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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Episode n. m. Du gr. epeisodion : «  incident», « partie du drame entre [epi] deux entrées [eisodoi] ».

1. Terme théâtral : Quelque chose d’accessoire rattachée naturellement à l’action principale dans le genre dramatique.

2. Action incidente liée à l’action principale dans un poème, un roman, une nouvelle. On dit : épisode comique, dramatique, romantique, film à épisodes (ciné-roman).

Episodique adj. De épisode, et le suffixe –ique.

Qui a les caractères de l’épisode. Dans l’épopée de V. Hugo Les Misérables, Gavroche est un personnage épisodique.



Épistolaire (Genre ~) adj. Du lat. epistolaris. epistola : « lettre, épître ».

1. Le genre épistolaire comprend les recueils des lettres familières, écrites par telle ou telle personne à telle ou telle autre. Par ex. : les lettres de G. Sand à F. Chopin, de H. de Balzac à Mme Hanska, etc. ;

2. Tout roman, traité, pamphlet en forme de lettres entre dans la littérature dite épistolaire. Les maîtres du genre épistolaire sont: Mme de Sévigné, N. Boileau, J. Racine, D. Diderot, J.-J. Rousseau, P. Mérimée, G. Flaubert, G. Sand, etc. On connaît le nom de certains combattants de la Première Guerre Mondiale les correspondances de qui sont remarquables tant par le libre essor de la pensée et de la plume que par la grandeur, le sublime des leçons morales qui s'en dégagent.

Vous ne sauriez imaginer le local d'où je vous écris. C'est une vaste cave creusée dans les carrières de pierres blanches qui forment, en ce pays, le fond de la terre. Cette cave est très basse. Je ne peux me tenir debout dans la salle où je suis, et celle-ci est séparée de la première salle par un boyau très long dans lequel il faut se glisser à quatre pattes avec fusil, musettes, sac et équipement. Ce sous-sol cauchemaresque est notre cantonnement de cette nuit.

H. Barbusse



Épistolier, -ière n. Du lat. epistula : « lettre ».

Personne qui écrit beaucoup de lettres. Écrivain qui excelle dans le genre épistolaire.



Épistrophe n. f. Du gr. epistrophâ : « action de tourner, retour ».

Figure de diction, aussi dite conversion qui consiste dans la répétition d'un mot à la fin des membres d'une phrase.


Tout l'univers est rempli de l'esprit du monde

Le dirai-je, on voudrait même servir Dieu selon

l'esprit du monde.

L. Bourdaloue

Voir sous épiphore.

Épitaphe n. f. Du bas lat. epitaphium ; gr. epitaphion ; epi : « sur » ; taphos : « tombe ».

On donne le nom d'épitaphe à de petites compositions littéraires qui renferment souvent un trait spirituel, plein d'émotion, parfois satirique.


J'ai vécu sans nul pensement,

Me laissant aller doucement

A la bonne loi naturelle,

Et je m'étonne fort pourquoi

La mort pensa jamais à moi,

Qui ne pensai jamais à elle.

H. de Régnier




Ci-gît Piron, qui ne fut rien,

Pas même académicien.

A. Piron


Rassoul Gamzatov a écrit un grand nombre d'épitaphes connues par leur éclat d'un style imagé et vivant et leur esprit un peu ironique :
Дороги строим мы, но вот беда:

дороги все приводят нас сюда.

Лежащий здесь недолгий прожил век.

Неведомо, где жил он, что он знал.

Известно только: был он человек,

Родился - плакал, умирал - стонал.

R. Gamzatov

Sunt iarbă... Mai simplu nu pot fi..."

Gr. Vieru

Les épitaphes commencent d'habitude avec la formule « Ci-gît... », „Aici odihneşte... ".

Épitaphier n. m. Collection d'épitaphes.

Épitaphiste n. m. Individu qui compose des épitaphes.

Épithalame n.m. Du gr. epi : « sur » ; thalamos : « lit nuptial ».

