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1867-1936) Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées


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Sei personaggi in cerca di autore’’

(1921)

‘’Six personnages en quête d’auteur’’


Comédie divisée de façon apparemment fortuite en trois parties
Tandis qu’on répète ‘’Le jeu des rôles’’ (de Pirandello), apparaît une famille de six personnages, nés de l’imagination d’un auteur qui n’a pas réussi à les porter sur la scène. Leur histoire, embrouillée et tragique, fascine le metteur en scène qui décide de la faire jouer, mais les personnages vivent alors un second drame en ne se reconnaissant pas dans la scène que donnent les comédiens : eux seuls sont capables de vivre leur réalité qui d’ailleurs devient tout à fait tragique.

Pour un résumé plus précis et une analyse, voir PIRANDELLO - ‘’Six personnages en quête d’auteur’’

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Créée le 10 mai 1920 au ‘’Teatro Valle’’ de Rome, la pièce subit un échec. Mais, un mois plus tard, elle triompha à Milan. Elle marqua la naissance du grand théâtre pirandellien et, quelques années plus tard, le début de la célébrité internationale du dramaturge. Il put enfin couler des jours plus heureux ; mais, stimulé par ses succès, il travailla de façon frénétique, avec le même entêtement qui lui avait fait jurer vingt ans aupravant, à la suite de ses insuccès de jeunesse, qu’il abandonnait le théâtre pour toujours !

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‘’Fuori di chiave’’

(1922)


‘’Hors clefs’’
Recueil de poèmes

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‘’Enrico IV’’

(1922)


‘’Henri IV’’
Tragédie en trois actes
Un jeune aristocrate italien, tombé de cheval pendant une cavalcade historique, est devenu fou et se prend pour le personnage dont il revêtait l'apparence au moment de son accident : Henri IV, empereur d'Allemagne. Sa sœur, pour adoucir son mal que les médecins ne peuvent guérir, lui aménage, en plein XXe siècle et dans la campagne d'Ombrie, un château germanique, médiéval où le serviront des infirmiers vêtus à la mode de leur malade. La pièce commence lorsque le héros a vécu vingt ans dans cet univers factice, arbitraire mais rigoureusement cohérent.
Pour un résumé plus complet et une analyse, voir PIRANDELLO – ‘’Henri IV’’

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‘’All' uscita’’

(1922)


‘’À la sortie’’
Comédie en un acte
C'est un « dialogue entre des mots », insolite et absolu. À la porte d'un cimetière, deux ombres se rencontrent : le Philosophe et l'Homme Gras. Ils s'étonnent d'avoir conservé les mêmes apparences que dans la vie. Le Philosophe explique que tout, dans la vie, n'est qu'illusion et que les apparences des corps subsistent aussi longtemps que le dernier désir qui les rattache à la vie n'a pas disparu. L'Homme Gras rappelle ses habitudes terrestres : le petit jardin de sa maison, les poissons, le bassin ; il s'abandonne maintenant au regret de ne pas avoir vécu vraiment, de ne pas avoir su goûter tout le bien de la vie. Mais le seul et réel désir de l'Homme Gras, c'est que sa femme, tuée par son amant, le rejoigne ici. Et voici la Femme, drapée dans sa robe rouge, avec ce rire qui ne la quitte jamais. Paraît un enfant tenant une grenade à la main ; il interrompt le récit saccadé et tragique de la Femme, qui le caresse tendrement et l'aide à manger son fruit. Tout à coup l'enfant disparaît : son dernier désir était de manger cette grenade. On vit de ses désirs ; c'est pourquoi l'Homme Gras lui aussi disparaît, apaisé. Seule, avec son inlassable désir de maternité, la Femme s'enfuit vers l'irréparable enfer. Mais le Philosophe ne peut fuir ; il reste là à raisonner : ombre de la méditation.
Commentaire
Le dialogue, simple et tendu, recherche le dépouillement absolu. Les symboles se succèdent, perdant un peu de leur arrogance, lorsque la Femme se confesse douloureusement, exprimant son désespoir de ne pouvoir échapper au néant. Ces fantômes mis en scène par Pirandello possèdent une chaleur qui les unit, à la fois chairs cachées et souvenirs. Ce ne sont pas encore des âmes éthérées et, à travers eux, s'exprime, en un espoir obstiné, la revendication suprême des sens qui aspirent à devenir, eux aussi, immortels : en somme, nous n'avons pas quitté le royaume héroïque de la douleur.

