déchaînés et de carpet baggers (aventuriers venus du Nord). Le souvenir en subsiste encore aujourd'hui, avec une rancune tenace que le temps n'a pas [p. 65] abolie. Les Blancs du Sud cependant ne se sont pas soumis. Par une résistance locale obstinée ils reprennent peu à peu possession des gouvernements d'États où s'étaient installés des cliques de Nègres et de politiciens, et les esclaves libérés sont de nouveau réduits, par une législation à vrai dire inconstitutionnelle, à une sorte de servage. Ainsi le Nord, quoique vainqueur par les armes, n'a pas réussi à faire prévaloir son point de vue : le Sud reste aux États-Unis quelque chose de spécial.

En ce qui concerne les relations entre les races, l'esclavage était une mauvaise solution, mais c'était une solution : le Noir était intégré dans une société ethniquement hiérarchisée où il avait sa place ; en dépit d'abus affreux, il était dans une certaine mesure membre de la famille, admis parfois à exercer sur ses maîtres une grande influence. Mais que faire désormais de l'esclave libéré ? L'égalité absolue, affirmée par les XIIIe et XIVe amendements, est-elle acceptable ? Faut-il au contraire, selon une formule courante dans le Sud, keep the negro in his place, c'est-à-dire le maintenir sous le talon ? La première alternative aboutit à la longue à l'intégration, la seconde immédiatement à la ségrégation. Étant donné l'importance du bloc des gens de couleur, le problème ne peut être éludé, ni dans le Sud où il est pressant, ni maintenant dans le Nord où il devient impossible de l'ignorer : problème de vie quotidienne, se posant non seulement au législateur mais à chacun à tout instant, mettant en cause la conception même qu'on doit se faire de l'Union. Cette constitution, qui comporte des droits égaux pour tous, devra-t-elle être appliquée aux Noirs ? Ceux-ci le prétendent, au nom des principes du XVIIIe siècle. Mais alors ?...

III


Au fond, le Sud n'a jamais changé son point de vue. Sa thèse, c'est que l'affaire ne regarde que lui et qu'il est seul apte à traiter un problème dont le Nord n'a pas à se mêler. La race noire, en tant que telle, est congénitalement inférieure et il faut la maintenir au bas de l'échelle, où est sa place selon la nature des choses, et définitivement. À ce niveau le Noir peut être utile, en subordonné, dans une société où il ne sera nullement traité en étranger. Il n'est même pas exagéré de dire qu'à la différence du Nord, dont la bienfaisance reste théorique et distante, le Sud serait [p. 66] porté à aimer le Nègre, dans la mesure où il est soumis et se reconnaît tel :

Nous seuls, dit-on, savons le commander, selon l'autorité naturelle de la race supérieure, nous seuls savons lui parler, le traiter familièrement, plaisanter avec lui sans perdre les distances... Mais si on lui rend la main, tout est perdu, car, considérant toute concession comme une preuve de faiblesse, il deviendra insupportable et ne sera plus qu'une bête dangereuse, qu'il faudra éventuellement abattre, comme un chien enragé. Le Nord joue avec le feu, car il ne s'agit pour lui que d'une affaire secondaire, mais pour le Sud, s'il doit rester a white man's country, c'est une question de vie ou de mort.

En dépit d'atténuations notables, surtout depuis sa sensationnelle renaissance économique des dernières années, je ne crois pas que le Sud ait au fond abandonné cette façon de voir les choses.

