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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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part demain. Cette énallage appartient surtout à la langue parlée.

Le présent employé pour le futur marque que le sujet parlant ou le personnage est plus ou moins sûr de ce que l'action sera réellement effectuée. L'emploi d'un temps verbal logiquement exigé par le contexte par un autre temps ayant un but stylistique amènera à l'énallage. On distingue cinq espèces d'énallage selon le changement qui a lieu:



  1. énallage de genre: le masculin est pris pour le féminin et vice versa ;

  2. énallage de nombre: le singulier est pris pour le pluriel et vice versa ;

  3. énallage de personne: la première personne est substituée par la troisième ;

  4. énallage de temps: voir dans le même article sous le point 2 ;

  5. énallage de modes: voir dans le même article sous le point 1.

L'actualisation des temps passés par énallage n'est pas un pro­cédé exclusivement romantique, comme il ne l'est non plus réaliste. C'est un moyen abondamment employé dans toutes les écoles litté­raires françaises dès leurs origines. Par ex. : La Chanson de Ro­land, Le Roman de Renart, Les Lettres de mon Moulin (A. Daudet). H. Morier dit que l'énallage au niveau sémantique est pro­che voisin de l'oxymoron (voir sous ce mot). Les exemples présen­tés et analysés ne sont que de vrais oxymorons, et il serait probable­ment juste de mentionner qu'il n'existe d'énallages qu'au niveau grammatical.

Enchaînée (Rime ~) n. f. Voir sous rime.

Energeia n. f. Du gr. energeia : « force d’action ».

Voir sous énergie.

Énergie n. f. Du lat. bas : energia ; du gr. energeia : « force en action ».

Le terme d'énergie appartient à la rhétorique. L'énergie constitue la qualité essentielle du discours; on parle quelquefois de la force et de la vigueur du discours. C’est grâce à l'énergie qu'un texte touche le lecteur ou l'auditeur.

Voir sous éloquence.

Enflure n. f. De « enfler », du lat. inflare : « gonfler ».

L'enflure est un vice de style : c'est une manière de gonfler, de grossir l'expression. Une amplification exagérée mène toujours à l'enflure : Mais on doit tenir compte de l'enflure méridionale (A. Daudet).

R. Georgin emploie un autre terme pour l'enflure celui de l'inflation et il a même intitulé d'un ton moderne son ouvrage  L'Inflation du style.

Les traits qui concourent à créer l'enflure sont: emploi surabon­dant de mots extraordinaires, surtout quand il s'agit d'un fait, d'un phénomène trivial ; construction des phrases longues, compliquées et encombrées ; usage immodéré de toutes sortes de figures stylistiques ; emploi excessif des métaphores et des comparaisons ; les descrip­tions sont exorbitantes et outrées.

Voir sous vices.

Engagement n. m. De engager ; de en-, et gage : « mettre, donner en gage ».

Pour un écrivain, fait de prétendre position, par ses paroles et ses écrits, dans les débats idéologiques de son temps. Les écrivains de la Résistance Française ont fait une littérature d’angagement.

Vers la moitié du XXe siècle les écrivains se sont engagés d’une manière ou d’une autre, dans leur oeuvre et ont assumé par là des choix politiques. J. – P. Sartre a théorisé l’engagement et l’a présenté comme un devoir dans «  Que peut la littérature ? » (1948).

La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) n’interrompt pas la création poétique. A. Breton revenu de son exil aux Etats- Unis relance le mouvement surréaliste (1943), R. Desnos, Max Jacob paient de leur vie leur engagement patriotique.

P. Eluard et L. Aragon ont activement participé à la poésie engagée ; après la guerre ils vont continuer à ȇtre engagés, ainsi que J. Cocteau, P. Reverdy, Supervielle.

Toute la littérature de la Resistence c’est une littérature d’engagement. Par ex., le recueil «  Poésie et Vérité » (1942) de P. Eluard s’ouvre sur un Hymne à la Liberté qui reste l’un des chefs- d’oeuvre de la poésie engagée :


[…………………………....]