La pièce fut créée le 29 septembre 1922 au ‘’Teatro Argentina’’ de Rome.

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‘’L’imbecille’’

(1922)


‘’L’imbécile’’
Comédie
Commentaire
C’est une farce quasiment antiparlementaire.

La pièce fut créée le 10 octobre 1922 au ‘’Teatro Quirino’’ de Rome.

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‘’Vestire gli ignudi’’

(1922)


‘’Vêtir ceux qui sont nus’’
Pièce en trois actes
Vivant chez le consul Grotti à titre de gouvernante, une jeune femme appelée Ersilia se trouve avoir par négligence causé la mort d'un des enfants confiés à sa garde. Congédiée aussitôt, elle retourne à Rome afin d'y chercher un emploi. Elle y trouve surtout des déceptions. Augurant mal de l'avenir, elle finit par s'empoisonner. Transportée à l'hôpital dans un triste état, elle n'en réchappe pas moins et donne alors la raison de son acte : un grand amour malheureux. Un écrivain en mal de romanesque s’intéresse à elle. Des journaux s'étant fait l'écho de cette confession, un officier de marine qui l'avait séduite et bientôt délaissée au mépris de ses engagements accourt au chevet de la malheureuse. Persuadé qu'il est le vrai coupable et plein de repentir, il veut réparer ses torts. Mais il est bientôt rejoint par le consul Grotti. Ce dernier doute, en effet, de la véracité des propos tenus par la jeune femme. Il la connaît bien puisqu'il reçut ses faveurs après le départ de l'autre. Les deux hommes confrontent alors leurs souvenirs. Il ressort de là qu’elle a inventé cette histoire de toutes pièces : son grand amour n'était que frime et tout le reste à l'avenant. Elle a tout simplement voulu embellir son destin et son suicide, comme on habille de jolies phrases quelque idée creuse. Quand elle se voit ainsi convaincue d'imposture, autrement dit rendue à sa piètre condition, elle éprouve un tel dégoût d'elle-même qu'elle renouvelle sa tentative de suicide. Cette fois, la mort fait son œuvre. Ersilia meurt toute nue, c’est-à-dire dépouillée de ces oripeaux de théâtre dont elle avait fait si grand cas auparavant.
Commentaire
Le personnage, qui avait mis l'illusion à la place de l'espoir, est vite pris au piège de ses propres mensonges et connaît une fin pitoyable. L'écriture de Pirandello épouse le vertige croissant de cette femme qui craint de n'être personne au milieu des fictions médiatiques ou littéraires qu'elle suscite. Ce grand drame de la folie, du mensonge, de la culpabilité, montre la nudité de la vie sous le voile des histoires que chacun se raconte, le mensonge dont chacun tend à habiller ses actes à seule fin de s'ennoblir.

Malheureusement, l'exécution est loin de répondre à la conception : la pièce est en effet obscure, traînante et fort laborieuse.

Elle fut créée le 14 novembre 1922 au ‘’Teatro Quirino’’ de Rome.

La version française, dans la traduction de Benjamin Crémieux, fut créée à Paris en 1925.

Elle fut reprise en 1971 à l'Athénée, dans une mise en scène de René Dupuy, avec Emmanuelle Riva, Pierre Santini et Claude Dauphin.

En 1963, à Montréal, Jacques Zouvi la mit en scène au Gesù, avec entre autres Jacques Godin, Monique Miller et Pierre Boucher.

En 2006, au Théâtre 2 Genneviliers, elle fut montée par Stéphane Braunschweig.

