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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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15ème LEÇON

6ème et 7ème articles du Symbole.

De l’Ascension de Jésus-Christ. Du jugement particulier. Du jugement dernier.


«  Est monté aux cieux, est assis à la droite

de Dieu le Père tout-puissant »

« D’où il viendra juger les vivants et les morts »

1° L’Ascension

  1. A lieu quarante jours après la Résurrection

  2. Sens de l’expression « est assis à la droite de Dieu », etc.

  3. Jésus-Christ, au ciel, est notre médiateur et notre avocat


2° Le jugement particulier : preuves de son existence

  1. Ancien Testament

  2. Nouveau Testament


3° Le jugement général

    1. Existence – Preuves

    1. Ancien Testament

    2. Nouveau Testament

    1. Le pourquoi du jugement général

  1. Manifestation de la puissance de Dieu

  2. Doit rendre un honneur public à Jésus-Christ

  3. Triomphe des bons et confusions des pécheurs

    1. Jour de ce jugement inconnu

110. Mots.
Ascension. Acte qui consiste à s’élever soi-même et par ses propres forces.
Assomption. Ce mot désigne, au contraire, l’élévation du corps de la Sainte Vierge, transporté au ciel par les anges. L’Ascension de Notre-Seigneur et l’Assomption de la Sainte Vierge sont deux fêtes qui sont chômées en France, le jour de la semaine où elles tombent.
Mont des Oliviers, d’où Jésus monta au ciel, est une colline voisine de Jérusalem.
Droite de Dieu. Dieu, étant un pur esprit, ne peut avoir ni droite, ni gauche. C’est donc une manière de parler, une métaphore, pour dire que Notre-Seigneur, comme Homme-Dieu, est à la première place dans le Ciel.
« Les Vivants et les Morts ». L’expression du symbole qui dit que Jésus viendra juger les « Vivants et les Morts » peut avoir deux sens. Elle désigne : a) ou ceux qui seront encore vivants au moment de la fin du monde, d’après le texte de saint Paul (I Thessal., IV, 16, 17): « Ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Puis nous qui vivons, qui sommes restés, nous serons emportés avec eux sur les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs »; b) ou ceux qui sont en état de grâce.

« Les morts », dans ce cas, seraient les pécheurs




DÉVELOPPEMENT
111. I. Le 6ème article du Symbole. L’Ascension de Notre-Seigneur.
Quarante jours après sa Résurrection, Notre-Seigneur apparut une dernière fois à ses disciples à Jérusalem ; puis il les conduisit sur la mon­tagne des Oliviers. Là, après leur avoir déclaré qu’ils seront ses témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la Terre, il leva les mains ; il les bénit et il s’éleva au Ciel57. (Luc, XXIV, 50, 51 ; Actes, I, 8, 9).

Il est probable que l’Ascension se fit doucement, car le texte sacré dit que les témoins tenaient toujours leurs yeux fixés sur Notre-Seigneur, jusqu’au moment où une nuée le déroba à leurs regards et qu’ils entendirent la voix de deux anges qui disaient: « Hommes de Galilée, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au Ciel ? Ce Jésus qui, du milieu de vous, a été enlevé au Ciel, en reviendra de la même manière que vous l’avez vu monter. » (Actes, I, 11). À ces mots, les disciples se prosternèrent et adorè­rent Jésus, et ils revinrent à Jérusalem avec une grande joie (Luc, XXIV, 52), se préparant dans la prière à recevoir l’Esprit-Saint que Jésus avait promis de leur envoyer.


Remarques. a) Quand on dit que Jésus-Christ est monté au Ciel, cela s’entend de sa nature humaine, puisque, en tant que Dieu, il y a toujours été. b) Jésus monte au Ciel comme homme, c’est-à-dire corps et âme, à la différence des saints, dont le corps reste dans le tombeau jusqu’à la résurrection glorieuse. c) Jésus-Christ est monté au Ciel, escorté de toutes les âmes des bienheureux qu’il avait fait sortir des Limbes, voulant nous indiquer par là que la porte du Ciel était désormais ouverte et qu’il ne tient qu’à nous de la franchir un jour. d) Depuis le jour de son Ascen­sion, le Christ n’est plus descendu corporellement sur la terre58. Il ne doit plus venir qu’une fois pour le jugement général.

112. II. Ce que signifie l’expression : « Est assis à la droite de Dieu le Père Tout-Puissant. »
Saint Marc écrit « Le Seigneur Jésus fut enlevé au Ciel et s’assit à la droite de Dieu. » (Marc, XVI, 19). Cette expression, que le Symbole des Apôtres a reprise, et qu’il faut entendre sans nul doute au sens figuré, a plusieurs significations.

a) Dans le langage courant, être assis à la droite de quelqu’un, c’est avoir la place d’honneur. Le Christ, dans son humanité, a donc la place d’honneur auprès de Dieu ; il est au-dessus de tout nom qui se peut nom­mer, non seulement dans le siècle présent mais encore dans le siècle à venir, comme parle saint Paul. (Eph., I, 21).



b) Jésus est assis, cela veut dire qu’il est comme un roi sur son trône, un juge à son tribunal. « Toute puissance m’a été donnée au Ciel et sur la Terre » a-t-il déclaré lui-même. (Mat., XXVIII, 18). Et cette puissance, il entend surtout l’exercer en étant notre médiateur (I Tim., II, 5) et notre avocat auprès du Père. (I Jean, II, 1). Il intercède pour nous et il veut nous frayer le chemin du Ciel. (Jean, XVI, 24).


