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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Références bibliographiques
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2. Anthologie poétique française: XVIe siècle. Choix, Introduction, traduction et notice par M. Allen, Paris, Flammarion, 1965, 383 p.

3. Anthologie poétique française: XVIe siècle. Choix, Introduction, traduction et notice par M. Allen, Paris, Flammarion, 1965, 501 p.

4. Anthologie de la littérature française: le XVIIe siècle, par Janine et Jean Dagen, Paris, Le livre de poche classique, 1995, 960 p.

5. Astre, Marie–Louise, Colmez, Françoise, Poésie Française. Anthologie critique préface de Philippe Soupault, Paris, Bordas, 1988, 504 p.

6. Barthes, Roland, Théorie du texte, in Encyclopedia Universalis, Paris, Encyclopedia Universalia, ed; 1968 – 1975; nouv. éd. 1989, t. 22, p. 373, cité d’après [16, p.4]

7. Bourdieu, Pierre, Ce que parler veut dire, Paris, Fayard, 1999, 127 p.

8. Bedouin, Jean-Louis, La Poésie surréaliste: Anthologie, Paris, Seghers, 1975, 300 p.

9. Cioran, E. M., Antologia portretului: De la Saint Simon la Tocqueville, Bucuresti, Humanitas, 1997, 272 p.

10. Cosem, Michel, Découvrir la poésie française: Anthologie, Paris, Seghers, 1976, 382 p.

11. Delvaille, Bernard, La Nouvelle Poésie française: Anthologie, Paris, Seghers, 1974, 628 p.

12. Delvaille, Bernard, Mille et cent ans de poésie française: de la séquence de Sainte Eulalie à Jean Genet, Paris, Robert Laffont, 1991, 1929 p.

13. ------. Le Dictionnaire Universel de la langue française avec le latin et l’étymologie, XIV-ème édition, Paris, 1857, 756 p.

14. Gélin, Daniel. Poèmes à dire: Anthologie, Paris, Seghers, 1974, 288 p.

15. Eluard, Paul, La Poésie du passé: Anthologie, Paris, Seghers, 1968, 663 p.

16. Fraisse, Emmanuel. Les anthologies en France, Paris, P.U.F. écriture, 1997, 284 p.

17. -------. La Francopolyphonie comme vecteur de la communication: Colloque International, Chişinău, ULIM, 2006, 340 p.

18. --------. Nouveau Petit Larousse, 1968, Paris, Librairie Larousse, 1968, 1799 p.

19. --------. Le Petit Robert 1: Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Paris, Le Robert, 1990, 2174 p.

20. Pompidou, Georges: Anthologie de la Poésie française, Paris, Hachette, 1969, 540 p.

21. --------. Les deux cents plus beaux poèmes de la langue française (XIIIe au XIXe siècles). Choisis par les auditeurs de la Radio-Télévision Française présentés par Philippe Soupault et Jean Chouquet, Paris, Robert Laffont, 1955, 436 p.

22. Gleize, Jean Marie, La Poésie. Textes critiques XIV – XX siècles, Paris, Larousse, 1995, 674 p.

23. Orizet, Jean, Les plus beaux poèmes de la langue française. Anthologie préfacée de Jean Dutourd, Paris, Le Cherche Midi Editeur, 1991, 128 p.

24. Ormesson, Jean d’, Et toi mon coeur pourquoi bats-tu, Paris, Robert Laffont, 2003, 427 p.

25. -------. Poètes français: XIXe – XXe siècles. Anthologie. Moscou, Progrès, 1982, 672 p.

26. Seghers, Pierre, Le livre d’or de la poésie française contemporaine en 2 vol., Paris,
Marabout Université, 1969, 382 p.; vol. II, 379 p.

Citation et (ou) maxime, sentence (ou) boutade comme sujet de la lexicographie
Auteur : Ion Manoli
Faire surgir d’un texte un passage significatif pour en user dans son propre discours est une pratique aussi ancienne que le discours. Depuis l’allusion discrète, déformée ou sollicitée, jusqu’aux emprunts systématiques le recours à la parole antérieure est l’une des dimensions fondamentales de toute production en langage;il assure matériellement cette circulation du s e n s que la critique moderne a nommé « intertextualité » (Rey, VII).

La citation (maxime, sentence, aphorisme, etc.) n’a pas toujours bonne presse. On la qualifie souvent de pédante, de cliché ; on y voit une faiblesse qui consiste à s’abriter derrière la pensée et l’expression de l’autre, et du passé.

