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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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10ème LEÇON

De la Promesse d’un Sauveur.



Un Rédempteur
Est promis

  1. à Adam et Ève

  2. aux patriarches Abraham, Isaac, Jacob

  3. au peuple juif

2° Raisons du délais

  1. Montrer à l’homme l’étendue de sa misère

  2. Lui faire mieux apprécier le bienfait

  3. Préparer la venue du Rédempteur

3° Conséquences du délai

  1. le salut est possible avant le venue du Messie

  2. il ne se fait que par application anticipée des mérites de la Rédemption

4° Attente universelle

5° Sa venue à l’époque marquée par les prophètes

6° Les figures du Messie
71. Mots.
Messie. Ce mot vient de l'hébreu « masiah » = oindre.

Christ. Mot qui vient du grec « Chris­tos » = oint. Ces deux mots ont donc la même signification.

Jésus, de l'hébreu « Jeschouang », Sauveur.

Les trois noms: Messie, Christ et Jé­sus désignent l'Envoyé de Dieu par excellence, le Sauveur et le Libérateur du genre humain.



Patriarche de (de « patria » famille, race tribu, et « archein » commander). Nom donné aux premiers chefs de famille dans l'Ancien Testament. D'après la Genèse, il y eut, entre 1a Création et le déluge, dix patriarches dont les principaux furent Adam, Seth, Enoch, Mathusalem et Noé. Tous ces patriarches ont vécu au moins 900 ans, Mathusalem 969. Mais les années avaient-elles la même durée que les nôtres ? L'Église ne s'est pas prononcée là-dessus.

Prophétie. Prédiction de l'avenir.

Prophète. Celui qui prédit l'avenir, par l'inspiration divine.

Le Prophète Roi = le saint Roi Da­vid. La Loi et les Prophètes. Livres qui con­tiennent les lois de Moïse et les écrits des prophètes. Cette expression s'emploie vulgaire­ment pour parler de personnes et de choses qui font autorité dans la question dont il s'agit. «  Personne n'est prophète en son pays ». Proverbe emprunté l’évangile de S. Luc (IV, 24) qui veut dire que les bommes ne sont pas ordinairement célèbres dans leur propre pays. Le Prophète, titre donné à Mahomet par les Musulmans.

72.   I. Promesse d'un Rédempteur.

Dieu pouvait abandonner l'humanité déchue dans le triste état où l'avait jetée le péché de notre premier père. Mais sa bonté l'emporta sur sa justice ou plutôt sa sagesse trouva le moyen de concilier la bonté et la justice (V. N° 100). Un médiateur, à la fois homme et Dieu, devait un jour rapprocher le Créateur et la créature et rendre à celle-ci la vie surnatu­relle. Dieu ne fut donc pas aussi sévère pour l’homme que pour l'ange coupable38. Longtemps à l'avance il fit entrevoir un Rédempteur. a) Il le promit tout d'abord à Adam et Ève après la chute. Il dit en effet, au serpent c'est-à-dire au démon dont il est la figure: « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, ainsi qu'entre sa race et la tienne ; elle te brisera la tête.» (Gen., III, 15). Les théologiens ont vu dans ces paroles la promesse d'un Rédempteur. b) Dieu renouvela sa promesse au patriar­che Abraham : « Je multiplierai ta race, lui dit-il, comme les étoiles du firmament et toutes les nations de la terre seront bénies en Celui qui naîtra de toi. » (Gen., XXII ; 17, 18). Celui qui naîtra de la race d'Abraham et par qui seront bénies toutes les nations de la terre, ce ne peut être un autre que Jésus-Christ. Les mêmes promesses furent faites à Isaac et à Jacob, et enfin, c) à tout le peuple juif, par la voix des prophètes.