Sur tous mes chiffons d'azur

Sur l'étang soleil moisi

Sur le lac lune vivante

J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon

Sur les ailes des oiseaux

Et sur le moulin des ombres

J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore

Sur la mer sur les bateaux

Sur la montagne démente

J'écris ton nom
[.........................................]

Et par le pouvoir d'un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Liberté
Dans son discours à l’occasion de la remise du Prix Nobel (1975) A. Camus évoque l’engagement de l’écrivain, en utilisant le terme « embarqué » pour « engagé » : « ... l’artiste, qu’il le veuille ou non, est embarqué. Il ne s’agit pas pour l’artiste d’un engagement volontaire, mais plutȏt d’un service militaire obligatoire. Tout artiste aujourd’hui est embarqué dans la galère de son temps. […] Nous sommes en pleine mer. L’artiste, comme les autres, doit ramer à son tour, sans mourir, s’il le peut, c’est-à-dire en continuant de vivre et de créer ».

Certes, à un regard superficiel, cette poésie (littérature) engagée peut paraître un épisode sans suite. Mais qu’en réalité le thème reste encore à ȇtre analysé en profondeur. Une chose qui est certaine : toute littérature engagée avait traversé une expérience humaine qui, jointe à l’héritage des années 1939- 1945, explique certains aspects parmi les plus importants de la poésie contemporaine.

N. B. A ne pas confondre la littérature d’engagement de la Résistance à celle de l’ex- Union Sovietique qui s’est développée durant des decennies sous le drapeau de la littérature du réalisme socialiste. Voir sous existentialisme.

Enjambante (Césure ~) n. f. Voir sous césure.

Enjambement n. m. De « enjamber » : se superposer en se prolon­geant.

Procédé rythmique consistant à reporter sur le vers suivant un ou plusieurs mots nécessaires au sens du vers précédent.


Souvent, pour s'amuser, | les hommes d'équipage

Prennent des albatros, | vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, | indolents compagnons de voyage,

Le navire | glissant sur les gouffres amers.

Ch. Baudelaire

On distingue : enjambement interne, enjambement externe. Voir sous rejet.

Ennéasyllabe n. m. et adj. Du gr. ennea : « neuf », et syllabe. Vers de  neuf syllabes.

Voir sous alexandrin.

Enthymème n. m. D’origine gr. En lat. enthymema.

Dans la logique c’est la forme abrégée du syllogisme dans laquelle on sous-entend l’une des deux prémisses ou la conclusion. Par ex. : « Je pense, donc je suis », célèbre enthymème de Descartes.

Énumération n. f. Du lat. enumeratio, enumerare : « compter ».

1. Figure par laquelle on rassemble, ou on passe en revue rapide­ment toutes les circonstances d'une action, toutes les parties d'un tout. Par ex. : les débuts des Histoires de Tacite offrent un modèle concret d'énumération ;

2. Partie d'un discours qui précède la péroraison et où l'on réca­pitule toutes les preuves comprises dans l'argumentation. Les dis­cours des hommes politiques et d'affaires contiennent toujours au moins une énumération.

L’énumération insiste toujours sur les détails des éléments constitutifs d’un ensemble d’idées, d’objets, de personnes, etc.

Ex. : Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée... (La Fontaine).

Envoi n. m. De envoi, de envoyer.

1. Dans la ballade (voir sous ce mot) c’est la dernière strophe de quatre vers qui dédie la poème à qqn.

A la fin de l’envoi, je touche (Rostand).

2. Hommage manuscrit de l’auteur d’un livre (à distinguer de dédicace).

Épanadiplose n. f. Du gr. épanadiplôsis : « réduplication, doubler en tête et à la fin ».

Figure de construction dans laquelle de deux propositions corré­latives, l'une commence et l'autre s'achève par le même vocable (d'ha­bitude sur lequel on insiste de plus).



