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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Paraboliquement adv. En paraboles.

Paraboliser ou paraboler v. tr. Employer des paraboles.

Paradiastole ou paradiastote n. f. Du gr. paradiastolê ; le préfixe para- ; distolê : « distinction ».

Figure de raisonnement établissant une distinction entre des idées analogues, entre des objets voisins pour éviter qu'on les confonde. Exemple :



Qui dit « le peuple » dit plus d'une chose : c'est une vaste expression, et l'on s'étonnerait de voir ce qu'elle embrasse, et jusque où elle s’étend. Il y a le peuple qui est opposé aux grands : c'est la populace et la multitude ; il y a le peuple qui est opposé aux sages, aux habiles et aux vertueux: ce sont les grands comme les petits. (La Bruyère).

Le parallélisme peuple - grand et peuple - sages est construit à la limite d'une opposition, presque jeu de mots.

On rencontre encore des variantes de ce terme, comme paradiaston ou paradiation.

Synonyme partiel : antithèse (voir sous ce mot).



Paradoxe n. m. Du gr. paradoxus ; para- : « à côté »; doxa : « opinion ».

Opinion contraire à l'opinion commune et qui heurte la raison ou la logique. En stylistique, on donne le nom de tour de paradoxe et celui de paradoxisme à une figure qui consiste à affirmer ou à nier d'une même chose les deux contraires, à rapprocher ainsi des idées qui se repoussent, mais en les combinant de façon que, tout en semblant s'exclure, elles frappent l'esprit par leur accord et leur vérité.


Echappez-vous à vous-même, sortez de vous-même. (J. Bossuet);

Présente, je vous fuis; absente, je vous trouve. (J. Racine);

Tu m'abandonnes dans l'éternité d'un geste où tu n 'es plus

Et je reprends l'attente d'un nouveau départ (Guy Béarn);

La guerre de Troie n’aura pas lieu. (J. Giraudoux).
Paradoxisme n. m. De paradoxe. Du gr. paradoxos : « contraire à l’opinion commune ».

Association de deux termes ou deux idées ayant un caractère antithétique.


Par ex. : Un dévot est celui qui, sous un roi athée serait athée.

Dans une longue enfance, ils l’auraient fait vieillir.

J. Racine

Synonymes : antonymie stylistique (voir sous ce mot), sophisme.

Paragoge n. f. Du gr. paragôgê : « addition » ; para- : « à côté », agein : « mettre ».

Figure de diction qui consiste dans l'addition d'une lettre ou d'une syllabe à la fin d'un mot. En lat. egomet (pour ego); en fr. oui-da (pour oui), avecque (pour avec). La paragoge s'emploie, tantôt pour donner plus d'énergie à un mot, tantôt par euphonie, tantôt pour permettre à un mot trop court, ou dont la voyelle finale s'élide, d'entrer dans un vers.

Synonyme : épithèse. Voir sous ce mot.

Paragogique adj. De paragoge. Ajouté par paragogie. Jusques.

Paragrammatisme n. m. Synonyme : allitération (voir sous ce mot).

Paragramme n. m. Du gr. para- « à côté de » ; gramma : « lettre ».

C'est une faute d'orthographe la plupart des fois voulue, qui consiste dans l'emploi d'une lettre ou un groupe de lettres pour un/une autre dans le cadre d'un seul mot en obtenant un sens nouveau, souvent au caractère plaisant.

Les paragrammes de J. Prévert, R. Queneau, B.Vian, I. Ionesco sont largement connus et nous font souvent sourire : une voix hidéaliste (Prévert) : de hideux + idéaliste; vice-verso, versa-vircé, vircé-versa, virce-verso (Ionesco) ; un café-crime pour un café-crème; Jean-Sol Partre pour Jean-Paul Sartre, etc.

La finesse du paragramme peut être diversement appréciée.



Paralipse n. f. Du gr. paraleipsis : « omission ».

