Ana səhifə

Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


Yüklə 3.18 Mb.
səhifə21/53
tarix26.06.2016
ölçüsü3.18 Mb.
1   ...   17   18   19   20   21   22   23   24   ...   53

Homélie n. f. Du lat. homilia : « sermon ».

Longue et ennuyeuse leçon de morale d'un auteur ou d'un personnage littéraire.

Synonymes : discours, sermon, allocution. Voir sous ces mots.

Homéonyme n. m. Du lat. homoeo ; gr. homoios : « semblable » ; numos : « nom ».

St. Ullmann appelle ce phénomène « quasi-synonyme » : frêle et fragile, froid et frigide. Cette notion laisse entendre qu'il y aurait des antonymes parfaits et de plus qu'on pourrait mesurer la fine différence entre un homéonyme et un synonyme. (G. Mounin).



Homéoptote n. f. Du gr. homȇo : semblable, et ptosis : « cas ».

C’est une répétition de formes morpho-syntaxiques sur la base d’un parallélisme grammatical des marqueurs morphologiques ou morphèmes.

Par ex. : A la cour, à la ville, mêmes passions, mêmes faiblesses, mêmes petitesses, mêmes travers d’esprit, mêmes brouilleries dans les familles et entre les proches, mêmes envies, mêmes antipathies (La Bruyère).

Homéotéleute ou homoïotéleute n.m. Du lat. homoeoteleuton : « semblable ».

Figure de style qui consiste à rapprocher des mots dont les terminaisons sont semblables. L’homéotéleute est devenue un artifice de style dès l’Antiquité, et les orateurs, ainsi que les poètes de cette époque, tels que Isocrate, Demosthène, Ciceron, Virgile, Horace, etc. en ont fait usage fréquent. Exemples :


Multos saepe viros, nullis majoribus ortos

Et vixisse probos, amplis et honibus auctos.

Horace


Les armes de Jésus, c’est notre servitude,

C’est toute solitude et toute plénitude,

Et notre turpitude et notre lassitude.

Ch. Péguy

Chez les poètes modernes, pour qui les jeux de mots reposant sur des associations de sonorités sont importants comme moyen stylistique, les exemples d’homéotéleute sont nombreux et ingénieux :
Plûtot un filet dans un chalet que du lait dans un palais. (E. Ionesco).

Maîtres prêtres traîtres reîtres. (J. Prévert).

Le frocard, le pendard, le flemmard. (R. Queneau).
R. Queneau est maître à ce jeu. Il n’hésite pas, pour le plaisir de varier à l’infini, à ajouter aux mots la sonorité allitérante qui, normalement, leur manque. Ainsi, dans un poème où abondent les termes commençant par cr- : crâne, croupissant, cresson, crions, croisé, crocs, crevasse, crécelle, creuse, crétin, croquemitaine, crénom, crois-je, il n’hésite pas à fabriquer un crugit et une cronfusion (pour rugit et confusion). L’exemple est cité d’après R. Boyer, p. 321.

L’homéotéleute est surtout habituel dans les proverbes et les dictions populaires français où il indique très bien le parallélisme des idées : Qui terre a, guerre a ; Jeux de mains, jeux de vilains ; comparaison n’est pas raison.

La rime et l’assonance sont des cas particuliers de ce procédé.

Synonyme partiel : homéoptote.



Homilétique n.f. Du lat. écclés, d’origine gr. homileticus.

Partie de la rhétorique qui traite de l’éloquence de la chaire.



Homonyme n. m. Du lat. homonymus ; homos : « semblable » ; onuma : « nom ».

Se dit des mots composés des mêmes sons mais ayant une orthographe et un sens différents. Cap (promontoire) et cape (manteau, voile de marine). Souvent ce sont des mots de la même orthographe mais exprimant des choses différentes :

Mule n.f. – Hybride femelle de l’âne et de la jument ;

Mule n.f. – Pantoufle de femme (à talon assez haut) ;

Bière n.f. – Boisson alcoolique fermentée ;

Bière n.f. – Caisse oblongue où l’on ferme un mort ; cercueil.

