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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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7ème LEÇON

Les oeuvres de Dieu. Les Anges.



I) La Création le Dogme


  1. Adversaires

  2. Preuves

    1. Écriture sainte

    2. Tradition

    3. Raison

  3. Ses points essentiels

    1. La matière n’est pas éternelle

    2. Dieu seul est créateur

    3. Dieu était libre de créer

    4. But de la création

      1. gloire extrinsèque du créateur

      2. félicité des créatures



II) Les Anges
1° Existence

  1. Erreurs : Sadducéens – Athées – Protestants libéraux.

  2. Preuves

    1. Écriture sainte

    2. Tradition

    3. Raison

2° Nature : substances

  1. Spirituelles

  2. Inférieures à Dieu

  3. Supérieures à l’homme

3° Nombre et Hiérarchie

4° Etat originel

  1. épreuve

  2. chute des mauvais anges

5° Anges gardiens

  1. existence

  2. rôle

  3. nos devoirs envers eux

6° Mauvais anges ou Démons

  1. existence

  2. occupation

    1. Tentation

    2. Obsession

    3. Possession


44. Mots.
Création. Acte par lequel Dieu a fait le monde de rien, c’est-à-dire sans se servir ni de sa propre substance ni d'aucune matière préexistante. Il ne faut donc pas confondre la création avec: a) la procession (Voir mots de la leçon précédente) ; b) ni avec l'émanation, acte par lequel Dieu aurait fait sortir de lui-même tous les êtres de l'univers ; c) ni avec l'évolution qui n'est qu'un simple changement d'état d'une chose préexistante.
Ange (du grec « aggelos » messager). Les anges sont de purs esprits, créés par Dieu pour chanter ses louanges et être ses messagers auprès des hommes. Les anges sont de « purs esprits » c’est-à-dire qu'ils ne sont pas unis à un corps comme l'âme de l'homme. L'adjectif « pur » est pris adverbialement (Voir N° 32) et n'est pas synonyme d'innocent. Les mauvais anges ne sont plus innocents ; cependant, malgré leur faute, ils restent de purs esprits.

NOTA . Quand l'Écriture Sainte parle de la face et des ailes des anges, ce sont là des figures et des manières de parler : ainsi lorsqu'elle les représente se voilant la face devant Dieu, c'est pour marquer le respect avec lequel ils l'adorent. Leurs ailes signifient la promptitude avec laquelle ils exécutent ses ordres.

Démon. (du grec « daimon» génie). Diable (du grec « diabolos » calomnia­teur). Satan (d'un mot hébreu qui veut dire l'ennemi). Lucifer (du latin « lux » lumière, et « ferre » porter). Ces quatre expressions désignent l'ange déchu, jeté en Enfer par Dieu à la suite de sa désobéissance.

DÉVELOPPEMENT
45. I. La Création. Adversaires. Le Dogme. Ses preuves.
Adversaires. Le dogme de la création a pour adversaires : a) les athées et les matérialistes, cela va de soi; b) les dualistes qui, pour expliquer l'existence du mal, admettent deux principes coéternels indépendants, l'un bon, l'autre mau­vais : Dieu et le monde. Partisans du dualisme : les gnostiques et les manichéens des premiers siècles, les cathares et les albigeois du XIIème et du XIIIème siècle, et les religions de l'Inde et de la Perse ; c) les panthéistes, pour qui le monde n'est pas distinct de Dieu, ou en est une émanation.
Le dogme. Ses Preuves. Dieu a créé le monde, les êtres spirituels et les êtres matériels quant à toute leur substance, De foi. Notons déjà que le dogme ne contredit nullement les théories scientifiques qui ensei­gnent que la formation du monde est le résultat d'une évolution continue (V. nos 55 et 56). Le dogme de la création est fondé sur la Sainte Écriture, la Tradition et la raison.
A.SAINTE ÉCRITURE. « Au commencement, est-il dit dans la Genèse (I, 1), Dieu créa le ciel et la terre.». Il y a en dehors de ce texte très significatif, de nombreux passages de la Bible qui parlent de Dieu comme du créateur de tout ce qui existe (Is., XLIV, 24 ; XLV, 6,7 ; Prov., VIII, 23-31 ; Sag., XI, 17, et surtout II Macch., VII, 28).
B.TRADITION a) Les Pères de l'Église et les écrivains ecclésiastiques des premiers siècles s'accordent à admettre le dogme de la créa­tion. b) Le dogme, énoncé dans les deux symboles des Apôtres et de Nicée, a été défini par le IVème concile de Latran contre les Albigeois, puis par le concile du Vatican, qui a condamné les erreurs modernes en disant anathème « qui ne confesse pas que le monde et tous les êtres qu'il con­tient, soit spirituels, soit matériels, ont été, quant à toute leur substance, produits du néant par Dieu, ou dit que Dieu n'a pas créé librement... nie que le monde ait été fait pour la gloire de Dieu ». (Ses. III, chap. 1, can. 5).

