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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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16ème LEÇON

8ème article du Symbole

« Je crois au Saint-Esprit »

Le Saint-Esprit



1° Ce qu’il est

A) Comme Nature : Dieu

B) Comme personne


1. 3ème personne de la Sainte Trinité, égale aux autres

2. Procède du Père et du Fils



  1. erreurs des grecs schismatiques

  2. Preuves du dogme


Ses manifestations visibles

  1. au baptême de Notre-Seigneur, sous la forme d’une colombe

  2. à la Pentecôte, sous forme de langues de feu


3° Ses autres manifestations invisibles

  1. Dans l’Ancien Testament

    1. Guide des prophètes

    2. Inspirateurs des écrivains sacrés

  2. Dans le Nouveau Testament

    1. On lui attribue l’œuvre de l’Incarnation

    2. Dirige les Apôtres et l’Église

    3. Sanctificateur des âmes.



117. Mots.
Saint-Esprit. Pourquoi cette appella­tion est-elle réservée à la 3ème personne de la Sainte Trinité, plutôt qu’aux deux autres ? Cette appellation peut s’ex­pliquer ainsi : a) Saint. La troisième per­sonne porte ce nom, parce que c’est à elle qu’on attribue plus spécialement la sanctification des âmes ; b) Esprit. La première et la seconde personnes sont esprits comme la troisième ; mais comme la première se désignait naturellement par le nom de Père, la seconde par celui de Fils, il n’y avait plus qu’à laisser à la troisième le titre générique qui con­vient à toutes les personnes : celui d’Es­prit.

D’après l’étymologie, le mot « esprit » (du latin « spiritus ») veut dire souffle. La troisième personne s’appellerait ainsi parce qu’elle procède du Père et du Fils et en est, pour ainsi dire, le souffle.


Procéder (N° 38). Le Saint-Esprit tire son origine du Père et du Fils, non pas qu’il ne soit pas éternel comme eux, mais il vient de toute éternité du Père et du Fils.
Pentecôte (du grec « pentêkosté » cin­quantième jour). Cette fête, ainsi appe­lée parce qu’elle se célébrait cinquante jours après Pâques, fut d’abord, chez les Juifs, la fête de la moisson, et avait pour but de remercier Dieu de la mois­son nouvelle qu’il avait accordée à son peuple. Plus tard, on ajouta à cet objet le souvenir du jour où, sur le mont Si­naï, Dieu remit à Moïse les tables de la loi (le Décalogue).

Dans la religion chrétienne, la Pente­côte est la fête que l’Église célèbre cin­quante jours après Pâques, en mémoire de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres.


118. 1. Objet du 8ème article du Symbole.
Le premier article du Symbole est consacré à la première Personne de la Sainte Trinité, au Père tout-puissant et à ses oeuvres : le ciel et la Terre. Le second et les cinq suivants ont pour objet la deuxième Personne : le Fils et son oeuvre d’amour et de réparation, c’est-à-dire son Incarna­tion et la Rédemption. Avec le 8ème article, nous arrivons à la troisième Personne de la Sainte Trinité : le Saint-Esprit.

