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Fatalitas ! par Gaston Leroux


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IV



Les voiles se déchirent


Quelques heures plus tard, à cause d’elle, il retournait déjà vers le seul être qui avait osé se mettre entre le Destin et lui ! Les autres n’allaient pas en rester là !...

Chéri-Bibi le rassura.

Certainement, après l’échec de leur première tentative de chantage et les dangers personnels qu’ils avaient courus, Arigonde et sa clique le laisseraient quelque temps en paix : ce qui donnerait le temps à Chéri-Bibi de négocier cette affaire dont il se chargerait désormais : « On fera en sorte que tu n’en entendes plus parler !... Compris Palas, ne me parle plus de ces voyous-là ! Ils n’en valent pas la peine ! N’y pense plus ! »

Ces paroles, prononcées avec cette assurance particulière à Chéri-Bibi, qui ne permettait aucune objection, avaient le don de rassurer un peu Palas. Il savait qu’il pouvait compter sur son vieux compagnon de géhenne. Chéri-Bibi parlait de négocier l’affaire. Palas avait pu juger de quelles ressources insoupçonnées Chéri-Bibi disposait. L’homme qui lui avait livré, quelques années auparavant, le trésor de Yoyo, était bien capable d’être encore assez riche pour contenter les appétits de chantage les plus ouverts.

Dans le moment qu’il se faisait ces réflexions consolantes, on frappa à la porte de la cabane. Palas en montra de l’émoi.

« N’aie crainte, c’est le bon docteur qui vient soigner le pauvre pêcheur Sylvio. Entrez, docteur ! »

Le docteur Ross entra et retira ses lunettes.

M. Didier d’Haumont ne l’avait encore jamais vu de si près. Il ne put retenir une exclamation. Il venait de reconnaître Yoyo !

Ainsi Yoyo était venu en France avec Chéri-Bibi ! Palas voulut demander des explications, mais Chéri-Bibi lui répliqua que le docteur n’avait pas une minute à perdre, et il donna carrément congé à M. d’Haumont.

Celui-ci s’en alla, persuadé plus que jamais que Chéri-Bibi et Yoyo complotaient de le sauver une fois de plus avec l’or de la forêt vierge...

Légèrement étourdi par une aussi heureuse perspective, Palas rentrait à la villa Thalassa quand son attention fut tout de suite attirée par une silhouette féminine qui l’intrigua étrangement. Cette démarche ne lui était point inconnue...

Cependant, au lieu de hâter son pas, il n’avança plus qu’avec une certaine hésitation. C’était ainsi maintenant : quand le moindre événement imprévu survenait, une instinctive inquiétude suspendait instantanément le cours normal de son geste ou de sa vie intérieure.

Malmené à nouveau si cruellement par un mauvais destin qui, pendant plus de trois ans, semblait s’être détourné de lui, Palas courbait déjà les épaules sous de nouveaux coups. Il laissa pénétrer cette femme dans le vestibule de la villa et attendit qu’elle fût introduite pour questionner le domestique.

Ce qu’il apprit n’était point de nature à calmer sa curiosité. La visiteuse n’avait point donné son nom. Elle avait seulement prié que l’on annonçât à Mme d’Haumont, une amie...

Dans le moment, Françoise était enfermée dans son boudoir avec des livres qu’elle avait rapportés de Nice, une collection des causes célèbres, où l’affaire de Saint-Dalmas était retracée dans ses plus grands détails. La malheureuse dévorait littéralement le compte rendu de ces audiences où tout semblait accabler l’accusé, mais où retentissait aussi avec une persistance et des accents dont elle était toute frémissante sa farouche protestation d’innocence.

Quand on frappa à la porte, Françoise dissimula rapidement ses livres. Elle fut tout étonnée de l’étrange façon dont se présentait la visiteuse inconnue.

Elle posa quelques questions au domestique et lui ordonna de la faire entrer dans le grand salon du rez-de-chaussée.

