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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Lexicale (Stylistique ~). Voir sous stylistique.

Lexicographie stylistique n. f. De lexicographe.

Du gr. lexicon : « lexique », et le suff. –graphe, -graphie.

Recensement et étude analytique des termes, des mots-clefs se rapportant à la stylistique linguistique et celle littéraire, à la stylistique de belles-lettres, à la stylistique de l’auteur.

Les lexicographes contemporaines de la terminologie stylistique sont : Henri Morier, Pierre Guiraud, G. Mounin, G. Moliné, etc.

La lexicographie stylistique est une branche de la lexicologie appliquée.

À consulter dans la Bibliographie de cet ouvrage le comportement « Dictionnaires, encyclopédies ».



Liaison supposée n. f. De lier, ou lat. ligatio, et supposé.

La liaison supposée bannit la rime de deux mots si l’un se termine par une voyelle et l’autre par une consonne muette (type voilà/là-bas) ou si les deux se terminent par des consonnances qui ne feraient pas leur liaison par le même son (océan/néant).

Ainsi dans la strophe de Lamartine :

Le soir ramène le silence.

Assis sur ces rochers déserts,

Je suis dans le vague des aires

Le char de la nuit qui s’avance (A. de Lamartine, Méditations poétiques).

Le mot désert ne pourrait pas rimer avec des aires, mais dans la mesure où le mot est au pluriel, la règle est respectée.



Libre (style ~). On qualifie de libre un type de discours ou de style indirect celui où quand le verbe introducteur (il disait que, il dit que) du discours indirect est supprimé.

Libre (vers ~). Les vers non rimés et irréguliers s’appellent libres. Les vers blans : vers qui ne riment pas entre eux. Les vers libres :

  1. vers de rimes et de mètres réguliers, disposés librement (dans la poésie symboliste) ;

  2. vers dégagés du toute règle préconçue de la prosodie (dans la poésie moderne). Voir sous vers.

Le vers libre est une création des poètes symboliques qui date de la fin du XIXe siècle.

Jours de lenteur, jours de pluie,

Jours de miroirs brisés et d’aiguilles perdues

Jours de paupières closes à l’horizon des mers,

D’heures toutes semblables, jours de captivité...

(Paul Eluard, Capitale de la Douleur)

Ce passage du poème de Paul Eluard se distingue par le vers libre.

Vers non rimés et irréguliers s’appellent libres.

Voir sous vers.

Licence n. f. Du lat. licentia : »permission », licet : « il est permis ».

Figure marquant la liberté que l'on se donne de parler sans déguisement à l'interlocuteur que l'on sait devoir offenser.


Je répondrai, Madame, avec la liberté

D'un soldat qui sait mal farder la vérité.

J. Racine

A ne pas confondre avec concession (voir sous ce mot).

Licence poétique n. f. Du lat. licentia : « il est permis » (de faire ou de dire qqch).

On appelle ainsi des irrégularités légères que se permettent les poètes, les écrivains avec les règles de la grammaire, de la syntaxe et de la versification française.

Traditionnellement on distingue de différentes sortes de licences poétiques:

1. licences orthographiques. On rencontre je croi pour je crois, fourmis pour fourmi, encor pour encore, certe pour certes, etc. ;

2. licences grammaticales. Le verbe reste ne s’accorde pas avec le sujet. Par ex. : Minuit sonnèrent. (Guy de Maupassant) ; Âne, cheval et mule au forêt habitait. (La Fontaine) ;
Muncitorii pe-a lor prispe

Dreg uneltele de muncâ.

- pe-a lor au lieu de : pe ale lor.

V. Alecsandri

3. licences lexicales. La plupart des mots admis dans la poésie sublime contre l'usage ont beaucoup plus de grâce et de noblesse que ceux dont on se sert ordinairement. Le nombre n'en est pas grand.

On emploie dans la poésie: Les humains ou les mortels pour les hommes; coursier pour cheval ; glaive pour épée ; les ondes pour les eaux ; antique pour ancien, etc.

Les grands poètes de toutes les époques, écoles, directions littéraires, mouvements se sont permis des licences dans leurs oeuvres. On peut dire qu'un bon poète est au-dessus des règles: car, si quelques mots sont proscrits en poésie, ce n'est que par les poètes médiocres qui ne savent pas les employer à propos. A se rappeler les vocables comme cancre, con, connerie, etc. dans la poétique de Jacques Prévert.

Les autres ont fait tout le possible pour justifier leurs licences hardies :


Как уст румяных без улыбки

Без грамматической ошибки

Я русской речи не люблю.