En stylistique on rencontre le plus souvent la notion de répétition homonyme, admise à une seule condition que ces mots aient un sens différent.

Prends-moi le bon parti, laisse là tous les livres ;



Cent francs, au dernier cinq, combien font-ils ? – Vingt livres.

N. Boileau

On distingue parmi les homonymes :

1. les homographes qui s’écrivent et se prononcent de la même façon : cousin (moustique) et cousin (parent).

2. les homophones qui se prononcent de la même manière, mais n’ont pas la même orthographe : chat (animal quadrupède) et shah ou chah (homme d’Etat). Le potentiel des homonymes dans la poésie est à l’infini.
Les conquérants :

Terre... Horizon...

Terrorisons.

J. Prévert

L’emploi hardi des homonymes mène aux jeux de mots. Ils déviaient vers la scène où ils se noyaient. (B. Vian) (des homonymes scène – Seine).

Homonymie n. f. Caractère de ce qui est homonyme.

Relation existant entre deux (ou plusieurs) formes linguistiques ayant le même signifiant, mais des signifiés radicalement différents. Les formes présentant cette relation sont dites homonymes : coq, coque, coke. L'homonymie peut dépasser le niveau du mot: elle est alors utilisée pour les jeux de mots ou calembours (voir sous ces mots) et les rimes.



Bohémien / beau et mien; d'août /doux.

L. Aragon

Les homonymes, l'homonymie en général constituent de vrais pièges de langage surtout pour ceux qui étudient le français comme langue étrangère. Les sources de J. Bertrand Dictionnaire pratique des faux frères (-Moscou : Высшая Школа, 1983), J.-R Colignon et R.-V. Berthier Pièges du langage : homonymes, paronymes, faux amis, singularités et Cie (-Paris : Duculos, 1979) viennent en aide à tous ceux qui veulent connaître l'homonymie du côté stylistique.

Homophonie n. f. Du gr. phônê : « voix,  son, » et homoios : « semblable ».

Dans un vers ce sont des sonorités analogues, qui sont situées de manière précise à la fin du vers (en exclusivité).

Homophonies « classiques » : natal / cristal ; ravage / sauvage ; arbrissaux / ruisseaux ; herbe / superbe ; vagabond / bonds.

Honneur (s) posthume (s) n. m. pl. Du lat. honor ; var. pop. française et onour : « estime et respect ».

Voir sous posthume.



Huitain n. m. Prononcez : [yi-tẽ]. De huit.

Poésie ou strophe qui est composée de huit vers. Le huitain est monostructural. Voir sous strophe.



Humanisme n. m. De humaniste ; du lat. médiév. humanista : « philantrope ».

  1. Mouvement d’esprit et de pensée de la Renaissance.

  2. Attitude philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au- dessus des autres valeurs. « Le pur humanisme, c’est- à- dire le culte de tout ce qui est de l’homme ». (Renan).

La littérature française a eu toujours des écrivains qui se caractérisent par un effort pour relever la dignité de l’esprit humain et le mettre en valeur.

Dans son Introduction à l’Histoire socialiste, Jaurès développe l’essentiel de la pensée qui s’exprime ailleurs dans ses discours politiques. Et c’est au nom d’un humanisme universel qu’il propose un dépassement du déterminisme historique et du réalisme économique.



  1. Gide dit : « Le seul mot de passé, c’est l’homme ».

  1. Malraux n’a jamais cessé de méditer sur la « partie divine », la « part d’éternité » de l’homme. Pour l’homme moderne qui peut se sentir abandonné à sa solitude par la divinité, les recherches et les réussites de l’art à travers les siècles témoignent « d’une des formes les plus secrètes et les plus hautes de la force et de l’honneur d’ȇtre homme ». (Les Voix du silence).

