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1867-1936) Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées


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Pensaci, Giacomino !’’

(1916)


‘’Méfie-toi, Giacomino !’’
Comédie en trois actes
Commentaire
Le texte, en dialecte sicilien, fut tiré de la nouvelle du même titre.

La pièce fut créée le 10 juillet 1916 au ‘’Teatro Nazionale’’ de Rome.

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‘’Liola’’

(1916)


‘’Liola’’
Comédie en trois actes
Les aventures galantes de Liolà, exubérant séducteur campagnard, au cœur toujours gai et sans malice, font jaser dans les bourgs et dans les villages de la Sicile. Chaque soir, en revenant des champs, il fredonne avec entrain des airs populaires, tandis que ses trois enfants, fruits de ses amours, l'attendent avec impatience, Sa réputation est telle qu'aucune femme ne veut l'épouser. Tuzza elle-même, qui attend un enfant de ce « père du village », refuse tout net de se marier avec lui. Mais cette rusée commère a déjà son projet : le vieux Simone se plaint depuis longtemps de n'avoir point d'enfants de sa jeune femme, Mita, et la faute, affirme le vieil homme, en incombe à elle. Alors Tuzza propose de faire croire que l'enfant qu'elle attend est de lui, à condition qu'il l'adopte ; cette solution coupera court aux médisances, et Simone pourra étre fier de ses capacités conjugales. Le vieux radoteur accepte, sans se soucier des disputes ainsi créées dans sa famille et des railleries du village. Mais Liolà, toujours en chantonnant, médite sa vengeance. Un beau jour, en effet, Mita annonce au vieux Simone qu'elle aura un fiIs. Il est transporté de joie : maintenant il n'a plus besoin du fils de Tuzza et il le lui rend. Les intrigues de Tuzza s'achèvent ; elle ne réussit même pas à se venger, car Liolà esquive le coup de couteau qu'elle lui destine. Il la console en lui fredonnant une autre chansonnette, dans laquelle il lui demande de lui amener ce fils nouveau-né ; il aura donc quatre bouches à nourrir au lieu de trois.
Commentaire
Le texte original est en dialecte sicilien.

La pièce, transposition moderne et virulente de ‘’La mandragore’’ de Machiavel, nous révèle des créatures rusées, aux mentalités très complexes. Son mérite principal se trouve dans certains rythmes que Pirandello ne retrouva qu'assez rarement et jamais avec autant de vivacité et d'à-propos. Cette action sans issue et désespérée, cruelle avec candeur, reçoit une froide conclusion. Liolà, conscient de l'importance de son rôle, analyse la situation avec une étonnante lucidité, tient des discours fort «marxistes». Dans une société fermée et arriérée comme celle de la Sicile d’alors, où les enfants représentaient un capital (un cheptel) au même titre que la terre, les rapports d'état civil devenaient des rapports économiques, voire politiques ; et Liolà annonçait le jour où ceux qui, comme lui, travaillent la terre des autres, s'empareront de ce qui leur revient. On voit à quel point est important, dans cette production en apparence légère et pittoresque, le sentiment de frustration et de colère impuissante, parfois ignorée, du Sicilien que l'unification a seulement isolé davantage.


La pièce fut créée le 4 novembre 1916 au ‘’Teatro Argentina’’ de Rome.

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‘’Si gira’’

(1915)