Par ex. : Rome l'interdisant, qu'irait-il faire à Rome?

P. Corneille

Synonyme partiel : épanalepse (voir sous ce mot).

Synonyme : épanastrophe (voir sous ce mot).



Épanalepse n. f. Du gr. épanalêpsis ; épi : « sur; ana. en haut »; lepsis : « action de reprendre ».

Terme de la grammaire traditionnelle, puis de la grammaire stylistique qui consiste à répéter un ou plusieurs mots, voire un membre de phrase au début et à la fin des groupes successifs d'un poème, d'un récit.


L'homme vainqueur, tirant le verrou des ténèbres,

Dédaigne l'océan, le vieil infini mort.

La porte noire cède et s'entrebaille. Il sort !

O profondeurs! faut-il encor l'appeller l'homme ?( V. Hugo)

Ô flots que vous savez de lugubres histoires !

Flots profonds redoutés des mères à genoux... (V. Hugo)

L’épanalepse est caractéristique pour le français parlé : Je l’ai vu, de mes yeux vu, vue comme je vous vois.

Se dit aussi de la reprise par un pronom d’un terme déjà énoncé : Les autres, ils sont arrivés hier.

L'épanalepse peut opérer à un changement de sens à l'occasion du même vocable répété, ce qui l'approche de l'antanaclase (voir sous ce mot).

Synonyme : épanadiplose

Épanaphore n. f. Du gr. epanaphora ; épi : « sur »; phorâ : « action de porter ».

Figure consistant à répéter le même mot au commencement de chacun des membres d'une période.

Synonyme : anaphore (voir sous ce mot).

Epanastrophe n. f. Du gr. épi : « sur » ; strpohê : « couplet ».

Quand nous avons deux propositions corrélatives, l’une commençant par un certain mot et l’autre se terminant par ce même mot, nous sommes en présence d’une épanastrophe : Un gars a demandé Sophie, louche le gars.

Synonyme : épanadiplose (voir sous ce mot).

Epanorthose n. f. Du gr. epanorthôsis : « correction ».

Figure de rhétorique par laquelle on feint de rétracter ce qu'on avait dit, pour dire quelque chose de plus fort. L'epanorthose porte presque toujours un caractère descriptif.


C'est un roc, c'est un pic, c'est un cap,

Que dis-je, c'est un cap, c'est une péninsule.

Ed. Rostand

H. Morier en citant Boissière dit que c'est une rétraction d'une chose comme trop faible. Les formules les plus fréquentes qui seront à introduire l'épanorthose sont: ou plutôt..., ou pour mieux dire..., à moins que ce ne soit..., si ce n'est..., et certes je me trompe en affirmant que..., etc.

Synonyme : expolition (voir sous ce mot).



Epenthèse n. f. Du gr. epithesis : « addition ».

Ajout d’une ou plus de lettres à l’intérieur d’un mot ou d’un phonème non étymologique. Ex. : Maî-aî-tre ! (Al. Daudet, Tartarin sur les Alpes).

Dans la poétique on rencontre assez souvent ce procédé. Jacques Prévert, par exemple, l’utilise avec succès :

Et soi-disant généreusement en l’honneur des travailleurs du batîment

Un auto-monument

Répétons-le Messssssieurs

Quand on le laisse seul

Le monde mental

Ment

Monumentalement (Il ne faut pas...)
C’est un cas particulier de l’anaptyxe (un phonème parasite à l’intérieur d’un mot).

Synonyme : prothèse, insertion (voir sous ce mot).



Épexégèse n. f. Du gr. ep- ex- ȇgȇsis : «  qui double ».

Dans la langue de la grammaire traditionnelle, c’est un développement explicatif à un énoncé déjà complet par lui- mȇme. Dans « Je vous expliquerai la chose comme elle s’est passée », la seconde proposition est dite épexégétique. Ainsi, la relative dans « Marseille, qui Est le Chef- Lieu des Bouches- du Rhȏne », a vu son trafic s’accroître est aussi une épexégèse.