Les romans de la grandeur humaine de A. de Saint- Exupéry sont en mȇme temps et des arguments en faveur de l’humanisme.

Un grand humaniste français a été Albert Camus. L’auteur aboutit à la découverte d’une valeur qui donne à l’action son sens et ses limites : la nature humaine. Cet humanisme apparaît dans La Peste (1947) et dans deux pièces de théâtre, L’Etat de Siège (1948) et Les Justes (1949), avant de s’exprimer vigoureusement dans L’Homme révolté (1957).

On dit : humanisme italien, français.

Humaniste n. m. et adj. Du lat. médiév. humanista : « philantrope ».


  1. N. m. Lettré qui a une connaisance approfondie des langues et littératures grecques, latines.

  2. Nom donné aux lettrés de la Renaissance qui se consacrèrent à l’étude des écrivains antiques et en furent connaître les oeuvres et les idées.

  3. Partisan de l’humanisme philosophique au XXe siècle. Adj. Relatif à l’humanisme, aux humanistes de la Renaissance, aux humanités. On dit : mouvement, doctrine humaniste.

Humoriste n. et adj. Du lat. sav. humorista : « partisan de l’humorisme ».

Adj. : Qui a de l’humour ; qui s’exprime avec humour. Les poètes et les écrivains comme B. Vian, L.-F. Céline, R. Queneau, E. Ionesco, J. Audiberti sont des humoristes.



Humoristique adj. De l’angl. humoristic.

Relatif à l’humour ; qui s’exprime avec humour ; empreint d’humour.



Humour n. m. De l’angl. humor, empr. fr. humeur.

Forme d’esprit qui cherche à mettre en valeur avec drôlerie le caractère ridicule, insolite ou absurde de certains aspects de la réalité, qui dissimule sous un air sérieux une raillerie caustique.

On dit : oeuvre (roman) pleine d’humour.

Dans la littérature universelle l’humour est représenté par Boccace (II- Decamerone), Rabelais (Gargantua et Pantagruel), Cervantes (Don Quijote), Shakespeare (The Merry Wives of Windsor), Ionesco (La Cantatrice Chauve), etc.

Voir sous ironie, comique.

Hymne n. m. Du lat. hymnus, gr. humnos : « chant ».


  1. Chant, poème lyrique exprimant la joie, l’enthousiasme, célébrant une personne, un événement.

Chez les Anciens c’est un chant à la gloire des dieux et des héros.

Chant latin divisé en strophes ; poème religieux qui fait partie de la liturgie, de l’office divin.



  1. Chant solennel en l’honneur de la patrie, de ses défensseurs :

L’hymne national français – La Marsseillaise ;

L’hymne national de la Roumanie – Deşteaptă-te, Române !

L’hymne national de la Rep. Moldova – Limba Noastră.

Dans l’histoire de la poétique il y a assez des cas où l’hymne désigne tout simplement un phénomène, un objet, un sentiment :

Hymne à la Nature – les poèmes de Lamartine ;

Hymne à l’amour – les poèmes de Verlaine.

Hymne à la beauté de Baudelaire.

Synonyme : ode (voir sous ce mot).



Hypallage n. f. Du lat. hypallage ; gr. hupallagê : « changement, inversion ».

Figure d'ordre sémantique par laquelle on attribue à un mot de la phrase ou du vers ce qui convient à un autre mot de la même phrase ou du même vers. Rendre quelqu'un à la vie (pour rendre la vie à quelqu'un); avoir des souliers dans ses pieds (pour avoir ses pieds dans des souliers), etc.

L'hypallage était d'un grand usage chez les poètes anciens. Trahissant la vertu sur un papier coupable (N. Boileau) au lieu de Trahissant la vertu coupable sur un papier ; Ôte-moi d'un doute (P. Corneille) pour Ôte un doute de moi, de mon esprit.