А. С. Пушкин



A lupta cu idei contrare е uşor, dacă eşti cu adevărul.

M. Eminescu

Parfois la licence peut s’autoriser d’un usage antérieur : ainsi quand en français on fait rimer amer avec aimer (on revient à la prononciation ancienne : aimèr).

Lieu commun n. m. Voir sous topos.

Lipogrammatique adj. De lipogramme.

Ouvrage dans lequel il manque une ou plusieurs lettres de l’alphabet.

Le roman « La Disparition » de G. Pérec est le plus long des textes lipogrammatiques jamais écrit. Dans sa très instructive « Histoire du lipogramme » G. Pérec nous apprend que « le plus ancien lipogrammatiste serait Lasos d’Hermione qui vécut au VIe siècle av. J. – C., ce que selon Curtius, ferait du lipogramme le plus ancien artifice de la littérature occidentale.

Lipogramme n. f. Prononcez : [lipogram]. Du gr. léipo : « manquer », et de gramma :  « lettre ».

Oeuvre littéraire dans laquelle on s’impose de ne pas faire entrer une ou plusieurs lettres de l’alphabet.

Un lipogramme ne se remarque pas, à tel point que la plupart du temps l’omission est annoncée dès le titre (OULIPO, La littérature potentielle, Paris, Gallimard, 1973, p. 91).

Le livre La Disparition (1969) de G. Pérec n’utilise pas la lettre e.

Ecrire un texte sans e, la lettre la plus utilisée en français, semble une gageure impossible. C’est pourtant la règle que s’impose Perec pour tout un roman. La Disparition suit une intrigue policière : le héros, Anton Voyl (voyelle ?) disparaît brusquement, tombé dans le « trou » du chapitre 5 manquant (le e est la cinquième lettre de l’alphabet, et le roman comporte précisément vingt-six chapitres). Ses amis se lancent à sa recherche. Or, chaque fois que l’un entre eux approche la clef du mystère, c’est-à-dire l’absence du e, il disparaît à son tour. Le coupable reste introuvable, mais on apprend vers la fin qu’il s’agit d’ « un individu [...] pourvu d’un poil châtain trop abondant [...], barbu mais point moustachu » : on reconnaît là Perec lui-même, l’auteur assassin de ses personnages.

Pourtant, La Disparition est bien plus qu’un divertissement : « Tout sortit d’un pari », commente Perec, mais il avoue s’être aperçu peu à peu « qu’il produisait un „vrai” roman ». Bien plus, la « disparition » du e pourrait résumer toutes les absences qui ont marqué la vie de l’auteur : sans e, plus de « père », de « mère », de « je », de « eux », ni de « Georges Perec ». Le roman sans e abolit les liens affectifs, et ses personnages sont les proies impuissantes de la violence et du mal qui dominent le récit. (Itinéraires littéraires, coll. dirigée par Georges Décote, XXe siècle, tome 2, 1950-1990, p. 226.

Voir sous jeux de mots.

Liponymie ou liponomie n. f. Du gr. lȇipein : « laisser, manquer » et onoma :  « mot ».

Écrire un texte en s’interdisant d’employer tel ou tel mot.

Dans un article du recueil Oulipo, G. Perec évoque cette activité (qu’il nomme « liponomie ») :

« C’est une forme classique du purisme : Gomber- ville et d’autres évitèrent comme la peste la conjonction « car » ; H. de Chenevières écrivit des « Contes » sans « qui » ni « que ». La liponomie peut, évidemment, devenir contraignante : on sait que Conrad s’est astreint à écrire tout un roman d’amour sans une seule fois écrire le mot « love »... On voit que les mots proscrits sont des mots lourds de sens et que leur omission ne sera jamais que le prétexte de paraphrases et de métaphores obstinément orientées ».

« Il y a des mots dont la tȇte ne me revient pas, je les élimine... écrit E. Triolet dans « La Mise en mots ».

Somme toute le procédé a été rarement employé de manière explicite.

La liponymie n’a d’intȇret que si les mots interdits sont difficiles à éviter. Pourrait- on écrire un texte par exemple sans jamais employer les verbes « ȇtre » ou « avoir » ?

Lisibilité (stylistique) n. f. De lisible : de lire : « aiser à déchiffrer ».

La notion de lisibilité est empruntée à la psychologie.