‘’On tourne’’
Roman
Le narrateur est l’opérateur de cinéma Séraphin Gubbio, de la maison de production ‘’Kosmograph’’. S'identifiant à l'objectif de sa caméra, il tourne avec une parfaite froideur une scène tragique et véridique qui s'est déroulée sous ses yeux : un acteur, Aldo Nutti, tue par jalousie la fascinante actrice russe Vania Nesteroff et connaît ensuite la mort entre les griffes d'un tigre qu'il aurait dû abattre. Séraphin est donc devenu un opérateur accompli. Mais il s'aperçoit que la terreur lui a fait perdre l'usage de la parole. Il ne se révolte pas ; tout au contraire, il se complaît dans son isolement, repoussant l'amour d'une jeune fille, Louisette. Il est satisfait de sa nouvelle vie : « L'époque est ainsi ; la vie est ainsi ; et par le sens que je donne à ma profession, je veux être, seul, muet et impassible, un opérateur. »
Commentaire
Pirandello était alors tourmenté par le fait que la vie, sans cesse mobile et changeante, ne pouvait que s'opposer aux efforts de l'artiste, lequel fixe et immobilise les situations et les personnages dans des attitudes éternelles. Aussi ses premiers contacts avec le cinéma, qui en était à ses débuts et auquel il s'intéressa vivement, lui procurèrent des motifs de réflexion et d'études, et déclenchèrent son inspiration. Dans cette confession professionnelle et sentimentale d'un opérateur de cinéma, il montra le peu de considération qu’il accordait à cet art. L’impassibilité et le mutisme de Séraphin Gubbio font de lui le symbole même de l'art éternel devant la vie changeante qui s'écoule, de l'indifférence qu'a acquise l’artiste à l'égard du monde extérieur ou des passions humaines.

La méfiance de Pirandello à l’égard du cinéma semble liée à ses dispositions de provincial et à l’antagonisme structural qui l’opposait, comme écrivain attaché à une conception exigeante de l’art et encore peu connu, à D’Annunzio et aux futuristes qui, déjà célèbres, étaient les rares écrivains italiens de l’époque à défendre le septième art. Il mit l'accent sur le caractère objectif et impassible de la caméra par rapport à tout ce qui défile devant elle, sur la décomposition et la déformation du monde que cause la prise de vue.

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En 1916, les deux fils de Pirandello étaient prisonniers et le restèrent jusqu’à la fin, étant atteints par la tuberculose.

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‘’Il berretto a sonagli’’

(1917)


‘’Le bonnet à grelots’’ ou ‘’Le bonnet du fou’’
Comédie en deux actes
Quand Béatrice Fiorica apprend que son mari la trompe avec la jeune épouse de l'écrivain Ciampa, elle est en proie à la plus furieuse des jalousies et décide de surprendre les deux amants. Sous un prétexte quelconque, elle envoie Ciampa à Palerme. L'écrivain avant de partir lui confie sa femme, et va jusqu'à lui remettre les clés de la maison. Béatrice pense aussitôt que Ciampa veut, par son geste, lui faciliter la vengeance ; elle se rend à la police, pour qu'on puisse surprendre son mari dans les bras de sa maîtresse. L'adultère ne peut être constaté, mais le scandale n'en éclate pas moins, et Ciampa devient la risée de tous. Depuis longtemps, il savait que sa femme lui était infidèle, et pouvait-il en être autrement? Il est laid et vieux, alors qu'elle est belle. Mais sa vie, aux yeux des autres, était claire et sans tache, il l'avait construite avec peine, comme on fait « son enfant » ; et par caprice, « cet enfant » a été brisé. Maintenant Ciampa doit agir. Il faut qu'il tue sa femme et son amant. A moins que, pense-t-il, la femme de Fiorica ne soit folle, alors on l'enfermera dans un asile d'aliénés et tout sera fini. Elle pousse un cri, simule la folie, pour le bien de tous. Son acte de jalousie passera pour une manifestation de déséquilibre, et la vie reprendra son cours tranquille.
Commentaire
On peut considérer les nouvelles ‘’La verita’’ et ‘’Certi obblighi’’, écrites en 1912, comme des ébauches de cette comédie d'une moralité tragique et burlesque qui, illustrant une des pensées permanentes de l'auteur, a pour thème central la révolte contre les règles sociales établies. Avec leurs propres masques, les personnages se défendent des fantômes frivoles, jaloux et implacables : c'est le drame de la tranquillité bourgeoise pour laquelle on lutte jusqu'au sang avec l'âpre attachement qu'on a pour les choses de ce monde.