Poème en vers ou en prose composé à l'occasion d'un mariage, à la louange des époux. L'origine de l'épithalame remonte à une haute antiquité. Par ex. : Homère, décrivant un mariage entre autres épisodes représentés sur le bouclier d'Achille, parle des chants d'hyménée et des danses qui accompagnaient le cortège de noce. Alcman, Sapho, Pindare, Anacréon et d'autres firent des épithalames que les anciens envisageaient comme des chefs-d'oeuvre. Au Moyen Âge, en France l'épithalame fut remplacé par des chants d'une inspiration grossière, bachique, unie à des traits satiriques et mordants. Ils existent partiellement de nos jours dans les campagnes françaises. Les épithalames composés dans les temps modernes pour des noces de souverains rentrent dans le cercle des poésies officielles, et en présentent tous les défauts.



Épithalamiste n. m. Auteur d'épithalames.

Épithèse n. f.

On appelle épithèse ou paragoge (voir sous ce mot) le phénomène linguistique qui consiste à ajouter un ou plusieurs phonèmes qui ne sont pas étymologiques à la fin d’un vocable.

On distingue des épithèses de langue :

Par ex., les formes verbales latines esse, sum, cantat ont donné les formes italiennes correspondantes essere, sono, cantato.

Synonyme : paragoge.

Épithète n. f, et jusqu'au XVIIe s. n. m. Du gr. epitheton ; du lat. epithetum : « adjectif; attribut ».

On appelle épithète en stylistique moderne tout mot (adjectif, nom, participe) ou combinaison de mots placés en général auprès d'un nom pour le déterminer soit d'une façon neutre, soit d'une façon affective, expressive ou émotive. Les structures les plus simples et les plus employées de l'épithète dans le français contemporain sont :



1. nom + adjectif. Un drapeau mutilé. (A. Daudet) ; un homme anguleux. (L. Aragon) ; la solitude vaste, épouvantable. (V. Hugo).

2. adjectif + nom. La pâle mort mêlait les sombres bataillons. (V. Hugo); une méchante bonté; une triste forêt.

3. nom + préposition + nom. Une statue de bronze et d'amour; un mot pour rire; bouche d'alliance; un collier de fenêtres. (P. Eluard).

4. nom + adjectif participe. Un enfant efflanqué (A. Daudet); son corps obéissant. (P. Eluard).

5. nom + nom (en conversion). Chapeau paille; oeil pervenche; vol pierre; liberté détresse. (P. Eluard); café nature.

6. nom + locution. Paupières closes à la va-vite; liberté à la portée de tous.

7. nom + proposition subordonnée. Écolier qui ne fait jamais l'école buissonnière: crinière peignant l'encens sur le bord des fontai­nes. (P. Eluard)

D'après la connotation de l'épithète on distingue :



  1. des épithètes devenues de simples qualificatifs. Une table ronde; un long voyage; une femme blonde; un climat doux. Ces épithè­tes sont neutres, dépourvues de valeur affective ou expressive.

  2. des épithètes expressives, appartenant aux différents styles se­lon leurs degrés d'expression. Le bois debout porte de très lourds fardeaux. (M. Grevisse); âme délicate et spirituelle. Ces épithè­tes sont expressives, mais portent le caractère des clichés.

  3. des épithètes individuelles, créées par les poètes et les écrivains et qui ont une grande valeur connotative. Une nostalgie fiévreuse. (R. Rolland); un sourire léonardesque. (R. Rolland); le coeur douloureux de la ville. (V. Hugo). Il faut prendre garde dans l'emploi des épithètes en sachant que « les grandes pensées n'ont pas besoin d'un cortège d'épithètes » (Mme Necker).

Épithétique adj. Chargé d'épithètes. On dit : « style épithétique ».

Épithétisme n. m. Du lat. epithetum : « adjectif », et le suffixe –isme.

Figure de construction grâce à laquelle on modifie l'expression d'une idée principale par celle d'une accessoire.

G. Molinié dit que l'épithétisme est aussi à l'oeuvre dans les phra­ses qui développent un aspect du thème sur lequel le locuteur veut insister, hors de tout automatisme, mais tout en restant à l'intérieur des traits constitutifs de l'objet, par une précision pittoresque ou in­tellectuelle (p. 141).

L'épithétisme est un moyen indispensable quand on veut amplifier le discours.



Épître n.f. Du lat. epistola ; gr. epistole : « lettre ».

Poèmes à rimes plate qui est censé constituer une lettre à un ami ou à un protecteur et traite sur un ton familier de sujets moraux ou littéraires, souvent mȇlés de confidences personnelles.

On dit : Les épîtres de Marot (1496- 1544) : Epître à son ami Lyon ; Epître au roi pour avoir été dérobé ; Epître au roi du temps de son exil à Ferrare, etc.