Figure de construction de la rhétorique, appelée aussi prétérition (voir sous ce mot), par laquelle on fixe l'attention sur une chose, un phénomène, en feignant de ne pas vouloir en parler.

Synonyme : prétérition.

Parallèle n. m. Du lat. parallelus ; gr. parallêlos ; para- : « à côté »; allêlos : « l'un de l'autre ».

En terme de rhétorique, le parallèle est une comparaison prolongée entre deux personnages, deux objets, deux idées, etc., qui se fait à l'aide de l'antithèse. La littérature use souvent de parallèle en juxtaposant deux personnages dont la carrière, le talent ont présenté des analogies et en faisant ressortir la différence de leur génie ou de leur caractère. Par ex., le parallèle de Corneille et de Racine dans les Caractères de La Bruyère, celui de Bossuet et de Fénélon dans le Discours à l'Académie de La Bruyère, etc.



Parallélisme n. m. Du gr. parralȇlismos ; du lat. parallelus.

Le mot désigne le trajet qui mène à des équivalences métriques, phoniques, et spécialement grammaticales, à des rapprochements ou des contrastes sémantiques. Dans cette large acception, le parallélisme constitue « le problème fondamental de la poésie » - et donc de la poétique au sens restreint de Jakobson. Par une ballade du Nord de la Russie, Vasili et Sofya, Jakobson montre comment le parrallélisme grammatical binaire soutient toute l’histoire de la passion incestueuse d’un frère et d’une soeur, finalement enterrés côte à côte, deux arbres poussant sur leurs tombes contiguës : Ils s’accolaient par leurs têtes. / Et ils s’enlançaient par leurs feuilles (R. Jakobson, Poésie de la grammaire et grammaire de la poésie, Questions de poétique, 1973, p. 224)



Paralogie n. f. Du gr. para- : « à côté » ; logos : « parole, discours ».

Toute déformation d'un mot à la suite d'une fausse analogie s'appelle paralogie. Ainsi cordonnier, qui devrait être courdouannier (de Cordoue, ville d'Espagne qui a été et qui reste de nos jours célèbre pour ses cuirs) est devenu tel par parologie avec cordon.



Paralogiser v. intr. Le verbe s'emploie pour désigner l'action de déraisonner sur un fait quelconque.

Paralogisme n. m. Du gr. paralogismos : « faux raisonnement ».

Raisonnement faux qui est fait de bonne foi, exprès.

Antonyme : sophisme (voir sous ce mot).

Paraphonie n. f. Autre nom du kakemphaton.

Paraphrase n. f. Du gr. paraphrasis ; para- : « à côté de » ; phrasis : « phrase ».

Ce terme est employé dans la stylistique de nos jours à trois acceptions :

• développement explicatif d'un texte ou la simple traduction littérale du texte ;

• imitation en vers d'un texte que le poète amplifie ;

• celui qui appartient à Ch. Bally pour qui il signifie l'exploitation de la pluralité des moyens d'expression, c'est-à-dire l'exploitation des séries synonymiques et analogiques, pour développer une idée première à exprimer plus en détail.

Dans la stylistique littéraire la paraphrase est la plus simple et la plus puissante forme de l'amplification (voir sous ce mot). Elle consiste à développer une information centrale, un thème essentiel grâce aux détails, aux illustrations différents. Exemple :



Tout homme qui écrit, écrit un livre; ce livre, c'est lui.

Qu'il le sache ou non, qu'il le veuille ou non, cela est. De toute oeuvre, quelle qu'elle soit, chétive ou illustre, se dégage une figure, celle de l'écrivain. C'est sa punition, s'il est petit ; c'est sa récompense, s'il est grand...