Lorsque les saturnales de la Reconstruction eurent pris fin, les Noirs du Sud, théoriquement citoyens, se virent imposer un régime d'exclusion, actuellement en train de se corriger comme nous le verrons plus loin, mais dont les traits essentiels durent toujours. Selon ce régime, que la politique des civil rights entreprend de battre en brèche, le droit de vote est dénié à l'homme de couleur : on l'empêche de s'inscrire ou de se présenter aux urnes, et s'il insiste c'est éventuellement au péril de sa vie : tout récemment encore par exemple, en 1948, un Nègre de Géorgie, Isaiah Nixon, est assassiné pour avoir pénétré dans un bureau de vote et refusé d'en sortir. L'exclusion se pratique sans explication, par chicane ou en vertu de textes législatifs. C'est ainsi que la Poll tax, impôt perçu sur les votants dans divers États (Alabama, Arkansas, Missouri, Texas, Virginie...), vise à décourager l'électeur noir, mais l'arme est à deux tranchants car celui-ci, quand il a des moyens, la paie, cependant qu'elle frappe par ricochet nombre de pauvres blancs. La Grandfather clause disqualifie, selon certaines législations, les petits-fils dont les grands-pères n'étaient pas eux-mêmes électeurs : or ceux-ci ne l'étaient pas, et pour cause ! Le subterfuge de l'examen sur la Constitution est parfois employé, et naturellement on est toujours recalé. Dans ces conditions, le nombre des gens de couleur réussissant à voter est resté infime dans le Sud jusqu'à une époque toute récente : on estime qu'en 1940 le chiffre ne dépassait pas 250 000.

En vertu de la ségrégation (Jim Crow laws), la population de couleur est reléguée dans certains quartiers, de voirie et [p. 67 d'égouts rudimentaires, d'autant plus mal équipés que leurs résidents ne sont pas représentés dans les conseils municipaux : la population, de densité excessive, s'y entasse dans des maisons délabrées ; l'entretien négligé fait contraste avec la netteté municipale des rues occupées par les Blancs. Exclus des théâtres, des hôtels, des restaurants de la race privilégiée, les Noirs ne peuvent circuler, dans les trains ou les tramways, que dans des compartiments spéciaux, for negroes ; on ne les admettrait pas dans un wagon-lit. Les Églises elles-mêmes comportent une discrimination ethnique et, quant à la séparation des races dans les écoles, le Sud en fait une question de principe sur laquelle il ne semble pas disposé à céder. Le Nègre en somme est systématiquement traité en inférieur. Même s'il est éduqué, on met la plus grande mauvaise volonté à l'appeler « Monsieur », on lui dira John ou Joseph et il devra répondre, avec une déférence éventuellement cordiale, Sir, Boss ou Captain. Théodore Roosevelt, recevant Booker Washington, aurait, dit-on, éludé la difficulté, s'agissant d'un évolué, en l'appelant Professor, mais chez les Anglo-Saxons ce mot n'est pas sans comporter une légère ironie. On conçoit qu'à ce régime il n'y ait pas de justice pour la race opprimée : souvent l'assassin blanc d'un Noir ne sera pas poursuivi, ou l'étant il sera acquitté par un jury volontairement exempt de toute sévérité ; même impunité dans les questions de mœurs : le Noir risque d'être lynché, mais contre le Blanc coupable la victime de couleur ne protesterait pas sans risque. On a l'impression d'un scandale permanent et l'on est tenté de citer Shakespeare : Something is rotten in the State of Denmark...

Il est curieux de constater que, dans cette haine de races, ce sont les classes inférieures qui témoignent le plus de violence. Avant la guerre de Sécession, les propriétaires d'esclaves, ayant leur propre main-d’œuvre, ne recrutaient pas de travailleurs libres, d'où la naissance d'une classe de pauvres blancs, chômeurs chroniques, réduits à vivre d'assistance, à se réfugier dans la montagne ou à s'engager dans l'armée. Dans une certaine mesure, ces conditions ont longtemps survécu à l'esclavage, la concurrence du Noir, moins prétentieux et plus docile, empêchant le travailleur Blanc d'élever son niveau de vie. Celui-ci redoute surtout d'être confondu avec la race inférieure, et d'autant plus qu'il est plus proche d'elle économiquement. Aussi règne-t-il dans le Sud une sorte d'union sacrée fondée sur la race, qui [p. 68] jusqu'ici a surtout servi l'intérêt conservateur du patronat : les leaders faisant appel au sentiment de classe des pauvres blancs, un Huey Long par exemple, y sont restés exceptionnels. La tradition, dans cette partie du pays, est réactionnaire et de droite : la présence d'une race de couleur produit partout ce même effet. On se tromperait en attribuant principalement cette attitude obstinée de la race blanche à des raisons économiques. Les Blancs du Sud, encore que majoritaires, sont hantés par la présence noire, souvent majoritaire localement, on ne doit pas l'oublier. Il en résulte un état d'esprit, obsidional en quelque sorte, que le Français, du moins quand il n'est pas colonial, ne peut que difficilement imaginer. Il s'agit d'une hantise, irraisonnée mais insidieuse, de la déchéance qui résulterait du mélange des sangs, d'une crainte presque physique de cette population nègre, dont le contact malgré tout s'impose. Le sentiment est trouble, relevant curieusement de l'atmosphère équivoque des affaires passionnelles, car, si les mariages entre Noirs et « Caucasiens » sont interdits, il y a quand même des relations d'ordre sexuel entre les deux races, moins naturellement par les femmes blanches que par les femmes de couleur. Nombreux sont les Blancs qui ont des maîtresses nègres et l'on ne saurait nier, en dépit de la répulsion physique officiellement affectée, qu'il n'existe aux États-Unis un sex appeal particulier de la couleur. Au temps de l'esclavage les relations de cet ordre étaient courantes et elles n'ont pas cessé. On estime que 7 000 000 à 8 000 000 de Blancs ont du sang noir et, qu'autant de Noirs ont du sang blanc : il suffit du reste de regarder ceux-ci pour se rendre compte qu'il s'agit d'une race de métis, combien différente de la pureté africaine.