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Les pièces de Pirandello étant représentées dans les grandes villes du monde, il quitta son poste à l’‘’Istituto superiore di magistero’’, pour y assister.

En 1922, l’éditeur Bemporad, de Florence, commença la publication des ‘’Novelle per un anno’’ (‘’Nouvelles pour une année’’), collection de toutes les nouvelles de Pirandello. Dans l'avertissement, il déclara que le titre « peut sembler modeste mais, au contraire, est peut-être trop ambitieux » car, aux nouvelles qui avaient déjà donné lieu à une grand nombre de recueils, il se proposait d’en ajouter de manière à en réunir un ensemble de 360, soit vingt-quatre volumes de quinze nouvelles chacun.

Cette année-là furent publiés :

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‘’Scialle nero’’

(1922)


‘’Le châle noir’’
Recueil de nouvelles

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"Il ventaglino"

‘’L’éventail’’
Nouvelle
Une jeune mère mendie afin de pouvoir acheter un éventail.

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‘’La vita nuda’’

(1922)


‘’La vie toute nue’’
Recueil de nouvelles

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‘’La rallegrata’’

(1922)


‘’L’égayée’’
Recueil de nouvelles

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‘’Requiem aeternam dona eis, Domine !’’
Nouvelle
Comme il leur faut un jour et demi de marche pour pouvoir atteindre le village le plus proche afin d’enterrer leurs morts, des bergers se mobilisent pour avoir le droit d’enterrer leurs morts dans la montagne. Ils sont arrêtés par les carabiniers qui doivent les reconduire chez eux. En chemin, un des chevaux meurt. Les carabiniers refusent de l’enterrer. Le fantôme du cheval semble alors les pourchasser. Leur patriarche, qui veut être enterré « sous son herbe », attend la mort devant la tombe préparée pour lui.
Commentaire
La nouvelle fut adaptée au cinéma par les frères Taviani, étant un des épisodes de leur film ‘’Kaos’’ (1984).

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‘’Notte’’

‘’Nuit’’


Nouvelle
Commentaire
C’est une de ces nouvelles où Pirandello, abandonnant tout intellectualisme, laissa transparaître une profonde sensibilité accordée aux souffrances humaines, comme une sympathie souterraine.

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‘’L’uomo solo’’

(1922)


‘’L’homme seul’’
Recueil de nouvelles

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‘’La tragedia d'un personaggio’’

(1911)


‘’La tragédie d’un personnage’’
Nouvelle
Le dr Fileno, qui existe dans le livre inférieur d’un autre écrivain, s’échappe dans la nouvelle de Pirandello qu’il implore de le sauver, de devenir son auteur, de lui donner un nom et un destin moins ridicules, de le faire le sujet de sa propre vie.
Commentaire
« Quelqu’un vit ma vie et je ne sais rien de lui. » écrivit Pirandello dans son journal en 1934. Le dr Fileno, autre incarnation de Mathias Pascal ou de son double, aurait pu le dire aussi, avec angoisse. La nouvelle est la mise en récit d’une réflexion sur la création artistique et le « peu de réalité » des humains. Elle annonçait ‘’Six personnages en quête d’auteur’’.

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‘’Colloquio coi personaggi’’

(1915)


‘’Colloque avec des personnages’’
Nouvelle
Commentaire
Elle annonçait ‘’Six personnages en quête d’auteur’’.

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‘’L'uomo dal fiore in bocca’’

(1923)


‘’La fleur à la bouche’’
Dialogue en un acte
Se trouvent dans un café, la nuit, deux hommes : l'un est sous le coup d'un verdict de mort (il est atteint d'épithélioma, ce qu’on appelle « la fleur à la bouche » ; l'autre, ayant manqué son train, doit attendre l'aube assis devant un guéridon. En fait, ce dialogue n'est que le long monologue de l'homme qui va mourir et qui analyse ses sensations. Il sait que ce sont les dernières, et cette constatation le remplit d'épouvante : « Les maisons de Messine et d'Avezzano, si elles avaient pressenti le tremblement de terre qui devait bientôt les dévaster, auraient-elles pu demeurer tranquilles sous la lune, rangées en file le long des rues et des places? Pardieu ! ces maisons de pierres et de poudre se seraient enfuies ! » Mais il se livre aussi à une oiseuse et vertigineuse décomposition du réel, en racontant par exemple comment on fait un paquet.

