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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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2eme LEÇON

Ier COMMANDEMENT DE DIEU

« Un seul Dieu tu adoreras,

et aimeras parfaitement »

 


Nos Devoirs envers Dieu. La Vertu de Religion.

Le Culte de Dieu – Les Cultes secondaires

 

Vertu de Religion

1° Définition

2° Objet


a)       Culte de latrie

b)       Culte d’Hyperdulie et de dulie

c)       Culte relatif

1° Objet du Culte – Culte de Latrie

a)       Définition

b)       Manifestation

1.       Adoration

2.       Action de Grâces

3.       Prière

4.       Amende honorable

c)       Qualités

1.       Intérieur

2.       Extérieur

3.       Privé

4.       Public

d)       Objet

1.       Dieu seul

2.       JC parce que personne Divine

2° Objet du Culte – Hyperdulie et dulie

a)       Culte de la Sainte Vierge (hyperdulie)

b)       Culte des Anges, des Saints et des Bienheureux (dulie)

c)       Manière de rendre ces cultes

3° Objet du Culte – Culte relatif

a)       Reliques

1.       Définition

2.       Espèces

3.       Légitimité du Culte

b)       Croix : Vraie croix et autres croix.

c)       Images

1.       Définition

2.       Légitimité du Culte

 
167. - Mots.



Adorer (du latin («  ad », « orare », s'a­dresser à quelqu'un, le prier). - a) Dans un sens large, l'adoration c'est l'acte par lequel nous reconnaissons l'excellence de quelqu'un et nous lui exprimons notre soumission. Il faut entendre dans ce sens ce qu'on appelle « l'adoration du pape », c'est-à-dire l'hommage de res­pect et de soumission que les cardinaux offrent à un pape nouvellement élu. – b) Dans le sens strict, - comme il est employé dans cette leçon, - le mot adorer désigne l'acte de culte par lequel nous reconnaissons Dieu comme notre Créa­teur et Maître, et nous proclamons, par le fait, notre dépendance.

Honorer. Manifester du respect, de l'estime pour quelqu'un, à cause de ses qualités, de ses mérites.

Révérer. Témoigner de la déférence et du respect pour ce qui a un caractère de sainteté.

On n'adore que Dieu. On honore la Sainte Vierge, les Anges et les Saints. On révère les reliques des Saints.



Culte (du latin «  cultus », « colere », honorer). Acte religieux par lequel nous rendons nos hommages soit à Dieu, soit à certaines créatures.

Culte de latrie (du grec «  latreia », adoration). Le culte qui s'adresse à Dieu s'appelle culte de latrie ou d'adoration, les deux mots ayant la même significa­tion, comme on peut le voir par l'éty­mologie.

Culte de dulie (du grec « douleia », ser­vitude). Ce culte est celui que nous ren­dons aux créatures. aux serviteurs de Dieu : Anges ou Saints. Culte d'hyperdulie (grec « caper », au­-dessus, « douleia »). Culte supérieur à celui des Anges et des Saints, mais inférieur à celui de latrie. C'est le nom qu'on donne au culte de la Sainte Vierge.


DÉVELOPPEMENT

 

168 - I. Le premier Commandement de Dieu. La vertu de religion.

 

1. Devoirs imposés par le premier commandement de Dieu «Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te prosterneras point devant les idoles », tel est le premier précepte du Décalogue. Cette formule négative a été traduite, dans 1er Commande­ment, par une formule positive: « Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. » Le 1er Commandement renferme donc deux devoirs.: - adoration et- b) l'amour de Dieu. Nous nous acquittons du premier devoir par la vertu de religion.

Le second devoir, l'amour de Dieu ou la charité, en implique deux autres : la foi et l'espérance. Il est clair, en effet, que nous ne pouvons aimer quelqu'un qu'autant que nous croyons on lui et que nous espérons en sa bonté. D'où il suit que ce second devoir commande la pratique des trois vertus théologales la Foi, l'Espérance et la Charité. Nous avons rattaché ces trois leçons à la question des Vertus (voir Leçons 15, 16 et 17).

Dans cette leçon il ne sera question que de la vertu de religion.

 

2. La Vertu de religion.

 

A. DÉFINITION -La vertu de religion est une vertu surnaturelle qui nous porte à rendre à Dieu et à certaines de ses créatures le culte qui leur est dû. C'est une vertu morale et non théologale, car elle n'a pas Dieu pour objet immédiat, mais le culte que nous lui rendons.