Epicène adj. Du lat. epicoenus, du gr. epikoinus : « commun ».

Se dit d’un nom masculin ou féminin qui désigne aussi bien le mâle que la femelle d’une espèce : la souris, le zèbre, le rat.

On qualifie ainsi un adjectif qui a la même forme au masculin et au féminin : fidèle, noble, économe, énorme, etc.

Épigramme n. f. Du lat. epigramma : « inscription » ; gr. epigramma ; epi : « sur » ; graphein: « écrire ».

Petit poème satirique (d'habitude de deux, quatre à dix vers) où les premières lignes contiennent une constatation et les secondes expriment la raillerie, la satire qui est mordante ou spirituelle.

Les thèmes pour les épigrammes sont les plus diverses : société, vie politique, vie mondaine, vie culturelle...

La comédie humaine,tel est le titre que l’on pourrait donner à cette épigramme de forme marotique où J. – B. Rousseau (1671- 1741) exhale ses amères désillusions.


Ce monde-ci n’est qu’une œuvre comique
Où chacun fait ses rôles différents.
Là, sur la scène, en habit dramatique,
Brillent prélats, ministres, conquérants ;
Pour nous, vil peuple, assis aux derniers rangs,
Troupe futile et des grands rebutée,
Par nous d’en bas la pièce est écoutée ;
Mais nous payons, utiles spectateurs ;
Et, quand la farce est mal représentée,
Pour notre argent nous sifflons les acteurs.

Voici une épigramme de Voltaire :
L'autre jour, au fond d'un vallon,

Un serpent piqua Jean Fréron;

Que pensez-vous qu'il arriva?

Ce fut le serpent qui creva.

Voltaire
Comme les deux Corneille, ils étaient deux Dumas,



Mais aucun ne fut Pierre; tous deux furent Thomas.

H. Becque

Les meilleurs épigrammistes français sont: Cl. Marot, J. Racine, N. Boileau, La Fontaine, J.- B. Rousseau, Voltaire.

L'épigramme politique roumaine est assez courante et elle devient indispensable dans le mouvement littéraire et poétique actuel :


De la Nistru pân-la Tisa

Tot românul plânsu-mi-s-a,

Că din Tisa pân-la Nistru

Comunismul e sinistru!

G. Zarafu

Les noms de Radu D. Rosetti, I. Ionescu-Quintus, Ion I. Pavelescu sont devenus classiques dans l'art de l'épigramme roumaine du XXe s. D'autres noms continuent à faire honneur à la tradition: Petru Cărare, Efim Tarlapan, Marian Popescu, etc.

Épigraphe n. m. Du gr. epigraphê : « inscription ».

1. Inscription placée sur un édiffice pour en indiquer la date, la destination.

2. Courte citation qu’un auteur met en tête d’un ouvrage, d’un chapitre, pour en indiquer l’esprit qu’il développe à travers ce qu’il décrit.

Le Rouge et le Noir de Stendhal porte un épigraphe cette parole de Danton : La vérité, l’âpre vérité ; Une Vie, de G. de Maupassant a comme épigraphe L’Humble vérité ; Un peu de soleil dans l’eau froide de Fr. Sagan a comme épigraphe un quatrain de Paul Eluard :
Inconnue, elle était ma forme préférée,

Celle qui m’enlevait le souci d’être un homme,

Et je la vois et je la perds et je subis

Ma douleur, comme un peu de soleil dans l’eau froide.

N.B. A ne pas confondre avec la dédicace (voir sous ce mot).



Épilogue n. m. Du lat. epilogus ; gr. epilogos ; epi : « après »; logos : « discours ».

1. Chez les rhétoriqueurs, sorte d'allocution en vers qu'un des principaux personnages ou acteurs adressait au lecteur (au public) la pièce finie, pour vanter les mérites de cette pièce et solliciter les applaudissements;

2. Resumé laconique à la fin d'un discours, d'un poème, d'une nouvelle, etc. destiné à en compléter le sens du message. L'épilogue d’une nouvelle est plus restreint qu'un épilogue d'un roman, par exemple. Beaucoup de nouvelles de G. de Maupassant, de A. Daudet s'achèvent en épilogue.