Commentaire
La pièce fut tirée, à quelques variantes près, de la nouvelle intitulée ‘’Caffé notturno’’ (‘’Ouvert la nuit’’) où, déjà, un voyageur était amené à faire face à l’effroi, au vertige d’une mort imminente, à la réalité très concrète de la condition humaine.

Cette méditation de Pirandello est un soliloque où le désespoir demeure lié à la vie des sens. La mort est une force mystérieuse, sensuelle, et, en somme, des plus naturelles en face de tous les artifices de la civilisation. L'intensité de la pièce tient justement au caractère immédiat de la sensation. L'impressionnisme de Pirandello se fait jour dans ce monologue : la voix humaine sur le seuil du sensible est plus que jamais amère et expressive. L'homme à la fleur dans la bouche, si clairement lucide, mesure nettement tout le sens de sa fin prochaine : ni regret, ni remords, ni souvenir, mais l'immédiate présence des choses rendues plus chères encore par la certitude de les perdre. Aucune expérience morale ne peut prévaloir sur cette solitude de la jouissance, ni sur ce désarroi devant la mort installée dans la vie même.

La pièce fut créée le 21 février 1923 au ‘’Teatro degli Indipendenti’’ de Rome.

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En 1923, Pirandello fit un voyage aux États-Unis, en particulier à New York et à Princeton où il rencontra Einstein : n’étaient-ils pas d’accord sur le fait que la vérité dépend du point de vue?

Furent publiés :

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‘’La mosca’’

(1923)


‘’La mouche’’
Recueil de nouvelles

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‘’L’eresia catara’’

‘’L’hérésie cathare’’


Nouvelle
Commentaire
La nouvelle a pour héros un pauvre professeur, quelque peu égaré dans le monde, type de personnages chers à Pirandello qui fit preuve ici d’un humour voilé, poignant.

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‘’In silenzio’’

(1923)


‘’En silence’’
Recueil de nouvelles

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‘’L’altro figlio’’

‘’L’autre fils’’
Nouvelle
Dans la Sicile brûlée de soleil et battue par le vent, une vieille femme essaie de reprendre contact avec ses deux fils partis il y a quatorze ans en Amérique sans jamais plus donner de nouvelles. Elle charge les futurs émigrants de lettres auxquelles ils ne répondent jamais. Elle a également un troisième fils, mais elle ne peut se résoudre à vivre avec lui car elle voit en lui la réincarnation du bandit sanguinaire qui jouait aux boules avec des têtes coupées et qui l’avait enlevée, violée et séquestrée.
Commentaire
La nouvelle fut adaptée au cinéma par les frères Taviani, étant un des épisodes de leur film ‘’Kaos’’ (1984).

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‘’Pena di vivere cosi’’

‘’Peine de vivre ainsi’’


Nouvelle
Commentaire
C’est une de ces nouvelles où Pirandello, abandonnant tout intellectualisme, laissa transparaître une profonde sensibilité accordée aux souffrances humaines, une sympathie comme souterraine.