La lisibilité d’un texte se mesure par comparaison avec d’autres textes selon des méthodes utilisées en analyse du contenu : on prend un seul sujet (ou un groupe de sujets considérés comme homogènes); on lui (leur) propose de restituer, dans les textes, des mots qu’on a supprimés. Les textes dans lesquels le nombre de mots restitués sans faute sera le plus élevé seront les plus lisibles.

On dit : écriture d’une lisibilité parfaite ; lisibilité d’un texte.

Par métaph. : possibilité d’interpréter, de commenter ; compréhensibilité.

Litanie n. f. Du gr. litania : « prière ».

Prière liturgique où toutes les invocations sont suivies d'une formule brève récitée ou chantée par les assistants. Le mot est largement utilisé par les poètes modernes dans le sens d'une longue ou courte prière.

Sens fig. : Répétition ennuyeuse et monotone (de plaintes, de reproches, de demandes). Par ex. :

C'est la litanie éternelle. Pourquoi l’as-tu épousé ! Pourquoi l'as-tu aimé ! (J. Giraudoux). (Le Petit Robert I, p. 1102).

Litote n. f. Du gr. litotes : « petitesse », ténuité ; litos : « petit ».

Figure de rhétorique, qui consiste à se servir d'une expression qui affaiblit la pensée, l'idée, afin de faire entendre plus qu'on ne dit. Ce n'est pas mauvais (pour c'est très bon). La litote, le plus souvent, sert à masquer la modestie vraie ou simulée. Par ex.: Le Corydon de Virgile dit : « Je ne suis pas à ce point difforme... » pour faire entendre qu'il est, au contraire, beau et bien fait; le fameux « Va, je ne te hais point ! » de Chimène adressé à Rodrigue est devenu le meilleur exemple de litote citée absolument par tous les dictionnaires encyclopédiques français. Dans la littérature roumaine tous les contes de I. Creangă abondent en litotes populaires. ,,...Răutăcioasa de Măriuca Săvucului, care drept spun, nu-mi era urâtă, făcea adeseori în ciuda mea şi-mi bătea din pumni, poreclindu-mă Ion Torcălău " (Ion Creangă), ,,...bucuria pǎrinţilor n-a fost proastǎ" (Ion Creangǎ).

La litote diffère de l’antiphrase en ce qu’elle vise à suggérer beaucoup plus que la simple négation de la vérité énoncée : Si je la haïssais, je ne la fuirais pas (Racine, Phèdre).

Antonyme : hyperbole (voir sous ce mot).

Synonymes: diminution, exténuation.

Littérarité n. f. De littéraire, du lat. imp. litterarius : « se rapportant à la littérature ».

Caractère d’un texte considéré comme littérature. R. Jakobson écrivait en voulant forger ce nouveau concept : « Ainsi, l’objet de la science de la littérature n’est pas la littérature mais la littérarité, c’est-à-dire ce qui fait d’une oeuvre donnée une oeuvre littéraire » (Jakobson, La nouvelle poésie russe, p. 15).

En d’autres termes, la poétique contemporaine cherche moins à constater empiriquement l’existence de la littérature comme corpus d’oeuvres aux contours arbitraires, qu’à la définir à partir de sa spécificité, la littérarité, qui permettrait de rendre compte de tous les textes passés, présents et possibles (David Fontaine, 1996, p. 11).

Livresque adj. De livre, du lat. liber : « feuille de liber sur laquelle on écrivait ».

Qui vient des livres, qui est purement littéraire, théorique (opposé à pratique).

On dit : style livresque, connaissances livresques.

Voir sous le mot style.



Locution n. f. Du lat. lit. locutio : « parole ».

1. Expression, forme particulière de s’exprimer, de parler.

2. Dans la grammaire traditionnelle : groupes de mots (syntagmes) figés par la tradition ou formant une unité lexicale sur le plan du sens.

On dit : locution nominale, verbale, adverbiale, etc. Ex., avoir peur, cȏte à cȏte, près de, etc.

Voir sous élocution.

Logographique adj. Qui tient du logogriphe.

Style logographique des surréalistes.



Logogriphe n. m. Du gr. logos : « parole, discours »; griphos : « filet, énigme ».

1. Sorte d'énigme en vers qui consiste en un mot dont les lettres, diversement combinées, forment d'autres mots qu'il faut deviner.
Vous pouvez sans fatigue extrême,

Chers lecteurs, me décomposer

Car je n'ai que six pieds. Sans y rien transposer.

Otez-moi, le dernier, je suis toujours le même ;

Otez-m'en deux encore, et sachez bien

Qu'à ma nature ainsi vous n’aurez changé rien.