La pièce fut créée le 27 juin 1917 au ‘’Teatro Nazionale’’ à Rome.

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‘’La giara’’

(1917)


‘’La jarre’’
Comédie en un acte
Une jarre toute neuve appartenant à don Lolô Zirafa, homme irascible et chicaneur, s'est soudainement brisée. À tout hasard, il emmène avec lui à la campagne son avocat pour le consulter sur ce qu'il y a lieu de faire. Ils chargent alors le bossu Zi'Dima de la réparer. L'homme s'introduit dans la jarre pour la raccommoder ; mais il ne peut en ressortir à cause de sa bosse, le col du récipient étant trop étroit. Comme le bossu crie qu'il veut casser la jarre pour pouvoir en sortir, Don Lolô appelle une deuxième fois son avocat. S'il la casse, décrète le maître, il devra la payer. Alors le vieillard flegmatique, ayant fait allumer sa pipe, s'allonge dans la jarre, bien décidé à gagner la partie. Une telle impudence fait entrer don Lolô en fureur, et il envoie la jarre se briser contre un arbre. Mais le bossu en sort indemne.
Commentaire
Cette charmante comédie dialectale d'une extrême vivacité dans le domaine de l'action scénique, se déroulant dans une atmosphère bouffonne, était tirée de la nouvelle portant le même titre. On y trouve un Pirandello joyeux et campagnard qui transposa en ballet grotesque l'âpre soif de gain matériel des paysans de Verga. Ses qualités y atteignirent à une grâce parfaite et le mot d'esprit jaillit spontanément. La pièce ne soulève aucun problème, l'auteur se contentant de se moquer avec grâce et légèretè de ses personnages ; figés d'abord en une formule trop théâtrale, ils se libèrent bientôt en se livrant au divertissement de la danse : solution rarement adoptée par Pirandello, mais chère à une longue tradition à laquelle il eut souvent recours.
La pièce fut créée le 9 juillet 1917, au ‘’Teatro Nazionale’’ à Rome.

Le musicien italien Alfredo Casella en tira une comédie chorégraphique en un acte.

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‘’II piacere dell' onestà’’

(1917)


‘’La volupté de l'honneur ‘’
Comédie en trois actes
Baldovino, un homme au passé ténébreux, est sollicité un jour par un de ses anciens condisciples pour tirer d'affaire Agathe, une jeune fille qui appartient à la haute société et qui est enceinte des œuvres du marquis Fabio Colli, qui est marié. Le seul moyen d'éviter le scandale est qu'un tiers consente à épouser Agathe, afin de rendre légitime l'enfant qu’elle attend. Pour prix de cette intervention, le marquis se charge d'acquitter les dettes de Baldovino. Mais celui-ci, contre toute apparence, est loin d'être un homme sans scrupule. Sensible et cultivé, il montre une ouverture d'esprit tout à fait rare. Il accepte de remplir le rôle qu'on lui demande de jouer à la condition que tous les membres de la famille soient bien d'accord sur un point : à partir de ce jour, il incarne l'honneur, à l'exclusion des autres. On a beau se récrier, il demeure inébranlable. Le marquis doit donc en passer par là. Dès qu'il est dans la place, Baldovino leur montre qu'il est homme de parole, Il arbore un masque d'honnêteté incorruptible. De lui-même, il exige plus que ne réclame la conscience la plus scrupuleuse. Davantage, il force les autres à respecter la règle du jeu. Devenu, en somme, le gardien de l'honneur familial, il se transforme bientôt en véritable tyran. En toute occasion, il fait sentir aux autres que l'honneur est bien autre chose qu'un vulgaire respect des conventions. En bref, il affiche de telles exigences pour ceux qui en bénéficient que la place devient intenable. Désireux de se débarrasser de Baldovino, le marquis et ses amis machinent alors une perfidie : on fait en sorte qu'il passe pour un voleur. En vain, car il est sur ses gardes : il évente le complot, prouve qu'il est blanc comme neige et, du coup, réduit au silence tous ces fantoches. Mais voici que l'affaire se corse. Il semble, en effet, qu'en dépit de son masque autoritaire il soit loin d'être insensible à la beauté d'Agathe. Cependant, comme il juge qu'en ce domaine toute espérance serait chimérique, il éprouve la tentation d'en finir, c’est-à-dire qu'il se dispose à jouer le rôle infâme que ses adversaires avaient voulu lui imposer, en fuyant avec l'argent dont il fut question. C’est alors que se produit un coup de théâtre : Agathe, qui jusque-là s'était tenue en dehors du conflit, déclare qu'elle le suivra même s'il se comporte en voleur. Une telle résolution ne peut être inspirée que par l'amour. Bouleversé par ce coup de théâtre, Baldovino fond en larmes. C’est dire qu'il lève à jamais le masque. C’en est fait de l'homme de paille : il redevient un être vivant qui a désormais la force de se tourner vers l'avenir avec un cœur neuf et toute l'énergie dont il se sait capable. Battu, le marquis Fabio Colli est contraint de quitter la maison sans esprit de retour.