Antonyme : prologue (voir sous ce mot).



Épiloguer v. intr. Donner des explications, des commentaires sans fin, plus ou moins oiseaux sur qqch. Épiloguer sur tout, parler de tout à tort et à travers, critiquer tout, trouver à redire tout.

Épilogueur, -euse n. m.; n. f. Celui, celle qui aime à épiloguer, qui ne fait qu'épiloguer.

Épiphonème n. m. Du lat. epiphonema ; du gr. epiphônêma ; epi : « sur », et phȏnȇma: « voix, parole ».

Exclamation sentencieuse, la plupart du temps assez courte, par laquelle on termine un récit, un discours. D'habitude cette phrase est autonome et se trouve à la fin du texte ou du discours. Par ex. :


Tant de fiel entre-t-il, dans l'âme des dévôts!

N. Boileau

L’épiphonème est encore la clôture d’une strophe par un proverbe.

L'épiphonème fonctionne en quelque sorte comme un noème (voir sous ce mot).

Beaucoup de fables de La Fontaine s'achèvent en epiphonème :
Oh! combien de Césars deviendront Laridons!

Épiphore n. f. Du lat. epiphora : « répétition ».

L'épiphore est une sorte d'anaphore, ou plus exactement ce qu'on appelle dans la poétique arabe la redite (voir sous anaphore). Elle consiste dans la reprise des mêmes mots ou des mêmes syntagmes à la fin des phrases ou à la fin de chaque strophe.

Par exemple, chaque strophe de L'Invitation au voyage de Ch. Baudelaire est suivie de ces vers :
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.
C'est un refrain type qui joue le rôle d'épiphore. Nous ne pourrons pas nous en passer sans présenter au moins un exemple d'épiphore de la littérature roumaine accompagné d’une traduction faite par Ludmila Cebotarencu (qui a su garder avec excellence l’épiphore dans la version française) :
Venii târziu acasă, Je suis revenu tard chez nous,

Să văd ce-i zice tu. Que dirais-tu ?

Luai puţin din masă, J’ai dîné peu de tout,

Să văd ce-i zice tu. Et bien, que dirais-tu ?

Mi-a râs pe drum o fată, Une fille m’a souri dans la rue,

Să văd ce-i zice tu, Que dirais-tu ?

Ne-am despărţit odată, Je me suis fait disparu une fois,

Să văd ce-i zice tu. Et tout ça

Mă las la fund de mare, Pour voir ce que tu diras.

Să văd ce-i zice tu. Au fond de la mer je suis descendu,

Şi ies cu pietre rare, Que dirais-tu ?

Să văd ce-i zice tu. Avec des pierreries j’en suis revenu,

Sunt palid ca lămâiul, Que dirais-tu ?

Să văd ce-i zice tu. Pâle tel un citron je suis devenu,

Să mor aşi vrea întâiul, Que dirais-tu ?

Să văd ce-i zice tu. Je voudrais le premier mourir

Et tout ça

Gr. Vieru Pour voir ce que tu diras !



Toi, Gr. Vieru, trad. par Ludmila Cebotarencu

Synonyme : anaphore (voir sous ce mot).



Épiphrase n. f. Du gr. epi : sur; phrasis : « élocution, discours ».

Mots ou phrase(s) de conclusion qu'on ajoute à la fin d'un discours, d'un roman, d'une nouvelle, etc. pour développer des idées accessoires. En principe c'est une phrase de restriction organisée, formée à l'aide des tours comme: voilà pourquoi...; ainsi, voyez-vous...; eh, bien...; pour ainsi dire... que, etc.

Par ex.: Eh bien! je dis que le testament de ma mère est une des choses les plus belles, les plus loyales, les plus grandes qu'une femme puisse accomplir. (Guy de Maupassant).