73. II. Le délai de la Rédemption. Les raisons de ce délai.
1° Le délai.
La promesse d'un Rédempteur qui fut faite par Dieu aussitôt après la chute de nos premiers parents, et renouvelée bon nombre de fois, ne fut accomplie que bien longtemps après. Pourquoi ce délai ? Il n'est pas superflu de rechercher quelles en purent être les raisons.
2° Les raisons du délai.
A. Le délai de la Rédemption devait montrer à l'homme l'étendue de sa misère. L'homme avait péché par orgueil. N'était-il pas juste alors qu'il connût la honte de l'humiliation qui devait naître en lui à la vue de sa misérable condition de pécheur ?
B. Le délai devait faire mieux apprécier la grandeur du bienfait de la Rédemption. En effet, l'on n'estime un bien ou un service que dans la mesure où on en éprouve le besoin. Celui qui a fait une chute a pour le bienfaiteur qui le relève une gratitude d'autant plus grande qu'il est resté plus longtemps tombé et qu'il a pu mieux mesurer l'étendue de sa misère. Mais les hommes ont-ils vraiment ressenti ce besoin d'un Sauveur ? Il faudrait ici raconter toute l'histoire ancienne pour en donner une juste idée. Tous les peuples de l'antiquité : les Égyptiens, les Chaldéens, les Arabes, les Syriens, les Phéniciens, etc., sont tous polythéistes et sacrifient aux idoles. Saint Paul rappelle dans son Épître aux Romains (I, 23) que « les païens ont échangé la majesté du Dieu incorruptible pour des images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles.» Seul, le peuple juif adore le vrai Dieu, et encore faut-il souvent que le Seigneur fasse en sa faveur de nombreux miracles et même parfois le punisse de ses infidélités pour qu'il garde sa foi et réprime les instincts qui le poussent, lui aussi, à l'idolâtrie. Le délai de la Rédemption devait donc disposer l'homme à accepter mieux les bénédictions qui devaient en résulter.
C. Il convenait, en troisième lieu, que le genre humain fût préparé à la venue du Rédempteur et que Dieu donnât des signes non équivoques qui permettraient de le reconnaître. Cette nécessité se faisait d'autant plus sentir que le Fils de Dieu devait, pour nous libérer du péché, se présenter à nous dans l'humble condition de la nature humaine et, plus que cela, devait être indignement traité par ceux qu'il venait sauver. Pour per­mettre aux hommes de le distinguer entre tous, malgré ses humiliations volontaires et ses abaissements, Dieu chargea les prophètes de marquer à l'avance les principaux traits de sa personne. C'est ainsi que le prophète Isaïe par exemple, après l'avoir appelé « le Conseiller admirable, le Dieu fort, le Prince de la paix » (Isaïe, IX, 5), dit ailleurs « qu'il sera méprisé et abandonné aux hommes, homme de douleur connaissant la souffrance, transpercé à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. » (Isaïe, LIII, 3, 5).
74. III. Conséquences du délai de la Rédemption pour Adam et ses premiers descendants.
La Rédemption est une oeuvre universelle qui s'est déroulée à un point et à un moment donnés, mais dont les effets embrassent tous les moments et tous les points du temps et de l'espace. Avant la venue du Messie, Adam et tous ses descendants ont donc pu se sauver, car Dieu leur appli­quait par avance les mérites de la Rédemption et leur donnait la grâce actuelle et 1a grâce sanctifiante. L'Écriture ne nous parle-t-elle pas sou­vent des justes qui ont vécu sous l'ancienne Loi ? Or, comme il n'y a pas de justes sans la grâce, il s'ensuit que les hommes pouvaient déjà mériter le Ciel, quoiqu'ils ne pussent y entrer ayant la venue de Jésus-Christ.
75. IV. Attente universelle d'un Rédempteur.
Après les prophéties nombreuses et variées que Dieu leur avait faites, il n'y a pas à s'étonner que chez 1es juifs, l'attente d'un Sauveur fût universelle. Voici d'ailleurs quelques témoignages de cette croyance :
Quand Hérode demande aux docteurs où il doit naître, ceux-ci ne mettent aucune hésitation à lui répondre que c'est à Bethléem en Judée. (Mat., II, 5 et 6). C'est Siméon qui remercie Dieu d'avoir vu le Sauveur du monde, la gloire d'Israël. (Luc, II, 29, 32). Les Juifs envoient demander à saint Jean-Baptiste s'il n'est pas le Christ (Jean, I, 19), et Jean à son tour députe deux disciples à Notre-Seigneur qui lui font la même question « Êtes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » La foule s'écrie, en voyant les miracles de Notre-Seigneur: « Quand le Christ sera venu, fera-t-il plus de miracles que cet homme ? » Les Sama­ritains, eux aussi, attendaient le Messie. (Jean, IV, 25).

