Ana səhifə

A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


Yüklə 2.4 Mb.
səhifə61/66
tarix24.06.2016
ölçüsü2.4 Mb.
1   ...   58   59   60   61   62   63   64   65   66

La célébration du Mariage. — Le mariage consistant essentielle­ment dans le consentement des parties (N° 440), il s'agit de savoir devant qui, en quel temps et en quel lieu ce consentement doit être donné et quelles sont les cérémonies qui l'accompagnent.
A. PRÉSENCE DU CURÉ. — Seuls sont valides les mariages contractés devant le Curé ou l'Évêque du lieu, ou un prêtre délégué par eux, et au moins deux témoins299 (Can. 1094). Tout mariage qui n'est pas contracté devant les témoins susdits s'appelle mariage clandestin300.
« Si le Curé ou l'Ordinaire du lieu ou un prêtre délégué font défaut ou qu'on ne peut aller les trouver sans grave inconvénient, — o) le mariage contracté devant les témoins seuls est valide et licite, dans le cas de péril de mort, et même hors du cas de péril de mort, lorsqu'on prévoit que la situation présente peut durer un mois ; — b) dans les deux cas, s'il est possible d'avoir un autre prêtre, il doit être appelé et assister au mariage, sans préjudice de la validité du mariage devant les témoins seuls » (Can. 1098).
B. LE TEMPS DU MARIAGE. — « Les mariages peuvent être contractés en tout temps de l'année. Seule la bénédiction solennelle est défendue du 1er dimanche de l'Avent au jour de Noël inclusivement, et du mercredi des Cendres au dimanche de Pâques inclusivement. Mais les Évêques peuvent, même dans ces temps, la per­mettre pour de justes raisons, en invitant les époux de s'abstenir d'une trop grande pompe » (Can. 1108).
C. LE LIEU DU MARIAGE. — a) « Le mariage entre catholiques doit être célé­bré à l'église paroissiale. Pour toute autre église, oratoire public ou censé public, il faut la permission de l'Évêque du lieu ou du Curé. Les Évêques peuvent permettre les mariages dans les édifices privés, seulement dans quelques cas extraordinaires, et toujours pour de justes raisons ; mais ils ne doivent pas les permettre dans les églises ou oratoires, soit de séminaire, soit de religieuses, sinon pour une cause urgente et avec toutes les précautions nécessaires. — b) Les mariages entre catho­liques et non catholiques doivent être célébrés en dehors de l'église ; si cependant il devait en résulter de graves inconvénients, l'Ordinaire pourrait accorder une dis­pense (Can. 1109, § 3). — c) « Le mariage de conscience, c'est-à-dire le mariage con­tracté en secret et sans proclamations de bans, ne peut être permis que par l'Ordi­naire, pour une cause très grave et urgente » (Can. 1104).
D. CÉRÉMONIES QUI ACCOMPAGNENT LA CÉLÉBRATION DU MARIAGE. — a) Le prêtre débute par une brève allocution dans laquelle il expose aux époux la grandeur du sacrement qu'ils vont recevoir et les obligations qu'il impose. —- b) Puis il leur demande à tous deux leur consentement par ces mots : « N... voulez-vous prendre N..., ici présente, pour votre légitime épouse, selon le rite de notre mère la Sainte Église ? » Lorsqu'ils ont répondu l'un après l'autre . « Oui, je le veux», il les prie de se donner la main droite, et faisant le signe delà croix, il dit : « Je vous unis par le lien du mariage au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.» Et il les asperge d'eau bénite. L'union des mains symbolise la fidélité inviolable que les époux doivent se garder réciproquement. — c) Bénédiction de l'anneau. Le prêtre bénit un anneau, et le présente à l'époux qui le met lui-même au doigt annulaire de son épouse, comme signe de l'alliance indissoluble qu'ils contractent, et de leur mutuelle fidélité. Dans certains pays il lui remet aussi des pièces de monnaie pour signifier que désormais leurs biens, leurs efforts, leurs travaux seront communs. — b) Bénédiction des époux. A la Messe qui suit ordinairement le mariage, les époux viennent s'agenouiller sur les marches de l'autel, une première fois après le Pater, et une seconde fois après le Benedicamus Domino, et reçoivent du célébrant une bénédiction spéciale qui rappelle la bénédiction que les patriarches donnaient à leurs enfants. Cette double cérémonie est omise en temps prohibé, et quand l'épouse a déjà reçu, dans un mariage précédent, la bénédiction solennelle (Can. 1143).
Conclusion pratique.
Avant le Mariage. Ceux qui ont la vocation du mariage doivent s'y préparer par une vie chaste et chrétienne. Quand le moment est venu de se déterminer, il importe qu'ils prient, qu'ils prennent l'avis de leurs parents et de leur confesseur, et que dans leur choix ils se laissent guider, bien moins par les qualités extérieures, par la beauté, les richesses, que par les qualités de l'intelligence et les vertus du cœur.

