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Pops/poprc. 3/20/Add. 4 Programme des Nations Unies pour l’environnement


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2.4 Informations récapitulatives sur les incidences de la mise en œuvre des mesures de réglementation éventuelles sur la société


Santé, y compris santé publique, environnementale et professionnelle

Le lindane satisfait à plusieurs critères internationalement acceptés de persistance dans l’environnement, potentiel de bioaccumulation et toxicité; l’application de mesures de réglementation devrait donc réduire les risques d’exposition des humains et de l’environnement à cette substance.

Le lindane se rencontre dans tous les compartiments de l’environnement. Il est présent en quantités mesurables dans l’air, l’eau, le sol, les sédiments, les organismes aquatiques et terrestres et les aliments, partout dans le monde (OMS/Europe, 2003). En raison de sa liposolubilité élevée, il se bioaccumule facilement dans la chaîne alimentaire et sa bioconcentration se fait rapidement chez les microorganismes, les invertébrés, les poissons, les oiseaux et les mammifères. Les isomères du HCH, dont le lindane, s’accumulent dans les régions froides du globe (CCE, 2006). L’exposition de la population générale au gamma-HCH peut résulter de l’alimentation et, en particulier, de l’absorption de produits d’origine animale tels que lait et viande, et d’eau contaminés (ASTDR, 2005). Des risques potentiels d’une exposition à cette substance par le biais de l’alimentation existent notamment pour les populations de l’Alaska et d’autres régions circumpolaires qui sont tributaires de sources traditionnelles de nourriture telles que les poissons et les mammifères marins (USEPA, 2006).

Chez les animaux de laboratoire, le lindane administré à fortes doses s’est révélé toxique pour le système nerveux, le foie, le système immunitaire et la reproduction. Les données relatives à sa toxicité aiguë pour l’homme montrent qu’il peut causer des effets neurologiques graves et, d’après les informations disponibles sur sa toxicité chronique, qu’il pourrait également avoir des effets hématologiques. Les effets négatifs des applications pharmaceutiques du lindane comprennent l’apoplexie, le vertige, les maux de tête et la paresthésie. Des cas d’apoplexie et de décès ont été observés à la suite d’applications répétées ou prolongées de shampooings au lindane, mais aussi, dans de rares cas, à la suite d’une application unique selon le mode d’emploi recommandé (informations complémentaires fournies par le Réseau international pour l’élimination des POP).

Certaines données indiquent que le lindane utilisé en application topique comme produit pharmaceutique aurait des effets toxiques, mais cela a été en général attribué à un mauvais emploi de la substance. La plupart des effets secondaires de cette dernière ont été associés à une inhalation chronique par des ouvriers affectés au traitement des semences (informations fournies au titre de l’Annexe F par le Canada, 2007). Les données sont moins précises en ce qui concerne sa cancérogénicité. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le lindane comme potentiellement cancérogène pour l’homme (ATSDR, 2005). L’USEPA l’a reclassé dans la catégorie des produits présentant des éléments qui suggèrent la cancérogénicité sans être suffisants pour l’évaluer chez les humains, et l’office des substances toxiques et des homologations du Center for Disease Control des États-Unis approuve cette classification. Cependant, la réunion conjointe OMS/FAO sur les résidus de pesticides a abouti à la conclusion que le lindane n’était pas susceptible de présenter des risques de cancer pour les humains (CCE, 2006).

La mise en œuvre de mesures de réglementation des applications pharmaceutiques du lindane a une incidence positive sur l’environnement car, utilisé sous forme de shampooing ou de lotion topique pédiculicide dont on doit se débarrasser par lavage, celui-ci se retrouve en définitive dans les égouts (informations fournies au titre de l’Annexe F par les Etats-Unis d’Amérique, 2007). En 2002, l’Etat de Californie a interdit les ventes de lindane pour le traitement des poux et de la gale, en vue de réduire les concentrations de cette substance dans les réserves d’eau potable. En mai 2000, la California Toxics Rule, qui réglemente les substances toxiques dans cet Etat, avait établi une nouvelle norme de qualité de l’eau correspondant à 19 parts par trillion (ppt) de lindane dans les réserves d’eau existantes ou potentielles, aux fins de protection de la santé publique contre les éventuels risques de cancer pour les êtres humains. Les techniques de traitement disponibles n’ayant pas permis de d’éliminer le lindane conformément à ces nouvelles exigences, l’adoption d’une stratégie préventive s’est révélée nécessaire. Le parlement californien a donc adopté sans opposition un projet de loi soumis en vue d’interdire les ventes de cette substance à des fins pharmaceutiques sur le territoire de l’Etat à partir de janvier 2002. Depuis, les concentrations de lindane dans les eaux usées ont diminué jusqu’à des niveaux presque indétectables (CCE, 2006).