En prose, dans le français populaire et familier on en trouve dans les locutions fautives. Faire entrer son chapeau dans sa tête (alors que c'est la tête qui entre dans le chapeau). En général, l'hypallage est considérée comme un vice de style.



Hyperbate n. f. Du lat. hyperbaton ; gr.huperbaton ; huper : « au delà » ; baton : « aller »

Figure de construction qui consiste à intervertir, à renverser l'ordre logique des mots d'une phrase. Le long d'un clair ruisseau buvait une colombe (La Fontaine) pour une colombe buvait le long d'un clair ruisseau. En français l'hyperbate n'est fréquente qu'en poésie. Le matin, elle fleurissait, / avec quelles grâces, vous le savez! (J. Bossuet); A tous les coeurs bien nés que la Patrie est chère! (Voltaire). En un sens plus correct il s’agit d’une disjonction de deux termes habituellement réunis.

Synonymes : inversion, anastrophe.

Hyperbole n. f. Du gr. huperbolê ; de huper : « au delà » ; ballein : « jeter ».

Une hyperbole joue toujours sur la caractérisation intensive d'une information. C'est une figure de style qui consiste a exagérer l'expression soit en augmentant soit en diminuant la vérité réelle des choses - pour produire sur l'esprit une forte impression. Par ex.: Un géant, votre fils, (pour il est grand pour son âge, votre enfant); un pygmée (pour un homme de petite taille), etc.

Dans le français familier et populaire on rencontre un tas d'hyperboles : fondre en larmes; un coeur de pierre (qui d'ailleurs a déjà un caractère international : о inimă de piatră en roumain ; каменное сердце - en russe ; a stone heart, a heart of stone - en anglais) ; mourir de peur ; c'est renversant, c'est formidable! ; etc.

L'hyperbole est assez fréquente en poésie et en prose. Les exemples abondent dans tous les courants et toutes les écoles littéraires. Par ex. : Se plonger dans le sang d'un enfant. (J. Racine) ; Verser des torrents de larmes. (F. Fénélon) ; un épisode barbare, une histoire super-stupide. (G. Bernanos), etc.

L'hyperbole est le contraire de la litote (voir sous ce mot). Dans le langage courant on emploie plus couramment le mot exagération (voir sous ce mot).

Antonyme: euphémisme (voir sous ce mot).



Hyperbolique adj. Caractérisé par l'hyperbole. Discours, langue, langage, style hyperbolique.

Synonyme : boursouflé.



Hyperboliser v. intr. Employer excessivement l'hyperbole.

Hypermètre n. m. De l’élément du gr. huper : « au-dessus, au delà », et mètre.

Vers dans la syllabe finale est en dehors de la mesure du vers, du fait par exemple, qu’elle s’élide sur l’initiale du vers suivant ; ainsi un hexamètre (voir sous ce mot) latin qui présente une disposition tel que : decoquit umor (em) / Et...



Hyperonyme n. m. De l'élément hyper- : « au-dessus, au delà » et –onyme : « nom ».

Terme dont le sens inclut le sens d'un ou de plusieurs termes appelés alors hyponymes. Animal est hyperonyme à tigre, cheval, renard, etc.

Synonyme : superordonné.

Hypertextualité n. f.

Voir sous transtextualité.



Hypobole n. f. Du gr. hupobole : « fausseté ».

C'est la partie du texte qui commence souvent par des formules comme sans doute, certes, mais, mais en réalité, ou analogues.

L'hypobole n'existe que dans le but de mettre en opposition une idée, un fait à une autre idée ou fait. Par ex. :
Mais, vrai, j'ai trop pleuré! Les Aubes sont navrantes.

Toute lune est atroce et tout soleil amer:

L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.

O que ma quille éclate! O que j'aille à la mer!

A. Rimbaud, Le Bateau ivre

Synonymes : prolepse, anticipation.