Ayant mis les causes célèbres sous clef, elle descendit.

Elle n’avait pas plus tôt pénétré dans le grand salon qu’un double cri de joie retentissait aussitôt et les deux femmes étaient dans les bras l’une de l’autre :

« Madame Martens !...

– Ma petite Françoise ! »

C’était une très ancienne et très bonne amie de la famille. Mme Martens avait connu Françoise, fillette, une dizaine d’années avant les événements présents.

Depuis la guerre, elles n’avaient pas eu l’occasion de se revoir, mais elles s’étaient écrit souvent. Mme Martens avait eu une grande peine de ne pouvoir assister au mariage de Mlle de la Boulays. Elle était elle-même mariée depuis vingt ans à un magistrat célèbre par ses travaux sur le droit criminel, figure austère, nature glacée, qui n’avait pas su la rendre heureuse. Enfin, le grand chagrin de sa vie était de n’avoir pas d’enfants. Quand elle avait connu Françoise, elle l’avait aimée comme sa fille.

À l’époque où nous nous trouvons, Mme Martens « allait » sur ses trente-huit ans. Elle avait conservé une taille élégante. Elle était plutôt grande. Cette femme avait dû être fort jolie. Peut-être l’était-elle encore en dépit des misères intimes qui la minaient : un voile épais cachait ses traits.

Françoise voulait qu’elle se mît tout de suite « à son aise », qu’elle ôtât sa voilette...

« Tu vas encore me trouver changée, je suis une vieille femme qui n’a jamais été heureuse ! Et toi, ma petite Françoise, es-tu heureuse ?...

– J’adore mon mari !... Tu verras comme il est beau et comme il est bon !...

– Je brûle de le connaître... Tu vas me le présenter !... »

Dans le moment même, la porte s’ouvrit. C’était Palas.

Il avait entendu le double cri de joie et il n’avait pu résister plus longtemps au désir de savoir qui était cette femme élégante qui était venue surprendre sa femme, et dont la démarche ne lui paraissait pas étrangère.

« Viens, que je te présente à ma meilleure amie... Mme Juliette Martens !... »

À ce nom, Palas resta comme cloué sur place. Et, en face de lui, il y eut une sourde exclamation sous la voilette...

« Juliette Martens ! Juliette Martens ! » Tout tourne autour de Palas... et la visiteuse, de son côté, appuie sa main tremblante sur un meuble...

Heureusement que le trouble qui s’était emparé des deux personnages passa inaperçu de Françoise. Dans le même instant, la femme de chambre était venue avertir sa maîtresse que Mlle Violette aînée désirait lui dire un mot très pressé.

Déjà Palas et Mme Martens avaient reconquis le sang-froid dont ils avaient grand besoin.

« Je vais voir ce qu’elle me veut ! jetait à la hâte Françoise, et je reviens tout de suite ! Mais avez-vous fini de vous faire des cérémonies ? Ma meilleure amie, Didier ! ma meilleure amie !... »

Elle s’échappa.

La porte refermée, Mme Martens se laissa tomber dans un fauteuil, en murmurant :



« Vous !... Oh ! vous !... c’est vous !... »

Palas était maintenant d’une pâleur terrible.

« Le bagne m’a donc si peu changé ! » prononça-t-il d’une voix si basse que Mme Martens devina plutôt ses paroles qu’elle ne les entendit... « Vous m’avez reconnu du premier coup !...

– Et vous, me reconnaîtriez-vous ? fit-elle, en soulevant sa voilette... Reconnaissez-vous la trace de ma douleur et de mes remords ?... »

Et il revit ce visage qui avait été si beau, ces traits, maintenant flétris, qui avaient illuminé son ardente jeunesse... Oui, cette femme avait été son premier amour... cette femme avait commis pour lui l’unique faute de sa vie, une faute terrible dont elle portait encore le poids... Ô souvenir ! ô passé ! ô folie du printemps de la vie !...