Après le Mariage. Les époux doivent s'aimer d'un amour chaste. Les maris doivent aimer leurs épouses comme le Christ a aimé son Église (Eph., v, 25). Ils doivent s'entre aider et s'édifier mutuellement, et surtout élever leurs enfants dans l'amour et la crainte du Seigneur.


LECTURES. — 1° Eve est présentée par Dieu à Adam pour être sa compagne (Gen., ii, 23-25). 2° Mariage d'Isaac et de Rébecca (Gen., xxiv). 3° Les noces de Cana (Jean, II). 4° Unité et indissolubilité du mariage (Mat., xix ; Rom., vii, 3). Privilège paulinien (I Cor., vii, 12-16). Les devoirs mutuels des époux (Eph., v, 22-33).
QUESTIONNAIRE.— I. 1° Qu'est-ce que le mariage comme contrat? et comme sacrement? 2° Quelle en est l'essence ? 3° Conditions de validité du consentement ? 4° Fins du mariage?

II. 1° Par qui le sacrement de Mariage a-t-il été combattu ? 2° Donnez les preuves de son existence.

III. 1° Peut-on séparer le contrat du sacrement de Mariage ? 2° Qu'est-ce que le mariage civil ?

IV. 1° Quelles sont les propriétés du Mariage chrétien ? 2° La polygamie a-t-elle toujours été et est-elle toujours défendue ? 3° Le divorce était-il défendu chez le Juifs ? 4° Pourquoi est-il condamné par l'Église ? 5° Que pensez-vous du divorce civil en France ? 6° A-t-on quelquefois le droit d'y coopérer ?

V. Quel est le signe sensible du sacrement de Mariage ?

VI. Quels sont les effets du sacrement de Mariage ?

VII. Quel est le ministre du sacrement de Mariage ?

VIII. 1° Quelles conditions sont exigées pour être sujet du sacrement de Mariage ? 2° Quelles sont les dispositions requises ?

IX. 1° Quels sont les empêchements prohibants du Mariage ? 2° Quels sont les empêchements dirimants ? 3° L'Église peut-elle dispenser de tous les empêchements prohibants ? 4° Peut-elle dispenser aussi de tous les empêchements dirimants ? 5° Comment peut se faire la revalidation d'un mariage nul?

X. 1° Qu'entendez-vous par célébration du mariage ? 2° Quels sont les préliminaires du mariage ? 3° Le consentement des parents est-il toujours requis ? 4° Qu’est-ce que les fiançailles ? 5° Que faut-il pour qu’elles soient valides ? 6° Obligent-elles au mariage ? 7° Dans quel but fait-on les publications de bans ? 8° La présence du curé est-elle nécessaire pour la validité du mariage ? 9° Quelles sont les exceptions ? 10° Les mariages peuvent-ils être célébrés en tout temps de l'année ? 11° Où doit se célébrer le mariage entre catholiques, et entre catholique et non catholique ? 12° Le mariage secret est-il permis ? 13° Quelles sont les différentes cérémonies qui accom­pagnent la célébration du mariage ?


DEVOIRS ÉCRITS- — 1° Le contrat de mariage est-il plus ancien que le sacre­ment de Mariage ? 2° Y a-t-il des cas où le sacrement de Mariage peut être rompu ? 3° Le divorce est-il permis à ceux qui n'ont contracté que le mariage civil ? 4° Ceux qui connaissent des empêchements de mariage sont-ils toujours obligés de les décou­vrir ? 5° Dire pourquoi l'Église ne peut pas dispenser de tous les empêchements.