Mais à l’inverse, prétendre s’exprimer exclusivement en son propre est presque aussi fou que de vouloir inventer sa langue : c’est l’appanage du génie. Encore celui-ci est habile à citer, pour peu qu’il s’accompagne de cette supérieure sagesse, la modestie. Et, pour donner l’exemple, nous voilà conduit à emprunter cette citation de Montaigne : « Car je sais faire dire aux autres ce que je ne puis si bien dire, tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mon sens » (Montaigne, Essais, I, II, ch. 10).

Voici un merveilleux programme pour tout choix anthologique. On en a toujours besoin parce que la citation heureuse est une « force de langage », c’est de la lucidité, de la sagesse venue juste au moment où l’on veut obtenir une « force de sens. » Qu’on le croit ou non, il y a encore des critiques acerbes contre la citation. Mais la réalité est tout autre : parfois on la blâme, mais plus souvent on l’emploie, l’essentiel est de l’utiliser à sa place (en roumain : un cuvânt potrivit la locul potrivit).

Le passage le plus beau, le plus profond, le plus connu, devient banal et absurde à être cité hors de propos, comme un tableau sublime hideusement encadré et placé dans une chaumière. De la citation scientifique au kitsch poétique, toutes les pratiques sont possibles.

Bref, si l’on a l’intention d’illustrer une dissertation, agrémenter un discours, égager une conversation, retrouver une référence, approfondir une idée ou, simplement se cultiver et s’enrichir on a besoin d’un Dictionnaire des citations. Les titres de ces dictionnaires sont divers (à voir la bibliographie), mais les mots maxime, sentence, citation sont oblgatoirement présents ou bien dans le titre, ou dans le sous-titre.

La série synonymique alors réunit les termes et quasi-termes comme maxime n.f., sentence n.f., citation n.f., aphorisme n.m., adage n.m., apophtegme n.m., précepte n.m., dit n.m., dicton n.m., proverbe n.m., pensée n.f., boutade n.f., phrase plaisante n.f., mot spirituel, etc.

En principe, un dictionnaire des citations et des sentences englobe un certain nombre (petit, grand, énorme) des formules, des vers, des pensées d’un grand nombre d’auteurs. Ce sont tantôt des citations célèbres, tantôt insolites qui font penser, réfléchir, méditer sur un fait, un phénomène ou une notion, etc.

Le choix des citations de ces dictionnaires est différent, mais quelques critères les réunissent comme :

Qu’elles soient des maximes de la Rochefoucault ou de la Bruyère, qu ‘elles soient des phrases-morales de la Fontaine ou des pensées historiques de Napoléon elles doivent faire partie du patrimoine culturel (d’une nation) ;

Les sentences expriment une idée, une pensée, un réfléchissemment d’une manière dogmatique, mais littéraire aussi ;

L’ordre alphabétique des termes y est pour beaucoup ;

L’ordre tématique des termes (s’il arrive le besoin ou le cas) ;

La citation est un art de bon aloi. L’exactitude de citer un auteur est avant tout un talent, et une obligation dictée par la norme.

L’objet d’un recueil de citations dépend donc de l’idée qu’on se fait de son usage. Cette idée, il faut la préciser par l’analyse des ambigüités du terme lui-même.

Nous y présentons tout d’abord quelques définitions des termes en discussion telles que nous les proposent les sources lexicographiques contemporaines :



Maxime : n.f. (1330 ; lat. médiev. maxima, sententia). Formule lapidaire énonçant une maxime (le Petit Robert – 1, éd. 1990, p. 1169) ;

Sentence : n.f. (1190 ; lat. sententia). Pensée (surtout sur un point de morale) exprimée d’une manière dogmatique et littéraire. (p. 1799)

Citation : n.f. (1355 ; lat. citatio). Passage cité d’un auteur, d’un personnage célèbre (généralement pour illustrer ou appuyer ce que l’on avance) (p. 319).

Aphorisme : n.m. (1490 ; bas lat. aphorismus, gr. aphorismos, « définition »). Formule ou prescription résumant un point de science, de morale. (p. 80)

Adage : n.m. (1529 ; lat. adagium). Maxime poétique ou juridique ancienne ou populaire (p. 23) ;

Apophtegme : n.m. (1529 ; gr. apophthegma). Parole mémorable ayant une valeur de maxime (p. 82) ;

Dicton : n.m. (1477 ; lat. dictum «sentence»). Sentence passée en proverbe (p. 537) ;

Précepte : n.m. (precept, « commendement », « ordre », 1119 ; du lat. proeceptum). Formule qui exprime un enseignement, une règle, une recette (art, science, morale, etc.)