Non seulement les Juifs espéraient un Rédempteur, mais le monde païen lui-même ne restait pas étranger à leur préoccupation. Nous retrouvons partout l'écho de ces croyances : en Orient, chez les Grecs comme Platon, qui nous parle (Alcibiade, II, n. 13,14) d'un envoyé du ciel qui aura pour mission de « nous instruire de nos devoirs envers les dieux et envers les hommes » ; chez les Romains, comme les historiens Suétone et Tacite, qui mentionnent la croyance juive, comme Virgile, qui chante dans sa IVe Églogue la naissance d'un enfant qui doit inaugurer un nouvel âge d'or, encore que le poète latin fasse allusion au fils du consul Pollion et non au Messie. Donc, si l'on examine la croyance des peuples, exprimée par leurs représentants les plus attitrés, leurs écrivains les plus dignes de foi, leurs poètes, leurs philosophes, il n'y eut jamais de tradition plus constante et plus générale que celle de l'attente d’un Libérateur.


76. V. Le libérateur attendu, le Messie, est-il venu ?
Dieu pourrait-il trahir sa parole et ne pas tenir sa promesse ? Les hommes manquent parfois aux serments les plus sacrés, mais Dieu ne serait plus Dieu s'il revenait sur ses premiers desseins. Donc le Messie est venu, ou bien il doit venir. Pour résoudre le problème, il suffit de consulter les prophéties et de voir si l'époque marquée pour la venue du Sauveur est passée ou non.

Voici les deux plus importantes et qui déterminent la date de la façon la plus claire. Jacob, avant de mourir (vers 1680 avant Jésus-Christ), dit à un de ses fils, Juda : « Le sceptre ne sortira point de Juda, ni le législateur de sa race jusqu’à ce que vienne Celui qui doit être envoyé, et à qui est due l'obéissance des nations.» (Gen., XLIX, 10). Donc, d'après cette prophétie, il y aura un royaume juif (le sceptre est l'emblème de la royauté) jusqu'à la venue du Sauveur. Le Sauveur viendra quand la Judée n'aura plus ses rois à elle, c'est-à-dire son indépendance et tombera sous la domi­nation étrangère. Or, au moment où naquit Notre-Seigneur, la Judée n’aura plus de rois à elle, c’est-à-dire son indépendance et tombera sous la domination étrangère. Or, au moment où naquit Notre-Seigneur, la Judée était sous le pouvoir des romains. Donc Jésus-Christ est bien venu au temps indiqué par cette prophétie.

Le prophète Daniel est plus précis encore. Tenant la révélation de l’ange Gabriel, il compte les années et il prédit, à l'époque de la captivité de Babylone, que le Christ sera mis à mort et renié par son peuple, quand soixante-dix semaines d'années se seront écoulées. Or, si l'on compte soixante-dix semaines d'années, c'est-à-dire 490 ans, à partir de l'époque où Daniel fit cette prophétie, on arrive à environ l'an 33 de notre ère, époque où Jésus-Christ est mis à mort et détruit le péché par le sacrifice de sa vie. (Daniel, IX, 24, 27).

Ces deux prophéties suffiraient, si nous ne le savions pas par ailleurs, pour nous convaincre que le Messie promis par Dieu n'est plus à attendre et que si Dieu a tenu sa parole, il est venu.