Le livre existe ; il est ce que l'auteur l'a fait; il est histoire, philosophie, épopée; il appartient aux hautes régions de l'art ; il demeure dans les régions basses; il est ce qu'il est; c'est sans qu'il s'en mêle, c'est à son insu, que se dresse fatalement à côté de lui cette ombre qu'il jette, la figure de l'auteur. C'est à la fin d'une longue vie, toute laborieuse et toute orageuse, donnée toute à la pensée et toute à l'action, que ces vérités se révèlent. La responsabilité, cette compagne inséparable à la liberté, se montre. L'homme qui trace ces lignes le comprend. Il est calme. Si imperceptible qu'il soit devant l'infini, il ne se sent pas troublé. A toutes les questions qui peuvent sortir de l'ignoré, il n'a qu'une réponse : Je suis une conscience. Cette réponse, tout homme peut, ou a pu la faire. Si elle est faite avec toute la candeur d'une âme sincère, cela suffit...

V. Hugo


La paraphrase consiste dans cet extrait de la Préface aux oeuvres complètes à développer la responsabilité de celui qui écrit et insiste à porter le nom d'un vrai écrivain.

A ne pas confondre paraphrase avec périphrase (voir sous ce mot).



Paraphraser v. tr. De paraphrase.

1. Faire une paraphrase: traduire littéralement un texte ;

2. Imiter en vers un texte que le poète amplifie ;

3. Étendre, amplifier, insister grâce aux détails sur la grandeur et l'importance de qqch.



Parasynthetique (Vers ~) adj. Du gr. parasunthétos ; para- : « à côté » ; sunthȇtos : « caractère double ».

Se dit d'un mot qui a à la fois un préfixe et un suffixe. Embrouillardé (F. Jammes) - em- + brouillard + -é. Par extension, on dit à propos des vers où les mots sont parasynthétiques.



Puissiez-vous recevoir dans vos amendements,

Éternels Triumvirs, coeur désemendé.

Ch. Péguy

D'habitude les vers parasynthétiques sont lourds et prosaïques.

Parataxe n. f. Du gr. parataxis ; para- : « près de, à côté de » ; taxis : « arrangement ».

Manière de construire les phrases, caractérisée par l'emploi en exclusivité de la coordination, et non de la subordination, ou même par l'emploi exclusif des propositions indépendantes.


...L'on décrète.

On le prend. Avocat pour et contre appelé.

Jour pris. Je dois parler. Je parle. J'ai parlé.

J. Racine

Il y a des parataxes expressives qui embellissent le style. A se rapporter, par exemple, aux poèmes en prose de J. Prévert.

Paratextualité n. f.

Voir sous le mot transtextualité.



Paréchèse n. f. Du gr. parékhêma, « ce qui retentit à côté »

Tout rapprochement excessif de syllabes identiques dans des mots successifs.


Par ex. : Tu tues un temps tendre à périr.

L’âme erre amène en des désirs

Qui quitte enfin un art à rats.

Jean Lescure



Parémiographe n. m. Du gr. paroimia : « proverbe », et – graphe, du grec – graphos, - graphia, de graphein :  « écrire ».

Personne (lexicographe, stylisticien, écrivain) qui s’occupe de la collecte des proverbes et de leur classification.

Voir sous parémiologie.

Parémiologie n. f. Du gr. paroimia : « proverbe », et l’élément  – logie : « théorie ».


  1. Science qui s’occupe de la cueillaison et la classification des proverbes. Une étude des proverbes trasformés, renouvellés par H. Bazin, par exemple, nous manque encore.

  2. L’ensemble des proverbes et des dictons d’une oeuvre littéraire, d’une épopée, d’un courant littéraire.


Parisose n. f.

C’est une fiigure de rythme, une période composée (voir sous ce mot) de deux membres de même longueur. Il va de soi qu’une parisose est encore plus frappante si elle est composée d’une figure de phonétique comme l’assonance (voir sous ce mot).

La parsose présente un équilibre rythmique des deux membres d’une phrase. Par ex. : Boire ou conduire, il faut choisir (4+4).

Figure de rythme au caractère complexe. Voir sous Figures de rythme.