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‘’La vita che ti diedi’’

(1923)


‘’La vie que je t’ai donnée’’
Tragédie en trois actes
Anna a vu revenir son fils, après sept ans d'absence, transformé et méconnaissable. Il meurt subitement. D'abord accablée, elle sent bientôt que ce fils, en elle, est resté vivant de la vie intérieure qu'elle lui avait donnée pendant l'absence ; elle comprend que sa mort véritable s'était déjà produite, dès le moment où il était revenu chez elle en étranger. Elle peut donc le garder vivant dans son cœur, la mort même ne peut plus lui enlever l'être aimé. Quand Lucia Maubel, la maîtresse de son fils, vient le chercher, la mère lui dit qu'il est parti, et qu'il reviendra ; il faut en effet, pour que l'illusion de la vie soit parfaite, que la jeune femme ignore le décès. Lucia avoue qu'elle est enceinte et malheureuse, malgré les deux enfants qu'elle a de son mari ; aussi s'est-elle enfuie, à la recherche de la paix. Avec cette femme, qui porte en elle la vie du fils lointain, Anna sent son enfant se rapprocher d'elle. Lucia va dormir dans la chambre qui attend toujours le jeune homme. Mais, dès le lendemain, elle découvre la vérité, et la mère doit bien convenir que, pour elle aussi, toute illusion est perdue ; dans les larmes de Lucia, son fils s'éloigne d'elle, saisi enfin par le froid de la mort.
Commentaire
L'inspiration fervente qui animait le Pirandello première manière donna à cette pièce une allure rapide, qu'on retrouverait difficilement dans les œuvres suivantes. L'histoire d'amour, ici, ne laissa pas de le réchauffer en le distrayant quelque peu de sa terrible démonstration ; plus forts que la thèse « a priori» demeurent les cris, les appels pleins d'espérance, le combat obstiné de ceux qui ont pourtant déjà perdu. Un héritage indestructible se révèle le lien unissant les mères à leurs enfants. La mère devient un centre qui rayonne, l'expression d'une douleur vitale qui ne s'épuise jamais, unique réalité qui puisse s'opposer à la mort.

La pièce fut créée le 12 octobre 1923 au ‘’Teatro Quirino’’ de Rome.

Elle fut reprise à Paris en 1947, au Théâtre Agnès Capri, étant alors précédée, en lever de rideau, par ‘’En passant’’ de Queneau.

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‘’L'altro figlio’’

(1923)


‘’L’autre fils’’
Pièce de théâtre
Dans la Sicile brûlée de soleil et battue par le vent, une vieille femme raconte pourquoi, deux de ses fils étant partis en Amérique sans jamais plus donner de nouvelles, elle ne peut se résoudre à vivre avec le troisième, fils d’un bandit sanguinaire qui jouait aux boules avec des têtes coupées et qui l’avait enlevée, violée et séquestrée. Elle voit en lui sa réincarnation.
Commentaire
La pièce fut créée le 23 novembre 1923 au ‘’Teatro Nazionale’’, de Rome.

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Pirandello poursuivit sa trilogie du « théâtre dans le théâtre » avec :

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‘’Ciascano a suo modo’’

(1924)


‘’Chacun à sa façon’’
Comédie en trois actes
La scène représente, au début, l'entrée d'un théâtre. Au public qui attend, on distribue un journal dans lequel il est expliqué comment le sujet de la pièce s'inspire d’un fait divers « réel », ce qui fait craindre un scandale : l’actrice Moreno a été surprise en compagnie de son amant, le baron Nuti, par son mari, le sculpteur La Vela, qui s'est suicidé. Le baron et l'actrice sont présents au spectacle. Le décor change et on est transporté dans un salon où on vient d'apprendre le brusque suicide du peintre Giorgio Salvi. Consternation générale chez les personnes présentes : Doro Palegari défend l'actrice Delia Morello des accusations qui pèsent sur elle avec une telle chaleur qu'à la fin tout le monde le croit amoureux de l'actrice ; il n'en est rien, puisque peu après, s'étant ravisé, il change d'opinion. Mais, fait étonnant, Francesco, celui-là même qui s'était opposé le plus résolument à Doro Palegari, a changé, lui aussi, d'opinion et se dédit à son tour ouvertement devant son adversaire ; mécontents de cette versatilitè réciproque, les deux hommes discutent, s'insultent et finissent par se provoquer en duel. Quand la femme survient pour le remercier, Doro Palegari se rend compte que ce qu'il avait dit pour sa défense était vrai ; mais, comme l'actrice elle-même en vient à lui suggérer qu'il n'en est peut-être pas ainsi, il reste dans l'incertitude, ne sait plus pour qui ni pour quoi il se bat. La révélation éclate : Delia Morello et son amant avaient menti par affection pour Giorgio Salvi, acceptant de se sacrifier ; mais maintenant ce n'est plus possible. Sous les regards atterrés des duellistes, ils s'embrassent et s'en vont. À peine l'acte fini, le baron et l'actrice Moreno, qui étaient dans leur loge, s'étant reconnus dans le sujet de la pièce, s'embrassent à leur tour dans le tumulte général, si bien que le spectacle est interrompu.