1 Voir Charles GUILLEMANT, Pierre-Louis Parisis, tome 1, L'Evêque de Langres, p. 402. Librairie Brunet et Lecoffre.


2 Les premiers chrétiens, tout en vénérant la Croix, ne la représentèrent pas sur leurs monuments, à cause du discrédit de cet instrument du supplice. La Croix fut sym­bolisée par le monogramme du Christ formé des lettres grecques X et P (monogramme = chiffre ou caractère composé des principales lettres d'un nom). C'est seulement au Vème siècle, quand le christianisme avait triomphé du paganisme, que la Croix avec l'image du Christ (crucifix) fait son apparition. Il reste deux monuments de cette époque. L'un est une sculpture sur bois des portes de Sainte-Sabine à Rome et l'autre un Christ en ivoire conservé au British Museum à Londres. Le Christ est représenté vivant, les yeux ouverts et comme dans le triomphe. À partir du XIIème siècle, on change l'attitude ; on lui croise les jambes (crucifié avec trois clous au lieu de quatre) et on donne à sa figure l'expression de souffrance. (V. Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes.)


3 Ce pieux récit est considéré de nos jours par certains historiens comme une légende. I1 y a aussi des écrivains qui prétendent que ce n'est pas l'impératrice Hélène qui aurait retrouvé la vraie Croix ; ils s'appuient sur ce fait que l'historien Eusèbe, qui raconte son histoire, ne mentionne la chose nulle part. Peu importe d'ailleurs que ce soit sainte Hélène ou quelque autre qui ait retrouvé la vraie Croix, le fait n'a aucune conséquence pour la foi.



4 Il faut remarquer que les vérités accessibles à la raison ne deviennent des vérités de foi que lorsque nous les croyons, non en vertu de l'intelligence que nous pouvons en obtenir par la raison, mais à cause de l'autorité de Dieu qui les a révélées.

5


 L’abbé Boulenger écrit avant la défintion du dogme de l’Assomption par Pie XII en 1950. (N.d.l.r.)

6


 Quand l'Église décide qu'une proposition hérétique se trouve formulée dans un ouvrage, elle juge l'écrit dans son sens naturel et non dans le sens que peut lui attribuer son auteur.



7 Même parmi ces livres, les auteurs font généralement une distinction entre: a) les livres protocanoniques, c'est-à-dire ceux qui, dès l’origine, ont été partout et sans conteste reconnus comme inspirés, et b) les livres deutérocanoniques, c'est-à-dire ceux dont l'autorité a été d'abord discutée, et qui ont été inscrits plus tardivement au canon des Livres saints. Ex : dans l'A. T. : Tobie, Judith, Sagesse, l'Ecclésiastique, Baruch et les deux livres des Macchabées ; dans le N. T. : l’épître aux Hébreux, 1'épître de saint Jacques, la IIème, et la IIIème de saint Jean, celle de saint Jude et l'Apocalypse.

8


 Le mot « Testament » veut dire alliance. L'Ancien Testament est l'alliance de Dieu avec le peuple, juif, et le Nouveau Testament est l'alliance de Dieu, scellée par le sang de Jésus-Christ, avec l'humanité tout entière.



9 Il y a, en effet, des dogmes qui n'ont pas d'autres sources que la Tradition: tel est, par exemple, le dogme qu'on ne peut recevoir aucun sacrement sans avoir été régénéré par le baptême, dont la source se trouve dans la 1ère Apologie de S. Justin et dont on ne rencontre aucune trace dans les Écritures.

De même, beaucoup de croyances et de pratiques nous viennent de la Tradition ainsi l’Assomption de la Sainte Vierge, le signe de la Croix, l'eau bénite, la nécessité du baptême pour les enfants, l'observation du dimanche, etc.



10


 Pragmatiste. (gr. pragma, action). Le pragmatisme, dont les principaux repré­sentants sont : en Amérique, W. James (1842-1910), en Angleterre, F. Schiller, en France, Ed. Le Roy, en Italie, G. Papini, est un système philosophique appliqué aussi à la religion, et qui prétend fonder la vérité d'une idée ou d'une doctrine sur sa valeur pratique. « Une idée est vraie, dit W. James, parce qu'elle est utile, elle est utile parce qu'elle est vraie : ces deux propositions expriment exactement la même chose. » En tant que système, le pragmatisme s'oppose à l'intellectualisme, qui accorde à l'intel­lect, à la raison, une part prépondérante dans la découverte de la vérité.