 

B. OBJET. - La vertu de religion a un triple objet: - 1. L'objet principal c'est le culte de Dieu et de l'Homme-Dieu : nous leur rendons le culte suprême, appelé culte d'adoration ou de latrie (voir Vocabulaire). - 2. L'objet secondaire, c'est le culte de certaines créatures : la Sainte Vierge, les Anges et les Saints, qui participent à la gloire de Dieu dans le ciel et ont droit, par le fait, à notre respect et à notre vénération. Le culte que nous leur rendons comme à des serviteurs de Dieu, s'appelle culte d'hyperdulie (Vocabulaire) pour la Sainte Vierge et culte de dulie pour les Anges et les Saints. - 3. Le troisième objet de notre culte, c'est tout ce qui nous rappelle le souvenir de Dieu, de l'Homme-Dieu et des serviteurs de Dieu ; à savoir : les croix, les reliques et les images. Le culte que nous rendons à ces objets est un culte tout à fait relatif, c'est-à-dire qu'il ne s'adresse pas tant aux objets en question qu'aux personnes qu'ils représentent.

 

169. - II. Le 1er Objet du culte : Le culte d'adoration ou de latrie.

 

Le culte, considéré en général, est une marque de soumission vis-à-vis d'une personne dont nous reconnaissons l'excellence et la supériorité. C'est ainsi que les vieillards et les supérieurs nous inspirent le respect, que les génies et les héros qui nous dépassent par leur science, par leur valeur personnelle, commandent l'admiration, qui est déjà un degré en plus. Quand il nous arrive parfois de dire que nous avons un culte pour telle personne que nous estimons et vénérons, l'expression n'est donc pas impropre, entendue dans ce sens. L'enfant, par exemple, a un culte pour ses parents ; le soldat a un culte pour le drapeau qui représente la patrie : tous, nous nous inclinons devant ce qui est noble et grand.



Au-dessus des génies, au-dessus de la famille et de la patrie, il y a quel­qu'un « à qui seul appartient la gloire, la majesté et l'indépendance », quelqu'un, qui est au haut de l'échelle : c'est Dieu. Nous lui devons donc un culte suprême. Ce culte suprême s'appelle le culte d'adoration ou de latrie.

Le culte de latrie, c'est donc le culte par lequel nous rendons nos hommages à Dieu et le reconnaissons connue notre Créateur et Maître.

 

170. - III. Manifestations du culte de latrie.

 

Le culte de latrie peut être rendu par quatre actes différents : l'adoration, l'action de grâces, la prière et, dans le cas de péché, l'amende honorable.



 

L'adoration. - L'adoration, c'est l'acte par lequel nous procla­mons le souverain domaine de Dieu sur toutes choses et notre dépendance absolue. Dieu est, en effet, celui de qui nous tenons tout : « Que nous vivions ou que nous mourions, nous appartenons à Dieu », dit saint Paul. (Rom., XIV, 8). Ce sentiment intime que l'homme a de sa dépendance, est exprimé, d'une certaine façon, par des gestes, tels que la génuflexion et la prostration, par des attitudes qui marquent la bassesse, l'humilité et le respect : ainsi, l'homme se met à genoux pour prier. Mais l'acte essen­tiel de l'adoration, c'est le sacrifice, qui consiste à immoler une victime (sacrifice proprement dit), ou à nous dépouiller d'un bien auquel nous attachons un grand prix (sacrifice improprement dit), dans le but de pro­clamer que Dieu est tout, et que nous n'avons rien qui ne lui appartienne109. C'est ainsi que toutes les religions de l'antiquité l'ont compris, puisque toutes ont mis le sacrifice au centre de leur vie religieuse.

 

L’action de grâces. - Dieu n'est pas seulement notre Maître, il est encore notre bienfaiteur. Nous devons donc lui exprimer toute notre reconnaissance.

 

La prière. - La prière c'est l'acte par lequel nous supplions Dieu de nous accorder de nouveaux bienfaits : ce qui est une manière de pro­clamer son souverain domaine sur nous.