113. III. Le 7ème Article. Le jugement particulier.
1° Le jugement particulier.
Le Symbole des Apôtres ne parle dans son 7ème article que du jugement général qui doit avoir lieu à la fin des temps. Mais il y a un autre jugement, c’est celui qui a lieu aussitôt après la mort et qui s’appelle le jugement particulier.
2° Le dogme.
Les preuves. Il y a un jugement particulier, au moment même de la mort. Cet art. de foi, défini par une constitution de Benoît XII (1336), est fondé sur la Sainte Écriture.
A. ANCIEN TESTAMENT. « Nous voyons Judas Macchabée qui fait offrir des sacrifices pour les défunts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés. » (II Macch., XII, 46).
B. NOUVEAU TESTAMENT. a) Notre-Seigneur parle de Lazare et du mauvais riche, comme étant déjà entrés en possession de leur sort éternel. (Luc, XVI, 22). b) Saint Paul écrit à son tour: « Il est décrété que tous les hommes mourront et la mort sera suivie du jugement. » (Héb., IX, 27). D’après ces différents textes, il n’y a rien de plus certain que ces deux choses : 1. la mort qui fixe irrévocablement le sort de chacun : « L’arbre reste à la place où il est tombé. » (Ecclésiaste, XI, 3) 2. le jugement qui lui-même est suivi de la rétribution. Après le jugement particulier, les âmes entrent donc au Ciel ou descendent en Enfer selon qu’elles sont en état de grâce ou non ; si elles sont en état de grâce, mais incomplètement purifiées, elles vont au Purgatoire.

114. IV. Le jugement général.
Le jugement général.
Le jugement général est le jugement universel qui doit avoir lieu à la fin des temps.
2° Le dogme. Ses preuves.
Le dogme de l’existence du jugement général, énoncé dans les Symboles et défini par les Conciles IV de Latran, de Lyon et de Florence, est fondé sur la Sainte Écriture.
ANCIEN TESTAMENT. « Je rassemblerai les nations, je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat, et là, j’entrerai en jugement avec elles59. » (Joël, III, 2). Au livre de la Sagesse, nous lisons : « Les méchants viendront, saisis d’effroi à la pensée de leurs péchés. Alors le juste sera debout en grande assurance en face de ceux qui l’ont persécuté... À cette vue les méchants seront agités d’une horrible épouvante. » (Sagesse, IV, 20 ; V, 1-2).
NOUVEAU TESTAMENT. Notre-Seigneur revient assez souvent sur ce sujet. a) Il annonce le jugement à ses disciples. « Le Fils de l’homme doit apparaître sur les nuées du Ciel dans toute sa puissance et sa majesté. » (Mat. XXIV, 30-33 ; Marc, XIII, 26; Luc, XXI, 27). b) Il l’annonce plus solennellement encore devant Caïphe et le Sanhédrin: « Un jour vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu et venant sur les nuées du Ciel. » (Mat., XXVI, 64; Marc, XIV, 62).­ c) Saint Paul parle dans le même sens. Il rappelle aux Romains « Le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres. » (Rom., II, 5, 6, 16). d) Saint Jean à son tour le décrit dans l’Apocalypse. (XX, 11-15).
Il ressort donc de ces textes et d’autres du même genre, qu’à la fin des temps il y aura : a) comparution de tous 1es hommes devant le Souve­rain Juge ; b) que ce sera comme la reprise du jugement particulier, et la confirmation de la sentence déjà prononcée, mais devant le grand public de l’humanité tout entière, et c) que les choses les plus secrètes, les péchés les plus cachés seront mis à découvert pour la honte des pécheurs et la glorification des bons.
115. V. Les motifs du jugement général.
Bien que la mort soit suivie du jugement particulier, il y aura un jugement général pour les motifs suivants : a) pour la manifestation de la sagesse et de la justice de Dieu ; b) pour la glorification publique du Christ ; c) pour la gloire des élus et la confusion des damnés.
a). MANIFESTATION.

1. DE LA SAGESSE DE DIEU. Com­bien ici-bas murmurent contre ses desseins ; combien se plaignent de leur sort et accusent la Providence ! Combien aussi abusent des grâces qui leur sont octroyées par le Ciel ! Il est bon que Dieu remette tout dans l’ordre, qu’il montre comment il a fait servir le mal au bien, la souffrance et l’épreuve n’ayant été pour lui que des moyens de nous ramener dans la voie droite.

