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1867-1936) Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées


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Tutt’ è tre’’

(1924)


‘’Toutes les trois’’
Recueil de nouvelles

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‘’Marsinea stretta’’

‘’Le smoking étroit’’
Nouvelle
Un pauvre professeur quelque peu égaré dans le monde doit porter un smoking pour assister à un mariage mais est incapable d’entrer dans celui qu’il a loué.
Commentaire
Ce type de personnages était cher à Pirandello.

La nouvelle fut adaptée en 1954 dans le film ‘’Questa e la vita’’ dont elle fut un des épisodes réalisé et joué par le corpulent Aldo Fabrizi.

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‘’Sagra del signore della nave’’

(1925)


‘’L’offrande au seigneur du navire’’
Pièce de théâtre
Commentaire
La religion qui sert de prétexte et de couverture à une fête campagnarde masque mal la soudaine et violente résurgence du passé païen de la Sicile mille fois conquise et disputée.

La pièce fut créée le 4 avril 1925, au ‘’Teatro Odescalchi’’ à Rome, avec une jeune actrice de vingt-cinq ans, Marta Abba, pour laquelle Pirandello se prit d’affection et qui allait devenir son interprète favorite.

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‘’Quaderni di Serafino Gubbio operatore’’

(1925)


‘’Les cahiers de Séraphin Gubbio, opérateur’’
Roman
Commentaire
Sous ce titre Pirandello republia son roman déjà paru en 1916 sous le titre : ‘’Si gira’’ (‘’On tourne !’’). Sa position à l’égard du cinéma avait changé considérablement depuis que la carrière internationale que lui avait ouverte le succès de ‘’Six personnages en quête d’auteur’’. Il avait pu constater que l’espace cinématographique est plus vaste et plus différencié qu’il ne le pensait auparavant. Certains metteurs en scène lui paraissaient pouvoir produire des films conformes à sa poétique. Il conçut alors le projet d’un film tiré de sa pièce la plus célèbre et afficha même l’ambition de réaliser dans le cinéma une révolution analogue à celle qu’il avait opérée dans le théâtre.

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En 1925, Pirandello signa le ‘’Manifeste des intellectuels fascistes’’.

Le régime de Mussolini favorisa la fondation par Pirandello, Bontempelli, Prezzolini et Oriana, de la ‘’Compagnie du théâtre d’art’’ de Rome dont l’écrivain devint le directeur artistique, découvrant alors le métier de metteur en scène. La compagnie fit une tournée en Europe et représenta quatre de ses pièces à Londres, Paris et Berlin.

Puis, Marta Abba ayant épousé un Américain et ayant quitté l’Italie, il se retrouva seul, deux années à Berlin, un an à Paris.

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‘’Dal naso al cielo’’

(1925)


‘’Du nez au ciel’’
Recueil de nouvelles

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‘’Male di luna’’

‘’Mal de lune’’


Nouvelle
Un jeune paysan nouvellement marié avait caché et à sa femme et au village que, la pleine lune venue, lui si doux, devient un monstre de violence, entre dans de bestiales convulsions. Pour obtenir le pardon, il dut s’asseoir au centre du village pour raconter son secret : sa mère, pour abattre du travail en retard, avait été contrainte de le laisser, tout bébé, en plein champ, sous la lune avec laquelle il joua, ce qui fait que, depuis, il souffre du « mal de lune ». On lui pardonne et on décide qu’il passera les nuits de pleine lune dehors alors que sa femme les passera à l’intérieur, enfermée avec un cousin qui la protégera. Or elle et le cousin se sont toujours aimés, et les voilà attendant avec impatience la prochaine pleine lune.
Commentaire
Dans cette histoire de lycanthropie réelle ou simulée est montrée la manifestation d’une force à la fois élémentaire et surnaturelle. La jolie évocation de la lune et de son reflet comme symbole de la maternité est un fantasme traditionnel. Mais il est impossible de démêler le vrai du faux dans cette histoire de mal marié qui, ayant quelques raisons de soupçonner sa femme de besoins sexuels qu’il ne peut satisfaire, recourt à une ruse pour lui permettre de le faire, la situation de la femme entre deux hommes inversant le vieux mythe méditerranéen de l’homme entre deux âges et ses deux maîtresses.

