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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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19ème LEÇON

9èmeArticle du Symbole (Suite).

Je crois en « la Communion des Saints »

10ème Article du Symbole.

Je crois en « la Rémission des péchés »

11ème Article du Symbole.

 Je crois en « la Résurrection de la chair »




La Communion des Saints. La Rémission des péchés.

La Résurrection de la chair.

Communion des Saints


1° Le dogme

  1. Définition

  2. Preuves de son existence

2° Ses membres

  1. Église triomphante

  2. Église souffrante

  3. Église militante

3° Leurs relations

  1. Communion des fidèles entre eux

  2. Communion des fidèles avec les élus et les âmes du Purgatoire



Rémission des péchés


1° Existence de ce pouvoir dans l’Église

  1. Paroles de Notre-Seigneur

  2. Pratique et définitions de l’Église

2° Le mode de rémission des péchés
Résurrection de la chair

1° Le dogme catholique

  1. Adversaire

  2. Existence

2° Le dogme devant la raison

  1. Elle ne peut le découvrir

  2. Elle prouve qu’il n’est pas absurde


139. Mots.
Communion. (du latin « communio », « communis », commun.)

Étymologiquement, ce mot signifie : association, communauté, participation commune. La Communion des saints est donc : a) l’union des fidèles entre eux ; b) et leur participation commune aux biens spirituels de l’Église.


Saints. Dans le IXème article du Symbole, ce mot désigne : a) ceux dont la sainteté est un fait accompli, les élus b) ceux dont la sainteté est en puis­sance, à savoir : 1. les âmes du Pur­gatoire qui entreront bientôt au ciel ; et 2. les fidèles de la terre qui ont été sanctifiés par les sacrements.
Biens spirituels. Les biens de l’âme sont les biens qui mettent l’âme en état de grâce devant Dieu. Rémission des péchés. Pardon des pé­chés. Remettre signifie ici : faire grâce, pardonner, effacer. L’on dit aussi dans le même sens remettre une dette ; remettre sa peine un condamné (lui faire grâce).
Résurrection de la chair. Dans le Symbole, cette expression signifie qu’à la fin du monde, tous les hommes reprendront leur chair, c’est-à-dire leur corps.
Chair. Ce mot est souvent employé dans la Sainte Écriture. Exemples : « Le Verbe s’est fait chair » = a pris un corps une nature humaine. « La chair de ma chair, l’os de mes os » = l’objet de mes plus tendres affections. L’œuvre de la chair. Plaisir des sens dont l’usage est réglé par le VIème et le IXème commandements.
DÉVELOPPEMENT
140. I. Le dogme de la Communion des Saints.
1° Définition.
Il existe entre tous les membres, vivants ou défunts, du corps mystique (Église) dont Jésus-Christ est le chef, un lien qui les rattache les uns aux autres et grâce auquel ils participent aux mêmes intérêts et aux mêmes biens spirituels : c’est ce qu’on appelle la Commu­nion des Saints. Dans toute société bien organisée, les membres sont solidaires les uns des autres ; ils partagent les richesses, les joies, et aussi les revers et les tristesses de la communauté. Ainsi en est-il de l’Église qui est une société plus parfaite qu’aucune autre.
2° Preuves du dogme.
Le dogme de la Communion des Saints, dont la formule n’a été introduite au Symbole des Apôtres qu’assez tard, vrai­semblablement vers le Vème siècle, a son fondement dans de nombreux textes du Nouveau Testament. a) Il est souvent parlé, en effet, dans les Évangiles, du royaume de Dieu, fondé par Jésus-Christ, qui réunit dans une communauté de vie et d’action tous ceux qui ont la grâce sanctifiante. Ce royaume comprend non seulement les fidèles de la Terre, mais aussi les élus du Ciel, puisqu’il y a grande joie parmi ces derniers à la conversion d’un pécheur. (Luc, XV, 10). b) La doctrine de la Communion des Saints a surtout été exposée par saint Paul dans ses Épîtres. Tantôt l’Apôtre exhorte les fidèles à prier pour lui : « Aidez-moi auprès de Dieu par vos prières. » (Rom., XV, 30). Tantôt il leur dit de ne pas se contenter de prier les uns pour les autres, mais de s’intéresser même à ceux qui ne font pas partie de l’Église, car « cela est agréable aux yeux de Dieu, notre Sauveur qui veut que tous les hommes soient sauvés. » (I Tim., II, 3, 4). Il entend que les membres de l’Église soient solidaires les uns des autres, comme les membres du corps le sont entre eux : « De même que nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction ; ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous ne faisons qu’un seul corps dans la Christ » (Rom., XII, 4, 5), et il veut que les fidèles se rendent les mêmes services que les membres de l’organisme le font pour tout le corps : « L’œil ne peut pas dire à la main : je n’ai pas besoin de toi, ni la tête dire aux pieds : je n’ai pas besoin de vous... Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui, si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. » (I Cor., XII, 21, 26).
Ainsi, réciprocité de bons offices, communication des biens individuels : prières, bonnes oeuvres, mérites de chaque fidèle pris individuellement, et participation commune aux biens généraux : mérites de N.-S., dont la valeur est infinie, mérites de la Sainte Vierge et des Saints : telle est la base sur laquelle repose la communion des Saints.
141. II. Les membres de la Communion des Saints. Leurs rela­tions.
1° Les membres.
La communion des Saints se compose de trois catégories de membres : a) de ceux qui, ayant disparu de cette terre, ont gagné le Ciel et forment l’Église triomphante ; b) de ceux qui achèvent de se purifier au Purgatoire et qui aspirent de tous leurs vœux à rejoindre leurs frères du Ciel, c’est-à-dire de l’Église souffrante ; c) des fidèles qui sont sur la terre et qui font partie de l’Église militante, ainsi appelée parce qu’elle doit lutter contre un triple ennemi : les passions, le monde et le démon.