Il s’était glissé derrière elle. Sa voix tremblait :

« Juliette ! Juliette, m’avez-vous pardonné ?... Juliette ! Juliette ! Pourquoi vous êtes-vous retirée si rapidement et si cruellement de moi !... J’étais si jeune ! Si vous m’aviez permis de continuer de vous aimer, Juliette, bien des malheurs auraient peut-être été évités !... Je ne serais point devenu la victime de ce démon, de cette Nina-Noha qui causa ma perte... et ma mère vivrait encore !... Juliette ! Juliette ! quand j’ai été condamné, m’avez-vous cru coupable ?...

– Non ! Jamais ! »

À ces mots prononcés avec une force inattendue par Mme Martens, Palas mit un genou à terre et il embrassa le bas de sa robe... Mais elle le releva tout de suite dans l’effroi que l’on entrât...

« Et je vous retrouve, marié à Mlle de la Boulays !...

– Silence ! un jour viendra où je vous raconterai tout !

– Raoul, je ne veux pas vous juger, soupira-t-elle... Ma faute à moi a été si grande !... Raoul, qu’est devenu notre enfant ?... Ah ! c’est cela, le remords ! le remords de toute ma vie !... »

Et, comme elle ne pouvait retenir ses pleurs, elle baissa aussitôt sa voilette...

« Ne pleurez pas ! Ne pleurez pas ! »

Ils avaient cru entendre du bruit derrière la porte... mais celle-ci restait close ; ils eurent tous deux un soupir où tenait tout le passé...

... Le passé... Il y avait presque vingt ans de cela... vingt ans que, pendant une absence prolongée de M. Martens qui faisait partie d’une mission de droit international voyageant à travers le monde, elle s’était abandonnée à la fougue amoureuse du jeune Raoul, dont elle avait fait connaissance aux bains de mer.

Elle s’était reprise tout de suite, épouvantée de la faute commise et châtiée bientôt par l’événement le plus redoutable.

Un enfant ! le prodigieux espoir de sa vie, qui allait devenir son tourment, sa géhenne de chaque jour !... un enfant qu’il allait falloir cacher et qu’elle ne pourrait peut-être jamais voir !

Et il avait fallu mentir honteusement, odieusement, partir pour la Suisse, accoucher mystérieusement... et, une nuit, une porte s’était entrouverte et un enfant avait été déposé entre les bras de Raoul... car les choses se passent dans la vie, hélas ! comme dans les romans... ce sont les mêmes gestes qui paraissent préparés, « convenus », et qui ne sont que fatals, des rencontres d’événements jugés exceptionnels et qui ne cessent cependant de se répéter suivant une logique implacable qui réunit dans un même lieu, à une heure utile, des gens qui ont toutes les raisons possibles pour ne pas se rencontrer :

« Comme le monde est petit ! » s’écrie-t-on.

Si petit qu’il soit, il est encore plus grand que l’imagination des hommes, et, pour s’en convaincre, on n’a qu’à lire les faits divers dans la Gazette des Tribunaux.

La condamnation d’un innocent devait réduire l’enfant de Juliette et de Raoul à un sort précaire. La femme à qui on l’avait confiée, ne voulut point garder chez elle la fille d’un forçat !... et elle s’en était débarrassée entre les mains d’une étrangère qui n’avait fait que traverser la Suisse et qui n’y était jamais revenue...

« Ah ! que nous avons été coupables, Raoul !... C’est peut-être pour cela que Dieu vous a si cruellement châtié... mais à moi, qu’est-ce qu’il me réserve ?... »

........................................................

Françoise s’était trouvée en face de Violette aînée et de Gisèle :

« Vous voulez me dire un mot très pressé... Mon Dieu, que se passe-t-il de si grave ?...