 

L'amende honorable. - Que de fois l'homme est ingrat vis-à-vis de son bienfaiteur et l'offense par le péché ! Il doit désavouer ses fautes, et, en se frappant la poitrine, implorer le pardon.



171. -IV. Les qualités du Culte de latrie.

 

Le culte que nous rendons à Dieu peut être : 10 intérieur, 20 extérieur, 30 privé, 40 public. Tous les quatre sont obligatoires : la proposition est de foi.




Le culte intérieur. - Il consiste dans les sentiments de foi, d'amour, d'adoration, etc., que notre âme éprouve pour Dieu. « L'heure approche et elle est déjà venue, disait Notre-Seigneur à la Samaritaine, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. » (Jean, IV, 23). Par ces paroles, le Christ n'entendait pas supprimer le culte exté­rieur ; mais, sachant que les Juifs avaient une tendance à en exagérer l'importance, il voulait leur enseigner que les démonstrations extérieures seraient de peu de prix, si elles n'étaient pas l'écho fidèle des sentiments qui sont en nos âmes. Donc, point de vaines formules, ni d'hypocrisie ! Il ne sied pas de se frapper la poitrine si le cœur n'est pas contrit. Les hommages que nous rendons à Dieu ne doivent pas ressembler à tant de formules de politesse si peu sincères qu'on débite dans le monde. Il faut que le culte soit vrai et exprime bien les sentiments de notre âme ; autrement, on pourrait nous adresser le même reproche qu'aux Juifs et aux Pharisiens : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » (Isaïe, XXIX, 13 ; Mat., XV, 8).


Le culte extérieur. - Ce culte est la manifestation, par des signes sensibles, de nos sentiments intérieurs envers Dieu. Le culte intérieur ne suffit pas. Si l'homme a une âme, il a aussi un corps ; l'un comme l'autre sont soumis au devoir de l'adoration. Il est donc indispensable d'expri­mer la soumission de tout notre être par des actes extérieurs où notre corps joue le rôle principal : par exemple, la prière vocale, la génuflexion, l'inclination de la tête, le prosternement du corps, tous actes que l'Église a réglementés par des prescriptions qui font l'objet de la Liturgie.

Outre qu'il est un devoir, le culte extérieur est encore un moyen. Il sort : - a) à traduire les sentiments intimes de l'âme, qui ont besoin de s'épa­nouir à l'extérieur, et - b) par réciproque, il doit aviver et réchauffer le culte intérieur et en devenir comme le stimulant.

 

Le culte privé. - Ce culte est celui qui est exercé par un individu en son nom propre; qu'il soit rendu en public ou dans le privé, il ne tra­duit que les seuls sentiments de son âme.

  Le culte public. - C'est celui qui exprime les sentiments d'une société. Les sociétés ont, comme les individus, leurs obligations vis-à-vis de Dieu ; elles lui doivent donc un culte public. Ce dernier s'exerce par des représentants qui accomplissent des actes religieux au nom de leurs frères, et non pas simplement en leur propre nom, comme dans le culte privé. La condition essentielle du culte public, ce n'est donc pas qu'il soit accompli en public, mais qu'il soit exercé par un représentant officiel de l'Église, au nom d'une portion de la société (paroisse, communauté) ou de la société tout entière, pour reconnaître les droits de Dieu sur cette société et le remercier de ses bienfaits ou implorer son pardon : par exemple, le bréviaire que le prêtre récite chez lui au nom de la société, est un acte de culte public.

Les principales manifestations du culte public sont : l'assistance à la messe, aux offices, aux processions.

 

172. - V. Devons-nous adorer Jésus–Christ ?

 

Le culte d'adoration ou de latrie est dû à Dieu seul. Jésus-Christ, en tant qu'Homme-Dieu, a-t-il droit à notre adoration ? telle est la question qui se pose.



Sans doute, s'il était possible de faire abstraction de sa divinité et de le considérer dans son humanité seulement, Notre-Seigneur n'aurait pas droit au culte d'adoration. Mais la chose n'est possible qu'en imagination, puisque les deux natures du Christ aboutissent à une seule et même per­sonne, la personne du Verbe incarné. Or, comme le culte est toujours rendu à la personne, et non à la nature, il s'ensuit, comme nous l'avons déjà vu à propos du culte du Sacré-Cœur (1er fascicule, N° 85), que son corps et son âme sont adorables au même titre que sa divinité, puisqu'ils sont le corps et l'âme de la seconde Personne de la Sainte Trinité : «  Il faut honorer le Fils comme on honore le Père. » (Jean, v, 23).