77. VI. Notre-Seigneur est-il vraiment le Messie promis ?
D'après les prophéties que nous venons de voir, le Messie est venu. Mais qui fut ce Messie ? Est-ce Jésus-Christ, comme il l'a affirmé lui-même ? C'est la question qu'il nous reste à nous poser. Il est facile de le prouver, car: 1° si l'on compare les prophéties et ce que Notre-Seigneur a été et ce qu'il a accompli, l'on constate une concordance entière. 2° Jésus-Christ ne s'est pas contenté d'affirmer qu'Il était le Messie : Il en a donné des preuves comme nous le verrons à la 12e Leçon (N° 95).
78. VII. Les figures du Messie dans l'Ancien Testament.
Dieu ne s’est pas contenté de promettre un Messie et de l'annoncer par la voix de ses Prophètes, il a voulu que le Rédempteur et son oeuvre fussent représentés à l'avance par des hommes et des choses symboliques.
A. Dans la première catégorie, citons : a) Abel, tué par son frère, comme Jésus par ses compatriotes. b) Isaac porte le bois de son sacri­fice, comme Notre  Seigneur monte au Calvaire, chargé de sa Croix. c) Joseph, vendu par ses frères et qui les sauve ensuite de la famine, c'est bien le Christ trahi et livré par les siens et qui, par sa mort, se fait leur Rédempteur. d) Moïse, libérateur et législateur des Israélites, est l'image du Messie, le vrai libérateur et le législateur de la Loi nouvelle. e) Jonas, avalé, et rejeté, trois jours après, par un monstre marin, c'est le Sauveur qui sort vivant du tombeau, le troisième jour après sa mort. f) Élie, enlevé au Ciel sur un char de feu, est le symbole de l'Ascension de Jésus-Christ.
B. Dans la seconde catégorie : a) L'Arche de Noé qui est le seul moyen de salut dans le Déluge, figure l'Église de Jésus-Christ. b) L'Agneau pascal représente l'Agneau de Dieu immolé pour nos péchés. c) Le serpent d'airain élevé sur une croix, pour guérir les Hébreux qui le regardaient, symbolise Notre-Seigneur crucifié. d) La manne, aliment qui vient du Ciel et nourrit les Israélites dans le désert, est la figure de l'Eucharistie.
Conclusion pratique.
1° Remercions Dieu d'avoir eu envers l'homme coupable une bonté telle qu'Il a donné son Fils unique, la seconde Personne de la Sainte Tri­nité, pour expier à sa place.

2° Le remercier aussi de nous avoir fait naître après la Rédemption, car si les hommes qui sont venus avant, ont pu bénéficier des mérites de Notre-Seigneur, ils n'ont pas eu à leur disposition tout le trésor de grâces que nous trouvons dans les Sacrements.


LECTURES. 1° Promesse du Sauveur à Adam, à Abraham, à Moïse, à David, et aux autres patriarches. (Genèse, chap. III ; chap. XVIII ; Deut., chap. XVIII ; Rois, chap. VII).

2° Raconter l'histoire d'Eustache de Saint-Pierre qui se dévoue avec cinq de ses compagnons pour délivrer la ville de Calais. Ils auraient été tous les six exécutés, si la reine d'Angleterre n'avait pas intercédé pour eux.

3° Saint Vincent de Paul visitant un jour les galériens en trouva un qui se lamen­tait et était en proie au plus cruel désespoir. Le saint l'interrogea sur la cause de sa douleur, et il apprit que ce malheureux avait laissé à sa maison une femme et des enfants qui, sans lui,.allaient mourir de faim. Que fit le saint ? Il dit au crimi­nel: « Je vais prendre ta place et toi tu retourneras pour nourrir ta famille. » (Vie des Saints, 19 juillet.) Ainsi fit Notre-Seigneur. Il est venu se mettre à notre place et payer à son Père pour nous la dette que nous avions contractée par la faute d'Adam.
QUESTIONNAIRE.
1° Dieu a-t-il promis aux hommes de leur envoyer un Sauveur ? À qui l'a-t-il promis ?

2° Pourquoi la Rédemption a-t-elle été retardée si longtemps ?

3° Quelles furent les conséquences du délai de la Rédemption pour Adam et ses premiers descendants.

4° Le monde était-il dans l'attente d'un Rédempteur ? Citez quelques témoignages qui le prouvent.

5° Comment peut-on prouver que le Messie est venu ?

6° Notre-Seigneur est-il vraiment le Messie promis ?

7° Connaissez-vous dans l'Ancien Testament des figures du Messie ?
DEVOIRS ÉCRITS. 1° Croyez-vous que l'Incarnation était absolument néces­saire pour racheter l'homme de sa faute ? 2° Si vous croyez qu'elle était nécessaire, dite à quel point de vue elle l'était. 3° Dieu n'aurait-il pas mieux fait d'envoyer un Sauveur au véritable coupable ? Quelles sont les raisons qui l'ont poussé à différer la Rédemption ?


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