Nous avons dit les fidèles de l’Église militante. N’appartiennent donc pas à la communion des Saints : les infidèles, les hérétiques, les schisma­tiques, les apostats et les excommuniés, puisqu’ils ne sont pas, ou qu’ils ne sont plus membres de l’Église. Et les pécheurs ? N’étant pas dans l’état de grâce, ils ne fournissent aucune contribution au trésor de l’Église, vu que leurs œuvres sont sans mérite. Il serait juste alors qu’ils ne participent plus à ses faveurs. Cependant, comme ils appartiennent toujours au corps de l’Église et que, semblables à des membres paralysés, ils pourront reprendre un jour vie et mouvement, ils ne sont pas entièrement privés des avantages de la communion des Saints.


2° Leurs relations.
La communion des Saints peut être envisagée, pour ce qui nous concerne, à un double point de vue. Il y a : a) les relations des saints de la Terre, c’est-à-dire des fidèles entre eux ; et b) les relations des fidèles de la Terre avec les saints du Ciel et les âmes du Purgatoire.
A. Communion des fidèles entre eux.
Tous les fidèles de l’Église militante sont unis entre eux par la même foi, les mêmes sacrements, le même sacrifice. Participant ainsi aux mêmes biens spirituels, ils peuvent s’entre aider par les prières, les mérites et les bonnes oeuvres. Le juste a la liberté d’appliquer ses oeuvres satisfactoires à un autre, et Dieu peut bénir tout un groupe d’individus, lui épargner les malheurs en raison des mérites et des sacrifices d’un seul.
B. Communion des fidèles de la Terre avec les Saints du Ciel et les âmes du Purgatoire.
a) Avec les élus. Les fidèles de l’Église militante invoquent les saints du Ciel, les prennent pour intercesseurs auprès de Dieu, les chargent de lui offrir leurs prières et d’obtenir les secours dont ils ont besoin.
b) Avec les âmes du Purgatoire. L’Église militante considère comme un devoir de charité et souvent de reconnaissance, d’adoucir les peines des âmes du Purgatoire et d’en abréger la durée. Pour cela, elle se sert de la prière, des bonnes oeuvres : aumônes, pénitences, des indulgences et surtout du saint sacrifice de la Messe89.