Commentaire
La pièce, qui devrait être l'histoire d'un mari de complaisance, est en fait l'illustration de la panique que cause l'entrée soudaine de la rectitude et surtout de la logique dans une famille futile et corrompue de la haute société. C’est à la fois une des pièces les plus attachantes de Pirandello et l'une de celles qui apportent le plus de clarté sur son univers. En Baldovino, en effet, s'entrechoquent plusieurs des thèmes qui alimentent son système philosophique qui n'est rien d'autre que l'interrogation angoissée de l'être humain devant le problème de la vie, l'examen pathétique de son attitude en face des mystères de la conscience, de l'amour, de l'illusion et de la réalité.

La pièce fut créée le 27 novembre 1917 au ‘’Teatro Carignano’’ de Turin.

Elle fut la première pièce de Pirandello représentée en France. Le 20 décembre 1922, au théâtre de l'Atelier, Charles Dullin la mit en scène et y joua : ce fut à la fois un succès pour l'auteur et un triomphe pour lui qui y trouva l'occasion d'une de ses meilleures créations.

En 1973, la pièce fut montée à Montréal, au Rideau-Vert avec Monique Miller et Gérard Poirier.

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‘’La patente’’

(1918)


‘’Le brevet’’
Comédie
Un homme, réputé jeteur de sorts, ne trouve plus de travail et exige un brevet pour exercer cette «profession ».
Commentaire
Cette comédie dialectale est une œuvre d'une extrême vivacité dans le domaine du dialogue.

Elle fut créée le 23 mars 1918, au ‘’Teatro Alfieri’’ de Turin.

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‘’Ma non è una cosa seria’’

(1918)


‘’Mais c’était pour rire’’
Comédie
Perazzetti épouse la première venue afin de pouvoir désormais faire la cour à qui il voudra sans se trouver obligé d’épouser.
Commentaire
La pièce fut tirée de la nouvelle du même titre.

Elle fut créée le 22 novembre 1918 au ‘’Teatro Rossini’’ de Livourne.

En 1920, la pièce fut adaptée au cinéma.

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Il giuoco delle parti’’

(1918)

‘’Le jeu des rôles’’


Comédie en trois actes
La femme de Leone Gala, Sila, le trompe. Ayant défié un homme qui a insulté Sila, il envoie se faire tuer à sa place l'amant de celle-ci, au nom d'une répartition des rôles.
Commentaire
La pièce présente une solution héroïque à une situation ridiculement banale.

Leone Gala est le type même du héros pirandellien, destructeur des conventions sociales. En lui, la raison l’emporte sur le sentiment, l’amour et l’honneur : son visage porte le masque d’un froid rationalisme.