Cette question de la défense physique de la race apparaît si fondamentale au Sud que tout lui paraît permis pour l'assurer, la menace, la violence, le lynchage : aucun principe ne tient contre cette réaction instinctive, susceptible de devenir terrible quand elle est collective. Nous connaissons en France de pareils déchaînements dans certaines scènes affreuses de nos révolutions. C'est pour préserver son intégrité que le Sud a fait sécession en 1860 et au fond son état d'esprit n'a pas changé ; mais s'il n'évolue pas, le monde évolue autour de lui et il n'est plus de force à résister à une pression venue du dehors et s'exerçant avec une insistance croissante.

[p. 69]

IV


Quel contraste dans l'attitude du Nord ! Traditionnellement, la question est pour lui théorique, comme en somme elle l'est pour nous en Europe : en fait, il n'y a eu de Noirs dans les grandes villes de l'Est et du Centre que depuis la première guerre mondiale. Avant cela on ne les connaissait pas et, selon la psychologie de M. Perrichon, on leur voulait du bien de les avoir émancipés Du fait de la migration massive dont nous avons parlé, il y a maintenant à Chicago, à Detroit, à Philadelphie, à New York, des minorités nègres compactes, ce qui soulève, quoique de façon différente, les mêmes problèmes que dans le Sud.

Le Nord, fidèle à ses principes, reconnaît aux Noirs les droits du citoyen. Ceux-ci peuvent donc voter, être élus, envoyer leurs enfants dans les écoles, circuler dans les trains et les tramways, travailler dans les usines à côté des Blancs, occuper des postes qualifiés, faire des mariages mixtes, résider en principe sans condition de ségrégation. Tout ce que la loi peut faire dans le sens de l'égalité ethnique, elle l'a fait. La question cependant n'est pas résolue, parce que les mœurs n'ont pas suivi. Le Nègre est exclu des hôtels, des restaurants, des clubs en fait réservés aux Blancs. S'il prétend, comme il en a le droit, s'établir dans un quartier peuplé de Blancs, la violence souvent l'en chasse. S'il se baigne, à Chicago par exemple, sur telle plage où on le considère en intrus, une émeute s'ensuit éventuellement, comme en 1919. Il subsiste une jalousie contre les travailleurs de couleur, soit qu'ils occupent des postes « qualifiés », soit qu'ils soient maintenus dans leur emploi quand l'ouvrier blanc chôme. La paix règne sans doute, mais il y a des ferments, toujours latents, de guerre civile.

Pas plus que dans le Sud le Noir n'est donc admis à se fondre dans une population qui lui reste étrangère et au fond hostile. Mais il s'adapte à la vie des villes, à la civilisation occidentale, qui dans une large mesure devient la sienne, de sorte qu'avec plus de raison que ses frères de la zone tropicale du Golfe il peut prétendre s'intégrer dans une société qui le repousse, encore qu'elle soit devenue en grande partie la sienne. Le problème est différent, mais on ne voit pas davantage quelle pourrait en être la solution.

Maintenant, que pense le Nègre de tout cela, dans le Sud comme dans le Nord ?

[p. 70]

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