Parnasse n. m. Les Parnassiens n. m. pl. Du lat. Parnassus; du gr. Parnasos : montagne de Phocide, à double sommet, consacrée à Apollon et aux Muses.

C’est entre 1860 et 1866 que se constitue le groupe des poètes parnassiens. Réagissant contre le romantisme sentimental et confidentiel symbolisé par Musset, ils entourent de leur respect Th. Gautier, devenu le champion de l’art pour l’art et reconnaissent pour maître Leconte de Lisle. Le mouvement est d’abord lié au sort de revues éphémères : la Revue fantaisiste (1861), La Revue du Progrès (1863-1864), Le Parnasse contemporain (1866).

Les grands noms de Parnasse sont : Gautier, Banville, Leconte de Lisle, Heredia, Coppée, Catulle Mèndes.

Un deuxième Parnasse Contemporain (1871) accueille des noms nouveaux : V. de Laprade, A. France, Valade.

En fait, les Parnassiens n’ont jamais constitué une école. C’est plutȏt un groupe caractérisé par des tendances communes, dont la première est le culte de la perfection formelle. Ils ont protesté contre l’accusation d’ȇtre « impassibles », soutenant au contraire que leur poésie sereine, équilibrée, aux lignes pures et sculpturales était plus que toute autre apte à éterniser les grandes émotions et les fortes pensées philosophiques.

Sculpteur, cherche avec soin, en attendant l’extase,

Un marbre sans défaut pour en faire un beau vase ;

Cherche longtemps sa forme et n’y retrace pas

D’amours mystérieux ni de divins combats.

Banville

La poésie des Parnassiens est une savante, exigeante, ayant l’éclat du diamant, la perfection exagérée et la froideur du marbre.

Parodie n. f. Du gr. parodia ; para- : « à côté de, à la place de » ; ode : « chant ».

1. Imitation burlesque, comique d'une oeuvre sérieuse. Par ex. Le Virgile travesti de Scarron est une parodie de l'Enéide ; Marivaux « L’Homère travesti ou l’Illiade en vers burlesques ».

2. Couplet, strophe composés pour être chantés sur un air connu.

Parodier v. tr. Imiter une oeuvre littéraire en faisant une parodie. Par extension : « imiter quelqu'un d'une façon grotesque ».

Paromologie n. f. Du gr. parhomoios : « presque semblable » ; logos : « discours ».

Figure de rhétorique par laquelle on feint de faire une concession dont on tire aussitôt avantage.

Synonyme : concession (voir sous ce mot).

Paronomase ou paranomasie n. f. Du gr. paronomasis ; de para- : « à côté » ; onuma : « nom ».

Figure de rhétorique qui consiste à employer à côté l'un de l'autre des mots dont le son est à peu près semblable, mais dont le sens est différent, c’est–à-dire à rapprocher des paronymes dans une phrase . Les paronomases sont fréquentes dans des expressions phraséologiques comme dans les exemples suivants: Qui vivra verra; qui se ressemble s'assemble ; qui s'excuse s'accuse, etc.

G. Molinié explique un cas de paronomase poétique très subtile que voici : Pâles membres de perle, et ces cheveux soyeux. (P. Valéry). « Entre pâles et perle, on a plus le sentiment de l'identité que celui de la différence, ce qui aboutit à y ressentir une sorte de répétition. En effet, en distribution identique, la seule différence concerne le timbre d'une voyelle semblablement ouverte, assortie de l'ajout dans le second mot du r dont la position renforce en réalité l’homologie de distribution, l'identité d'aperture vocalique et finalement l'affinité de prononciation. Le jeu sémantique est ici subtil, puisque les termes sont bien reçus comme différents mais semblables, alors qu'ils sont de fait redondants par figure. » (p. 248-249). On s'aperçoit donc que la paronomase est assez riche non seulement dans la langue, mais aussi riche en subtilités dans la parole : Relax, Max ! Une pente rude et raide; Il était une fois un rein et une reine (R. Desnos).

