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Cross-over Buffy


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Chapitre 4

Lorsque Buffy et Willow arrivèrent à l’hôtel, le lendemain matin, les sœurs Halliwell prenaient leur petit-déjeuner, installées dans la petite pièce modeste qui faisait office de salle de restaurant. Buffy les repéra tout de suite, mais Willow la retint par la manche : « Tu sais, avant de leur expliquer, tu devrais peut-être t’excuser…

-M’excuser ? », s’offusqua la Tueuse. « Et pour quoi ? Qui m’a violemment projetée dans les airs ? Qui a traité Monsieur Pointu de morceau de bois pourri ?

-C’était de la légitime défense. », plaida Willow. « Elles ne voulaient pas vraiment te faire de mal. C’était…disons…comme un réflexe ! Tu as failli les embrocher avec ton pieu, elles ont eu peur et elles se sont défendues… S’il te plait, Buffy, essaie de ne pas être aussi désagréable qu’hier… Si Giles a raison, et si elles ne sont pas ici par hasard, il vaut mieux ne pas les offenser… Et puis…

-Je sais, Will : ce sont de vraies sorcières. Inutile de le répéter. Bon, ça va, promis, je vais essayer d’être civilisée. Tu es rassurée ? »

Willow n’eut pas le temps de répondre : déjà Buffy franchissait le seuil de la pièce et se postait devant la table utilisée par les trois sorcières. La Tueuse les salua gauchement d’un geste de la main et leur adressa un sourire un peu forcé : « Salut ! Alors, quoi de neuf depuis hier ? »

Prue releva la tête, délaissant la biscotte qu’elle était occupée à tartiner de confiture : « Nous n’avons pas fait d’autres mauvaises rencontres, si c’est ce que vous voulez dire. »

Buffy se força à rester souriante ; si Willow n’avait pas été à côté d’elle et ne lui avait pas conseillé d’être agréable, il en aurait peut-être été tout autrement.

« Bon, je n’ai pas été très sympa, mais c’est parce que je suis franchement trop débordée en ce moment : les vampires pleuvent de partout, c’est une véritable épidémie, et forcément, après avoir pulvérisé huit vampires d’affilé, je ne suis pas toujours de très bonne humeur. Sans rancune ?

-Sans rancune ! », affirma Phoebe. « Pas vrai, Prue ? »

Prue ne releva pas et se plongea dans l’étude attentive de son café. Piper décida de briser la glace à sa place : « C’est quoi, précisément, une Tueuse ?

-Euh… » Buffy se demanda comment Giles aurait présenté les choses. Il aurait sûrement pu faire une vraie conférence là-dessus, mais elle ne se sentait pas disposée à parler pendant deux heures de sa belle condition d’Élue. « C’est quelqu’un qui tue les vampires, et aussi les démons, à l’occasion.

-C’est assez proche de nos activités ! », constata Phoebe.

Piper approuva : « Sauf qu’on n’a jamais eu l’occasion de rencontrer un vampire.

-Oh ! Ce n’est pas une grande perte ! », affirma Willow. « Ils sont sanguinaires, méchants, stupides… J’ai oublié quelque chose, Buffy ?

-Oui : en plus, ils ont un gros défaut : ils sont complètement morts. Mais à part ça, ce sont des gens charmants. Et si vous voulez les rencontrer, vous en aurez peut-être l’occasion.

-Nous rentrons aujourd’hui. », intervint Prue. « Notre voiture sera prête cet après-midi.

-Cet après-midi ? Déjà ! »

Willow était attristée par cette nouvelle ; Phoebe et Piper se tournèrent vers leur aînée.

« Nous ne sommes pas vraiment pressées, après tout…

-Nous avons suffisamment de démons à San Francisco. », rétorqua Prue.

« Giles pense que vous n’êtes peut-être pas là par hasard ! », s’empressa de déclarer Willow.

« Qui ? », questionna Piper.

« Giles. C’est l’Observateur de Buffy.

-Ah ! Et…ça fait quoi, un Observateur ? »

Buffy haussa les épaules : « ça observe et ça râle. Et ça lit des tonnes de gros bouquins ennuyeux. Au début, c’est un peu rébarbatif, mais on s’y habitue vite, en fait.

-Chaque Tueuse a un Observateur, précisa Willow. Il est là pour consigner ses actes et l’aider dans son combat. Giles sait que vous n’êtes pas des sorcières ordinaires. »

La méfiance de Prue se réveilla tout à fait : « Vraiment ?

-Oui. », confirma la jeune fille. « Il sait que vous possédez le Pouvoir des Trois. Il dit que ça vous rend très puissantes, et à cause de ça, il se peut que vous ne soyez pas venues par hasard sur la Bouche de l’Enfer…

-La Bouche de l’Enfer ?