C. RAISON. On ne peut expliquer l'existence du monde que de trois façons : a) Ou bien l'on peut dire, avec les dualistes (Platon, Aristote), que la matière est éternelle, nécessaire et indépendante comme Dieu qui n'en serait que l’organisateur. Il y aurait alors deux dieux : ce qui est contraire à l'idée d'être infini (V. N° 34). b) Ou bien il faut dire avec les panthéistes que le monde est une émanation de la substance divine. Cette hypothèse n'est pas plus admissible que la précédente, car comment une substance finie et imparfaite, comme la matière, pour­rait-elle sortir d'une substance infinie et parfaite, comme la substance divine ? c) La seule hypothèse acceptable est donc celle de la création qui affirme que le monde a été produit de rien par la toute-puissance du Dieu.
Les points essentiels du Dogme.
Des textes du Concile de Latran et du Concile du Vatican nous pouvons tirer les conclusions suivantes: a) Le monde n'est pas éternel, comme prétendent les dualistes et les panthéistes. b) Le monde a été créé par Dieu seul. Dieu ne s'est servi, pour appeler le monde à l'existence, d'aucun intermédiaire. c) Dieu était libre de créer. Il pouvait s'abstenir et le seul motif qui ait pu le déterminer, c'est sa bonté, et non pas le besoin, encore moins la néces­sité. d) Le but premier de la création c'est la gloire extrinsèque du Créateur. « C'est pour lui-même que Dieu a fait toutes ses oeuvres. » (Prov., XVI, 4.) Dieu étant infini, Il ne peut se proposer un but fini et borné ; sa volonté ne peut être mue que par le bien infini, et, comme celui-ci n'est nulle part en dehors de lui, c'est en définitive le Créateur lui-même qui est la fin de la création. Le but secondaire et indirect de la création est la félicité des êtres créés. Dieu, créant par bonté et pour partager ses biens, met sa gloire à faire le bonheur des êtres qui sont son oeuvre. e) Les oeuvres de Dieu sont de deux sortes. Dieu a créé l'une et l'autre créa­ture, la spirituelle et la corporelle, les anges et le monde.

La première question qui s'offre donc à notre étude, c'est la créature spirituelle ou les anges.


46. II. Les anges. Adversaires. Le dogme. Ses preuves.
Adversaires. a) L'existence des anges fut niée autrefois chez les Juifs par les Sadducéens b) De nos jours, elle a pour adversaires tous les athées, les matérialistes, les positivistes, les rationalistes qui prétendent que les anges ont été inventés par les Juifs, du temps de leur captivité. Pour les protestants libéraux, les anges dont il est parlé dans la Sainte Écriture n'étaient pas des êtres spirituels, doués d’une existence propre, mais simplement de bonnes inspirations suscitées par Dieu, ou bien encore des hommes supérieurs qui auraient reçu du ciel la mission d'instruire les autres.
2° Le dogme. Ses preuves. Il y a des anges, c’est-à-dire des créatures spirituelles, distinctes des hommes. Cet article de foi s'appuie sur l'Écriture Sainte, la Tradition et la raison.
A. ÉCRITURE SAINTE. L'existence des anges est affirmée en de nombreux endroits de l'Ancien et du Nouveau Testament. Citons quelques exemples. a) Ancien Testament. Un ange armé d'une épée flamboyante garde l'entrée du Paradis terrestre après l'expulsion d'Adam et Ève. (Gen., III, 24). Un ange apparaît à Agar et la console dans le désert. (Gen., xvi, 9 ; xxi, 17). Un ange arrête le bras d'Abraham qui va immoler Isaac. (Gen., XXII, 11). Un ange fait sortir Loth et sa famille de la ville de Sodome que le feu du ciel va détruire. (Gen., XIX). Jacob voit en songe des multitudes d'anges qui montent et descendent sur une échelle qui va de la terre au ciel. (Gen., XXVIII, 12). Un ange réconforte Élie dans le désert. (I Rois, XIX, 5). L'archange Raphaël accompagne Tobie. (Tobie, v, 5). b) Nouveau Testament. L'archange Gabriel est le messager de l'Incarnation. Il annonce à Zacharie la naissance de saint Jean­-Baptiste et à Marie celle du Messie. (Luc, I, II, 26). Aux bergers, des anges annoncent la naissance du Sauveur. (Luc, II, 13). Un ange fait partir saint Joseph en Égypte et l'en fait revenir. (Mat., II, 13, 19). Les anges servent Jésus au désert. (Mat., IV, 11.) Un ange l'assiste dans son agonie. (Luc, XII, 43). Ce sont encore des anges qui font connaître la Résurrection aux saintes femmes. (Mat., XXVIII, 5, 6). Un ange délivre saint Pierre de sa prison. (Actes, XII, 5-17).
B. TRADITION. Nous avons sur ce point les témoignages des Pères et les définitions de l'Église, spécialement au IVème Concile de Latran et au Concile du Vatican (N° 45).
C. La RAISON ne peut pas prouver évidemment l'existence des anges; toutefois, bien loin d'y contredire, elle y trouve plutôt une convenance. Il fallait des natures purement spirituelles pour clore l'échelle des êtres créés et faire suite à la nature humaine qui tient le milieu entre l'animal et l'ange.
47. III. La nature des anges.
Les anges sont de purs esprits, c’est-à-dire des substances spirituelles, inférieures à Dieu, mais supérieures à l'homme. Proposition certaine, qui découle des textes des conciles de Latran et du Vatican.