Quillet


Le mot est rocher, dans lequel on trouve roche et roc.

2. Moyen stylistique de construction qui consiste dans le choix d'un mot ou d'un groupe de mots qui puissent être employés descrescendo comme dans le logogriphe classique du latin.
Amore,

more,

ore,

re,

sis mihi amicus.
И моя небовая свирель

Лучистая,

Чистая,

Истая,

Стая,

Тая,

А я -

Я.

V. Kamensky



Logogriphier v. intr. S'exprimer en logogriphe, en langage obscur.

Logorrhée (stylistique) n. f. De logo – empr. probable de l’angl. logo, abrév. de : « logogram ou logotype, et – rrhée ».

  1. La logorrhée est un flux de paroles désordonnées d’un personnage qui a un besoin incoercible de poursuivre un énoncé.

  2. Flux de paroles inutiles prononcées rapidement.

  3. Besoin irrésistible d’une personne de parler abondamment et sans raison.

Longuer du mot n. f.

Tout mot qui contient trois, quatre, cinq syllabes devient polysyllabique, long et moins utilisé dans le vers.

On dit : A grands mots grandes idées, mais allant plus loin dans le sens de l’allusion : grands mots à défaut de grandes idées. Horace, par ex.,  raillait déjà les écrivains au style ampoulé qui usent de mots « d’un pied et demi ».

Des mots comme réimperméabilisation, anticonstitutionnellement, interminablement, europénisation, etc. sont employés d’une manière qui sent l’artifice ou ils peuvent être exploités en vue d’un effet burlesque :

Persuadez-vous de ce que vous êtes pour moi indestructiblement (J.-R. Bloch).

Voir sous volume du mot.



Lyrique adj. et n. Du lat. lyricus, gr. lurikos, de lura : « lyre ».

1. Dans l’histoire de la poétique : propre aux genres issus de la poésie grecque, tels que l’ode (voir sous ce mot) par opposition à épique ou à dramatique.

2. Dans la poétique actuelle se dit de la poésie qui exprime des sentiments intimes au moyen de rythmes et d’images propres à communiquer au lecteur l’émotion du poète et de ce qui appartient à ce genre de poésie. Ex. : « Le Lac » de Lamartine.

Poésie lyrique, thèmes lyriques, le monde lyrique, style lyrique.

Antonyme : prosaïque, prose.

Lyrique (Césure ~) n. f. Voir sous césure.

Lyrisme n. m. De lyrique, du lat. lyricus ; gr. lurikos ; de lura : « lyre », et le suffixe –isme.

Style élevé et hardi de l’auteur inspiré (ode, poésie sacrée).

Sens figuré : manière passionnée, poétique, de sentir, de vivre.

Le lyrisme de Lamartine est bien portant et aujourd’hui.

Antonymes : prosaïsme, platitude, banalité (voir sous ce mot).

-M-
La métaphore est la lanterne magique qui éclaire

les poètes dans l'obscurité.

Jules Supervielle



O metaforă din care poţi trăi ca din pâine.

Grigore Vieru


Macaronique (Poésie ~) adj. De l'ital macaronico: « poème burlesque, dérivé plaisant de « macarone » ».

Poème plaisant où l'auteur entremêle des mots et des expressions d'une langue étrangère et des mots de sa propre langue.


Aquarium (les pharaons

sans clair de lune, ice-cream, Pink Fl

oyd), les poissons

qui remontent le nuage d'encre : vers le bal

des pendus femelles emb

allées kleenex.
Daniel Fano, In : Bernard Delvaille, La Nouvelle Poésie française: Anthologie, p. 207).

Voir sous le mot barbarisme.

Synonymes : exotisme, aliénisme.

Macrocontexte n. m. De macro- élément, tiré du gr. : makros : « long, grand ».

En stylistique on appelle plus particulièrement macrocontexte l’ensemble des données contextuelles présentes à l’esprit du lecteur quand il lit et réfléchit sur un texte : le macrocontexte est alors constitué par la situation culturelle du lecteur.

Les frontières du macrocontexte ne sont pas définies et elles peuvent être dans le cadre d’une phrase, d’un paragraphe ou d’un discours tout entier.

Les études consacrées au problème de micro- et macrocontextes sont nombreuses. Les linguistes comme Von Wartburg, M. Riffaterre, St. Ullmann y ont beaucoup discuter.

Antonyme : microcontexte. Voir sous ce mot.

Madrigal n. m. De l'ital. madrigale d'origine inconnue.