N. B. Un SMS d’aujourd’hui c’est toute autre chose.

Toute lettre écrite en vers pourrait être considérée comme épître. par ex. : Les Epîtres de Cl. Marot.

Épitrochasme n. m. Du gr. epitrokasmos : « flux de paroles brèves ». Prononcez : [epitrokassm].

Figure consistant dans une accumulation de mots courts et expressifs que l'auteur met dans la bouche d'un personnage pour obtenir l'effet de dureté, de l'intensité des choses directes. Dans un autre environnement, il arrive parfois que ces mots n'aient plus la même valeur d'intensité. Par ex. :



Il parlait des affaires publiques avec le vieux lord Chatham, le duc de Grafton, le comte de Mansfieid, aussi à l'aise après la trentième bouteille qu'avant la première, et son esprit, strict, droit, bref, sec et lourd, ne subissait aucune altération dans la soirée.

A. de Vigny



Vomit sa vieille nuit, crie : à bas! crie : à mort!

Pleure, tonne, tempête, éclate, hurle, mord.

V. Hugo


Épitrope n. m. Du gr. epitropos : « surveillant ».

L’épitrope ou la permission est une figure d’indignation qui feint de permettre à quelqu’un un acte odieux pour suggérer qu’il en serait capable : Voici du sang, accours, viens boire...

Voir sous concession.

Épizeuxe n. f. Du gr. epi : « sur », et zeugnunai : « joindre ».

Répétition immédiate d’un mot ou d’une expression sans l’emploi d’une conjonction de coordination.

Ex. : Belle ! Belle !

N.B. A ne pas confondre avec gémination. Voir sous ce mot.



Épode n. f. L’étymologie est dans le texte.

  1. Le mot grec epôdos qui désignait = reprise, a été employé en latin sous la forme epodus au masculin pour désigner soit le groupement de deux vers de mesure différente en un distique (voir sous ce mot), soit le second des vers de ce distique, soit une pièce de vers constituée par des distiques (ainsi les Épodes d’Horace), et au féminin pour désigner la troisième partie d’une triade lyrique dont les deux premières sont la strophe et antistrophe (voir sous ces mots). C’est en ce dernier sens que le mot est surtout usité en français.

  2. Couplet lyrique composé en deux vers de longueur inégale. Par ext. Petit poème satirique écrit en distiques de ce genre.

Éponyme adj. Du gr. epônumos, de epi : « sur », et onuma : « nom ».

Qui donne son nom à quelque chose.

Par ex. : Athénê, déesse d’Athènes ; Антонов qui a donné le nom d'avion Антей (en russe), etc.

Épopée n. f. Du gr. epopolia, epopolius : « qui fait des récits en vers ».

1. Long poème (et plus tard, parfois, récit en prose ayant le style élevé) où le merveilleux se mêle au réel, la légende à l’histoire et dont le but est de célébrer un héros ou un grand fait historique. L’Iliade et l’Odyssée de Homère, L’Enéide de Virgile sont des épopées antiques.

La Chanson de Roland est la plus belle épopée du Moyen Ȃge de la littérature française.

H. de Balzac (1799- 1850) a créé la plus grande épopée moderne la Comédie Humaine.

2. Suite des événements historiques de caractère héroïque, d’actions réelles, extraordinaires d’après leur caractère. L’épopée napoléonienne.

Équivoque (Expression ~) n. f. et adj. Du lat. aequivocus : « à double sens ».

Jeu de mots, calembour, double sens (quelquefois grossier dans le français parlé). Qui peut s'interpréter de plusieurs manières et qui par conséquent n'est pas clair. Cet écrivain s'est permis de honteuses équivoques.

L'équivoque est considéré dans l’art stylistique comme le défaut majeur, qu'il faut à tout prix éviter.

Synonymes : ambiguïté - ambigu, obscurité- obscur, calembour (voir sous ces mots).

Antonyme : clarté- clair (du style ~).

Équivoquée (Rime ~) n. f. Voir sous rime.

Érotique adj. Du lat. eroticus : « qui concerne l’amour », de erôs = amour.

Oeuvre dans laquelle on décrit les manifestations du désir amoureux. On dit : poésie érotique ; Les odes érotiques d’Anacréon. A ne pas confondre avec porno(graphique).