-C’est le petit nom qu’on donne à Sunnydale. », leur apprit Buffy. « Et c’est vraiment très approprié.

-C’est bien ce que je disais : on rentre à San Francisco. »

Piper protesta : « Prue, on devrait peut-être…

-Restez si vous voulez, mais moi je rentre. Nous sommes parties de San Francisco pour faire un break, vous vous souvenez ? Plus de démons pendant sept jours. Et pour moi, les vampires sont inclus dans la catégorie démoniaque, d’accord ? »

Piper allait tenter à nouveau sa chance lorsque Phoebe intervint : « Je trouve que tu as raison ! », déclara-t-elle soudainement. « Je suis pressée de rentrer à la maison, moi aussi. »

Prue considéra sa cadette avec surprise : elle ne s’attendait pas à obtenir un soutien aussi actif. Piper, abasourdie, renonça à discuter. À deux contre une, elle n’avait aucune chance.

« Mais… », objecta timidement Willow.

Buffy la prit par le bras : « Laisse tomber, Will : elles ne veulent pas nous aider, c’est évident. Et c’est tant mieux, parce qu’on n’a pas besoin d’elles. Je m’en suis toujours très bien sortie toute seule, et je n’ai pas besoin d’être escortée par trois sorcières d’opérette ! »

Et elle quitta l’établissement sur ces mots, laissant les trois sorcières en question poursuivre leur petit déjeuner. Piper jeta un regard rempli de colère à ses deux sœurs : « Est-ce que vous avez oublié que nous sommes supposées aider les innocents ?

-Cette fille doit avoir autant de pouvoirs que nous. », répliqua Prue. « Elle nous a dit qu’elle avait pour mission de tuer les vampires. J’imagine qu’elle en a les moyens. Et elle est bien entourée, visiblement. »

Piper se tourna vers sa sœur et lui lança un SOS muet, mais Phoebe ne vient pas à son aide.

« Je ne vous comprends vraiment pas ! », marmonna Piper, avant de quitter la salle, excédée.


« Elles n’ont pas voulu ? » Giles était consterné, et cela se voyait bien. « Buffy… Tu es certaine d’avoir été…correcte avec elles, n’est-ce pas ? »

L’interpellée fut indignée par cette question « J’ai quand même reçu un minimum d’éducation, vous savez ! Je ne suis pas seulement une machine à trucider les vampires : j’ai aussi un cerveau, et ce cerveau me dit que quand on va demander de l’aide à quelqu’un, on n’a pas vraiment intérêt à lui taper dessus.

-Bien, bien… Je suis seulement…surpris.

-Mais ce n’est pas bien grave. », décréta la Tueuse.

Giles prit cet air soucieux qu’elle n’aimait pas du tout : « J’espère…

-Mais vous n’en êtes pas sûr ? »

Willow était anxieuse, et cela se voyait. Elle aussi avait été plus que surprise par la réaction des sœurs Halliwell. Surprise, et également un peu déçue…

Alex, qui venait juste de rejoindre la troupe, un grand sachet de bonbons acidulés à la main, tenta maladroitement de relativiser : « Bon, après tout, ce n’est pas la première fois que les longues-dents nous préparent un sale coup ! Alors pas la peine de paniquer : les vampires affluent, Buffy les zigouille, on lui file un coup de main, et puis voilà !

-Tout n’est pas aussi simple, malheureusement ! », regretta l’Observateur. « Mais si j’ai raison, et si ces trois sorcières ont vraiment été conduites jusqu’ici pour une raison précise, je ne pense pas qu’elles pourront en repartir aussi facilement. »

Willow l’observa avec une sorte de fascination incrédule : « Vous croyez ?

-Je l’espère. », soupira Giles avant de se replonger dans l’étude d’un texte ancien.
À quatorze heures précises, Prue, Phoebe et Piper se présentèrent au garage pour récupérer leur voiture. La réparation avait été rapide, et la facture n’était pas très élevée. Selon le garagiste, la voiture n’avait eu aucun mal à démarrer, et il n’avait pas eu besoin de changer la moindre pièce. Alors, sûrement pour justifier la présence de l’automobile dans son atelier, le mécanicien avait nettoyé les bougies et fait quelques réglages légèrement superflus.

« Vous pourriez aller sur la Lune, avec cette voiture ! », affirma-t-il, essuyant ses mains graisseuses sur sa combinaison bleue.

Prue ouvrit la portière côté conducteur : « Pour le moment, nous nous contenterons de rentrer à San Francisco. », rétorqua-t-elle.