11


 Ed. Le Roy, Dogme et critique.

12


 Quand ou dit que la Révélation est complète et immuable, cela ne signifie pas qu'elle contienne la vérité sur tous les sujets. Elle ne traite pas les questions scienti­fiques; même dans l'ordre surnaturel, elle ne donne que la part de vérité qu'il nous est indispensable de connaître pour poursuivre notre destinée. Jusqu'au jour où « nous verrons Dieu face à face, nous ne connaissons qu'en partie » (I Cor., XIII, 12).



13 Outre ces trois symboles, l'on peut citer encore: a) La profession de foi du Pape Léon IX (XIème siècle) imposée aux schismatiques grecs qui voulaient rentrer dans l'Église catholique. Cette profession sert encore aujourd'hui aux évêques qui vont recevoir la consécration épiscopale b) la profession de foi de Pie IV (XVIème siècle), rédigée à la suite des décrets du Concile de Trente, complétée après le Concile du Vatican et récemment par Pie X qui y a ajouté la condamnation des erreurs modernistes. Elle est exigée actuellement de tous ceux qui sont appelés à une charge ou à une dignité ecclésiastique.


14 Le modernisme est comme le nom générique d'une foule de théories condamnées par Pie X, dont les principales sont : le sentimentalisme, le néo-criticisme, le prag­matisme et l'immanentisme, et dont l'idée commune est de nier le pouvoir de la raison. Il est vrai que, d'après ces différents systèmes, la raison devient inutile pour remonter à Dieu, puisque Dieu descend à nous et fait sentir sa présence et son action au fond de notre être. V. Encyclique Pascendi.


15 Les philosophes modernes, s'inspirant de la classification nouvelle proposée par Kant, rejettent cette ancienne classification et distinguent : a) les preuves théoriques qui nous donnent une démonstration rationnelle, et b) les preuves morales qui constituent de simples raisons de croire. Les arguments de la première catégorie se subdivisent à leur tour en deux espèces : en preuves a priori, lorsque la pensée développe une idée qu'elle trouve en elle-même (par exemple la preuve ontologique) et en preuves a posteriori, lorsqu'elle part de la constatation d'un fait (preuve cosmologique ou tirée de l'existence et de la contingence du monde).

16


 La plus célèbre de ces preuves est la preuve ontologique exposée par saint Anselme, reprise par Descartes, Malebranche, Bossuet et Fénelon. Elle peut se formuler ainsi : L'existence est une perfection. Or. nous avons l'idée d'un être parfait que nous appelons Dieu. Donc, Dieu existe. Cette preuve qui renferme un paralogisme, c’est-à-dire un raisonnement faux, puisqu'on passe de l'être pensé à l'être réel, a été justement battue en brèche par Kant qui n'a fait, en somme, que rééditer les critiques de saint Thomas.

17


 Cette première preuve, que nous exposons parmi les preuves physiques, peut aussi bien être classée parmi les preuves métaphysiques puisqu'elle s'appuie sur une idée métaphysique : la contingence du monde.



18 Cette preuve employée par Socrate, Cicéron, Plutarque, saint Augustin, Bossuet a été longuement et éloquemment développée par Fénelon. (Traité de l'existence de Dieu, 1ère partie.)

19


 Critique. La preuve des causes finales démontre l'existence d'un être intelligent, mais non d'un Dieu infini, nécessaire et créateur. Il y a, en effet, dans le monde des imperfections. Or toute oeuvre imparfaite et finie ne suppose pas nécessairement un être parfait et infini. De plus, la raison ne peut pas prouver que celui qui a organisé est le même que celui qui a créé. L'argument des causes finales ne doit donc pas être présenté isolément et en dehors des autres preuves.


20 Critique. La preuve tirée de la loi morale peut être attaquée dans sa majeure. En effet, la connaissance de la loi morale, de caractère absolu, universel et obligatoire, suppose, au préalable, la connaissance d'un Législateur suprême et d'un juste Rémunéra­teur, vu que « Dieu seul, comme dit le cardinal Billot, De Deo uno, peut être l'auteur de la loi et de l'obligation morale », l'impératif catégorique intimé par la conscience n'ayant de valeur que si celle-ci commande au nom de Dieu. D'où il ressort que, si la loi morale présuppose l'existence de Dieu, elle n'y conduit pas. En un mot, l'argument pèche en ce que la majeure contient ce qui ne doit venir que dans la conclusion (V. Ami du Clergé, 10 mai 1923).