La pièce fut créée le 6 décembre 1918, au ‘’Teatro Quirino’’ de Rome.

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À partir de 1918, Pirandello commença à regrouper l’ensemble de son théâtre sous le titre de ‘’Maschere nude’’ (‘’Masques nus’’).

En novembre 1918, après l’armistice, Stefano et Fausto revinrent.

En 1919, après vingt ans de crises nerveuses et d'attaques au couteau, de longues années de souffrance, Pirandello dut se résoudre à faire enfermer sa femme dans une maison de santé privée, la Villa Giuseppina où elle allait rester jusqu’à sa mort en 1959.

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‘’L’uomo, la bestia e la virtù’’

(1919)


‘’L’homme, la bête et la vertu’’
Farce en trois actes
Perella est un officier de marine qui fait de rares apparitions chez lui. Quand il y est, il traite sa femme assez durement et se garde d’avoir avec elle le moindre rapport intime. De guerre lasse, la délaissée devient la maîtresse du professeur Paulin. Un jour, elle est enceinte de ses oeuvres. Comment cacher cet adultère? Un seul moyen se présente : faire en sorte qu’à son prochain retour le récalcitrant Perella consente à faire son devoir conjugal. Ainsi seulement pourra-t-on légitimer le fruit de la faute. Avec l’aide d’un pharmacien, Paulin prépare un aphrodisiaque qu’on introduit dans un gâteau. Par là-dessus, l’épouse se fait belle et tout finit le mieux du monde.
Commentaire
La pièce, tirée de son roman ‘’L'exclue’’, est loin d’être dans le ton habituel de Pirandello qui n’y fut pas égal à lui-même. Avec un cynisme bouffon, il afficha son mépris des conventions sociales puisqu’il renversa l’ordre des choses en s’arrangeant pour que que ce soit l’amant lui-même, un homme au départ tout à fait candide, qui pousse dans les bras de l’époux la femme aimée.

La pièce fut créée le 2 mai 1919 au ‘’Teatro Olimpia’’ de Milan.

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‘’L’innesto’’

(1919)


‘’La greffe’’
Comédie
Commentaire
La pièce fut créée le 29 janvier 1919 au ‘’Teatro Manzoni’’ de Milan.

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En 1920, Pirandello prononça un discours sur Verga, où il se situa par rapport au vérisme.

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‘’Tutto per bene’’

(1920)


‘’Tout pour le mieux’’
Comédie
Un veuf apprend, longtemps après la mort de sa femme, que celle-ci le trompait avec celui qui l'a aidé dans sa carrière, et que tout le monde le croyait informé et complice. Il décide alors de continuer, de détruire le mensonge par le mensonge et la comédie par la comédie.
Commentaire
La pièce présente une solution héroïque à une situation ridiculement banale. Le personnage est vidé de sa personnalité par la révélation qui lui est faite.

Elle fut créée le 2 mars 1920 au ‘’Teatro Quirino’’ de Rome.

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‘’Come prima, meglio di prima’’

(1920)


‘’Comme avant, mieux qu'avant’’
Comédie en trois actes
Fulvia Gelli, corrompue par un mari sadique, fuit son foyer, abandonnant sa fille, Livia. Elle a de nombreux amants, tombe de déchéance en déchéance jusqu'au jour où elle tente de se suicider dans une pauvre pension de famille de Toscane. Son mari, qui est un grand chirurgien, l'ayant retrouvée par hasard, la soigne et la sauve. Au cours de sa convalescence, elle devient enceinte. Elle retourne au foyer conjugal. Comme, pour que Livia ignore le passé, on lui avait dit que sa mère était morte, Fulvia s'appellera Francesca et sera la seconde femme du docteur Gelli. Mais Livia éprouve une répugnance invincible pour cette femme aux cheveux teints qui a usurpé la place de sa mère. Entre les deux femmes s'interpose l'image de Fulvia morte, et cela les rend toujours plus étrangères l'une à l'autre. La mère, en désespoir de cause, reporte tout son amour sur l'enfant qu'elle attend. Livia découvre que son père et Francesca ne sont pas mariés. Ses soupçons étaient donc justes : Francesca n'est qu'une femme légère. Et, lorsque l'enfant le lui reproche, Francesca ne résiste plus, et lui crie à la face la vérité. Elle s'enfuit aussitôt avec un de ses amants qui est venu la chercher, emmenant le bébé.