Esprit nouveau n. m. Du lat. spiritus : « souffle ».

Terme introduit par G. Apollinaire (1880- 1918) qui entendait fonder la poésie moderne sur le mécanisme de la surprise : le poème devient un carrefour où s’entrechoquent les lieux proches et lointins, les objets prosaïques et sublimes, les rythmes anciens et nouveaux que ne scande plus la ponctuation.

L’esprit nouveau aspire vers le sens profond d’un texte qui en principe n’est que l’essentiel de la pensée d’un auteur.

Il nous semble que le meilleur exemple d’un poème élaboré sur le signe esprit nouveau c’est Le pont Mirabeau. A voir le texte intégral sous élégie.



Essai n. m. Du lat. exagium : « pesée, essai ».

Ouvrage littéraire en prose, de structure et de facture très libres traitant d'un sujet qu'il n'épuise pas.

Selon la formule de Eric Vigne, le terme d'essai n'a plus, en France, d'acceptation ferme. On entend par ce terme des ouvrages, réactifs à une certaine actualité et destinés à inscrire leur existence dans la courte durée d'un succès commercial que des stratégies de lancement visent à rendre maximal, mais également des tentatives de risquer encore la pensée sur des terrains nouveaux avec l'ambition d'inscrire dans la longue durée d'un écho intellectuel différé ce que l'auteur laisse en héritage: une question formulée, des hypothè­ses avancées. (E. Vigne, L'Essai, p. 7).

On distingue : essai philosophique, politique, social. L'essai philosophique a toujours joué un grand rôle dans la littérature fran­çaise. Les Essais de M. de Montaigne nous le prouve. M. Proust, J. – P. Sartre, A. Camus, P. Valéry sont de grands auteurs d'essais de la littérature moderne.

Les grands essayistes roumains sont Alexandru Odobescu, Camil Petrescu, Lucian Blaga, Mircea Eliade, George Călinescu et d'autres.

Éthopée n. f. On appelle éthopée une description morale et psy­chologique à la fois d'un personnage littéraire dictée par la structure de l'oeuvre. L'éthopée ainsi devient-elle un élément composant plus important que le portrait proprement dit.

Synonyme partiel : portrait (voir sous ce mot).



Variante : hypotypose (voir sous ce mot).

Étymologie n. f. Du lat. etymologia, du gr. etumos : « vrai ».

Science de la filiation des mots, reconstitution de l’ascendance du mot en remontant de l’état le plus anciennement accessible ou possible.

L’étymologie comme science est fondée sur les lois phonétiques et sémantiques.

On dit : rechercher, donner l’étymologie d’un mot ; étymologie latine, germanique d’un mot français ; étymologie obscure, incertaine, fausse, inconnue.

Dans l’interprétation et l’éxegèse textuelle on recourt à l’étymologie pour dévoiler des rapports qu’un mot entretient avec une autre unité plus ancienne qui en est l’origine.

On distingue dans le cadre de l’étymologie des sens anciens : l’étymologie dans l’Antiquité grecque, l’étymologie au Moyen Âge qui est fondée sur la croyance que toutes les langues pouvaient provenir d’une langue connue déterminée ; des sens modernes : dans l’étude de la dérivation, l’étymologie est la discipline qui s’occupe de la formation des mots et par laquelle on réduit des unités plus récentes à des termes déjà connus ; la recherche de la racine d’un mot poétique ou d’un groupe de mots constitue une tâche de l’étymologie dans la perspective d’une linguistique moderne ; des sens par extension : on appelle aussi étymologie, l’étymon ou les évolutions successives par lesquelles on est passé de l’étymon au mot dérivé.

Étymologique (figure ~) adj. Du lat. etymologos; de etymologicus : « vrai »; du gr. etumologikos: « relatif à l'étymologie ».

On appelle figure étymologique tout mot qui dans un contexte poétique ou littéraire n'est pas pris dans le sens habituel « ordinaire », mais il est employé dans le premier sens étymologique.

G. Molinié explique l'emploi d'une figure étymologique de Paul Valéry :
Mes lentes mains, dans l'or adorable se lassent.
Il s'agit de Narcisse qui se parle à soi-même se mirant dans l'eau. Ses mains ne sont point lentes, ni d'ailleurs non lentes; en revanche, elles apparaissent ondulantes et flexibles dans l'image bougée que renvoie la surface de l’eau : c'est le sens de l'étymon, l'adjectif latin lentus (=flexible). Il y a figure étymologique sur « lentes ».

