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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Idiome n. m. Du lat. idioma, du gr. idiȏma : « particularité propre à une langue, idiotisme ».

Terme le plus général employé pour désigner une langue considérée comme propre à une communauté, indépendamment de telles ou telles particularités qui peuvent la faire désigner sous les noms plus spéciaux de dialecte, patois, etc.



Idiotisme n. m. Du gr. idiotismus, de idios : « particulier ».

Forme ou locution qui apparaît comme exclussivement propre à un groupe de sujets parlants, sans parallèle exact dans la langue d’un autre groupe, et qu’on désigne plus précisément dans chaque cas donné d’un nom qui rappelle la langue à laquelle elle appartient : gallicisme (pour le français), germanisme (pour l’allemand), hellénisme (pour le grec), latinisme, etc.

Ces expressions et constructions – idiotismes sont difficiles à traduire dans d’autres langues.

Idylle n. f. De l’ital. idillio, du lat. idyllum, gr. eidullion : « petit poème lyrique ».

Petit poème ou petite pièce à sujet pastoral et généralement amoureux où tout est naïf, tendre, facile et sans nuage.

Synonymes : églogue, pastorale (voir sous ces mots).

Idyllique adj. De idylle : « petit poème ».

Relatif à l’idylle ; qui rappelle l’idylle.

Le terme idyllisme est rarement employé et évoque le décor champêtre, l’amour tendre.

Image n. f. Du lat. imagio : « reflet ».

Le terme d'image n'appartient pas en propre au vocabulaire technique de la stylistique et de la théorie littéraire, mais il est si largement employé, et de façon si généralement floue, qu'il importe d'en fixer l'emploi.

Dans le langage courant de la stylistique moderne le terme image a plusieurs sens qu'il faut distinguer nettement les uns des autres.

Image - figure qui rend une idée plus vive, plus sensible, en prêtant à l'objet dont on parle ou caractérise des formes, des apparences empruntées à d'autres objets ou phénomènes. Par ex. :
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.

Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :

Une atmosphère obscure enveloppe la ville,

Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Ch. Baudelaire



Image - au sens de représentation mentale d'un personnage littéraire; ce terme ne correspond point au terme russe образ. Образ Ниловны, образ Давыдова, образ Дубровского, etc. En français on dit tout simplement : Julien Sorel, Madame Bovary, Georges Duroy, etc. On pourrait ajouter: le portrait physique et moral du Père Goriot.

Dans le sens figuré image désigne symbole. Le sommeil est l'image de la mort. Au figuré image se dit, tant au sens physique qu'au sens moral, d'une chose qui donne une idée plus ou moins exacte d'une autre chose. Ses écrits sont l'image de son âme. H. Morier fait une classification scientifique des images dans le plan stylistique :



1. image abstraite: terme abstrait indiquant de manière imagée l'essence, l'état, la manière d'être, le mouvement de l'objet.
La lune, froide et claire comme un doute,

Sourit et passe.

F. Viélé-Griffin



Pour dépeindre le mouvement de l'objet lié à celui de l'âme, le poète s'était servi d'une image (d'une comparaison métaphorique) abstraite. On saisit l'immense enrichissement qui en résulte pour l'écrivain, d'un côté, et l'infini dans le changement et l'enrichissement de sens, d'un autre. Il est à mentionner que le cas où un terme concret est comparé à une expérience abstraite, est relativement rare, mais s'il arrive le cas, l'image reçoit un caractère individuel, poétique.

2. image impressive: c'est l'image qui ne repose pas sur la comparaison objective des faits, des phénomènes, des objets, mais sur la comparaison subjective, établie entre un objet connu et un second objet sans rapport formel, de poids, de masse, ni de couleur avec le premier, mais qui produit sur la sensibilité de l'auteur une impression analogue à celle qui produirait le premier. Si Ch. Baudelaire écrit La femme cependant de sa bouche de fraise, il établit un rapport objectif entre bouche et fraise ; chacun y trouvera des analogies : couleur, fraîcheur, saveur. Mais si Ch. Baudelaire écrit Tes yeux sont la citerne boivent mes ennuis, il n'existe plus de rapports directs entre une citerne, profonde, à l'eau croupissante et noire, et les yeux d'une femme. Mais l'impression de l'objet (A) - les yeux - sur le poète est analogue à l'impression que fait sur lui l'objet (B) - la citerne. Cette impression est de tristesse, de désespérance, sans doute : conscience de la misère humaine, du péché lié au désir, et du désir lié à la beauté. L'image impressive est née de l’image hypothétique du Romantisme. Chateaubriand, son créateur, a traduit ce même rapport au moyen des formules comme si, on dirait, on eût dit, on croirait voir, une espèce de, une sorte de, je ne sais quel, etc.