Les publicitaires sont friands des paronomases, très efficaces pour créer un slogan. Le plus souvent la paronomase permet au publicitaire d’associer le produit à une sensation positive :

« Entremont c’est autrement bon » (publicité pour la marque de fromage Entremont) ; « Légal, le goût » (publicité pour la marque du café Légal). Ce rapprochement de mots offre une similitude soit étymologique (apprendre n’est pas comprendre) soit purement formelle et extérieure (ital. traduttore- traditore). On dit aussi annomination. (Voir sous ce mot).

Dans la poétique française du XXe siècle c’est J. Prévert qui y triomphe : eaux grosses chez les ogresses, arthrite de Russie (pour retraite de Russie) ; la clef des singes (pour songes) ; contrôleurs des Toits et Masures (pour Poids et Mesures) ; Advienne que pourrit (pour Advienne qui pourra).

Voir sous répétition, antanaclase, homéotéleute .

Paronyme n. m. Du gr. paronumos ; para- : « à côté » : onuma : « mot, nom ».

Les paronymes sont les mots qui offrent une certaine ressemblance de forme et de prononciation, qu'ils aient ou non un rapport étymologique, alors que les homonymes (voir sous ce mot), qui présentent une parfaite similitude de sons, n'ont aucun rapport étymologique. Amande, amende — homonymes; émerger, immerger - paronymes.

Certains grammairiens ne distinguent pas entre paronymes et homonymes: accident (événement fortuit) - incident (dans le cours d'une affaire), affluence (grande abondance) - influence (autorité), allocation (somme accordée) - allocution (discours), etc. Les paronymes sont souvent soumis à des phénomènes d’attraction ou d’étymologie populaire.

Paronymie n. f. De paronyme.

Ressemblance de mots paronymes. Par ex., la paronymie de l'oeuvre baudelairien mérite d'être étudiée de plus près.



Paronymique adj. Relatif aux paronymes ou à la paronymie.

Parrhésie n. f. Du gr. pan : « tout », et rhema « ce qui est dit »

Figure d’adjonction qui consiste à dire ce qu’on a de plus intime en cherchant ses mots ; très proche de la licence (voir sous ce mot) et du « franc parler ».

Par ex. : Avant qu’il disparaisse, je le traitai de cénobite, d’abscons, d’haïku, d’idiolecte...

Pastiche n. m. De l’it. pasticcio : « pâté » ; lat. pop. pasticium, pastis.


  1. Oeuvre littéraire ou artistique dans laquelle l’auteur a imité la manière, le style d’un maître, soit pour s’approcher des qualités empruntées, soit par exercice de style ou dans une intention parodique. On dit : Pastiches et Mélanges de M. Proust.

  2. Imitation ou évocation du style, de la manière d’un écrivain, d’un artiste, d’une école littéraire (ayant le tourner en ridicule à la différence de la parodie).

Il règne mȇme dans des dictionnaires une certaine confusion entre les termes pastiche, parodie et plagiat. Le pasticheur est un « faussaire » qui s’avoue comme tel, ce qui le différencie radicalement du plagiaire, qui craint qu’on découvre qui est l’auteur réel du texte qu’il vient de signer.

Quant au rapport pastiche – parodie, on dit que le pastiche est le plus souvent un exercice affectueux et reste une approximation, alors que la parodie, au contraire, est souvent malveillante et ne se contente pas d’imiter : elle ajoute une déformation qui procède d’une intention ironique.



Pasticher v. tr. De pastiche.

Imiter la manière, le style, l’école de qqn.



Pasticheur n. m. De pastiche.

Auteur de pastiches ; imitateur, imitatrice.



Pastorale n. f. et adj. Du lat. pastoralis, de pastor : « pâtre, pasteur ».

Petit poème qui a un caractère de simplicité rustique faisant une large part à la description et à l’exaltation d’une vie simple, dans un cadre naturel.