Conclusion pratique.
1° Le meilleur moyen de travailler à notre salut est de contribuer par nos prières, nos mérites et nos satisfactions à augmenter le trésor de l’Église.
2° C’est une grande consolation de penser que nous avons au Ciel des frères qui s’occupent de nous et intercèdent auprès de Dieu en notre faveur.
3° Servons-nous souvent des moyens à notre disposition : la prière et la Messe, pour abréger les souffrances de nos amis et de nos parents qui sont peut-être au Purgatoire et implorent notre secours.
142. III. Le dogme de la rémission des péchés.
Définition.
Le dogme, énoncé par le Xème article du Symbole : « Je crois à la rémission des péchés » affirme que l’Église a le pouvoir de remettre, c’est-à-dire de pardonner les péchés.
2° Preuves du dogme.
Le dogme a son fondement dans la Sainte Écriture et la Tradition.
A. SAINTE ÉCRITURE. À vrai dire, Dieu seul a le pouvoir de pardonner les péchés. Le Christ, en tant que seconde personne de la Sainte Trinité, a la même puissance que Dieu le Père ; et comme homme, il en jouit également puisque sa nature humaine était unie à sa personne divine. Or ce pouvoir, les Évangiles nous attestent que Notre-Seigneur l’a revendiqué pour lui-même et qu’il l’a communiqué à ses apôtres. a) Il l’a revendiqué pour lui-même. Il remit un jour les péchés d’un paralytique, et, pour prouver aux scribes qui murmuraient qu’il ne s’était pas arrogé un pouvoir usurpé, il lui ordonna aussitôt de se lever et de marcher, démontrant ainsi que, s’il avait la puissance de faire des miracles, il n’y avait pas lieu de s’étonner qu’il pût remettre les péchés. (Mat., IX, 2-7). Jésus a pardonné à Madeleine, à la Samaritaine, au bon larron, etc. b) Toutefois, la rémission des péchés aurait été un pouvoir bien éphémère s’il avait dû disparaître avec le Christ. C’est pourquoi Notre­-Seigneur a communiqué sa puissance à ses Apôtres et à leurs successeurs et c’est ce que nous témoignent les paroles suivantes qu’il leur adressa, après sa résurrection : « Recevez le Saint-Esprit; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean, XX, 22,- 23).
TRADITION. Que les paroles de Notre-Seigneur aient toujours été entendues dans le sens d’une délégation du pouvoir de remettre les péchés, cela découle : a) de l’enseignement des Apôtres. Dès le jour de la Pentecôte, Pierre disait déjà aux Juifs : « Repentez-vous… et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de ses péchés » (Actes, II, 38), et dans un second discours il répétait à peu près les mêmes paroles : « Repentez-vous et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés » (Actes, III, 19) ; b) de la pratique de l’Église, qui a inscrit cette vérité dans le Symbole des Apôtres et celui de Nicée, et qui l’a définie plus solennellement au Concile de Trente, pour répondre aux négations des protestants.
143. IV. Comment se fait la rémission des péchés.
1° Les péchés mortels sont remis par les Sacrements de Baptême et de Pénitence et exceptionnellement par l’Extrême-Onction. Les péchés véniels peuvent être remis par les sacramentaux, par la prière, le jeûne, l’aumône, par l’assistance à la Messe, la Sainte Communion et, en général, par toutes les bonnes oeuvres, pourvu qu’elles soient accompagnées de repentir.
2° Tous les péchés, quelque grands qu’ils soient, peuvent donc être remis. La miséricorde de Dieu ne connaît point de limites. D’où vient alors que Notre-Seigneur a dit que le blasphème contre l’Esprit-Saint était irrémissible ? « Tout péché et tout blasphème sera remis aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit-Saint ne leur sera pas remis ; à celui qui aura parlé contre l’Esprit-Saint on ne lui remettra ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » (Mat XII, 31-32). Pour bien comprendre cette parole de Notre-Seigneur, il faut se rappeler les circonstances dans lesquelles il les prononça. C’était au moment où il venait de chasser le démon du corps d’un possédé. Les Pharisiens qui ne pouvaient pas nier le fait, prétendirent que ce prodige avait été opéré par la puissance de Belzébuth, chef des démons. C’est sans doute à cet endurcissement et à cette mauvaise foi que Notre-Seigneur donne le nom de « péché contre l’Esprit-Saint ». Il est irrémissible, parce que le pécheur ne veut pas se corriger et qu’il préfère l’erreur à la vérité. Ce n’est pas Dieu qui refuse le pardon ; c’est le pécheur qui ne le demande pas.
Conclusion pratique.
Nous devons remercier Dieu de nous avoir donné le moyen de nous relever après la chute et surtout nous devons y recourir avec confiance, chaque fois que nous en avons besoin.