– Quelque chose de très, très grave... répondit en souriant la directrice de la fameuse maison de couture..., je ne pourrai pas vous livrer votre robe avant demain soir !...

– Comment ! ce n’est que cela !

– Nous passions par Saint-Jean. Gisèle a voulu m’accompagner pour que vous ne me grondiez pas trop... Elle a désiré aussi vous remercier de toutes vos bontés pour elle et pour sa maman !...

– Comment va la maman ?...

– Un peu mieux, madame... grâce à vous, elle possède maintenant le meilleur remède : le soleil !

– Alors, vous êtes installées dans votre nouvel appartement du quai du Midi ?

– Oh ! nous n’avons eu qu’à y entrer ! Tout était prêt pour nous recevoir... Comment vous dire notre reconnaissance ? Et ces fleurs ! toutes ces fleurs, et tout ce soleil !

– Des fleurs ? interrompit Françoise, étonnée... mais je n’ai pas envoyé de fleurs !

– On a dit que c’était de votre part !...

– C’est un tour de mon mari !...

– Oh ! madame ! il est si bon ! remerciez-le pour nous !...

– Attendez !... »

Françoise entra dans le salon où elle avait laissé Didier et Mme Martens.

« Dis-moi donc un peu, mon chéri ! c’est toi qui envoies ainsi des fleurs aux jeunes filles sans me prévenir !... Oh ! ne fais pas l’étonné ! Ta petite protégée, Gisèle, m’a tout dit !...

– C’est vrai ! elle est là ?...

– Peut-elle te remercier ?...

– Mais fais-la donc entrer ! »

Quand Françoise était apparue dans le salon, Palas disait à Mme Martens qui lui faisait part de toutes les vaines et inutiles démarches qu’elle avait fait faire pour retrouver les traces de son enfant :

« Moi, je l’ai cherchée trois ans !...

– Et vous ne la cherchez plus ? avait imploré Mme Martens.

– Non, Juliette, je ne la cherche plus !...

– Vous avez appris qu’elle était morte ?

– Non, non, elle n’est pas morte !...

– Raoul ! Raoul ! prenez garde à ce que vous dites !... Vous savez ce qu’est devenue notre enfant !... »

Françoise était alors entrée. Quand elle se fut retirée pour aller chercher Gisèle, Palas dit à Mme Martens :

« Vous me demandiez ce qu’était devenue notre enfant... eh bien, regardez ! »

Gisèle entrait, suivie de Françoise et de Violette aînée.

C’était quelque chose de très fragile et de très beau que cette jeune fille qui venait à eux très intimidée. Jamais peut-être elle n’avait été aussi « éthérée », aussi lumineuse, avec ses cheveux blonds fous qui s’échappaient de dessous sa petite toque de loutre, son teint à peine rosé, sa chair diaphane, ses grands yeux à la fois éclatants et doux...

Elle ne disait rien. Elle était oppressée. Elle regardait M. d’Haumont comme dans les livres de messe les anges en prière regardent le bon Dieu.

Palas fit un pas vers elle et lui tendit la main : elle embrassa cette main.

« Voulez-vous bien finir, mon enfant !... » fit Palas, surpris, et, paternellement, il la baisa au front.

Françoise l’embrassa à son tour :

« C’est notre petite protégée, chère amie... Croyez-vous qu’elle est jolie ! Il faut que vous l’embrassiez aussi ! » déclara Françoise en se tournant vers Mme Martens qui se trouvait alors tout près de Gisèle et qui contenait à grand-peine son émotion.

Elle n’eut qu’à se pencher pour poser ses lèvres tremblantes sur cette tête chérie.

« Mais vous pleurez, madame... » fit Gisèle, étonnée.

Et elle leva ses beaux yeux candides vers cette figure énigmatique que dissimulait un voile épais, vers cette femme inconnue qui lui marquait soudain un intérêt si inattendu...

