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Marche à Lomé: l'opposition engage la guérilla politique Les manifestants arboraient des pancartes sur lesquelles on peut lire «Faure Gnassingbé fraudeur»


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Marche à Lomé: l'opposition engage la guérilla politique

Les manifestants arboraient des pancartes sur lesquelles on peut lire « Faure Gnassingbé fraudeur », « Yark, tortionnaire», « Obasanjo Voleur », « RPT voleur », « Fabre Président ». Avant le début de la marche, des tracts furent distribués qui livraient des informations à prendre avec des pincettes, mais à la lumière du développement de l’actualité depuis jeudi 4 mars. « Obasanjo avait emprunté 300 millions CFA chez feu Gnassingbé Eyadema, voilà pourquoi il soutient Faure pour ne pas avoir à payer », lit-on sur l’un des tracts. « Eyadema aurait reçu 15 milliards Cfa de Kadhafi qui a pris l’Hotel 2 février en gage, fait qui explique son soutien à la réélection controversée de Faure. » Puis des chiffres révoltants. « Togocel a fait en 2008, 20 milliards Cfa de chiffres d’Affaires, soit la onzième partie du budget de l’Etat en 2009. Le Port autonome de Lomé a fait un CA en 2008 de 52 milliards, soit le cinquième du budget du Togo en 2009. Et pourtant, les Togolais peinent à vivre au quotidien. De quoi réchauffer des manifestants à bloc. Qui remettaient à flots des chansons patriotiques et des chants religieux faisant référence à la résistance, à l’endurance au combat.



Le nouvel itinéraire de la marche avait à décourager plus d’un. L’inqualifiable commandant de la gendarmerie et de la FOSEP, Damhane Yark a forcé les leaders à changer la trajectoire initiale de la manifestation qui devrait quitter Bè Kodjindji – Marché de Bè – Bd Félix Houphouët Boigny - Bd Circulaire (Côté ouest) – Rond Point Deckon – Fontaine Lumineuse – Avenue de la Libération – Place Anani Santos - (Freau Jardin) – CASEF – Place de l’Indépendance. Mais le gendarme a dit qu’il ne fallait pas passer par les marchés et il a refusé également l’accès à la place de l’indépendance. Pour des motifs encore inconnus. Les places publiques appartiennent-ils encore aux Togolais ? Il leur a demandé de clôturer la manif à la plage de Lomé, face Hôtel Palm Beach. Qu’à cela ne tienne, « nous avons accepté parce qu’il s’agit de rencontrer pour la première fois le peuple togolais depuis le scrutin », a déclaré Patrick Lawson, vice-président de l’UFC, directeur de campagne du candidat Jean-Pierre Fabre.
Tous les leaders du FRAC étaient là : Jean-Pierre Fabre, le candidat, Patrick Lawson, Kofi Yamgnane, Aimé Tchaboré Gogué, Dahuku Péré. Sauf Abi Tchesa fut absent, représenté par le vice-Président du PSR, Wolou. Agbéyomé Kodjo a rejoint le groupe. Avec sa gouaille habituelle : « Nous étions cinq attaquants, Jean-Pierre Fabre était dans une position idéale, et je lui ai fait la passe en or et il a marqué le but. Cette fois-ci nous ne négocierons pas, c’est Fabre ou rien ! »
« Désormais, on marchera partout »
Puis Patrick Lawson monta sur le podium. Speech en mina. C’est clair, cette fois-ci, l’opposition a décidé de conduire la lutte jusqu’au bout. Ras-le-bol du vol des élections. « Nous allons manifester, marcher partout jusqu’à ce que Faure Gnassingbé quitte le pouvoir ». Quid de la confrontation ? « Nous n’avons pas d’armes, ni armes à feu ni armes blanches, nous allons lutter pacifiquement jusqu’à ce que le système prenne fin ». Le programme est vaste : manifestations tous les samedis, grève de temps à autre, pressions politiques, Togo mort, lobbying auprès de la communauté internationale. « Nous avons compris qu’aller aux urnes ne va pas nous sortir d’affaires, trop c’est trop ». Il est demandé à tous de ne pas faiblir. Le FRAC continue de peaufiner le plan de lutte et de harcèlement du pouvoir. Rendez-vous est pris pour samedi prochain et le démarrage du plan fatidique le dimanche 21 mars. Le Togo visiblement est revenu au début de la crise, c’est le retour à la case de départ. La crise est finie, dit Faure Gnassingbé. Mensonge, dit le FRAC, vive la crise ! C’est Péré Dahuku, avec sa patience habituelle, qui lance qu’il faut que la lutte soit portée partout, au Nord comme au Sud, à Kara comme à Lomé « jusqu’à ce qu’ils comprennent que les Togolais ne veulent plus d’eux. Il faut leur fait comprendre qu’ils ne méritent pas de diriger ce pays». « Il faut leur montrer que la Nation n’est pas une ethnie, le Togo appartient à tous », conclut Péré.

Puis le Professeur Aimé Tchaboré Gogué arrive au micro, speech en mina, à la surprise de tout le monde, lui le Moba parle un mina sans accent. Délire dans la foule. «Après tout ce qui vient de se passer depuis jeudi, vous venez de montrer que vous pouvez résister à la tyrannie. On ne peut s’arrêter maintenant ». Kofi Yamagnane, d’habitude volubile n’a pas beaucoup parlé. Il donne déjà de « mon Excellence, Monsieur le président » à Jean Pierre Fabre. C’est tout dire. Le Président autoproclamé monte au micro. «Je vous ai déjà dit que moi, on ne me vole pas. Le vol est un réflexe conditionné chez les gens du régime et il est devenu leur seconde nature de telle sorte qu’ils n’en ont plus honte. Mais cette fois ils sont tombés sur moi, et moi on ne me le fait pas ». Il décline le même discours que les autres après avoir critiqué l’hypocrisie de la communauté internationale qui finance des élections truquées. Pour le président autoproclamé, les Togolais n’attendent plus rien de la communauté internationale, ils vont désormais se libérer par eux-mêmes. Le discours est tout à fait nouveau. Enfin, il lance un appel au ralliement des autres partis de l’opposition. Tout le monde est invité, sauf quelqu’un : « les opposants qui insultent à la télévision ne sont pas les bienvenus ». Nicolas Lawson, le candidat du PRR peut se retrouver facilement dans cette figure de style.


La marche a pris fin peu après 12 heures dans une ferveur de circonstance. Rendez-vous est pris pour samedi prochain. Le Togo se lance de nouveau vers une palpitante quête de la liberté.

Rappelons qu’au moment où se déroulait la manifestation de l’opposition, le parti au pouvoir RPT a également convié ses militants et sympathisants à une marche similaire à Lomé. Plusieurs d’entre eux étaient transportés à Tokoin « Colombe de la Paix » pour prendre part à la marche. Le chef de l’Etat sortant et président du parti, Faure Gnassingbé, était représenté par Solitoki Esso, le secrétaire du parti. Pour la plupart vêtus de T-shirt blanc à l’effigie de Faure Gnassingbé, ces manifestants ont lancé des slogans hostiles à l’opposition. Pour eux, rien ne peut changer les résultats proclamés par la CENI, la commission électorale.


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