« C’est pour animer notre confiance, dit saint François de Sales, que Dieu nous met tous les jours à la bouche cette parole : « Je crois la rémis­sion des péchés ». »  


144. V. La Résurrection de la chair.
1° Les adversaires.
a) La croyance à la résurrection des corps, totalement inconnue des païens, ne se trouve dans l’antiquité que chez les Juifs ; et encore parmi ceux-ci, était-elle rejetée par la secte des Sadducéens. b) Depuis le christianisme, le dogme a eu comme adversaires les gnostiques, les manichéens, les albigeois et les sociniens. De nos jours, il est également nié par les protestants libéraux et par les rationalistes qui la jugent contraire à la raison et à la science.
2° Le dogme. Ses preuves.
Tous les hommes ressusciteront à la fin du monde et reprendront leur propre corps. Cet article de foi, énoncé dans les trois symboles, défini contre les Albigeois par le IVème Concile de Latran, est fondé sur la Sainte Écriture et la Tradition. Nous nous bornerons ici aux principaux passages de l’Ancien et du Nouveau Testament.
A. ANCIEN TESTAMENT. « Je sais, disait Job au milieu de ses épreuves, que je ressusciterai du soin de la terre, que je me revêtirai de mon corps et que je verrai mon Dieu dans ma, chair, que je le verrai moi­-même, et non un autre, et que je le contemplerai de mes propres yeux. » (Job., XIX, 25-27). « Ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, dit le prophète Daniel, les uns pour la vie éternelle (le ciel), les autres pour l’opprobre éternel. » (Daniel, XII, 2). L’un des frères Mac­chabées dit au tyran qui l’avait condamné à avoir les membres coupés : « Je les tiens de Dieu et j’espère qu’il me les rendra. » (II Mac., VII, 11).
B. NOUVEAU TESTAMENT. La croyance à la résurrection des corps était donc une vérité familière aux Juifs. Jésus-Christ n’a eu qu’à la confirmer par son enseignement : « L’heure viendra, dit-il un jour aux Juifs, où tous ceux qui sont dans les sépulcres en sortiront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie ; ceux qui auront fait le mal pour une résurrection de condamnation. » (Jean, V, 28, 29). Non seu­lement Notre-Seigneur annonce la résurrection des corps, mais il dit que c’est lui qui est le principe de la résurrection. « Je suis la résurrection et la vie. » (Jean, XI, 25). « Celui qui mange ma chair et boit mon sang, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean, VI, 54).
Saint Paul, développant le même thème, affirme que « tous… nous ne formons qu’un seul corps dont Jésus-Christ est la tête, et dont nous sommes les membres » (Rom., XII, 5), et que, par conséquent, si Jésus­-Christ est ressuscité d’entre les morts, nous aussi - qui faisons partie du même corps - nous devons ressusciter un jour. « Si l’on prêche, dit-il aux Corinthiens, que le Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? S’il n’y a point de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressus­cité. » (I Cor., XV, 12- 13). Par ailleurs, saint Paul dit encore que nous « ressusciterons tous, mais que nous ne serons pas tous glorifiés, parce que la corruption n’héritera pas l’incorruptibilité ». (I Cor., XV, 50).
Conclusions. Il suit donc de ces différents textes : 1. que tous les hommes ressusciteront et reprendront leur propre corps : Job déclare qu’il verra Dieu dans « sa chair et de ses propres yeux », 2. que les mar­tyrs retrouveront leurs membres et que leurs plaies seront des marques glorieuses, 3. que les damnés reprendront aussi leur propre corps, mais que ce sera pour leur châtiment, tandis que les corps des justes seront semblables au corps glorieux de Jésus-Christ. (Philip., III, 21).