Hypocoristique adj. Du gr. hupokoristicos : « une intention caressante ».

Appelation propre à rendre une affection exagérée, tendre ; ainsi en fr. les noms à redoublement : fifille, pépère, certains diminutifs soeurette, frélot, républiquette (J. Delteil), cygnon (Remy de Gourmont), etc., d’une façon générale les formes abrégées des appelatifs : Margot pour Marguerite, Toinon pour Antoinette...

En roum. : Ionică, Ionuț, Ionel pour Ion ; Măriuța pour Maria, Mitică pour Dumitru, etc.

En russe : Валюша, Валечка pour Валентина, Дима, Димочка pour Дмитрий, etc.



Hypostase n. f. Du gr. hipostasis : « remplacement ».

Terme de la grammaire traditionnelle, mais de la stylistique linguistique aussi employé pour désigner la substitution (hypo- stasis) d’une catégorie grammaticale à une autre. Par ex. Quand un substantif est employé en fonction d’adjectif : il est colère ; chapeau paille, une steppe cauchemar, quand un infinitif est employé à la place d’un nom (les infinitifs substantivés) : tous les marchers, toussers...

Si les noms en fonctions d’adjectif sont d’un usage actif dans la langue moderne, les infinitifs substantivés sont moins employés et constituent le plus souvent une réussite stylistique.

Hypotaxe n. f. Du gr. hipotaxis ; élément du gr. hupo- : « au-dessous, en deça », et taxe, de taxis : « arrangement ».

C’est un procédé syntaxique employé dans la prose courante consistant à expliciter par une conjonction de subordination ou de coordination le rapport de dépendance qui peut exister entre deux phrases qui se suivent dans un énoncé long, dans une argumentation du personnage. Ainsi : Cet homme est habile, aussi réussira-t-il ; Cet homme est habile et il réussira ; Cet homme reussira parce qu’il est habile sont des formes diverses d’hypotaxe (coordination ou subordination) s’opposant à la simple juxtaposition des phrases : Cet homme est habile, il réussira, procédé syntaxique appellé parataxe (voir sous ce mot).



Hypotypose n. f. Du lat. hypotyposis ; gr. hupotupôsis ; hupo- : « dessous » ; tupos : « figure ».

Figure de rhétorique qui peint les objets avec des images si vraies, et des couleurs si vives, qu'elle met en quelque sorte sous les yeux ce qu'elle veut représenter. Elle est souvent une personnification (voir sous ce mot) vivante d'une idée abstraite ou d'un sentiment. L'hypotypose est naturellement plus propre au style poétique, qui est plus imagé que la prose. Les poètes et les prosateurs anciens, et surtout les poètes classiques et romantiques en offrent de nombreux modèles.


La Déroute, géante à la face effarée...

La Déroute apparut au soldat qui s'émeut,

Et, se tordant les bras, cria: Sauve qui peut!

V. Hugo


...La Molesse oppressée,

Dans sa bouche, à ces mots, sent sa langue glacée,

Et lasse de parler, succombant sous l'effort,

Soupire, étend les bras, ferme l'oeil et s'endort.

N. Boileau

Variantes de l’hypotypose : evidentia, topographie, prosopographie, energeia, ekphrasis, diatypose (voir sous les mots soulignés).

Synonymes : prosopographie, effiction (voir sous ce mot).



Hypozeuxe n. f. D'origine obscure. Peut-être du gr. hypozygos : « déploiement en deux», ou du gr. hupozeuxis : « subjonction ».

C'est une figure de construction qui se constitue en reprises et en parallélismes ayant une grande efficacité stylistique comme dans l'exemple tiré de la poétique de Paul Eluard :


C'est la douce loi des hommes

Du raisin il font du vin

Du charbon il font du feu

Des baisers ils font des hommes

..........................................................