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‘’Donna Mimma’’

(1925)


‘’Madame Mimma’’
Recueil de nouvelles

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‘’Diana e la Tuda’’

(1926)


‘’Diane et Tuda’’
Drame
Le jeune sculpteur Sirio Dossi travaille à une monumentale statue de Diane, dont il veut faire l'image même de la beauté, tout en lui conservant les aspects réalistes de la vie. À cette fin, il oblige son modèle, Tuda, à d'exténuantes poses, et l’humilie par son manque d'amour, ne voyant en elle que l'imparfaite image de la Diane qu'il s'efforce de créer. Le vieux sculpteur Nono Giuncano, son maître et son père, qui a détruit toute ses œuvres, ne voit de son côté, qu'une chose : c'est que la jeunesse et la beauté de Tuda sont sacrifiées aux formes mortes de l'art. Pour éviter que Tuda ne serve de modèle à d'autres artistes, Sirio décide de l'épouser. Mais elle se rebelle contre l'égoïsme inhumain de celui qui, indifférent à sa féminité, ne songe qu'à transmettre à la statue Ie tourment de la chair insatisfaite. Elle se venge à sa manière, en posant pour un artiste rival, un peintre que Sirio blesse en duel, après avoir détruit son œuvre. Au désespoir, Tuda crie son chagrin et, comme une forcenée, se jette sur la statue, espérant ainsi lui communiquer un dernier souffle de vie. Sirio, croyant qu'elle veut détruire son œuvre, la menace de mort. Alors, Giuncano, pour empêcher que Sirio ne sacrifie la vie à la forme, se jette su Sirio et l'étrangle.
Commentaire
Ce drame allégorique, lourdement ibsénien, qui dresse les uns contre les autres l'artiste, sa maîtresse, son modèle, la statue, l'artiste vieilli, dans un jeu de faux-semblants, d'ambitions déçues, de désirs détournés de leur objet, de jalousies, qui conduit à la mort, tient tout entier dans le fait que le processus vital, en ce qu'il aspire à s'inscrire dans une forme, ne peut que s'opposer à cette forme elle-même puisque cette dernière est appelée à le contenir dans une prison, d'autant plus douloureuse qu'elle est immortelle. Malgré le côté irréel et abstrait du drame, il apporta, dans le langage et dans Ie jeu des situations, une telle puissance que l'œuvre dégage une atmosphère pleine d'angoisse dans un monde d'une impossible pureté.

La pièce est émouvante par le côté autobiographique, car le drame du jeune Sirio Dossi et du vieux sculpteur Nono Giuncano fut le drame de Pirandello lui-même.

La pièce fut créée tout d'abord en allemand, à Zurich en 1926, puis, en italien, le 14 janvier 1927 au ‘’Teatro Eden’’ à Milan.

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‘’Uno, nessuno e centomila’’

(1926)


‘’Un, personne et cent mille’’
Roman

À Vitangelo Moscarda, qui a mené une vie de châtelain riche et paisible, un beau jour sa femme fait un commentaire inattendu au sujet de son nez, lui faisant remarquer qu’il est légèrement incliné vers la droite. Cela provoque chez lui une interrogation essentielle, car l'image qu'il a de lui-même est en complète opposition avec celle de sa femme. Il prend concience soudain qu'il vit avec un étranger dont il ne peut se séparer et que, pour les autres (femme, amis et connaissances, il n'est pas du tout ce qu'il est pour lui-même. Il se rend compte que l'individu n'est pas « un », mais « multiple ». C'est-à-dire qu'il représente autant de personnages que les autres peuvent voir en lui : « cent mille » peut-être. Sur-le-champ, il décide de donner un sens nouveau à son existence, et, après maintes aventures, se retire dans un hospice pour mendiants où il vit enfin satisfait, ou du moins se regarde vivre, n'étant personne et tout le monde à la fois, du fait qu'à chaque instant il meurt et qu'à chaque instant il renaît sans traîner derrière lui le moindre souvenir ; il ne vit plus en lui-même, il participe aux choses qui l'entourent ; il est devenu un objet une pierre, un nuage ou une plante.