Ses sœurs jetèrent leurs valises dans le coffre, et elle s’installa au volant. Elle voulut mettre le contact ; le moteur toussota, commença à ronronner…et s’arrêta brusquement, sans aucune explication, sous l’œil médusé du garagiste. Elle refit une autre tentative rageuse, mais cette fois, le moteur refusa de faire entendre le moindre bruit. Après un ultime essai, Prue descendit de la voiture et en claqua rageusement la portière : « Avant d’aller sur la Lune, il faudrait déjà que je puisse sortir ma voiture de votre garage. Et pour le moment, ça semble compromis.

-Je ne comprends pas… », bredouilla-t-il. « Je vous assure…elle tournait très bien ! Vous permettez ? »

Ne comprenant pas ce qu’elle devait lui permettre, Prue se contenta de s’écarter, et le garagiste prit sa place derrière le volant.

« Je suis encore capable de faire démarrer ma voiture ! », remarqua-t-elle, furieuse.

Le garagiste ne répondit pas ; au lieu de cela, il mit le contact…et le moteur se mit en route, sans la moindre hésitation.

« Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? », s’agaça Prue.

Le garagiste descendit, et elle voulut reprendre sa place, mais Phoebe l’en empêcha : « Inutile : ça ne fonctionnera pas.

-Et pourquoi ça ne fonctionnerait pas ? Tu peux m’expliquer ?

-Je pensais bien qu’une chose pareille allait arriver. Après tout, c’est très logique.

-De quoi parles-tu ? », s’enquit Piper, intriguée.

« Récupérez vos valises : on reste ici.

-Mais… »

Phoebe interrompit les objections de son aînée : « Tu peux réessayer : la voiture refusera de sortir de ce garage.

-Piper, essaie de faire démarrer cet engin. »

Piper ne broncha pas, mais sa tentative ne donna aucun résultat.

« Phoebe, tu pourrais m’expliquer ?

-Oui, bien sûr. » Elle jeta un bref coup d’œil en direction du garagiste. « Mais avant, retournons à l’hôtel, ok ? »

Prue fulminait à l’idée de ne rien y comprendre, mais elle récupéra tout de même ses affaires, imitée par ses sœurs. Phoebe se tourna vers le garagiste : « On reviendra plus tard. Bonne journée ! » L’homme les regarda s’éloigner et secoua la tête :

« Elles sont bizarres, ces donzelles ! », murmura-t-il, déconcerté.

Phoebe rejoignit ses sœurs sur la route ; Prue avait posé sa valise, attendant des éclaircissements : « Enfin, à quoi ça rime, tout ça ? Qu’est-ce que tu as encore fait ?

-Hep ! Je n’ai rien fait du tout ! », se défendit l’accusée. « Je me doutais qu’un truc pareil allait se produire, et mon seul tort a peut-être été de ne pas vous le dire, mais bon…vous en avez eu la démonstration, maintenant !

-La démonstration de quoi, Phoebe ?

-L’idée m’est venue ce matin, quand cette fille, cette Tueuse de vampires, est venue nous voir. Elle a dit que nous n’étions peut-être pas ici par hasard, et Prue a dit la même chose lorsque nous sommes arrivées.

-C’était une impression que j’avais. », admit Prue. « Je sentais que ce qui se passait ici n’était pas normal.

-Et c’était vrai : le mot "vampire" n’est pas vraiment synonyme de normalité. Bref : je crois vraiment que tu avais raison. Notre voiture n’est pas tombée en panne dans cette ville par hasard. Et tant que nous n’aurons pas fait ce que nous devons faire, nous ne pourrons pas rentrer chez nous.

-C’est pour ça que tu n’as rien dit quand j’ai répondu à cette Buffy que je ne voulais pas rester ? Tu savais que nous ne pourrions pas partir ?

-Je m’en doutais. », admit Phoebe. « Nous sommes là pour accomplir une sorte de mission. Et nous n’avons pas le choix : nous devons la remplir.

-Mais…quelle mission ? », questionna Piper, sidérée.

« Bonne question. Sur ce point, je pense qu’une personne pourrait peut-être nous éclairer.

-Le fameux Giles ?

-Lui-même.

-Mais comment ferons-nous pour le trouver ? »

Phoebe haussa les épaules : « Mon plan est simple : si on trouve des vampires, on trouve la Tueuse. Et si on trouve la Tueuse, on peut remonter jusqu’à son Observateur. Donc nous n’avons qu’à attendre ce soir pour retourner au cimetière. »

Piper frissonna : « Tu n’as vraiment pas de plan numéro 2 ? »

Phoebe n’en avait pas.



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