Nota. Remarquons que le très grand respect dont l’Église entoure les restes des défunts est une conséquence du dogme de la résurrection des corps. Il ne faut donc pas s’étonner que, dès l’origine du christianisme, l’Église ait supprimé la coutume païenne de la crémation et que, de nos jours encore, elle défende d’incinérer les cadavres90. (V. N° 460).
145. VI. Le dogme devant la raison.
Objection.
Le dogme de la résurrection des corps est-il contraire à la raison ? Les rationalistes le prétendent. Ils soutiennent que ce dogme est en opposition avec les données de la science, et ils allèguent, pour le prouver, les deux faits suivants ; 1. Il y a des anthropophages qui se nourrissent de la chair humaine ; d’où il suit que la même substance humaine a été, à différents moments, la propriété de plusieurs individus. À qui devra-t-elle échoir au jour de la résurrection ? 2. Il est même permis d’aller plus loin et de dire que, sous un certain rapport, tous les hommes sont anthropophages, puisque les cadavres, une fois confiés à la terre, se transforment, avec le temps, en principes chimiques qui sont absorbés par les végétaux, et que les végétaux deviennent notre nourriture et notre chair.
Réponse.
Ces difficultés sont réelles, et la doctrine catholique ne saurait expliquer ce qui reste un mystère. Tout en affirmant la résurrec­tion des corps, elle n’a pas la prétention d’en déterminer le mode. Il lui suffit d’établir que le dogme, loin d’être absurde, convient à notre raison plus qu’il ne la contredit.
a) Le dogme n’est pas absurde. La science constate qu’il se fait en nous une transformation incessante. Les éléments de notre chair se renouvellent souvent, si bien que la substance qui compose notre corps varie à toutes les étapes de notre vie. Quand l’Église enseigne la résurrection des corps, elle n’entend donc pas que nous retrouverons un corps matériellement identique à ce qu’il a été à chaque époque de notre vie : le dogme catho­lique se borne à affirmer l’identité formelle. Or ceci n’est nullement con­traire à la raison. N’est-il pas admis par tout le monde que le corps de l’enfant, parvenu à l’âge d’adulte, est resté le même corps, malgré les différences de matière qui le composent ? C’est, du reste, d’après saint Thomas, l’âme qui est le principe de l’identité : c’est donc l’âme qui doit rétablir la continuité du phénomène vital interrompu par la mort (Contra gentes, livre IV, chap. 81).
b) La résurrection des corps convient à la raison plus qu’elle ne la contre­dit . Elle convient: 1. de la part de Dieu puisque, en glorifiant les corps avec les âmes, Dieu trouve un moyen de faire éclater sa puissance et sa bonté, 2. de la part de l’homme. Le corps est le compagnon naturel de l’âme ; il est donc juste que leur séparation ne soit pas éternelle. Le corps est l’instrument dont l’âme se sert pour le bien comme pour le mal. C’est avec le corps que l’âme accomplit beaucoup de bonnes œuvres : le jeûne, la continence, le martyre, etc. Le corps est en outre sanctifié par les sacrements ; il devient le temple de l’Homme-Dieu par la communion ; comment ne pas admettre alors que Dieu lui fasse partager avec l’âme la récompense et le bonheur ?


Conclusion pratique.
1° La foi à la résurrection doit nous inspirer un grand respect pour nos corps. (I Cor., VI, 14-20).
2° Quelle plus grande consolation pourrions-nous trouver en face de la mort qui frappe nos parents et nos amis ? Si nous croyons qu’ils ne resteront pas éternellement dans leurs tombes, pourquoi les pleurer comme les païens qui n’ont pas d’espérance ? (I Thes., IV, 14). Saint Cyprien, évêque de Carthage, trouvait inconvenant de prendre le deuil pour les martyrs qui, devant le trône de Dieu, portent le vêtement de l’allégresse.
LECTURES.
1° Lire saint Pierre délivré de la prison par la prière des fidèles, (Act., XII).

2° Jésus-Christ remet les péchés à Madeleine (Luc, VII), au bon larron (Luc, XXIII).



3° Gloire des corps ressuscités. (I Cor., XV).
QUESTIONNAIRE.
1° Qu’est-ce que la communion des saints ? Comment peut-on prouver son existence?
2° Quels sont les membres de la Communion des Saints ? Quels services réciproques les fidèles de la terre peuvent-ils se rendre ? Quels services peuvent-ils attendre des élus ? Quels services doivent-ils rendre aux âmes du Purgatoire ? En quoi consiste ce qu’on appelle le vœu héroïque ?
3° Qu’entendez-vous par la rémission des péchés ? Jésus-Christ a-t-il donné ce pouvoir à son Église ?
4° Comment se fait la rémission des péchés ? Y a-t-il des péchés qui sont irrémissibles ?
5° Qu’entendez-vous par la résurrection de la chair ? Quels sont les adver­saires du dogme catholique ? Sur quelles preuves s’appuie le dogme de la résur­rection des corps ? Quel est l’enseignement de Notre-Seigneur à ce sujet ? Et celui de saint Paul ? Quelle est la cause du respect dont l’Église entoure les restes des défunts ?
6° Le dogme de la résurrection des corps est-il contraire à la raison ? Quelles sont les difficultés soulevées par les rationalistes ? Quelle réponse peut-on y faire ? La résurrection des corps ne convient-elle pas à la raison de la part de Dieu et de la part de l’homme ?
DEVOIRS ÉCRITS. 1° Dire quels services nous pouvons rendre aux âmes du Purgatoire et à celles qui sont en Enfer. 2° Comment les corps qui ont été incinérés ou qui ont été mangés par les anthropophages pourront-ils ressusciter ? La doctrine catholique prétend-elle expliquer le mode de la résurrection des corps ?

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