3. image incohérente: le manque d'harmonie, de concordance sémantique entre deux ou plusieurs termes et qui reste immotivée par les exigences du contexte mène à une image disproportionnée (excessive, selon L. Spitzer), qu'on appelle image incohérente. Presque toutes les images de la poésie surréaliste sont incohérentes.
Frayeur contradictoire bousculant la balance de montagnes dans

ta tête

tu combles de dégoût l'imagination par quoi la certitude du sort

t'a soumis —

jour conquis à l'insécurité - effeuillement de visions –

au sommet de ta vue a placé la prison hagarde...

Tr. Tzara

Mélange curieux de vocables, significations, hallucinations qui fait que l'image ait un caractère incohérent, tout proche de l'absurde ;

4. image plastique: image qui établit un rapport de comparaison entre la forme, la masse, les dimensions ou les proportions de deux objets.

Voir sous image impressive.



Image hyphagogique Terme inventé par des Surréalistes pour désigner toute acte poétique qui apparaît dans le premier sommeil.

Imagination poétique n. f. Du lat. imaginatio.

1. Dans le sens poétique c’est la faculté de créer en combinant des idées, grâce à l’ornement d’images, de métaphores, d’autres tropes et figures de style.

2. Création, inspiration artistique ou littéraire : L’imagination exubérante de Rabelais.

Implicite adj. Du lat. implicitus, de implicare : « plier dans, envelopper ».

Qui est virtuellement contenu dans une proposition, un fait, sans ȇtre formellement exprimé et peut en ȇtre tiré par déduction, induction, à la suite d’explication et d’interprétation textuelle.



Idée implicite : formulée tacitement mais que la conduite de la personne permet de supposer.

Antonyme : explicite. Voir sous ce mot.



Implicitement adj. De implicite.

D’une manière implicite, parfois confuse.

Antonyme : explicitement. Voir sous ce mot.

Imprécation n. f. Du lat. imprecatio ; in- : « contre »; precari : « prier ».

En terme de rhétorique, on donne le nom d'imprécation à une figure par laquelle on invoque le ciel, l'enfer, ou quelque puissance supérieure, contre une personne ou une chose qui est odieuse. Tout cela approche l'imprécation de l'anaphore (voir sous ce mot). Comme exemple nous présentons l'imprécation de Camille contre Rome :




Rome, l'unique objet de mon ressentiment!

Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant!

Rome, qui t'a vu naître et que ton coeur adore!

Rome, enfin, que je hais, parce qu'elle t'honore!

Puissent tous ses voisins, ensemble conjurés,

Saper ses fondements encor mal assurés! P. Corneille

Les imprécations sont quelquefois prononcées par des personnages littéraires, mais en principe, elles ne sont que mentionnées dans les tragédies.

L'imprécation prend souvent la forme d'une prière, d'une allocution adressée, hors dialogue. Le contenu de l'imprécation est assez subtile et il faut prendre garde pendant le commentaire stylistique de ce procédé.

Voir sous allocution.



Impressif, -ive adj. Du lat. impressio.

Le terme s'applique à tout élément linguistique (alors appelé stimulus) provoquant une réaction subjective du lecteur (sonorités impressives). Chez M. Grammont, propriété spécifique qu'ont les sons du langage - de par leurs qualités acoustiques mêmes - d'évoquer des bruits : les trois consonnes occlusives et la liquide, ainsi que les voyelles (aiguës ici, claires puis aiguës là) donnent une valeur impressive aux mots français claquetis et clapotis - dit le dictionnaire de G. Mounin.