21  Des théologiens ont voulu voir une révélation implicite du mystère dans certains textes de l'Ancien Testament. Avant de créer l'homme, Dieu dit: « Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance. » (Gen., I, 26.) Quand Adam et Ève ont désobéi, Dieu faisant allusion a leur tentative orgueilleuse de s’égaler à Lui, dit : « Voilà que l'homme est devenu l’un d'entre nous » (Gen., III, 22). Après la construction de la tour de Babel: « Allons, dit Jéhovah, et confondons, leur langage. » (Gen., XI, 7) Suivant les théologiens en question, le pluriel que nous trouvons dans ces textes ne serait pas un simple pluriel de majesté, mais la manière naturelle de parler d'une plu­ralité de personnes. Ce point de vue n'est pas susceptible de solution. Il est plus vrai­semblable, au contraire, que la connaissance du mystère n'étant pour le moment et jusqu'à l'Incarnation de la seconde Personne, d'aucune utilité, Dieu ne l'ait pas révélé aux Juifs : ces derniers, en effet, qui étant déjà trop enclins à l'idolâtrie, auraient pu en tirer prétexte pour adorer plusieurs dieux.

22


 « Pourquoi Dieu n'aurait-il pas de fils ? Pourquoi cette nature bienheureuse manquerait-elle de cette parfaite fécondité qu'elle donne à ses créatures ?... N'est-il pas beau de produire un autre soi-même par abondance, par plénitude, par l'effet d'une inépuisable communication, en un mot, par fécondité, et par la richesse d'une nature heureuse et parfaite ?... Dieu qui pense substantiellement, parfaitement, éternelle­ment, et qui ne pense ni ne peut penser qu'à lui-même, en pensant, connaît quelque chose de substantiel, de parfait et d'éternel comme lui : c'est la son enfantement, son éternelle et parfaite génération. Car la nature divine ne connaît rien d'imparfait ; et en elle la conception ne peut être séparée de l'enfantement. C'est donc ainsi que Dieu est Père, c'est ainsi qu'il donne la naissance à un Fils qui lui est égal.

Dieu est donc fécond ; Dieu a un Fils. Mais où est ici le Saint-Esprit ? Et où est la Trinité sainte, que nous servons dès notre baptême ? Dieu n'aime-t-il pas ce Fils, et n'en est-il pas aimé ? Cet amour n'est ni imparfait, ni accidentel à Dieu; l'amour de Dieu est substantiel comme sa pensée ; et le Saint-Esprit qui sort du Père et du Fils comme leur amour mutuel, est de même substance que l'un et l'autre, un troisième consubstantiel, et avec eux un seul et même Dieu. » Bossuet, Iere , IV et Veme Élévation de la 2e semaine.

23


 « Nous sommes, nous entendons, nous voulons... Ainsi ces trois choses bien réglées, être, connaître et vouloir, font une seule âme heureuse et juste, qui ne pourrait ni être sans être connue, ni être connue sans être aimée... » (Bossuet, VI eme Élévation de la 2 semaine.)

24


 Comme il est dit dans la Sainte Ériture qu’un ange conduisit le peuple israélite dans le désert (Exode XXIII, 20) l’on pense qu’il y a un ange spécial pour les communautés, les royaumes, les nations, les Église particulières. C’est ainsi que saint Michel serait le gardien de l’Église.

25


 Il faut entendre par affirmations dogmatiques tout ce qui est défini par l'Église, tout ce qui rentre dans le dogme et n'est pas laissé à la libre interprétation des théologiens ou des exégètes.