Purs esprits, les anges n'ont par conséquent pas de corps. Ils sont :

a) de vraies substances spirituelles ; b) des substances inférieures à Dieu, puisqu'ils ont été créés par lui et lui servent d'ambassadeurs ; b) mais supérieures à l'homme, car il est dit de Notre-Seigneur, que « Dieu l'a rabaissé un peu au-dessous des Anges. » (Ps., VIII, 6). Ils jouissent d'une intelligence supérieure à la sienne. Ils ont la connaissance de l'avenir qui est lié à des causes nécessaires ; mais ils ignorent les futurs libres, ceux qui dépendent uniquement de la volonté de l'homme, ainsi que les secrets des cœurs. Il n'y a que Dieu qui connaisse ces derniers. (II Paralip., VI, 30). Ils jouissent en outre d'une volonté libre, et la preuve en est que certains ont péché. Ils sont dans un lieu déterminé, non à la manière des corps, mais comme notre âme est dans toutes les parties de notre corps.
48. IV. Leur nombre et leur hiérarchie.
Le nombre des anges est très grand. Prop. certaine qui ressort : a) du fait que la Sainte Écriture les représente sous la figure d'une armée (I Rois, XII, 19) ; b) des paroles du prophète Daniel (VII, 10) «Mille milliers d'anges le servaient et une myriade de myriades se tenaient debout devant lui. » ; c) des paroles de l'Apo­calypse : « J'entendis autour du trône une multitude d'anges, et leur nombre était des myriades et des milliers de milliers. » (V, 11.)

D'après une tradition qui s'appuie sur les noms les plus autorisés de la théologie, il y a, parmi les anges, trois hiérarchies. La première hiérarchie qui contemple Dieu, comprend les Séraphins, les Chérubins et les Trônes. La seconde, dont le rôle est de s'occuper du gouvernement du monde, se compose des Dominations, des Vertus et des Puissances. La troisième qui exécute les ordres de Dieu, est formée par les Prin­cipautés, les Archanges et les Anges. L'appellation « ange » convient du reste à tous, vu que tous sont à la disposition de Dieu et peuvent être envoyés pour exécuter ses volontés.




49. V. État originel des anges. Épreuve et chute.
1° État originel. Dieu se contenta-t-il, en créant les anges, de leur accorder les dons propres à leur nature d'esprits ? Ou bien les éleva-t-il aussitôt à l'état surnatu­rel ? Aucun texte de la Sainte Écriture ne permet de dirimer la question. Ce qui ne paraît pas faire de doute, c'est qu'au moment de leur épreuve, ils étaient ornés de la grâce sanctifiante, puisque les Livres Saints les appellent « les fils de Dieu » (Job, XXXVIII, 7), « les saints » (Daniel, VIII, 13), « les anges de lumière. » (II Cor., XI, 14).

2° Épreuve et chute. Avant d'octroyer aux anges la béatitude céleste, Dieu vou­lut les soumettre à une épreuve et leur donner une occasion de mérite.