Pendant l’« entracte », dans le public, houleux et partagé, les commentaires sur l'auteur et sa comédie se font âpres, et les opinions les plus contradictoires s'opposent.

À l'acte II, le baron, venu pour se mêler aux discussions qui animent le salon, rencontre l'actrice venue de son côté dans l'intention d'écarter le projet de duel. Le couple revit sa passion frénétique. En même temps, il est furieux de la façon dont la pièce les représente. Devant les incidents, le directeur du théâtre interrompt la représentation.

L’'acte III, où devaient « se passer des choses inimaginables », n’est pas donné.


Commentaire
À la « pièce à faire» qu'était ‘’Six personnages en quête d'auteur’’, fait ici pendant une pièce «interrompue », une pièce à clé où le théâtre devient mystification. Elle montre une autre interpénétration du théâtre et de la vie sur le plateau. Différents niveaux de réalité s'emboîtent les uns dans les autres. On a donc à la fois une représentation et le récit d'une représentation, deux séries de personnages dont les uns sont les modèles des autres, et qui pourtant sont en conflit. À quoi s'ajoutent les acteurs qui essaient de jouer, le public, les critiques, qui s’affrontent jusqu'à bloquer la représentation. La Morello est révoltée de s'être vue sur la scène « comme dans un miroir, fixée pour toujours dans un geste ». Pirandello indiqua qu'on peut jouer les intermèdes selon les procédés de la « commedia dell'arte » « tant sont connus et ressassés les jugements qu'on porte indistinctement sur toutes les pièces de cet auteur : ‘’cérébrales’’, ‘’paradoxales’’, ‘’obscures’’, ‘’absurdes’’, ‘’invraisemblables’’ »...

La thèse étudiée est celle de la réalité qui copie le théâtre, bien qu'il s'agisse non pas de réalité authentique, mais d'une réalité plus ou moins fictive. On retrouve le thème de ‘’Chacun sa vérité’’ : la précarité du témoignage humain.

Mais la pièce se révèle assez pauvre de substance, livrée qu'elle est à un mécanisme dialectique purement extérieur, tandis que l'auteur semble s'embrouiller dans ses propres hiéroglyphes. Dans cette confusion de futiles détours, ses intentions les plus hardies sont perdues. Cas judiciaires, psychologies volontairement « esthétiques », artifices dialectiques, se fondent en un tout confus et obscur. La trouvaille des trois plans de la réalité dévoile l'inconsistance d'une enquête sur le spectacle qui a éloigné l'auteur de ses propres et authentiques découvertes.

La pièce fut créée le 22 mai 1924 au ‘’Teatro dei Filodrammatici’’ de Milan.

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En 1924, Pirandello, qui admirait Mussolini qui, deux ans plus tôt, avait pris le pouvoir en Italie, adhéra au parti fasciste et rencontra Mussolini. Cette adhésion publique laisse encore perplexes plusieurs de ses biographes, car son oeuvre entièrement vouée à l’incertitude n’avait pas besoin d’une idéologie rigide pour s’ériger. Mais elle n’allait apparaître nulle part dans son oeuvre qui ne traite que de la difficulté d’être de chacun. Et sa carrière littéraire internationale allait l'écarter peu à peu du régime, ses séjours à l'étranger devenant de plus en plus nombreux.

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