Dit : n.m.(1249 ; « parole »(1226) ; « maxime » (1330). Genre littéraire, petite pièce traitat d’un sujet familier ou d’actualité (p. 559) ;

Pensée : n.f. (1150 ; « ce qu’on pense », de penser). Tout ce qui implique une idée, un jugement (p. 1394) ;

Proverbe : n.m. ( XIIe s.; lat. proverbium). Vérité d’expérience, ou conseil de sagesse pratique et populaire commun à tout un groupe social, exprimé en une formule elliptique généralement imagée et figurée (p.1557) ;

Boutade : n.f. (1588 ; de bouter, « pousser une pointe ») Trait d’esprit (p. 210).

On y voit facilement combien les limites sémantiques sont délicates à définir, et imprécises. Ces différents termes se recoupent, se superposent, sans jamais s’exclure l’un l’autre. Il semble toutefois que trois caractéristiques se retrouvent dans toutes ces définitions : la portée générale, la valeur morale et celle esthétique. Caractéristiques que seule la citation ne revêt qu’exceptionnellement.

Un dictionnaire des citations vaut par le nombre des termes cités. Un dictionnaire de maximes, au contraire, vaut par la haute tenue littéraire des maximes qui y figurent. Alors que dans le premier, toute phrase – ou presque – contenant le mot choisi peut être retenue, dans le second la règle est de ne conserver que la pensée qui s’énnonce sous forme de précepte ou d’adage. C’est réduire la quantité.

C’est très difficile de s’imaginer qu’on pourrait reproduire intégralement dans le cadre d’un seul dictionnaire toutes les Maximes de La Rochefoucault, les Pensées de Pascal, les Caractères de La Bruyère, les Réflexions et Maximes de Vauvenargues, les Caractères, Pensées et Anectodes de Chamfort, les Essais de Montaigne, la Philosophie de Voltaire. Alors il faut faire le choix. Celui-ci serait toujours subjectif et impartiel.

C’est sans aucun doute en France que l’art de la maxime s’est développé avec le plus de succès, particulièrement au XVIIe et XVIIIe siècle. Mais le XIXe (avec Flaubert, Stendhal, Balzac) et le XX-ème (avec Malraux, Camus, Sartre) ne méritent pas d’être ignorés.

Dans la rhétorique d’hier et dans la stylistique d’aujourd’hui il y a deux figures : l’allusion et l’application, qui reposent uniquement sur des citations. Si vous employez volontairement un passage de prose ou de poésie dans un sens nouveau – le plus éloigné possible du sens primitif – vous faites une application qui peut être ingénieuse si ce jeu d’esprit est utilisé bien à propos.

Certains dictionnaires de maximes – citations sont des recueils de fragments considérés comme aptes à être cités ou qui sont effectivement cités.

D’autres recueils rassemblés doivent faire partie d’un système de référence culturelle suffisamment actif.

Deux maladies attaquent la citation, qui lui viennent de sa nature. Presque toute citation – maxime est à la fin des fins arrachée à un organisme vivant (un roman, un poème, un discours, un traité philosophique, historique, etc.) ; elle périt (partiellement), s’étiole ou se métamorphose. Employée dans d’autres textes plus ou moins vifs, elle renaît, nous l’avons déjà vue, en allusion ou illusion. Il lui arrive de prendre son charme et son vrai sens, faisant alors figure d’ornement étrange, de corps étranger (deux cambrioleurs d’une banque se disent sans réticence « être ou ne pas être ») ; de conserver un poids solennel de pensée ou de vaciller entre dix sens que son milieu) ; lui propose.

Pour un lexicographe, on doit le constater, la sémantique de la citation est subtile1. Il suffira de dire ici qu’on peut distinguer trois termes fondamentaux :



  1. Le fragment caractérisé par sa forme souvent brève, et sa substance ;

2. (pensée générale) ; ou énoncé d’une rhétorique poétique le plus souvent. Par ex. : Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes. (Bossuet, Oraison funèbre de la Reine de France) ; Nature peut tout et fait tout. (Montaigne, Essais, I, p. 24)

3. L’emploi de ce fragment qui nécessairement implique une « extraction » préalable, une lecture ou une audition, une compréhension, une mise en mémoire, enfin une reproduction caractérisée par diverses intensions possibles ;

4. Le fragment tel qu’il est reproduit et utilisé dans un projet de lanagage.

Ce dernier sens est le plus usuel ; on dit qu’un livre est bourré de citations, qu’un « dictionnaire sans citations est un squellette » (citation de Voltaire) ; le deuxième point est assez rare (on dira par exemple, « la citation de nombreux extraits de Freud dans ce livre sur le cinéma ne me paraît pas indispensable »).