Courte pièce en vers exprimant une pensée ingénieuse ou galante. Par ex. : les Madrigaux de V. Voiture.



Magistral adj. et n. Du lat. magister : « maître ».

1. Qui porte la marque de la supériorité, de l’excellence : Une oeuvre littéraire (poétique) magistrale.

2. Le sonnet final, d’habitude le quinzième, dans un recueil de sonnets. Shakespeare est l’auteur de 154 sonnets. Le dernier, le 154-ième est magistral.

Paul Miclǎu (Roumanie) est l’auteur de plusieurs recueils de sonnets comme Din parfum de gând (Buc., Ed. Universitǎţii din Buc., 2008, 182 p.) ; Starea de sonet (Buc., Ed. MNRL, 2009, 176 p.) ; Sonetul despre sine (Buc., Ed. SemnE, 2009, 142 p.). Au total il a écrit plus de 1500 sonnets. Dans chaque recueil il y a un sonnet magistral.



Majeur adj. Du lat. major : « plus grand ».

1. En grammaire cet adjectif renfermant déjà dans sa signification l'idée d'une qualité portée à un plus haut degré, ne peut être modifié par « plus, moins, très, fort », etc. On ne dirait jamais C'est une oeuvre très majeure ;

2. En stylistique l'adjectif majeur s'emploie pour désigner les parties composantes d'une oeuvre littéraire. Par ex. : les parties majeures de l'épopée de R. Rolland L'Âme enchantée sont : Annette et Sylvie, L'Été, Mère et fils, La mort d'un monde, L'Enfentement ;

3. En poétique H. Morier qualifie de majeur un groupe de cinq syllabes, dont le nombre est justifié par le fait qu'il exprime une grandeur physique, spatiale ou temporelle: une quantité d'unités, telles que les jours ou les années.



La dune grandit (5) | de ton (2) te la mer basse (4).

H. de Régnier

Par extension, il appelle «majeur» le vers impair qui contient une mesure de cinq majeure.

La plaine s'ouvrait (5) | immen (2) se, désormais (4).

F. Viélé-Griffin



Maniérisme n. m. De l’it. manierismo, de maniera : « manière ».

1. Art, style raffiné des artists italiens entre la Renaissance et le baroque.

2. Le maniérisme dans une oeuvre littéraire se caractérise par un lyrisme poétique exagéré, par un emploi surabondant des figures stylistiques et des tropes (voir sous ces mots), par un langage orné et par une syntaxe alambiquée.

Synonymes : style sophistiqué.



Maniériste n. m. Voir l’étymologie sous maniérisme.

1. Qui tombe dans le maniérisme, manque du naturel.

2. Poète appartenant au maniérisme.

Manifeste littéraire n. m. Du lat. manu festus : « ce qu’on prend par la main ».

Exposé théorique d’habitude fait par écrit lançant un mouvement littéraire. La Préface de Cromwell de V. Hugo (1827) est considéré comme le Manifeste littéraire des Romantiques. Une grande anthologie sur l’art et manifestes littéraires est connue sous le titre « Ecrits sur l’art et manifestes des écrivains français » (Moscou, Editions du Progrès, 1981, 688 p.).

Synonymes : école littéraire, mouvement littéraire, courant litéraire, direction littéraire.

Manuscrit n. m. Du lat. médiév. manuscriptum, de manu scriptus : « écrit à la main ».

1. Texte, ouvrage écrit ou copié à la main.

2. Oeuvre originale écrite de la main de l’auteur.

On dit : Apporter un manuscrit à son éditeur ; Collection d’autographes et de manuscrits ; Dans le langage moderne on dit : envoyer le texte (le manuscrit) par la voie électronique.



Marivandage n. m. De Marivaux, écrivain français du XVIII-ième siècle.

1. Style similaire à celui du dramaturge et romancier français Pierre de Marivaux (1688-1763) qui se caractérise par une affectation, afféterie et préciosité recherchée. Son éllegance est exagérée et elle était spécifique aux goûts des salons.

2. Propos de galanterie délicate et recherchée. On dit : Il n’y a eu entre eux que du marivandage.

Masculine (rime ~). Voir sous rime.

Masse du mot. Voir sous volume du mot.

Maxime n. f. Du lat. médiéval maxima : « le plus grand, le plus général ».

Figure qui exprime une réflexion profonde, concise et sentencieuse sur un fait, objet, idée quelconque. Les Mots sans les pensées ne vont jamais au ciel. (W. Shakespeare). On distingue :


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