2. MANIFESTATION DE SA JUSTICE. Celle-ci apparaîtra dans la manière dont il traitera les bons et punira les méchants. Les justes seront réhabilités, et les méchants qui auront triomphé durant leur vie seront démasqués et couverts de honte.
b) GLORIFICATION PUBLIQUE DU CHRIST. Le jugement, où Notre-Seigneur sera juge, servira à lui rendre l’honneur publique dont les pécheurs l’auront privé. C’est pour cela que: « le Père a remis le juge­ment au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. » (Jean, V, 22). Ainsi celui qui aura été un scandale pour les Juifs et une folie pour les Gentils (I Cor., I, 23) sera honoré par toutes les nations ; ainsi le genre humain ressuscité aura un juge visible, Jésus-Christ, qui sera là dans sa nature divine et aussi dans sa nature humaine glorifiée.
c) GLOIRE DES ÉLUS ET CONFUSION DES PÉCHEURS. Le Christ séparera l’ivraie du bon grain, « les brebis d’avec les boucs » (Mat., XXV, 32), et chassera impitoyablement de la salle du festin « les convives qui ne seront pas revêtus de la robe nuptiale. » (Mat., XXII, 11, 14).
116. VI. Le jour et les signes précurseurs du jugement dernier.
1° Le jour.
Pas plus que le lieu (V. note précédente), nous ne connaissons le jour du jugement dernier. « Quant au jour et à l’heure, dit Notre-Seigneur (Mat XXIV, 36), nul ne les connaît, pas même les anges du Ciel. »
2° Les signes précurseurs.
Voici les principaux signes précurseurs que Notre-­Seigneur nous a signalés : a) la prédication de l’Évangile à tout l’univers (Mat., XXV, 14); 1) l’apparition de l’Antéchrist, que l’on prendra pour le Messie (II Thess. II, 3) ; c) l’apostasie et la corruption des hommes (II Thess., II, 3); d) la conversion des Juifs (Rom., XI, 26), provoquée par le retour et la prédication d’Hénoch et d’Élie ; e) enfin il y aura, dit Notre-Seigneur, des signes terribles dans le Ciel et une grande tribulation parmi les hommes. (Mat., XXIV, 29 ; Luc, XXI, 25). Le soleil et la Terre s’obscurciront. L’humanité sera éprouvée par la guerre, la peste et la famine.

Conclusion pratique.
1° Quel bonheur de penser que l’Ascension, c’est Jésus qui monte au Ciel pour nous y préparer une place ! Quelle confiance ne devons-nous pas avoir dans un Médiateur si bon et si puissant !

« Jésus, vous êtes notre guide et notre chemin jusqu’aux Cieux soyez le but désiré de nos cœurs ; soyez notre joie parmi les larmes, et la douce récompense de notre vie. » (Hymne de l’Ascension.)


2° Il n’y a pas pour l’homme de sujet de méditation plus grave et plus salutaire que celui de la mort et du jugement. Penser qu’un jour toutes nos actions apparaîtront dans une nudité effrayante, que rien n’éclipsera aux regards de notre Juge et que le tout sera dévoilé devant l’univers, devant nos parents et nos amis, quel moment que celui-là ! Et que de pages de notre vie ne voudrions-nous pas peut-être supprimer !
LECTURES. 1° Récit de l’Ascension dans les Actes des Apôtres, Chap. I. 2° Le jugement général décrit par Notre-Seigneur dans saint Matthieu, chap. XXIV, et dans saint Luc, Chap. XVII et XXI.

QUESTIONNAIRE.
1° Où se fit la dernière apparition de Notre-Seigneur ? Quelles furent ses dernières paroles à ses disciples ? Disparut-il rapidement à leurs regards ? Que firent les disciples après l’Ascension ? Quand on dit que Jésus-Christ est monté au Ciel, que faut-il entendre par là ?
2° Que signifie cette expression: « Jésus est assis à la droite de Dieu son Père » ?
3° De quoi est-il question dans le 7ème article du Symbole ? Parle-t-il d’un jugement particulier qui aurait lieu à la mort ? Comment peut-on prouver l’exis­tence du jugement particulier ?
4° Donnez les preuves de l’existence du jugement général.
5° Quels sont les motifs du jugement général ?
6° Notre-Seigneur nous a-t-il révélé le jour du jugement dernier ? Quels sont les signes précurseurs qu’il nous a indiqués ?
DEVOIRS ÉCRITS. 1° Notre-Seigneur s’occupe-t-il encore de nous au Ciel ? 2° Il est dit dans le récit de l’Ascension que ce jour-là les Apôtres retournèrent joyeux à Jérusalem. Ne devaient-ils pas au contraire être dans la tristesse, puisqu’ils venaient de perdre leur Maître ? 3° Dites pour quelles raisons il y aura un jugement général, alors que la sentence a déjà été prononcée au jugement particulier et qu’elle est irrévocable.


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