On connaît des exemples devenus depuis longtemps classiques où l’allusion et l’application utilisée avec effervescence nous ont laissé des dialogues pleins d’esprit, d’intelligence et de raffinement.

Lors de l’érection en pairie de l’archevêché de Paris, au XVII-ème siècle Mgr. Harlay de Champvallon reçut les compliments des duchesses réunis en corps.

- Monseigneur, déclara leur porte-parole en faisant la révérence ; les brebis viennent féliciter leur pasteur de ce qu’on a couronné sa houlette.

- Alors, jetant un long regard sur les nobles dames, l’archevêque un des plus beaux hommes de l’époque, au dire de ses contemporains – se tourna vers sa cour sacerdorale et murmura en souriant :

Formosi pecoris custos (d’un beau troupeau, je suis le pasteur).



Mais la duchesse de Bouillon, ayant aussitôt reconu Virgile dans le vers cité, se permit de le compléter tout de go par ces mots :

- Formosior ipse (le pasteur est plus beau lui-même).



Et chacun apprécia cet assaut d’érudition classique qui, maintenant, serait taxé de pédantisme.

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1. Un ouvrage théorique existe et qui analyse ce problème d’une façon détaillée. Il s’agit de « La Seconde Main » de A. Compagnon (Ed. du Seuil, 1978). Les bases sémantiques de la citation, c’est-à-dire le discours rapporté et la phrase métalinguistque, sont exposés dans « Le Métalangage » par J. Rey-Debove (Ed. Le Robert, 1978).

Exemple cité de Karl Petit dans son Dictionnaire des citations du monde entier, p.6).

Il va sans dire qu’on peut se tenir à lexicographier en exclusivité les auteurs d’une nation, d’une civilisation ou de plusieurs cultures de plusieurs pays. On peut admettre que Bernard Shaw et Virgile, Kant et Camus, Kierkegaard et Cicéron voisinent avec Marcel Proust ou Grigore Vieru. Il ne faut pas oublier les auteurs anonymes qui, le plus souvent, nous ont laissé des réflexions subtiles et tout empreintes de poésie – les écrivains orientaux les plus célèbres.

Par exemple : Dacă aş fi un copac ori o plantă, eu aşi simţi dulcea influenţă a primăverii. Eu sunt doar un om… Să nu vă mire bucuria mea. (Autor chinez anonim, s.XI).



Si j’étais un arbre ou une plante, je sentirais la douce influence du prientemps. Je suis un homme…Ne vous étonnez pas de ma joie. (Auteur chinois anonyme, XI-ème siècle).

Bien sûr que les dictionnaires de maximes et de sentences retiennent un nombre relativement restreint de mots-clefs (les uns-deux cents à peine(Dictionnaire illustré des pensées et maximes, 1963) ; les autres plus de 780 comme le fait Simenschy, 1979). Il y a des éditions encore plus complexes et détaillées. Mais une chose est certaine : dans les plus grandes éditions il arrive, par exemple, de chercher les mots-clefs comme musée n.m., professeur n.m., froid n. f., froideur n.m., angoisse n.f., cinéma n.m., cinématographie n.f. et combien d’autres. Hélas, ils ne sont pas fixés.

Il arrive souvent que les citations, les maximes ou les sentences soient tronquées d’un ou plusieurs éléments en laissant le mot-clef avec un ou quelques déterminatifs.

La pensée de Blaise Pascal (1623-1662) visant la nature de l’Homme est universalement connue : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant » (Moralistes franaçais, p. 76).

Theofil Simenschy dans son ouvrage « Un dicţionar al înţelepciunii » donne une variante en raccourci : « L’homme n’est qu’un roseau » « mais c’est un roseau pensant » (Simenschy, p. 673).

Le dictionnaire de Babkine et de Shendentsov donne la formule ultra-abrégée : Roseau pensant avec l’explication suivante : франц. Мыслящая тростинка. О человеке. Паскаль развивает свою знаменитую тему roseau pensant. Все величие человека заключено в его мысли. «Вопросы философии », 1978, Nr. 2, с. 144.