Quel fut le péché de ceux qui succombèrent à cette épreuve ? L'on croit communé­ment que ce fut une faute d'orgueil ; il est dit, en effet, dans l'Écriture que « c'est par l'orgueil que tous les maux ont pris commencement. » (Tob., IV, 14). En quoi aurait consisté cet orgueil ? Voulurent-ils, comme le croit saint Thomas, s'égaler à Dieu et lui refusèrent-ils les hommages et l'adoration qui sont dus au Créateur ? Ou bien faut-il penser, avec Suarez, que Dieu leur ayant révélé le mystère de l'Incarna­tion, ils auraient refusé de s'incliner devant le Verbe éternel abaissé au-dessous d'eux par sa nature humaine ? L'on ne peut faire sur ce point que des conjectures.



A partir de ce moment, les anges fidèles jouirent de la vision béatifique, tandis que les mauvais, les démons, voués désormais au mal et à la souffrance, et incapables de se libérer de leur orgueil, furent précipités dans l'Enfer, créé pour eux à l'heure de leur chute.
50. VI. Les anges gardiens. Leur existence.
Les anges sont préposés par Dieu à la garde des hommes. Un ange gardien veille sur tous les fidèles ; et même sur les pécheurs et les infidèles, car le Christ est mort pour tous les hommes24. L'existence des anges gardiens est démontrée par la Sainte Écriture et la Tradition.
A.Écriture Sainte. a) Ancien Testament. « Il ordonnera pour toi à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront sur leurs mains de peur que ton pied ne heurte contre la pierre.» (Ps., XC, 11, 12). Ces paroles se rapportent à tous les justes qui ont confiance en Dieu. b) Nouveau Testament. 1. « Prenez garde, dit Notre-Seigneur, de mépriser aucun de ces petits, car je vous dis que leurs anges dans le Ciel voient sans cesse la face de mon Père. (Mat., XVIII, 10). 2. L'apôtre saint Paul déclare à son tour que les anges sont des envoyés de Dieu qui ont pour mission de veiller sur les hommes qui sont destinés au ciel : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés comme serviteurs pour le bien de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut ? » (Héb., I, 14). Paroles que l'on entend généralement non seulement des élus mais de tous les hommes, vu que tous sont destinés au ciel. 3. Dans les Actes (XII, 16) nous lisons que saint Pierre fut délivré de la prison, grâce à son ange.
B. Tradition. La croyance à l'existence des anges gardiens est si bien dans la tradition de l'Église qu'une fête spéciale a été instituée en leur honneur (2 octobre).
51. VII. Le rôle des anges gardiens. Nos devoirs envers eux.
1° Le rôle des anges gardiens. Les services des anges gardiens s'adressent aussi bien au corps qu'à l'âme.
A.Quant au corps. L'ange gardien éloigne de nous les dommages extérieurs et nous aide dans nos affaires temporelles. « Il (l'ange Raphaël) m'a conduit, dit Tobie, et ramené sain et sauf... et par lui nous avons été comblés de toutes sortes de biens. » (Tobie, XII, 3).