119. II. Le Saint-Esprit.
Le Saint-Esprit est la troisième personne de la Sainte Trinité, qui pro­cède du Père et du Fils. Comme il a été dit au chapitre de la Sainte Tri­nité, il faut distinguer entre la nature et la personne du Saint-Esprit.
1° La nature.
Le Saint-Esprit est consubstantiel aux deux premières personnes ; il est le même Dieu et il possède les mêmes attributs.
2° La personne.
a) Le Saint-Esprit est la troisième personne : ce qui ne veut pas dire que c’est la moindre, parce qu’elle est la dernière nom­mée. Toutes les personnes sont égales en toutes choses, vu qu’elles sont le même Dieu ; mais il faut bien, pour en parler, que nous commencions par l’une d’entre elles et, dans l’impossibilité où l’on était de les désigner ensemble, on a justement choisi l’ordre qu’on a adopté. Car, si l’on consi­dère leur origine, il convient de nommer d’abord le Père qui a engendré le Fils, puis le Fils qui, avec le Père et par un amour réciproque, forme la troisième personne, le Saint-Esprit.
b) Le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, comme la chaleur vient du soleil et du rayon, dit saint Thomas d’Aquin, ou bien comme le fruit vient à la fois de la racine et du tronc. Art. de foi, symbole de saint Athanase et Concile de Florence
Ce dogme n’est pas, il est vrai, exprimé dans le Symbole des Apôtres. Il ne fut inséré que plus tard dans le Symbole de Nicée ; encore est-il juste de dire que ce der­nier, tel qu’il fut promulgué à l’origine, ne contenait pas le mot « Filioque » et du Fils. C’est de cette introduction du mot « Filioque » que les Grecs dissidents prirent pré­texte pour accuser l’Église latine d’innovation et pour en faire un des prétextes de leur schisme. Bien à tort assurément, car il est incontestable que l’Église a le droit de développer ses Symboles de foi, et d’y ajouter soit des propositions entières, soit des mots quand elle le juge nécessaire à l’exposition de ses croyances et à la réfutation des doctrines nouvelles et erronées. Du reste, les différents Symboles eux-mêmes n’ont-ils pas pour but de se compléter réciproquement et peut-on incriminer l’Église parce qu’elle ne s’en est pas tenue à l’unique Symbole des Apôtres ?
Les Preuves du dogme. Cet article de foi repose : 1. sur l’Écriture Sainte. Plu­sieurs fois, Notre-Seigneur promit à ses Apôtres de leur envoyer l’Esprit de vérité « Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai, l’Esprit de vérité..., il ren­dra témoignage de moi. » (Jean, XV, 26). « Si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas en vous ; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. » (Jean, XVI, 7.) Ces paroles témoignent que le Saint-Esprit procède non seulement du Père, mais aussi du Fils. Nulle part, en effet, on ne lit que le Père ait jamais été envoyé et la raison en est qu’il ne procède de personne. Au contraire, le Fils a été envoyé par le Père parce qu’il procède du Père. Si par conséquent le Saint-Esprit est envoyé par le Fils, aussi bien que par le Père, c’est qu’il procède des deux. 2. Sur la Tradition. Les Pères de l’Église grecque aussi bien que ceux de l’Église latine, saint Basile, Jean Chrysostome, saint Cyrille d’Alexandrie, Tertullien, saint Ambroise,­ saint Augustin enseignent la même chose, attestant ainsi que, de leur temps, c’est­ à-dire aux premiers siècles du christianisme, cette doctrine faisait déjà partie de la foi chrétienne. Leur croyance fut du reste ratifiée par plusieurs conciles oecuméniques.
120. III. Les deux grandes manifestations du Saint-Esprit. Son oeuvre visible.
De même que la grande manifestation du Père fut la Création, que celle du Fils fut la Rédemption, le Saint-Esprit s’est, lui aussi, révélé dans deux grandes circonstances : au Baptême de Notre-Seigneur et le jour de la Pentecôte.


1° LE JOUR DU BAPTÊME DE NOTRE-SEIGNEUR. Voir N° 40.
2° LE JOUR DE LA PENTECOTE. Au jour de son Ascension, Notre-Seigneur avait recommandé à ses Apôtres de ne pas s’éloigner de Jérusalem et d’y attendre le Saint-Esprit qu’il devait leur envoyer bien­tôt (Luc, XXIV, 49). Jésus, dont le départ pour le Ciel mettait fin à son oeuvre, savait bien que cette oeuvre était incomplète et que les continua­teurs de sa mission, les Apôtres, ne sauraient l’aborder et la conduire à bonne fin, s’ils ne recevaient l’assistance du Ciel.

La descente du Saint-Esprit. C’est le jour même de la Pentecôte juive, dix jours après l’Ascension de Jésus-Christ, vers neuf heures du matin, que le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres et les disciples rassemblés dans le Cénacle60 au nombre de cent vingt. (Actes, I, 15). Les phénomènes extérieurs qui s’étaient produits au Sinaï, quand Dieu avait donné sa loi, se renouvelèrent, à peu près semblables. Un bruit, comme celui d’un vent impétueux, se fit entendre ; les disciples virent des langues, des flammes de feu, qui vinrent se reposer sur chacun d’eux.