Roseau pensant одарен в музыке Шостаковичa самыми прекрасными качествами этои одухотворенной материи. Прежде всего, совестью. Г. Козинцев. О Шостаковиче.

- Выражение принадлежит Паскалю (1623-1662), Мысли, VI, 347: Человек всего только тростинка, самая слабая в природе, но это тростинка мыслящая. (Бабкин Шенденцов, с. 355).

Dans le plan structurel il existe plusieurs types de dictionnaires des citations, maximes et sentences :

Dictionnaire d’un seul auteur : Dictionnaire de pensées de Proust, de Flaubert, de Kant, de Claude Levi-Strauss, etc.

Dictionnaire thématique des citations ayant un seul mot-clef : Dictionnaire du pain ; des vins et vignobles ; d’amour et amitié, de la peur et d’esprit ;

Dictionnaire des maximes et des sentences françaises, chinoises, roumaines, etc. ;

Dictionnaire des maximes et sentences d’une époque, d’un courant, d’un mouvement : Maximes et sentences de la Renaissance ; Les Adages du Romantisme français et celui européen ; Les aphorismes du Réalisme et du Naturalisme ; Le dictionnaire des pensées symboliques, etc.

Dictionnaire des sentences organisées sur le principe époque (historique) – pays – auteur : d’après le modèle XXe siècle :



France (A. France, R. Rolland, A. Maurois, A. de Saint-Exupéry, A. Camus, A. Malraux, J.-P. Sartre, Fr. Sagan, etc.) ;

Grande Bretagne (B. Shaw, B. Rassel, M. Thatcher, etc.) ;

Roumanie (O. Goga, T. Arghezi, G. Bacovia, L. Blaga, etc.) ;

Russie (K. Balmont, N. Berdéaev, A. Blok, A. Ahmatova, M. Tsvétaieva, S. Esenine, E. Evtuchenko, A. Voznésensky, etc.) ;

Etats-Unis d’Amérique (B. Washington, J. London, E. Hemingway).

Dictionnaire des sentences et maximes organisées sur le principe antonymique des séries comme :


Vie et Destin Viaţa şi Destinul Жизнь и Судьба

Souffrance et Malheur Suferinţă şi Nenoricire Страдания и Горе

Bonheur et Joie Bucurie şi Fericire Счастье è Радость

Vaillance et Gloire Bărbăţie şi Glorie Доблесть и Слава

Richesse et Pauvreté Sărăcie şi Bogăţie Бедность и Богатство

Amitié et Devouement Prietenie şi Devotament Дружба и Привязанность

Amour et Jélosie Dragoste şi Gelozie Любовь и Ревность

Homme-Femme Bărbat-Femeie Мужчина и Женщина

Famille-Mariage Familia şi Căsnicia Семья и Брак

Vices et Défauts Vicii şi Neajunsuri Пороки и Недостатки

Vertue et Valeur Virtute şi Merite Добродетель и Достоинства Bien et Mal Binele şi Răul Добро и Зло

Désirs et Passions Pasiuni şi Dorinţe Страсти и Желания

Conscience et Raison Raţionament şi Conştiinţă Разум и Сознание

Art et Muse Artă şi Muza Искусство и Вдохновение

Jeunesse et Veillesse Tinereţe şi Bătrîneţe Молодость и Старость

Maladie et Santé Boală şi Sănătate Болезнь и Здоровье

Mort et Désespoir Moarte şi Disperare Смерть и Отчаяние

Croyance et Espoir Credinţă şi Speranţă Вера и Надежда .
La suite de la série est loin d’être exhaustive, mais le principe est assez vivant dans la branche lexicographique soumise à l’analyse.

7. Un cas à part d’organisation et de présentation d’aphorismes, de mots ironiques constitue le Dictionnaire des hommes et des femmes célébres de toutes les époques et de tous ( ?!) les pays du monde. Par exemple, on a soumis à l’analyse une édition récemment paru sous les titres Мысли, афоризмы и шутки знаменитых мужчин où sont présentées 359 personnes – grands – hommes, et Мысли, афоризмы и шутки выдающихся женщин : Энциклопедия женской мудрости и женского остроумия.

On y cite des noms de Pythagoras (≈ 560-500 à J.-Ch.), à Vladimir Putine (né en 1952), de Baudelaire (1821-1867) à Lech Walesa (né 1943), de Aristotel (384-322 à J.Ch.) à Mao Tzedun (1893-1976)...