Impressivité n. f. Du lat. impressio.

Toute réaction subjective éprouvée par un individu dans la perception d'un objet. Dans le plan stylistique c'est un déclanchement de connotations (voir sous ce mot) individuelles à la lecture, interprétation ou explication d'un texte.

Qualité acoustique et auditive d'un son, qui le rend propre à évoquer certains bruits (dans la théorie de M. Grammont).

In absentia (un trope ~) loc. adv. Du lat. : « en l'absence ».

G. Molinié dit : Un trope in absentia est tel que seul le terme figuré apparaît dans le segment: on doit sur cette base unique reconstituer toute l'expression correspondant à la valeur en clair. Ex. : la balle est maintenant dans le camp du gouvernement. On comprend spontanément que c'est au gouvernement de prendre l'initiative ; et pourtant, aucun de ces termes n'apparaît dans la phrase, où on lit seulement, pour signifier exactement cette valeur-là, la balle est dans le camp de - et il ne s'agit en aucune façon de jouer à la balle. (p. 175).



Incidente (Stylistique) n. f.

Voir sous incise (stylistique).



Incipit n. m. invar. Prononcez : [εsipit]. C’est la troisième personne sing. ind. de « incipere » : commencement (en roumain : început).

Le terme est plutôt didactique et désigne les premiers mots ou paragraphes d’une oeuvre littéraire. Généralement, l’incipit sert à définir le genre du texte et annonce le point de vue adopté par le narrateur ainsi que les choix stylistiques de l’auteur.

Mot voisin : accroche.

Incise (Stylistique) n. f. Du lat. incisia : « coupée ».

On appelle incise stylistique ou incidente une proposition parenthétique insérée dans une autre proposition, sans mot de subordination.

Ainsi, dans L’argent, dit le sage, ne fait pas bonheur, la proposition dit le sage est une incise.

Cf. en roumain : Banii, zice filosoful, n-aduc fericirea; (zice filosoful);

Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence... (t’en souvient-il ?) ; souviens – tu !

Synonyme : incidente.

Inclusion n. f. Du lat. inclusio, de includere : « introduire ».

Terme appliqué parfois au procédé de style qui consiste à commencer et terminer une phrase ou un vers par le mȇme mot.

Un exemple de Virgile : Ultro animos tollit dictis atque incepat ultro.

Infixation n. f. De l’infixe, du lat. infixus : « inséré ».

L’infixation consiste en l’insertion d’une particule lexicale imprévue dans un mot.

Mot voisin : épinthèse (voir sous ce mot).

Ingéniosité n. f. Du bas lat. ingeniositas : « talent ».

L'ingéniosité est une notion la plus historiquement difficile à identifier. Certainement qu'il s'agit d'une qualité du style.

Le vrai problème est celui du rapport entre l'ingéniosité et la clarté. Une chose est certaine : si l'on prétend d'être ingénieux, il faut être absolument clair. Voir sous clarté.

Son contraire est l'obscurité et l'équivoque.



Initiation (poétique) n. f. Du lat. initiatio : « action d’initier ».

Itinéraire spirituel par lequel un sujet poétique pénètre peu à peu dans un monde qui lui était inconnu.

Voir sous équivoque (Expression ~).

In praesentia (un trope ~) loc. adv. Du lat. « en présence ».

Un trope in praesentia, - dit G. Molinié, - est tel, dans son système élémentaire, que sont en présence simultanément le terme figuré et l'expression non figurée, la valeur du sens se trouvant donc en l'occurence indiquée deux fois, comme dans la séquence cette personne énorme est un vrai mammouth (ce qui veut dire qu'elle est très grosse, l'identité de la « personne » / être humain gros / étant déjà donnée avant l'attribut tropique). (p. 175).

Insertion n. f. Du bas lat. insertio : « action d’insérer ».

Addition, dite aussi épinthèse, d’un phonème non étymologique et non dictée par la grammaire normative destiné d’ordinaire à faciliter le passage articulatoire entre un son et le son suivant.