 

173. - VI. Le 2e Objet du culte : La Sainte Vierge. Les Anges et les Saints.

 

1° Le culte de la Sainte Vierge. - Nous n'adorons pas la Sainte Vierge, vu qu'elle est une créature ; nous l'honorons (Vocabulaire) et la vénérons seulement. En raison de son éminente dignité de Mère de Dieu, de ses insignes privilèges et à cause de son double titre de corédemptrice et de médiatrice universelle (N°87), nous lui rendons un culte supérieur à celui des Anges et des Saints, qu'on appelle pour cela culte d'hyperdulie (Vocabulaire). Que ce culte soit légitime, on l'a vu Fasc. I, N° 88.

 

Le culte des Anges et des Saints. - Nous honorons et vénérons les Anges et les Saints comme les amis et les serviteurs de Dieu, et comme nos protecteurs et nos modèles : ce culte, inférieur à celui de la Sainte Vierge, s'appelle culte de dulie (Vocabulaire).

Ont droit au culte public de dulie :- 1. tous les anges, et spécialement, les plus connus, saint Michel, saint Gabriel, saint Raphaël et notre ange gardien ; - 2 tous les saints canonisés110. Si tous ont droit à un culte public, il en est qui méritent un culte spécial, soit à cause de leur dignité, comme saint Joseph, saint Jean-Baptiste, saint Pierre et saint Paul, soit à cause de circonstances particulières, comme le patron111 de notre pays, de notre diocèse, de notre paroisse, et certains saints qui ont reçu de Dieu le privilège de nous obtenir telle ou telle faveur. - 3. Quant aux bienheu­reux, ils n'ont droit au culte public « que dans les lieux où le Saint-Siège le permet et de la manière qu'il l'a concédé » (can. 1277).

 

Manière de rendre les cultes d'hyperdulie et de dulie. - a) Pour rendre convenablement le culte qui est dû à la Sainte Vierge, nous devons célébrer pieusement toutes les fêtes établies en son honneur et faire un fréquent appel à son grand crédit auprès de Dieu112. - b) Nous honorons les Saints en portant leurs noms avec respect, en assis­tant aux sermons et aux offices en leur honneur, mais le meilleur culte que nous puissions leur rendre, c'est d'imiter leurs vertus.

 

174. - VII. Le troisième objet du culte. Le Culte des Reliques.

 

L'Église rend aux reliques des saints, aux croix et aux images saintes un culte qui s'appelle culte relatif, par opposition au culte absolu. Tandis que le culte absolu s'adresse directement à la personne qu'on veut honorer, le culte relatif ne s'adresse qu'aux objets qui en rappellent le souvenir Nous parlerons du culte des reliques dans ce paragraphe et du culte des croix et des images dans le paragraphe suivant.




Définition. - On entend par reliques (lat. reliquiae, restes) ce qui nous reste d’un Saint : ses ossements, les vêtements qui ont servi à son usage et les instruments de son supplice lorsqu'il s'agit d'un martyr.

 

Espèces. - On distingue les reliques insignes et les, reliques non insignes. « Les reliques insignes sont : le corps, la tête, le bras, l'avant ­bras, le coeur, la langue, la main, la jambe ou la partie du corps où le martyr a souffert, pourvu que celle-ci soit entière et assez grande » (can. 1281, § 2). Les reliques non insignes sont de petites parties du corps comme celles, par exemple, qu'on enferme dans de petits médaillons.

« Seules peuvent être honorées d'un culte public. les reliques authen­tiquées (c'est-à-dire reconnues pour vraies) par l'autorité compétente » (can. 1283, § 1). Il est défendu, du reste, « d'agiter la question de l'authen­ticité des reliques, surtout dans les sermons, les livres, les feuilles ou commentaires destinés à favoriser la piété... » (can. 1286).

 

Légitimité du culte. - Le culte des reliques est légitime. Cette vérité de foi s'appuie sur la Sainte Écriture, la Tradition et la raison.