L'exemple du roumain n'est pas si poétique, mais il nous indique qu’il faut être prudent avec cette notion :


Copilul meu, aş vrea să te sărut, să te dezmierd...

Le verbe a dezmierda veut dire a mângâia pe cineva, atingân- du-l uşor cu palma ori spunându-i vorbe drăgălaşe (Dicţionarul Explicativ al Limbii Române) ; mais selon l'étymologie du verbe qui provient du français démerder (dé- et merde) veut dire toute autre chose : vulg. se débrouiller.

On rencontre une autre explication de la figure étymologique, celle où elle est considérée comme un pléonasme dû à la syntaxe lorsqu'elle permet dans une même construction la rencontre des termes qui ont une parenté étymologique ou tout au moins syntaxique. Par exemple : Mourir la mort. (P. Verlaine); prier une prière. (S. Beckett); Pleurez, oiseaux de février / pleurez mes pleurs, pleurez mes rosées... (Nelligan); Tout ça est bien ressemblant à ces Ghabrand... regardeurs de beaux regards. (J. Giono), etc.

La figure étymologique-pléonasme est particulièrement frappante avec des verbes intransitifs ayant un complément d'objet direct.



Le bébé seul me semblait vivre sa joie, les deux autres la dormaient, pour ainsi dire. (G. Duhamel) ; Elle ne pleure pas la mort de sa soeur, elle la rit aux éclats. (M. Proust).

La figure étymologique connue encore sous la forme figura etymologica est un procédé assez soigné et connote un style recherché.

Quand les mots rapprochés n'ont aucun rapport étymologique ou sémantique et ne sont pas de paronymes, on dit que c'est une figure pseudo-étymologique. (G. Mounin).

Étymon n. m. Du gr. etumon : « sens véritable ».

D’après étymologie. Voir sous ce mot.

Le terme a été employé par les anciens pour désigner le sens qu’ils estimaient fondamental (en grec etymos : véritable). Il est usité par les modernes pour désigner le mot que l’on considère comme fournissant l’étymologie d’un mot donné. En ce sens l’étymon est toute forme donnée ou établie dont on fait dérivé un mot ; il peut être le radical, la base à partir de laquelle on a créé avec un affixe un mot récent : Par ex. : aumône est l’étymon de aumônard (J.-P. Clébert), comme fétide l’est pour fétider (J.-K. Huysmans) – dans le sens : dégager une odeur fétide.

Les stylisticiens doivent pénétrer dans le « secret caché » de l’étymon, de l’étymologie, pour mieux décoder les véritables significations et valeurs stylistiques des mots, surtout quand il s’agit des mots rares.

Voir sous étymologie.

Euphémisme n. m. Du gr. euphȇmismos : « bien » ; phêmi : « je parle ».

Figure de pensée grâce à laquelle on évite une expression directement brutale ou déplaisante par une autre atténuée. Pour « une vieille et faible personne » on emploie souvent par euphémisme « c'est une personne d'âge respectable ». Généralement on distingue :

1. euphémismes de langue. L'Océan Pacifique (l'océan qui est très souvent agité); perdre son violon; avaler son acte de naissance; rendre son âme (mourir) ; « sans-abri » ou SDF (Sans Domicile Fixe), c’est un euphémisme pour désigner les clochards.

2. euphémismes de la parole (individuels). Ce sont en principe des euphémismes des oeuvres littéraires, créés par les auteurs dans des buts stylistiques.



Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine... (A. Chénier).

L'euphémisme, est le symétrique de l'hyperbole (voir sous ce mot), qui exagère les choses, et l'inverse de la litote (voir sous ce mot), qui atténue pour renforcer.

Quand l’euphémisme aboutit à énoncer précisément le contraire de ce qu’on veut faire entendre on lui réserve le nom d’antiphrase. Voir sous ce mot.

Euphonie n. f. Du gr. euphonia, de eu : « bien », et phonê : « son ».

Harmonie des sons agréablement combinés qui se succèdent dans le cadre d’un mot, d’une phrase, d’un texte.

P. Verlaine, par ex., pratique parfois l’assonance des sons, le jeu délicat des vers de quatre et trois syllabes où le jeu des consonnes l, t et s font une musique agréable :

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