Commentaire
Ce texte bref, médité et sans cesse repris pendant plus de dix ans, comme décanté, condense de façon saisissante la problématique de l’identité. Mais, là où ‘’Feu Mathias Pascal’’ montrait un homme qui tentait d’échapper à son personnage social, ce livre illustre la situation opposée d’un homme qui se découvre pulvérisé en une multiplicité d’images, au point de finir par ne plus être personne. Le protagoniste se rend compte qu’il est obligé de cohabiter avec des milliers d'étrangers, les milliers de Moscarda que perçoivent les autres, inséparables de son identité et que, de façon dramatique, il ne connaîtra jamais. La tentative de Moscarda pour contrôler son propre moi est vaine, et le sacrifice de soi constitue sa seule porte de sortie, en commençant par son refus de regarder les miroirs.

Dans cette histoire d’une perte d'identité et d’une exclusion sociale se manifeste dans toute sa force ce sentiment particulier de la vie et de la société qui est à la base de toute l'œuvre théâtrale de Pirandello. Le roman, qui accorde aux dialogues une place tout à fait privilégiée, qui est constamment irradié par l’humour, est centré sur le problème du relativisme psychologique, qui est son thème favori, et de la fragmentation de la réalité en segments incompréhensibles.

Mais le sens profond du roman se trouve peut-être dans ce contact final avec la matière auquel Pirandello voulait arriver après la destruction de toutes les lois civiles et morales de notre société. Devant l'erreur et la faillite des lois qui régissent la société, ne faudrait-il pas revenir à la nature et à l'instinct? Si la vision de la réalité est amère, elle aboutit curieusement à une sorte de sagesse contemplative imprévue. Étroitement liée à cela se trouve une réflexion sur le langage et l'impossibilité d'une communication objective et satisfaisante entre interlocuteurs, puisque chacun change les mots en leur donnant une signification propre.

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‘’Il vecchio Dio’’

(1926)


‘’Le bon Dieu propriétaire’’
Recueil de nouvelles

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‘’Il vitalizio’’

‘’La rente viagère’’


Nouvelle
À soixante-quinze ans, un paysan met son petit champ en viager. Mais il voit l'un après l'autre mourir tous ses contractants, tandis que lui-même survit, honteux et presque tourmenté par le remords. Finalement, il est obligé de retourner travailler sa terre, alors qu'il est déjà plus que centenaire.

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À partir de 1926, Pirandello, désirant dépasser son agnosticisme provisoire, affronter ouvertement de grands problèmes philosophiques, dont certains déjà avaient été traités plusieurs dizaines d'années auparavant dans ses romans, donner, coûte que coûte, une signification universelle, imposer une thèse, écrivit une série de pièces qui s'écartèrent résolument des thèmes et des techniques qu'il avait jusqu'alors illustrés, pièces auxquelles il donna le nom de « mythes».

La première fut :

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‘’La nuova colonia’’

(1926)