B.Quant à l'âme. a) Il est notre auxiliaire et notre allié dans la lutte contre le démon et ses tentations. (Tobie, VIII, 3). b) Il nous suggère de saintes pensées, nous pousse au bien et nous détourne du mal. c) Il offre à Dieu nos prières et les appuie de tout son crédit : « Lorsque tu priais avec larmes, dit l'ange Raphaël à Tobie, et que tu ensevelissais les morts, je présentais ta prière au Seigneur. » (Tobie, XII, 12). d) À l'heure de la mort, il nous secourt contre les dernières tentatives de l'esprit mauvais et il conduit notre âme au Ciel ou au Pur­gatoire. (Luc, XVI, 22).
2° Nos devoirs envers l'ange gardien. Saint Bernard les a ainsi résumés: a) Respect pour sa présence. Nous devons éviter tout ce qui peut contrister un esprit aussi pur et aussi saint. b) Confiance en sa pro­tection. La meilleure manière de la lui prouver, c'est de recourir à lui par la prière dans nos moments difficiles. c) Amour et reconnaissance pour ses bienfaits. Nous devons l'aimer comme un bienfaiteur, un ami et un frère.
52. VIII. Les Démons. Existence. Occupation.
1° Existence des démons. Le dogme de l'existence des mauvais anges ou démons, défini par le IVème concile de Latran, s'appuie sur de nombreux passages de l'Écriture, notamment des Évangiles où il est souvent question d'esprits malfaisants et d'exorcismes.
Leur occupation. Les démons combattent les hommes d'une triple façon : par la tentation, par l'obsession et par la possession.
A.Tentation. a) L'Ancien Testament nous montre nos premiers parents induits au péché par le démon (Gen., III, 1, 6), Job affreusement maltraité par Satan. b) Dans le Nouveau Testament, le démon combat le Christ lui-même. (Mat., iv, 310). Il pousse Judas à trahir son Maî­tre (Jean, xiii, 227), Ananie à mentir à 1'Esprit-Saint. (Act., V, 3).
B. Obsession. C'est l'action du démon qui attaque le corps extérieurement, ou tourmente l'âme par de graves tentations. Le démon peut, en effet, épouvanter une âme, la troubler profondément, faire passer devant elle des images malsaines et suggérer même à l'imagination des crimes à commettre.
C. Possession. C'est l'action du démon qui pénètre dans le corps d'un homme et se sert de ses sens et de ses membres pour produire des actes insolites. Très souvent dans l'Évangile, il est parlé de possédés : « On lui présentait tous les malades atteints d'infirmités et de souf­frances diverses, des possédés, des lunatiques, des paralytiques et il les guérissait. » (Mat., IV, 24). Les protestants et les rationalistes ont tort de prétendre que les démoniaques dont il est ici question étaient de simples malades, vu que l'Évangéliste fait une distinction entre les possédés et les autres genres de malades. Notre-Seigneur donne en outre à ses Apôtres le pouvoir de chasser les démons (Mat., X, 1) et leur indique les moyens d'y arriver. (Marc, XVI, 17).
La Tradition nous témoigne qu'il y eut dans les premiers siècles de nombreux cas de possession. L'on a prétendu de nos jours que les possessions diaboliques d'autrefois n'étaient que des accès de folie, d'hystérie ou d'épilepsie, et que les magiciens, les sorciers, les démoniaques du temps passé avaient beaucoup de ressemblance avec nos médiums, nos spirites, et nos somnambules contemporains. Il est évident qu'un grand nombre de faits relevant de la pathologie ou de la supercherie ont été à tort attribués au démon et que, sur ce point, le Moyen-Âge a été trop crédule; il n'en est pas moins prouvé qu'il y a eu de véritables possessions. Pourquoi, d'ailleurs, se refuserai-ton à admettre que le démon soit capable de faire des choses plus étonnantes que les hypnotiseurs, qui peuvent commander au corps et à l'âme de ceux qui sont en leur pouvoir ?
Conclusion pratique.
1° Répéter fréquemment cette prière à l'ange gardien : « Ange de Dieu, qui êtes mon gardien, et aux soins de qui j'ai été confié par la Bonté suprême, daignez m'éclairer, me guider, me conduire et me gouverner

2° Ne jamais rien faire que notre ange gardien ne puisse voir.



3° Avant la tentation, notre devoir est de veiller et de prier pour obtenir les grâces nécessaires. Dans la tentation, il faut résister aux attaques du démon. Après la tentation, si nous avons été victorieux, il est bon d'en renvoyer toute la gloire à Dieu.
LECTURES. 1° Histoire de Tobie conduit par l'archange Raphaël dans le pays des Mèdes et préservé du poisson monstrueux qui voulait le dévorer. (Tobie, V, VI.) 2° Un ange réconforte Notre-Seigneur au jardin des Oliviers. (Luc, XXII.) 3° Lire sur la chute des anges une des pages les plus sublimes de Bossuet (Élévations sur les Mystères, IVe semaine, II e Élévation): « Comment êtes-vous tombé du ciel, ô bel astre du matin ?... »


QUESTIONNAIRE.
1° Qu'entendons par la création ? Quelles sont les preuves de la création ? Comment appelle-t-on ceux qui ont enseigné l'éternité de la matière ? Dieu était-il libre de créer ? Quel est-le but de la création ? Quelles sont les oeuvres de Dieu ?
2° Par qui l'existence des anges a-t-elle été niée ? Comment peut-on prouver l'existence des anges ?
3° Quelle est la nature des anges ? Qu'entend-on quand on dit qu'ils sont de purs esprits ?
4° Le nombre des anges est-il grand ? Quelles en sont les trois hiérarchies ?
5° Dans quel état les anges furent-ils créés ? Dieu les soumit-il à une épreuve ? Quelle fut leur faute ?
6° Quelles sont les preuves de l'existence des anges gardiens ?
7° Quel est le rôle des anges gardiens? Quels sont nos devoirs envers eux ?
8° À quoi s'occupent les mauvais anges ? Qu'est-ce que l'obsession ? Qu'est-ce que la possession ?
DEVOIRS ÉCRITS. 1° La gloire de Dieu aurait-elle été moins grande si Dieu n'avait pas créé le ciel et la terre ? 2° Dans quelles circonstances Dieu créa-t-il l'Enfer ?

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