Le roman Une Vie du même auteur s'achève par une épiphrase au caractère sentencieux:



- Voyez-vous, Madame, la vie n'est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit !

Cette dernière phrase du roman est significative de soi et peut très bien être prononcée toute seule en gardant son empleur philosophique dans des contextes différents.

A ne pas confondre avec l'épilogue (voir sous ce mot) qui d'après sa structure est plus complexe et comprend d' habitude plusieurs épiphrases.

Synonyme : épiphonème.

Synonyme partiel : hyperbate (voir sous ce mot).

Épique (Césure ~) n. f. Voir sous césure.

Épique (Genre ~, littérature ~) adj. Du lat. epicus, gr. epikos, de epos : « épopée ».

Le mot épopée qui est directement et étroitement lié à l’épique est issu du grec epos, parole, et poiein, faire. Donc, l’épopée consiste à raconter, et il est probable que les premiers récits présentaient tous les caractères du genre épique : narration d’un haut fait devenu légendaire, nimbé d’éléments merveilleux et dont le héros (à voir sous ce mot), à la valeur surhumaine, entre en conflit avec des forces gigantesques dont il triomphe, fût-ce dans la défaite. Ce personnage, toujours masculin, est porteur d’une morale destinée à exalter une collectivité (famille, nation) ou symboliser la grandeur humaine.

Les formes dominantes de l’épique sont :


  1. Types de texte : poétique, narratif, descriptif.

  2. La syntaxe est marquée par la longue phrase cadencée, qui, en poésie, multiplie les coupes et les enjambements, et, dans la prose, privilégié l’énumeration.

  3. L’énormité des actions et la valeur des héros sont exprimées par l’hyperbole, les évaluatifs mélioratifs, par les métaphores condensées.

  4. L’abondance des métaphores achève de transfigurer le réél, auquel elle confère une puissance sacrée (animisme, merveilleux).

Textes théoriques d’hier et d’ajourd’hui sur le terme épique :



  • Aristote : Poétique – Voltaire : Essai sur la poésie épique – V. Hugo : Préface de

Cromwell – Hegel : Esthétique – N. Frye : Anatomie de la critique – B. Brecht : Écrits sur le théâtre.
Œuvres caractéristiques de la litérature française et universelle :

  • Épopée : Iliade et Odyssée (Homère), Énéide (Virgile), La Chanson des

Nibelungen, Les Martyrs (Chateaubriand), Les Tragiques (A. D’Aubigné), La Henriade (Voltaire). Ces oeuvres se caractérisent par une unité d’action qui commande l’organisation autour d’une geste guerrière. On pourrait y ajouter les grandes oeuvres poétiques issues du Romantisme : La Légende des siècles et Châtiments de V. Hugo ; Jocelyn de Lamartine.

Bien d’épopées, telle La Chanson de Roland. Cette dénomination est sans doute d’origine carolingienne, les chansons évoquant les exploits guerriers étant alors regroupées en cycles, ou gestes.

  • Roman : Nombre de romans touchent au registre épique, parfois héroï-comique

(Rabelais, Gargantua). Le roman historique, notamment, (Notre-Dame de Paris de V. Hugo, dont il faudrait citer ici tous les romans) et même le roman naturaliste (E. Zola, L’Assommoir) touchent à l’épique en brossant de larges fresques.

  • Récit historique : Le tempérament de certains historiens (J. Michelet, Histoire de

France) soulève leur récit d’un souffle épique qui donne à certains épisodes une dimension mythologique.

  • Théâtre épique : B. Brecht a appelé ainsi un théâtre qui refuse l’illusion et prône

l’attitude critique du spectateur (la distanciation). Morcelée en tableaux discontinus, la pièce s’intéresse à un personnage problématique confronté à une situation socio-historique, par rapport auquel le spectateur est invité à la réflexion politique (La vie de Calilée).

On dit : forme, genre, style épique.

Antonyme : prosaïque (voir sous ce mot).

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