C'est la douce loi des hommes

De changer l’eau en lumière

Le rêve en réalité

Et les ennemis en frères...

P. Eluard, La Bonne justice

L’hypozeuxe est un parallélisme intelectuel : Bon comme le pain franc, franc comme l’or (A. Daudet, Lettres de mon moulin, Le curé de Cucugnan).

L’hypozeuxe est proche de l’homéoptote, de l’homéotéleute et du polyptote. Voir sous ces mots.



-I-
Les mots ne doivent être que le vêtement,

sur mesure rigoureuse, de la pensée.

Jules Renard


Iambe n. m. Du lat. iambus, gr. iambos.

1. Dans la versification (voir sous ce mot) il désigne le pied de deux syllabes, dont la première est brève, la seconde longue et accentuée (ﮞ –).

2. Par ext., dans la poétique grecque ou latine c’est le genre dont les deuxième, quatrième et sixième pieds étaient des iambes. Arhiloh, Simonide ont été les meilleurs représentants du genre.

3. Poème satirique écrit en iambes. En France Auguste Barbier (1805-1882) reste essentiellement le poète des « Iambes » (1830-1831). C’est un recueil de satires qui fit sensation : avec une véhémente indignation, il y dénonce les opportunistes et les profiteurs de la Révolution de Juillet.



Iambique adj. Du lat. iambicus, gr. iambikos.

Composé d’iambes. On dit : Loi des mots iambiques.



Ictus n. m. Du lat. ictus : « battement ».

Le terme a été employé par les grammairiens latins pour désigner le battement dans la mesure dans le vers, considéré généralement comme lié à un accroissement d’intensité de la voix (ictus vocal) sur la syllabe frappée (le temps fort du pied). Les métriciens qui réduisent l’ictus à un battement de mesure sans influence sur la prononciation lui donne parfois le nom d’ ictus mécanique.



Idéogramme n. m. De idéo – élément, du gr. idea : « idée », et gramme.

Signe représentatif d’une idée propre aux écritures (idé)ographiques (voir sous ce mot). L’idiogramme peut avoir une valeur d’image, et figurer un objet, ou une valeur phonétique, et représenter le mot qui désigne l’objet.

A l’heure actuelle le terme s’emploie comme :


  1. Signe graphique minimal dans certaines formes d’écritures : Les idéogrammes chinois.

  2. Poème lyrique à forme irrégulière représenté par des mots dans des possibilités figuratives excentriques.

Voir sous graphique (écriture ~, poème ~, vers ~).

Idéographique (Écriture ~). Voir sous graphique (écriture ~).

Idéologie n. f. De idéo-, élément du gr. idea : « idée ».

Ensemble des représentations qui caractérisent l’interprétation et l’explication du monde par un individu ou une collectivité.

Bien sûr que les hommes de lettres dans leur grande majorité plaident pour une littérature hors de l’idéologie.

L’époque marxiste obligeait de faire une littérature liée directement à l’idéologie. La littérature du réalisme socialiste en est une preuve.



Idiolecte n. m. De idio-, élément du gr. idios : « propre, spécial ».

La manière d'exprimer les pensées d'un personnage, d'un auteur, d'un individu ; son choix des mots habituels, et sa manière de les combiner.

C’est l’ensemble des usages du langage propres à un individu donné s’exprimant oralement. Il se manifeste par des choix particuliers dans le vocabulaire et la grammaire, et aussi par des tours particuliers, par des variantes d’intonation et de prononciation. Chacune de ces caractéristiques est appelée idiotisme (voir sous ce mot).

Les écrivains font des recours à l’idiolecte pour des buts stylistiques. Par ex., H. de Balzac l’utilise pour définir son personnage Le Père Grandet, G. de Mauppasant en use pleinement dans la nouvelle « La Ficelle », etc.


1   ...   17   18   19   20   21   22   23   24   ...   53


Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©atelim.com 2016
rəhbərliyinə müraciət