 

A. SAINTE ÉCRITURE. - Les auteurs sacrés nous rapportent plu­sieurs miracles opérés par les reliques des saints. Ainsi, dans l'Ancien Testament, il est raconté que le simple contact des os d'Élisée ressuscita un homme mort (IV Rois, XIII, 21). - Dans le Nouveau Testament, nous lisons dans les Actes que des malades furent guéris de leurs maladies et délivrés des esprits mauvais rien qu'en touchant des linges ayant appar­tenu à saint Paul (Actes, XIX, 12).



 

B. TRADITION. - 1. Le culte des reliques remonte à la plus haute antiquité. Dès le IIe siècle, les premiers chrétiens recueillirent les restes de Saint IGNACE D'ANTIOCHE, de Saint POLYCARPE et autres martyrs pour les vénérer. Saint AMBROISE et Saint AUGUSTIN parlent de nombreux miracles opérés sur les tombeaux de Saint ÉTIENNE, de Saint GERVAIS et de Saint FELIX DE NOLE. - 2. Le concile de Trente a condamné les Protestants qui regardaient le culte des reliques comme superstitieux ; il a déclaré que les fidèles devaient «vénérer les corps des martyrs et des autres saints qui vivent avec Jésus-Christ, parce que ces corps ont été les membres vivants du Christ et les temples du Saint-Esprit, parce qu'ils doivent ressusciter glorieux pour la vie éternelle et que par eux Dieu accorde beaucoup de bienfaits aux hommes » (Sess. XXV).

 

C. RAISON. - Tout homme est porté par un sentiment naturel à conserver pieusement et à entourer de respect les restes de ceux qu'il a aimés ou admirés : parents, amis, hommes illustres. Il est donc juste que nous vénérions les restes des saints qui ont illustré l'Église par leurs vertus héroïques113.



 

Manière de rendre le culte aux reliques. - L'Église honore les reliques par différents actes extérieurs, par exemple, en les portant en procession, en les encensant dans les offices publics, en les exposant par­fois à la vénération des fidèles et en célébrant tous les ans une fête en leur honneur.

 

 



175. - VIII, Le Culte des Croix et des Images.

 

Croix. - Il faut distinguer entre la vraie Croix, qui a porté Notre­-Seigneur et qu'il a arrosée de son sang, et les autres croix, en bois ou en métal, qui ont été faites sur le modèle de la vraie Croix. La première est une véritable relique, et elle a droit à un culte relatif d'adoration. Les secondes n'ont pas évidemment le même prix ; mais elles méritent cepen­dant notre respect et notre vénération parce qu'elles sont des signes qui nous rappellent le Sauveur.

 

Images.

 

A. Il faut entendre par images religieuses les sculptures, les peintures, les gravures, les statues qui nous représentent le Christ, la Sainte Vierge et les Saints.



 

B. LE CULTE DES IMAGES EST LÉGITIME. - Cette vérité de foi s'appuie sur la Sainte Écriture, la Tradition et la raison.

 

a) SAINTE ÉCRITURE. - A vrai dire, dans l'Ancien Testament, le culte des images ne fut pas en grande faveur. Les Juifs étant trop enclins à l'idolâtrie, Dieu leur avait défendu de faire des images, de peur qu'ils ne fussent tentés de les adorer comme des idoles (Exode, XX, 4 ; Lév., XXVI, 1). Mais la défense n'était pas absolue, car il commanda à Moïse de placer deux chérubins d'or de chaque côté de l'arche d'alliance (Ex., XXV, 18) et d'élever sur un poteau un serpent d'airain (symbole du Christ sur sa croix), qu'il suffisait de regarder avec foi pour être guéri si l'on était mordu par un serpent (Ex., XXI, 8, 9).



 

b) TRADITION. -1. Le culte des images fut pratiqué, dès l'origine du christianisme, comme le prouvent les nombreuses images de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge et des martyrs, peintes sur les murs des catacombes. - 2. Le Ile concile de Nicée (787) condamna les empereurs d'Orient qui faisaient briser les statues et badigeonner les images et que, pour cette raison, on appela iconoclastes ou briseurs d'images (V. notre Hist. de l'Église, N° 115). - 3. Le concile de Trente (1563) définit la légitimité du culte contre les Protestants, qui traitaient le culte d'erroné et d'idolâtrique et détruisaient les oeuvres d'art.