Vent impétueux et langues de feu. Il ne faut pas prendre ces expressions au sens figuré, car il est dit dans les Actes des Apôtres (II, 6), qu’au bruit de ce vent violent, des foules accoururent du voisinage et qu’elles furent confondues en entendant les Apôtres parler toutes sortes de langues qui certainement leur étaient inconnues auparavant.
Il est permis de voir dans ces langues de feu, répandues sur les Apôtres, un double symbolisme et un double effet. 1) Ce sont des langues et cela veut dire que les Apôtres parleront désormais les langues de tous les peuples à qui ils devront annoncer l’Évangile, et qu’ils les parleront sans jamais les avoir étudiées. 2) Ce sont des langues de feu : et comme le feu éclaire, échauffe et embrase, le Saint-Esprit éclairera les esprits, échauffera et embrasera les cœurs du feu de la charité. Désormais, les Apôtres, qui étaient ignorants et tardifs à croire (Luc, XXIV, 25), auront une foi ardente ; ils auront réponse à tout. De craintifs qu’ils étaient, ils deviendront vaillants et intrépides comme des lions61.
121. IV. Les autres manifestations du Saint-Esprit. Son oeuvre invisible.
Outre l’œuvre visible du Saint-Esprit dont nous venons de parler, il y a son oeuvre invisible, qui n’est pas moins importante.
A. Dans L’ANCIEN TESTAMENT, le Saint-Esprit a été: a) le guide des prophètes, « il a parlé par les prophètes »,est-il dit dans le Symbole de Nicée-Constantinople ; b) l’inspirateur des écrivains sacrés, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament.
B. Dans le NOUVEAU TESTAMENT, nous le trouvons à l’origine de l’ère nouvelle. a) N’est-il pas dit dans le Symbole des Apôtres que Jésus-Christ a été « conçu du Saint-Esprit » ? Ainsi l’acte le plus grand de l’amour divin, l’Incarnation, lui est attribué comme s’il en avait été seul la cause efficiente.
b) Après la Pentecôte, c’est l’Esprit Saint qui dirige sans cesse les Apôtres dans leur mission si délicate et si difficile. Il révèle à Pierre ce qu’il faut dire et faire pour amener les Gentils dans le sein de l’Église naissante. (Act., X, 13-20). C’est lui qui envoie Paul converti prêcher le Christ et souffrir pour lui. (Act., IX, 17 ; XIII, 2). Il va jusqu’à tracer l’itinéraire des Apôtres ; il détourne Paul et Timothée de l’Asie. (Act., XVI, 6, 7). Il dirige et conseille les Apôtres au premier Concile de Jérusalem. (Act., XV, 28). Il établit les évêques pour paître le troupeau des fidèles. (Act., XX, 28). Et ce que le Saint-Esprit a été pour l’Église à ses débuts, il l’est encore aujourd’hui. Son assistance reste la même.

c) Mais preuve principale du Saint-Esprit est la sanctification des âmes par la grâce. Sans doute, par la grâce sanctifiante, les trois personnes divines descendent dans notre cœur. « Si quelqu’un m’aime... mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure. » (Jean, XIV, 23). Toutefois, cette habitation de Dieu dans l’âme est attribuée spécialement au Saint-Esprit, parce qu’elle est l’œuvre de l’amour divin et que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, « comme leur amour mutuel » « L’amour de Dieu, dit saint Paul, est répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné. » (Rom., V, 5). « Ne savez-vous pas, dit le même Apôtre, que vous êtes un temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (I Cor., III, 16). En habitant en nous par la grâce, l’Esprit-Saint est donc : 1) comme un Dieu dans son temple, et, 2) comme un ami chez son ami. « Voici que je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui. » (Apoc., III, 20). 3) Il est aussi un protecteur dévoué. « Déchargez-vous sur lui de toutes vos sollicitudes, car lui-même prend soin de vous. » (I Pierre, V, 7).


Conclusion pratique.
1° Dans les difficultés de la vie, dans nos doutes, dans nos tentations et nos peines, recourons au Saint-Esprit ; car, étant l’Esprit de sagesse, de lumière et de force, il éclairera notre intelligence et il relèvera notre courage.

2° Récitons toujours de toute notre âme la belle prière du « Veni sancte Spiritus». « Venez, Esprit-Saint, remplissez le cœur de vos fidèles et allumez en eux le feu de votre amour », ou le « Veni, Creator Spiritus ».


LECTURES. La venue du Saint-Esprit et la naissance de l’Église ; lire Actes des Apôtres, Chapitre II.

QUESTIONNAIRE.
1° De quoi parle le 8ème article du Symbole ?
2° Quelle est la nature du Saint-Esprit ? Le Saint-Esprit est-il aussi grand que les deux premières Personnes ? Pourquoi l’a-t-on nommé le dernier ? Que signifie l’expression: « procède du Père et du Fils » ? Dans quel Symbole se trouve cette expression ? Sur quoi s’appuie cette vérité ? Par qui a-t-elle été niée ?
3° Quelles furent les deux grandes manifestations du Saint-Esprit ? Sous quelle forme descendit-il sur les Apôtres le jour de la Pentecôte ? Que signifie la locution « langue de feu »?
4° L’œuvre du Saint-Esprit date-t-elle seulement de l’époque apostolique ? Quelle fut son action dans l’Ancien Testament ? Quelle fut son action au début du christianisme et comment se manifeste-t-elle encore de nos jours ?
DEVOIRS ÉCRITS. 1° Raconter, d’après les Actes des Apôtres, la descente du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte. Dire la transformation qui s’opéra chez les Apôtres : ce qu’ils étaient avant et ce qu’ils furent après. 2° Que signifient ces paroles de la 2ème strophe du Veni Creator Spiritus : « Vous êtes appelé le Consolateur, le Don du Dieu Très-Haut, la source d’eau vive, le feu, la charité, l’onction spirituelle » ?

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