‘’La nouvelle colonie’’
‘’Mythe’’ en trois actes
Un groupe de marins, résolus à fuir une vie misérable, prend la mer pour aller s'établir sur une île désertée par ses habitants, car elle est périodiquement dévastée par des tremblements de terre. Ils veulent y fonder une société sans attaches, y trouver une rédemption interdite aux êtres humains par la société dont ils attendaient compréhension et solidarité. Mais, une fois débarqués dans l'île, les émigrants sont la proie de tous les instincts, répétant dans leur Éden le comportement de ceux qu'ils ont fuis et ne faisant que se retrouver eux-mêmes : intrigues des politiciens et des commerçants, lutte pour la domination, vols, trahisons, meurtres et folie. Des jalousies forcenées naissent autour de Spera, prostituée qui les a suivis, pensant échapper elle aussi à son passé. Bientôt, elle devient mère. Attirées par la curiosité, d'autres femmes débarquent dans l'île où brutalités et vices se multiplient. Spera, désormais couverte d'opprobre, est abandonnée par son amant, qui lui préfère la fille d'un riche propriétaire de barques et qui veut lui enlever son enfant. Sur une invocation désespérée de la femme, le ciel intervient : l'île s'abîme au sein des flots, et seuls mère et fils demeurent, perdus sur un rocher, enfin en contact direct avec les grandes forces telluriques, après la destruction des constructions artificielles des humains.
Commentaire
On a voulu voir dans cette utopie l'expression de la pensée sociale de Pirandello ; c'était oublier que celle-ci se limite, ici comme ailleurs, à une vision réaliste et sensible du présent, et qu'y règne ce sentiment de l'incohérence et du désaccord qui existe entre les faits et les actes d'une part, et les formules verbales de la pensée admise, officielle, d'autre part. Certes, il entendait s'en prendre, à travers ses propres contradictions, au milieu bien défini pour lequel il écrivait ; la petite-bourgeoisie sicilienne, alors hypnotisée par la noblesse et le profit. Cet individualiste prisonnier de lui-même ne voyait d'autre remède à sa solitude que l'évasion illusoire hors du temps. Par ce biais, et à la faveur de cette pièce ayant une valeur purement symbolique, Pirandello s'efforça de montrer toute l'absurdité fondamentale d'une métaphysique, dont il avait entrepris jusque-là dans son oeuvre de souligner l'incohérence pratique.

L’erreur des émigrants est justement de chercher le salut dans la fuite, de vaincre la crainte de l'inconnu et des difficultés pour échapper à la peur de soi, au lieu de se reconnaître comme des hommes libres et de se libérer mentalement et réellement l'un l'autre.

Avec le miracle final, oeuvre manifeste d'un « deus ex machina », le premier dans son oeuvre théâtrale, Pirandello se révélait tout entier, démontrant par l'absurde l'inhumanité de moeurs où la femme et l'enfant sont bien considérés idéalement pour ce qu'ils sont, source et perpétuité de vie, mais en fait pratiquement abandonnés avec leur faiblesse sur un espace infertile et exigu.

On n'a voulu voir dans cette pièce qu'abus de rhétorique et de symboles, alors qu'en fait, Pirandello, inaugurant avec elle sa dernière manière (le mythe étant ici celui de la nature éternellement maternelle), tirait les conclusions rigoureuses de son « expérience » : on ne se sauve pas et on ne sauve rien par les apparences. Si les conditions de la liberté ne sont pas humainement établies en chacun, si la conscience d'appartenir à l'humanité et la sincérité et l'intelligence ne sont pas positivement voulues pour tous avant de l'être par tous, la vie des êtres humains ne sera qu'un théâtre sans auteur.

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‘’L'amica delle mogli’’

(1927)


‘’L’amie de leurs femmes’’
Comédie
Marta Tolosani provoque des avances, puis les repousse, sans que la raison en soit explicitée. De quoi est-elle amoureuse? du pouvoir? du désir de revanche? d’être aimée? Ainsi, ses ex-soupirants trouvent des femmes ailleurs et elle tient le rôle d’une vierge prêtresse du mariage qui enseigne à celle-ci comment tenir leur rôle.
Commentaire
C'est une oeuvre d'une grande simplicité où le dialogue ne semble exprimer que ce qu'il dit. Mais on aurait tort de s'arrêter aux apparences. On découvre en effet que Marta Tolosani, comme tant de grands personnages de Pirandello, joue un rôle, un rôle qui lui est imposé par les autres, et en somme par la vie même. Son drame, dans ce monde de mensonge où toutes les vraies valeurs sont faussées, c'est d'essayer d'être elle-même, essayer d'être vue comme telle, et non comme peuvent la désirer les hommes. Marta Tolosani, vivant au milieu de femmes qui, volontairement ou involontairement, se défigurent ou se laissent défigurer, est la femme dans son essence la plus pure.