Commentaire
Le premier acte de la pièce fut tiré de la nouvelle ‘’La veglia’’, tandis que le point de départ des deux autres actes se trouve dans la nouvelle ‘’Vexilla regis’’. C’est une tragédie de l'amour offert et mal reçu, où une femme prête à se modeler, à se laisser créer par ceux qui l’entourent, à condition qu'on reconnaisse avoir besoin d'elle, se trouve prise au piège de l'intérêt, de l'égoïsme, des conventions, du chantage à l'affection, et sort de la scène comme les héros tragiques en sortaient pour mourir. Apparaît la thématique de la femme, créature qui donne à condition qu'on lui demande, créature proche des grandes forces élémentaires, biologiques et cosmiques de la création.

L'action dramatique, comme il arrive souvent dans le théâtre de Pirandello, s'appuie sur le traditionnel jeu du dédoublement. Et c'est à la faveur de ce dédoublement qu’il introduisit, d'une manière romantique, le thème de l'évasion, l'attente désespérée d'un événement qui tirera la malheureuse créature de la prison que sont les usages et les contraintes sociales. Un certain pessimisme, romantique lui aussi, empêche que l'évasion n'ait une heureuse conclusion, et au terme de leur aventure, les personnages réintègrent leur ancienne prison. Mais, arrivés à ce point du drame, et contrairement au schéma romantique, ils tentent de retourner à ce bonheur passé dont ils conservent un vague souvenir. Ils aspirent alors à conserver cette « forme» avec laquelle ils ont étanché, au moins une fois, leur soif d'exister, attitude que Pirandello partageait, en l'occurrence, avec une grande partie des écrivains naturalistes. Il faut observer encore dans cette comédie la crudité des situations qui se veut à l'égal de ce qu'offre la réalité la plus quotidienne. Derrière le jeu brillant et le mécanisme intellectuel, on pressent un Pirandello malheureux et pitoyable. Toute aventure contient une difficile énigme ; celle-ci résolue, l'aventure fait naufrage. Les personnages ont une vie concrète et sans idéal, faite de morne chair, privée d'âme, malgré les perspectives que l'écrivain proposa ici et là.

La pièce fut créée le 24 mas 1920 au ‘’Teatro Goldoni’’ de Venise.

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‘’La signora Morli, una e due’’

(1920)


‘’Les deux visages de Mme Morli’’ ou ‘’Ève et Line’’
Comédie
Mme Morli, qui fut jadis abandonnée, a refait sa vie. Le retour de son mari, volage et charmeur, réveille chez elle l’être jeune et écervelé qu’elle avait quasi oublié durant les années où elle fut l’être sobre et sérieux que son amant, un homme sévère, a suscité. Elle avait été inconsciente de ces deux êtres ; mais, dès qu’elle les trouva tous deux vivant en elle, elle souffrit la torture d’une double personnalité.
Commentaire
Apparaît la thématique de la femme, créature qui donne à condition qu'on lui demande, créature proche des grandes forces élémentaires, biologiques et cosmiques de la création. Mais la pièce prouve aussi qu’un être diffère moins d’un autre que de celui qu’il fut à travers le passage du temps.

La pièce fut créée le 12 novembre 1920 au ‘’Teatro Argentina’’ de Rome.

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En 1921, Lietta se maria avec un attaché militaire de l’ambassade du Chili où elle partit vivre.

Pirandello inaugura une série de pièces qu’il appela « théâtre dans le théâtre » avec :

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