Mais attention : Une certaine descrimination s’entrevoit : par exemple, aucun nom roumain ou d’origine roumaine n’a été signalé, même si les noms de Cantemir, Ionesco, Istrati, Brâncuşi, Enescu, Eliade, Eminescu soient d’une résonnance universelle. Une seule exception honorable : le nom de Maria, Reine de Roumanie (1875-1938).

Un problème spécifique de la citation étrangère est celui de la traduction : Horace et Virgile, Dante et Shakespeare, Kant et Cervantes, Cantemir et Léon Tolstoi... C’est peut-être pour cela que la citation étrangère chez les Français n’est pas riche. C’est sans doute que son statut (maxime étrangère) renforce son caractère paradoxal. Comme toute citation, elle est privée de son milieu natal ; mais en outre elle a perdu sa forme, ses sonorités. Cf. :
Il est minuit, docteur Schweitzer ! (Gilbert Cesborn)4

Уже полночь, доктор Швейцер! (russe)

E deja miezul nopţii, doctore Schweitzer ! (roumain)
Ou le vers – citation de Baudelaire :

Homme libre, toujours tu chériras la mer !

Premier vers du XIV poème « L’homme et la Mer » dans les « Fleurs du Mal » (« Spleen et Idéal ») : Les abîmes que l’homme porte en lui sont comparés aux grands fonds maritimes : profonds et imprévisibles.

Voici les versions les plus connues en roumain :

Om liber, pururi fi-vei inamorat de Mare... (Radu Carneci);

Om liber, totdeauna iubi-vei vasta mare. (C.Z. Buzdugan);

Om liber, totdeauna tu adora-vei marea! (Radu Boureanu);

Om liber, fi-vei pururi îndrăgostit de mare... (Ion M. Gane);

Tu, om al libertăţii, mereu iubi-vei marea! (Al. Hodoş);

Om liber, totdeauna îţi va fi dragă marea. (Emanoil Pop);

Om liber, te apropii, cu dragoste de mare! (Nicolae Ţimiraş);

Tu, omule, ce veşnic eşti îndrăgit de mare. (Al. Westfried)
Versions en italien:

Sempre il mare, uomo libero, amerai ! (Luigi de Nardis) ;

Il mare, se sei libero, ti sarà sempre caro ! (Giovāni Raboni) :
Versions en anglais :

Free man, you’ll love the ocean endlessly ! (James McCowan);

Always, unfetterend man, you will cherish the sea! (Ruthvēn Todd).
Version en allemand :

Freier Mensch, immer wird das Meer dir liet sein! (Friedhel, Kemp).

Il faut tomber d’accord qu’il ne serait point facile de faire le meilleur choix pour la variante plausible et vraisemblable, car les motifs sémantiques sont très proches l’un de l’autre. Nous aurons choisi pour un éventuel dictionnaire la traduction en roumain de Ion M. Gane qui est le plus proche de l’original, puis celle de Giovani Raboni en italien, celle de Ruthewen Todd en anglais.

En guise de conclusion nous voudrions accentuer les faits suivants :

Pour tout choix anthologique des aphorismes, maximes ou sentences il faut avoir avant tout un programme lexicographique bien défini où les aspects seront déterminés avec précision ;

Dans l’immensité inépuisable des discours humains gisent d’innombrables correctifs : il faut avoir de la prudence avant de faire le choix ;

De la citation profonde et ingénieuse au sens obscur et médiocre toutes les pratiques sont possibles. Il faut y être attentif et impartial ;

Une préface à tout dictionnaire de citations s’impose pour ne pas dire qu’elle soit strictement obligatoire, car « une préface ne doit être qu’un titre plus long. » (Jean-Paul, 1763-1825) ;

Des notes au caractère pratique s’impose aussi : comment utiliser tel dictionnaire, de quelle façon sont clasées les citations, dans quel ordre celles-ci sont rangées, etc.

L’ordre chronologique dans un dictionnaire de citations est non seulement souhaitable, mais strictement nécessaire ;

Pour chaque auteur on doit trouver des données comme prénoms, noms, date de naisssance et de mort, bien sûr dans la mesure où elles sont connues. Les auteurs anonymes seront mentionnés avec les formules acceptées dans la lexicographie ;

À la fin des volumes il serait bien utile de trouver : des tables des pays ; des tables alphabétiques des auteurs et des oeuvres ; tables des thèmes et des citations. Tout cela fera d’un pareil dictionnaire une véritable « source de travail » ;

Une présentation laconique de la part de l’auteur du dictionnaire où l’on expliquera « les secrets personnels » de l’édition y serait pour beaucoup.

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