La pièce fut créée le 28 avril 1927, au ‘’Teatro Argentina’’ de Rome, avec Marta Abba pour laquelle Pirandello l’avait écrite et à qui il l’avait dédiée.

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‘’Bella vita’’

(1927)
Comédie


Commentaire
La pièce fut créée le 27 mai 1927 au ‘’Teatro Eden’’ de Milan.

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En 1927, la compagnie du ‘’Théâtre d’art’’ fit une tournée en Amérique du Sud.

L’année suivante, elle fut dissoute.

Pirandello fit un voyage en Allemagne.

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‘’La giara’’

(1928)


‘’La jarre’’
Recueil de nouvelles

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‘’La giara’’

‘’La jarre’’


Nouvelle
Une jarre toute neuve appartenant à don Lolô Zirafa, homme irascible et chicaneur, s'est soudainement brisée. À tout hasard, il emmène avec lui à la campagne son avocat pour le consulter sur ce qu'il y a lieu de faire. Ils chargent alors le bossu Zi'Dima de la réparer. L'homme s'introduit dans la jarre pour la raccommoder ; mais il ne peut en ressortir à cause de sa bosse, le col du récipient étant trop étroit. Comme le bossu crie qu'il veut casser la jarre pour pouvoir en sortir, Don Lolô appelle une deuxième fois son avocat. S'il la casse, décrète le maître, il devra la payer. Alors le vieillard flegmatique, ayant fait allumer sa pipe, s'allonge dans la jarre, bien décidé à gagner la partie. Une telle impudence fait entrer don Lolô en fureur, et il envoie la jarre se briser contre un arbre. Mais le bossu en sort indemne.
Commentaire
La nouvelle a la saveur des contes orientaux, la légende de l’avare qui berne celui qui voulait le berner traînant dans tous les folklores.

Le sujet fut repris dans la pièce de théâtre du même nom.

La nouvelle fut adaptée au cinéma par les frères Taviani, constituant un des épisodes de leur film, ‘’Kaos’’ (1984).

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‘’L’illustro estinto’’

‘’L’illlustre disparu’’


Nouvelle
Un homme politique célèbre, sentant sa fin prochaine, imagine avec complaisance les funérailles qui lui seront faites, voyant d'avance les moindres détails du spectacle qui se jouera autour de son catafalque. Et tout se passe comme il l'avait prévu, à la seule différence que le destin, lui jouant un mauvais tour, envoie son cercueil échouer dans une petite gare de province, tandis que c’est le corps d'un jeune et obscur séminariste qui est envoyé de Rome au pays natal de l'illustre député et escorté solennellement jusqu'à sa dernière demeure. Pendant ce temps, la dépouille du grand homme voyage dans un wagon de marchandises sans fleurs ni couronnes ; c'est le lendemain seulement que, renvoyée à bon port, elle est enterrée au grand soulagement des quelques notabilités présentes.

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‘’Ma non è una cosa seria’’

‘’Mais c’était pour rire’’


Nouvelle
Perazzetti épouse la première venue afin de pouvoir désormais faire la cour à qui il voudra sans se trouver obligé d’épouser.
Commentaire
En fut tirée la pièce du même titre.

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‘’Il viaggio’’

(1928)


‘’Le voyage’’
Recueil de nouvelles

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‘’Vexilla regis’’

(1928)
Nouvelle


Commentaire
La nouvelle fut le point de départ des actes II et III de ‘’Comme avant, mieux qu’avant’’.

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‘’Candelora’’

(1928)


‘’Chandeleur’’
Recueil de nouvelles

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‘’Nell' albergo è morto un tale’’

‘’Quelqu'un est mort dans l'hôtel’’
Nouvelle
Commentaire
C’est une de ces nouvelles où Pirandello abandonna peu à peu le cadre proprement vériste, s'éloigna de l'action et du personnage précis pour s'attacher à restituer une émotion, une tonalité particulière, la présence d'une passion. Il adopta une facture nouvelle, moderne, et le récit devint un long monologue, se fit plus subjectif.