Oeuvre littéraire (et/ou musicale) mettant en scène des bergers et des bergères.

Comme adj. il s’emploie dans des syntagmes comme la symphonie pastorale (ellept.) : la pastorale ; roman pastoral ; poète pastoral, poésie pastorale.

Dans l’histoire de la littérature il s’agit d’un ouvrage littéraire dont les personnages sont des bergers, souvent dépeints d'une manière conventionnelle et raffinée.

Synonymes : bucolique, idylle, églogue. Voir sous ces mots.



Pastorale (Poésie ~) n. f. Voir sous poésie.

Pataquès n. m. Formation imitative et ironique d'après « ce n'est pas-t-à moi, je ne sais pas-t-à qui est-ce ». 

  1. Faute de liaison qui consiste à prononcer un « t » pour un « s » ou vice versa, ou à confondre deux lettres quelconques. (Ce n’est point –z- à moi).

  2. Mauvaise liaison ou toute faute grossière de langage qui se transforme en calembour.

  3. Discours confus, inintelligible.

Synonymes : calembour, antanaclase, anagramme, contrepèterie, antimétabolique, palindrome, charabia.

Voir sous calembour.



Pathétique adj. Du gr. pathêtîkos : « émouvant », « relatif à la passion ». Du bas lat. « patheticus ».

Caractère d’un texte qui suscite une vive émotion, et notamment la crainte ou la pitié pour les personnages. Par ex., la pièce « La Voix humaine » de J. Cocteau est une oeuvre pathétique.

Pathétique (Accent ~) n. m.

Synonyme d'accent emphatique ou d'accent expressif (voir sous le dernier mot).



Patronyme stylistique n. m. De patronymique, du bas lat. patronymicus, du gr. patrȏnumikos - patȇr : « père » et onoma : « nom ».

Pour un linguiste le patronyme est le nom de famille formé d’après le nom du père, soit directement (en France : Dupont, Legrand, Durand, etc. ; en roumain : Ionescu, Petrescu, Marinescu, etc. ; en russe : Ivanov, Petrov, Sidorov, etc.), soit sous la forme de dérivé (fils de Jean, fille de Marie, etc.).

Pour un styliste qu’il soit adepte de la stylistique linguistique ou de celle littéraire, les noms des personnages des œuvres littéraires constituent un domaine touffu, dans lequel se dessinent cependant des voies, une organisation complexe (Cellard, 1986, p. 93). Par ex. : Tout est fascinant chez Balzac. Tout. Mais les noms des personnages (plus de 3000 dans la Comédie Humaine) font un univers à part.

Les fanatiques de l’or, les usuriers, les avares y paraissent en quelque sorte signés par le G initial de leur nom. Le père Grandet bien sûr et d’abord, mais aussi Gobseck, l’usurier suprême, ultima ratio des fils de famille et des petits commerçants en mal d’argent, que son nom (gobe-sec !) devrait du moins mettre en garde. D’autres noms suivent : Gigonnet, Grégoire.

Sources à consulter : Jacques Cellard, Histoires de Mots – II (p. 93-118).

On dit : Patronymes du roman ; patronymes des nouvelles de Maupassant, de Daudet, etc.

Voir sous antonomase.

Pattern n. m. Mot d'orig. anglaise.

Modèle simplifié d'une structure. Le terme est largement employé dans des recherches des structuralistes. A voir par ex. l'ouvrage de M. Riffaterre Essais de stylistique structurale.



Pause n. f. Du lat. pausa : « repos ».

Silence de durée appréciable dans les paroles, le discours. Ce temps d’arrȇt est destiné soit à satisfaire aux besoins de la respiration (pause de souffle), soit à marquer une articulation de l’énoncé et du raisonnement (pause grammaticale ou syntaxique, pause de sens).

Dans la poésie la pause joue un rȏle très important et réalise soit un rytme, soit une cadence (pause métrique ou coupe (voir sous ce mot).

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