26

 Avant la direction très sage donnée par la Commission biblique sur la manière d'interpréter les premiers chapitres de la Genèse, il y avait, pour expliquer le récit mosaïque, trois systèmes principaux : le littéralisme, le concordisme et l'idéalisme. a) D'après les littéralistes (saint Basile, saint Chrysostome, saint Ambroise, etc.) Dieu a créé en même temps la matière de tout l'univers. Puis les choses ont été tirées de la matière en six jours de, vingt-quatre heures. Ce système a «été rejeté depuis long­temps par la généralité des théologiens, comme en contradiction avec les découvertes de, la science. b) D’après le concordisme, ou système des jours périodes (Palmieri, Meignan, Vigouroux, Hamard, Corluy) le nom hébreux Yom peut désigner aussi bien une époque qu’un jour de vingt-quatre heures. Les six jours la création correspondent donc aux périodes de formation du monde. Nous avons indiqué en passant que cette concordance est loin d’être parfaite : aussi ce système est-il de plus en plus abandonné. c) D’après l’idéalisme, le récit mosaïque n’a aucun caractère historique. La division de l’acte créateur et ordonnateur en six jours aurait pour but, soit de symboliser le travail de l’homme (interprétation allégorique adoptée dans l’antiquité par Origène, S. Athanase, S. Grégoire de Nysse, S. Augustin) soit de pousser l’homme à consacrer chaque jour de la semaine au souvenir de l’œuvre divine (interprétation liturgique). Au système idéaliste, se rattachent les théories qui regardent le récit mosaïque comme un poème, une sorte d’hymne en l’honneur de la divinité (interprétation poétique), ou comme une révélation faite à Moïse sous forme de symbole (théorie de la vision, soutenue par Mgr Cliffort, évêque catholique de Cliffton), ou encore comme un récit fabuleux et allégorique, emprunté aux mythes égyptiens et babyloniens (interprétation mythique). Cette dernière interprétation et toute autre qui dénie au récit tout caractère historique, sont certainement en opposition avec les décisions de la commission biblique.

27


 La permanence des espèces a été démontrée par l'expérience. En effet, toutes les tentatives de croisements (sélection artificielle) conduisent; aux résultats suivants qui sont admis sans conteste: ou bien les animaux, suivant leur instinct, ne s'accouplent pas avec ceux d'une autre espèce, ou, s'ils s'accouplent, les hybrides, qui naissent de cet alliage sont stériles ou produisent des rejetons qui reviennent au type primitif. (Voir Jaugy. Article, Transformisme.)

28


 En dehors de ces deux conclusions qui, seules, concernent l'origine de l'homme, la foi catholique déduit du texte cité :   1. que Dieu créa l'homme à son image et l'établit le roi de l'univers ; et   2. que le fait d'avoir formé le corps d'Ève

d'une partie du corps d'Adam indique la subordination de la femme à l'homme en même temps que leur origine commune et le lien indissoluble du mariage qui les rattache l'un à l'autre.



29


 Il conviendrait de signaler aussi les conséquences très graves qu’entraine la théorie de l’évolutionisme matérialiste. Si en effet, l’homme n’est qu’un animal perfectionné il s’ensuit : a) qu’il n’a point d’âme immortelle, si bien que la religion devient inutile vu que l’homme ne doit pas retourner à Dieu, et c) qu’il n’y a plus dès lors de distinction à faire entre le bien et le mal, que toutes les vertus ne sont que des mots et qu’il n’y a de vrai que le bonheur et l’intérêt, c’est-à-dire la plus forte somme de jouissances que l’homme puisse se procurer sur la terre, par quelque voie qu’il y arrive.

30


 Nous avons vu au N° 58 qu’il y a au contraire entre l’homme et l’animal des différences essentielles, et que par conséquent, l’évolution invoquée par les matérialistes n’est nullement prouvée. Nous parlerons donc ici des rapports entre le cerveau et la pensée (voir 2eme objection)

31


 Il est à peine besoin de remarquer combien il importe d’établir l’unité de l’espèce humaine. Cette vérité est étroitement liée aux dogmes du péché originel et de la Rédemption, qui nous enseigne que le péché originel à été transmis par un seul homme à toute l’humanité et que le Christ a payé la rançon par sa mort sur la Croix.

32


 La Bible ne se propose en effet d'autre but que de raconter l'origine du premier couple humain. La Genèse n'entend nullement nous donner une chronologie; elle dit seulement qu'Adam sortit des mains de Dieu, qu'il fut fait à l'image de son créateur, créé dans un état d'innocence et de bonheur, soumis à un commandement, et prévaricateur. (V. Leçon IX.)

33 Pour plus de détails sur les questions traitées dans les n° 57 63, voir notre Manuel d'Apologétique, pp. 95 127.

34



1   ...   58   59   60   61   62   63   64   65   66


Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©atelim.com 2016
rəhbərliyinə müraciət