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‘’Paura del sonno’’

(1928)


‘’La peur du sommeil’’
Nouvelle
Un montreur de marionnettes a cru perdre sa femme. Alors qu'on allait l'enterrer, elle s’est réveillée de sa léthargie. Depuis lors, il ne supporte plus de la voir s’assoupir.
Commentaire
C’est l’histoire hallucinante d'une psychose.

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‘’Lazzaro’’

(1928)


‘’Lazare’’
‘’Mythe’’en trois actes
Pour Diego Spina, homme essentiellement religieux, seule compte la vie éternelle : il a destiné son fils à la carrière ecclésiastique et supporte la trahison et l'abandon de sa femme. En apprenant que son fils, renonçant à l'habit monacal, s'est réfugié chez sa mère, il court, désespéré, à sa recherche et meurt dans un accident de voiture. Mais un médecin essaie sur lui une nouvelle piqûre, et Diego, revenant à la vie, se présente à sa famille frappée de stupeur. Il décharge son fusil sur l'amant de sa femme et par cet acte subit une transformation instantanée. Désormais, il n'a plus besoin de pardon, puisqu’il est allé dans l'autre monde et n'y a rien trouvé. Mais son fils, Lucio, se charge de l'apaiser : son âme, après la mort, est retournée dans le sein de Dieu qui ne fait connaître que ce qu'il veut. C'est un miracle et il faut l'accepter sans chercher à le comprendre. La présence de Dieu provoque un autre miracle : la petite Lia, paralytique, se lève et commence à marcher comme si elle avait été appelée par une voix surnaturelle.
Commentaire
Devant la mort, Pirandello éprouva en général un effroi paralysant. Pour le vaincre dans son propre esprit ainsi que dans celui de ses créatures qui, livrées à elles-mêmes, vont à la dérive, et pour faire entendre une parole de foi, il écrivit ‘’Lazare’’. Le sujet est apparemment le problème de la définition scientifique et métaphysique de l'« état de mort» : problème religieux, mais aussi d'engagement vital. L'effort dialectique pour soutenir le mythe est considérable, mais aboutit à des conclusions conventionnelles : devant cette foi prétendue, nous regrettons la pudeur d’’’À la sortie’’, où se révélait le véritable mythe de l'au-delà. Ici, au contraire, il ne semble pas que la préoccupation profonde de l'écrivain ait été sa condition et ses problèmes personnels, mais le déguisement d'un fait gratuit sous des symboles vides de sens. Sa conclusion sur l'au-delà nous laisse peu satisfaits, car elle manque d'arguments valables. La mort s'impose comme une douleur inévitable, déchirante, irrationnelle : c'est un spasme des sens. Après la désillusion du revenant ne subsistent que superstition, aveuglement, fanatisme, ignorance. La pièce garde cependant une certaine popularité à cause de sa simplicité, de ses faciles explications et de la présence d'une foi très élémentaire.

Elle fut créée en 1929 à Turin.

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En 1928, répondant à Benjamin Crémieux qui lui demandait une notice biographique, Pirandello porta sur sa vie un regard moins empreint d’amertume que de stoïcisme : « J’ai oublié de vivre, oublié au point de ne pouvoir rien dire, mais exactement rien sur ma vie, si ce n’est que je ne la vis pas, mais que je l’écris. De sorte que, si vous voulez quelque chose de moi, je pourais vous répondre : ‘’Attendez un peu, mon cher Crémieux, que je pose la question à mes personnages. Peut-être seront-ils en mesure de me donner à moi-même quelques informations à mon sujet. Mais il n’y a pas grand-chose à attendre d’eux ; ce sont presque tous des gens insociables qui n’ont eu que peu ou point à se louer de la vie. »

En 1928-1929, du fait de dissensions avec les autorités fascistes, Pirandello s’exila à Berlin. _________________________________________________________________________________


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