Cependant Violette aînée hâtait le départ. Françoise, qui continuait de vivre son drame intérieur, en dépit de toutes les contingences, et qui était trop préoccupée de son propre émoi pour s’étonner de celui des autres, accompagna Gisèle et Violette dans les jardins.

Mme Martens s’était précipitée à la fenêtre. Sous un rideau relevé, elle fixait, sans que son regard pût s’en détacher, cette belle enfant dont elle avait rêvé pendant tant d’années qu’elle ne les comptait plus.

« Ma fille !... Notre enfant ! notre enfant !... »

Palas, à côté d’elle, avait appuyé son front en feu à la vitre.

« La pauvre petite a bien souffert, dit-il, mais tout ce que je puis faire maintenant pour qu’elle soit heureuse...

– Et moi ! moi ! que puis-je faire ?... Mais enfin, je la vois, je la verrai souvent... sans qu’elle s’en doute !... Mon enfant ! »

Gisèle disparaissait alors avec Françoise à un détour de l’allée, Mme Martens, derrière la fenêtre, envoya un baiser passionné dans la direction de la jeune fille :

« Gisèle ! ma Gisèle !... Ah ! je veux la revoir tous les jours !...

– Vous restez à Nice ? interrogea Palas...

– Oui, pour le moment... Mon mari vient d’être nommé avocat général dans la région... Son avancement a été terriblement lent... Il n’a pas su se faire d’amis... Toujours le même caractère entier et tyrannique... Il est très malheureux... Nous sommes très malheureux... Ah ! quand je pense, mon ami, que le bonheur est là, dans cette maison, quand je pense au détour que ce bonheur a dû faire pour y arriver !... je suis épouvantée !... Ah ! quelle chose funeste, belle et tragique, que la vie ! Que de fois j’ai pensé à vous, Raoul, pour vous plaindre, pour gémir sur le sort terrible qui vous avait frappé... Et vous voilà ici !... Mais j’ai peur pour vous ! j’ai peur pour vous !...

– Et moi, j’ai peur pour Françoise, soupira Palas...

– Oh ! oui ! je vous comprends !... Aimez-la !...

– Je me reproche tous les jours, comme un crime, de l’avoir épousée !... Je suis infâme d’avoir fait cela !... Pour avoir fait cela, je mérite tous les supplices !... mais elle, qu’elle soit épargnée, mon Dieu !...

– Qu’elle soit épargnée !... » répéta Mme Martens comme un douloureux écho...

Tout à coup, Mme Martens, qui était restée à la fenêtre, peut-être dans l’espoir de voir réapparaître Gisèle, s’écria : « Mon mari ! » Ces deux mots, accompagnés de ce cri sourd d’angoisse, en disaient long sur les rapports intimes des deux époux. M. Martens, en effet, apparaissait dans le jardin au côté de Françoise qui revenait... « Il vient me chercher ! » Et elle se sauva. « Je l’emmène. Je ne veux pas que vous vous rencontriez !... » Palas eut le temps d’apercevoir le magistrat classique à favoris et lèvres rases, l’ancien juge qui continue à être au tribunal dans toutes les fonctions de la vie. Pas un homme, mais une conscience qui ne cesse d’examiner les autres et toujours avec la plus grande sévérité... un de ces légistes que la loi Bérenger a rendus malades et qui ne trouvent des circonstances atténuantes à rien, ni à personne. Il s’en rencontre encore comme cela en province. On les y laisse, du reste, et ils ne le pardonnent point au genre humain. M. et Mme Martens partirent, laissant derrière eux une immense impression de tristesse.

Françoise vint rejoindre Palas dans le salon :

« Mme Martens, fit-elle, avait hâte de rentrer. Elle n’a même pas pris le temps de te présenter son mari ! M. Martens, du reste, n’a pas insisté. C’est un ours !... Tu sais, ils ne sont pas heureux !... Ils ne s’aiment pas !... »

Et elle étreignit Palas.


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