On dit : Insertion d’une note explicative dans un texte ; insertion d’un poème dans une anthologie, etc.

Dans les exemples aime-t-il ? chante-t-il ? le t est additionnel.

Synonyme : épinthèse. Voir sous ce mot.

Intégration des vers n. f. Du lat. integratio : « intégrer ».

C’est le passage des faits poétiques aux phénomènes abstraits, des images aux symboles.

Intellectualisme n. m. Prononcez : [ɛte (ɛl)lektyalism(ǝ)]. De intellectuel, du bas lat. intellectualis, de intellegere : « comprendre ».


  1. Doctrine philosophique qui affirme la prééminence de l’intelligence sur les sentiments et la volonté.

  2. Caractère d’une oeuvre, d’un art où prédomine l’élément intellectuel.

Socrate est le grand représentant de l’intellectualisme éthique ; Joachim Du Bellay de la poésie, Umberto Eco dans la sémantique de la littérature moderne (Pendule de Foucault)...

En Roumanie c’est Ion Barbu qui est considéré partisan de la poétique intellectualiste.

Antonyme : anti- intellectualisme.

Intellectualiste adj. Prononcez : [ɛte (ɛl)lektyalist(ǝ)]. De intellectualisme. Marque d’intellectualisme ; partisan de l’intellectualisme. Forme subst. Un intellectualiste.

Intellectuel ou intellectif adj. et n. Du bas lat. intellectualis, de intellegere : « comprendre ».

Désigne, par opposition à affectif ou émotif, ce qui a rapport à l’entendement.

On dit : Fatigue intellectuelle ; le mouvement intellectuel de la Restauration ; vérités intellectuelles.

Dans la phonétique : accent intellectuel.



Intense adj. Du bas lat. intensus : «  qui dépasse la mesure ».

Elément du mot, voyelle ou syllabe, affecté de l’accent d’intensité, par opposition aux éléments dits inaccentués.



Intensif, ive adj. De intense.

Terme propre à mettre en relief la notion qu’il exprime : en fr. fouailler apparaît comme un intensif de fouetter.



  1. Vian, E. Ionesco, R. Queneau, J. Prévert utilisent largement les intensifs :

messssssieurs (J. Prévert) pour messieurs ;

vice- verso, versa- vircé, vircé- versa, virce- verso. (E. Ionesco) pour vice- versa ;

aumȏner (S. – J. Perse) pour demander aumȏne. Nous y présentons toute une série d’intensifs dans un seul contexte : Je ramenai... tous les clochards mendigots aumȏnards flaire – poubelles rammasse- miettes (J. – P. Clébert, Paris insolite. – Paris : Denoël, p. 134).

Interdiction n. f. Du lat. interdictio : « action d’interdire ».

Des croyances religieuses, la superstition, ou simplement le sentiment des convenances, la pudeur, le respect humain détournent quelquefois de nommer un objet par son vrai nom ; ces interdictions, appelées aussi tabous, conduisent à employer des substituts, périphrases, métaphores, points de suspontion, ou des formes déguisées : le haut- mal pour l’épilepsie ; parbleu par Dieu.

Dans la poésie satirique les exemples de tabous se rencontrent assez souvent. Voici un exemple tout récent :  

Moş Gerilă, Moş Gerilă

Pe la noi să nu mai vii,

Căci te bag în bida mătii

Şi mă (…) în jucării.

(Ion Răzlog, Săptămâna, 30. XII. 2011, p. 32)

Synonyme : tabou (voir sous ce mot).

Interprétation n. f. Du lat. interpretatio : « action d'expliquer, de donner une signification claire à une chose obscure ».

Ensemble d'explications que l'on fait soit verbalement, soit par écrit à propos d'un texte littéraire. Les explications peuvent se rapporter à la psychologie, à la philosophie et à la linguistique (stylistique).