 

c) RAISON. - 1. Le culte des images est conforme à notre nature. Ne gardons-nous pas, avec un pieux souvenir, les portraits de ceux que nous avons aimés ? Pourquoi nous serait-il interdit de vénérer les images qui nous rappellent notre Sauveur, la Vierge et les Saints ? - 2. Les images qui ornent nos églises (sculptures, tableaux, fresques, vitraux) sont comme le livre des ignorants, dans lequel ils peuvent s'instruire des mystères et de l'histoire de notre religion, à condition évidemment qu'elles aient tout ce qu'il faut pour être des images religieuses. C'est pourquoi « il est défendu de placer dans les églises des images insolites, qui ne sont pas conformes à l'usage approuvé par l'Église, ou des images manquant de décence » (can.1279).



 

Conclusion pratique.

 

1 « Je vous adore, ô mon Dieu, avec la soumission due à votre souve­raine grandeur ; je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même ; j'espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon ; je vous aime de tout mon cœur, parce que vous êtes souverainement aimable et j'aime le pro­chain comme moi-même pour l'amour de vous. » Cette formule de prière, si nous la récitons attentivement et du fond de notre cœur, sera l'expres­sion parfaite des sentiments que nous devons avoir vis-à-vis de notre Créateur. »



 

2 Rendons aussi à la Sainte Vierge, aux Anges et aux Saints le culte qui leur revient. Qu'il y ait toujours à notre foyer le crucifix, pour nous donner un enseignement et un modèle, et l'image de la Vierge pour nous prêcher la confiance et la vertu. Ne séparons pas dans notre dévotion la Mère du Fils; c'est par Marie que l'on va à Jésus et qu'on est le plus sûr d'obtenir les grâces dont on a besoin.

 

LECTURES. - 1- L'adoration ne doit être rendue qu'à Dieu. Saint Paul et saint Barnabé refusent les adorations des païens. (Act., XIV). 2 Culte des saints. La gloire qui leur vient de Dieu. (Ps., CXLIX).

 

QUESTIONNAIRE.

I. 1 Quel est l'objet du 1er Commandement de Dieu ? 2 Quels devoirs nous impose-t-il ? 3 Qu'est-ce que la vertu de religion ? 4 Quel -st son triple objet ?

II. Qu'est-ce que le culte en général ? 21 Qu'est-ce que le culte de latrie ?

Ill. 1 Quels sont les quatre actes par lesquels nous rendons le culte de latrie ?

IV. 1 Quelles sont les qualités du culte de Dieu ? 2 Pourquoi rendons-nous à Dieu un culte intérieur ? 3 Serait-il suffisant sans le culte extérieur ? 4 Qu'est-ce que le culte privé ? 5 Qu'est-ce que le culte public ? 6 Le culte public est-il tou­jours exercé en public ?

V. 1 Devons-nous adorer Jésus-Christ ? 2 Pour quelles raisons devons-nous l'adorer ?

VI. 1 Quel culte rendons-nous à la Sainte Vierge ? 2 Comment s'appelle ce culte ? 3 Et celui des Anges et des Saints ? 4 A qui le culte public de dulie peut-il être rendu ? 5 Comment devons-nous leur rendre le culte ?

VIL 1 Qu'entendez-vous par culte relatif? 2 Qu'est-ce que les reliques? 3 Qu'est­-ce que les reliques insignes ? 4 Les reliques non insignes ? 5 Prouvez que le culte des reliques est légitime ? 6 Comment l'Église les honore-t-elle ?

VIII. 1 Quel culte rendons-nous à la vraie Croix ? 2 Et aux autres croix ? 3 Quel culte rendons-nous aux images ? 4 Prouvez que le culte des images est légitime.

 

DEVOIRS ÉCRITS. - 1 Dire quel culte nous rendons à Dieu parles pèleri­nages, les processions, les sonneries de cloches. 2 Que signifiaient l'or, l'encens et la myrrhe que les Mages déposèrent aux pieds de Notre-Seigneur ? 3- Pouvons-nous rendre un culte à ceux qui ne sont pas encore canonisés par l'Église ? 4 Les bienheu­reux ne peuvent-ils pas être l'objet d'un culte ? 5 Quelle différence faites-vous entre le culte que nous rendons au Saint-Sacrement et celui de la vraie Croix ? L'un est-il supérieur à l'autre ?

 

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