Depuis l’interdiction du lindane en Californie, la Section de la surveillance et des statistiques du Département des services de santé (CDHS) de cet Etat a reçu notification de quatre épidémies de gale survenues dans quatre comtés. Avant l’interdiction, le Département avait publié des directives prescrivant à tous les médecins l’utilisation de malathion au lieu du lindane pour le traitement des poux de tête. Pour combattre les épidémies de gale, le Département a mis au point et distribué aux établissements médicaux des lignes directrices recommandant l’utilisation de l’ivermectine pour soigner les patients gravement atteints. Bien que l’emploi de cette dernière comme scabicide n’ait pas été approuvé par l’USFDA et que le CDHS ne la recommande pas non plus pour la gale typique et la prophylaxie, on s’en est servi lors des épidémies californiennes pour le traitement des cas symptomatiques et pour la prophylaxie générale, parce qu’elle est facile à utiliser et offre un degré de conformité et d’efficacité supérieur à celui de la perméthrine (CCE, 2006).

La question de la réglementation des utilisations à des fins pharmaceutiques suscite une préoccupation générale. Aux Etats-Unis, le choix de pédiculicides et scabicides approuvés serait très limité si les produits au lindane n’existaient pas. Cela pourrait, dans certains cas, empêcher le traitement ou favoriser le recours à des remèdes maison nocifs (informations fournies au titre de l’Annexe F par les Etats-Unis d’Amérique, 2007). Une situation semblable prévaut au Canada où on estime que le recours au lindane devrait être possible dans les cas où un traitement de remplacement est contre-indiqué (informations fournies au titre de l’Annexe F par le Canada, 2007). Dans les pays de l’Union européenne, le lindane peut être utilisé comme insecticide topique pour la santé publique et les applications vétérinaires jusqu’à la fin de 2007. Pour le moment, seul un nombre limité de produits de remplacement (à base de perméthrine) y sont disponibles sur le marché (informations fournies au titre de l’Annexe F par l’Allemagne, 2007). En Thaïlande, les solutions de remplacement actuelles pour le traitement des poux de tête et de la gale ne semblent pas offrir le même degré d’efficacité que le lindane (informations fournies au titre de l’Annexe F par la Thaïlande, 2007).



Agriculture, y compris aquaculture et sylviculture

Aucune incidence de la mise en œuvre de mesures de réglementation éventuelles n’est signalée dans ce secteur. Toutefois, il convient de noter qu’un certain nombre de pays dont on sait qu’ils ont utilisé du lindane par le passé ou en utilisent encore aujourd’hui n’ont pas communiqué d’informations.



Biote (diversité biologique)

Etant donné que le lindane s’accumule facilement dans le biote, la mise en œuvre de mesures de réglementation ne devrait avoir que des effets positifs sur ce dernier, notamment dans l’Arctique. Plusieurs études entreprises dans cette région ont permis de suivre l’évolution des concentrations de HCH chez les otaries de Steller, les bélougas, les baleines boréales et les ours polaires (informations fournies au titre de l’Annexe F par l’IPEN, 2007).



Aspects économiques, y compris coûts et avantages pour les producteurs et les consommateurs et répartition des coûts et avantages

Les informations relatives aux coûts de mise en œuvre d’éventuelles mesures de réglementation sont fournies aux sections 2.2 et 2.3 du présent document ainsi que dans le document UNEP/POPS/POPRC.3/INF/27.



Coûts sociaux (emploi, etc.)

Aucune information n’a été reçue.



Autres incidences

Aucune information n’a été reçue.


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