L'interprétation d'un texte est une dissertation composée. A ce titre, elle n'échappe pas à la règle commune, la structure générale de l'interprétation est celle de toute dissertation qui implique une introduction, un corpus du devoir et une conclusion. Mais puisqu’il s'agit d'une dissertation portant sur un texte littéraire, l'introduction vise d'abord à situer ce texte et à poser un thème directeur. Le corpus du devoir est constitué par l'étude et la justification du mouvement de la page, puis par le commentaire suivi. Enfin la conclusion s'attache à regrouper les découvertes provenant de l'étude puis à dégager la singularité et la portée du texte. Ainsi l'explication s'organise en quatre temps essentiels liés entre eux pour former un ensemble qui progresse harmonieusement.

Synonymes : commentaire, exégèse, explication, glose.



Interrogation rhétorique ou interrogation oratoire n.f. Du lat. interrogatio : « question, demande qu'on fait à quelqu'un ».

En stylistique on appelle interrogation rhétorique la figure de pensée qui consiste à interroger sans attendre de réponse. Par sa structure l'interrogation rhétorique est simple, mais d'un grand effet dans les situations passionnées, dans la douleur, le désespoir, la crainte, l'étonnement.


Ô saisons, ô châteaux!

Quelle âme est sans défauts?

A. Rimbaud

Souvent l'interrogation rhétorique amène à une accumulation des questions.

Pourquoi l'assassiner? Qu'a-t-il fait? A quel titre? Qui te l'a dit?

J. Racine



Où donc s'arrêtera l'homme séditieux?

Ô profondeurs! faut-il encore l'appeler homme?

V. Hugo


L'interrogation rhétorique donne au style un tour vif et rapide ; trop souvent répétée, elle ennuie le discours.

Intertextualité n. f. De inter-, élément du lat. inter : « entre », et textualité.

Réseau d’idées, de discours, des motifs culturels qui entrent en correspondance avec une oeuvre littéraire. L’ensemble des relations qu’un texte entretient avec d’autres se manifeste tant au plan de sa création (citation, plagiat, allusion, etc.) qu’au plan de sa lecture, de sa compréhension, par les rapprochements qu’opère le lecteur.

Voir sous transtextualité.

Interversion n. f. Du bas lat. interversio : « renversement (de l’ordre habituel ou logique) ».

Nom donné quelquefois à la métathèse (voir sous ce mot).



Intonation n. f. Du lat. intonare : « faire retentir ».

  1. Place attribuée au ton ou accent de hauteur.

  2. On appelle intonation les variations de hauteur de la tonalité qui ne portent pas sur un phonème ou une syllabe, mais sur une suite plus longue (mot, suite de mots) et forment la courbe mélodique de la phrase.

L’intonation porte les éléments d’information affectifs, émotifs, expressifs, connotatifs et esthétiques, par lesquels les sentiments et les émotions s’unissent à l’expression des idées.

L’intonation joue un rôle important dans la poésie comme dans la prose et ce n’est point un fait marginal comme le considèrent les linguistes structuralistes.

A voir sous mélodie, acmé, accent.


  1. Ton que l'on prend en parlant, en lisant ou en récitant. L'intonation se caractérise par le timbre (hauteur, intensité, durée) et l'accent. L'intonation joue un rôle très important dans la poésie, grâce à laquelle on découvre toutes les particularités phono-mélodiques et phono-sémantiques du texte poétique. La théorie de l'intonation dans le vers français (son rôle dans la formation de la structure du vers) a été élaborée par M. Grammont (Le vers français, ses moyens d'expression, son harmonie. Paris, 1913), H. Morier (Le rythme du vers libre symboliste étudié chez Verhaeren, Henri de Régnier, Viélé-Griffin et ses relations avec le sens. Genève, 1943-1944), A. Spire (Plaisir poétique et plaisir musculaire. Essai sur l'évolution des techniques poétiques. Paris, 1949), etc.

La classification des types d'intonation diffère d'un chercheur à d’autre. Mais presque tous les auteurs sont d'accord à distinguer: intonation narrative, exclamative et interrogative. Les signes de ponctuation (crochet, point d'exclamation, guillemets, point d'interrogation, parenthèses, point, deux-points, point-virgule, points de suspension, tiret, virgule) y sont pour beaucoup. La carence des signes de ponctuation ou leur négligence empêche de trouver l'intonation précise du vers ou du poème. L'intonation est directement liée au temps et à la sonorité.

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