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A. Boulenger, (chanoine honoraire d’Arras)


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2ème LEÇON PRÉLIMINAIRE

La Religion chrétienne.



1° Est la vraie religion.

2° Origine du nom chrétien.

3° Comment on devient chrétien.

4° Marque du Chrétien

  1. Le signe de croix

    1. manières de le faire

    2. usage

  2. Symbole des apôtres

5° La doctrine catholique

  1. Le Dogme

  2. La Morale

  3. Les Moyens de sanctification

  4. Le Culte


8. Mots
Religion. Ce mot d'origine latine vient: a) selon les uns (Cicéron, de « relegere» recueillir, considérer avec soin (contraire de « neglegere », laisser de côté, négliger) parce que l'homme religieux traite avec grand soin et profond respect les choses qui concernent le culte de Dieu ; b) selon les autres (Lactance, saint Jérôme, saint Augustin), de «religare» relier, parce que la religion a pour fondement le lien qui rattache l'homme à Dieu.
Quoi qu'il en soit de l'étymologie, le mot religion est employé dans différents sens. Il signifie: a) Doctrine. Professer la religion chrétienne, c'est admettre la doctrine, l'enseignement de Jésus-Christ: c'est croire les vérités qu'il a enseignées et pratiquer les devoirs qu'il a commandés. b) Église. Appartenir à la religion chrétienne, c'est faire partie de l'Église catholique, c'est-à-dire de la Société fondée par Jésus-Christ dont les membres ont la même croyance, le même culte et le même chef. c) Piété. Cette personne a beaucoup de religion = a beaucoup de piété, de foi, de dévotion. d) Ordre religieux. Entrer en religion c'est se faire religieux (chartreux, trappiste, franciscain, carmélite etc.).
Le mot est employé ici dans le premier sens.
Chrétien. (du latin «Christus» le Christ, en vieux français christien, chrestien). D’après l'étymologie du mot, le chrétien est un disciple de Jésus-Christ. Être disciple d'un maître, c'est croire tout ce que ce maître enseigne.
NOTA. Les noms propres « Christian» « Christiane » ne sont autres que le vieux mot français « christien ».
Signe de croix. a) Un signe est une chose qui en indique une autre: ex. la fumée est le signe du feu. Le signe de la Croix est la marque distinctive du chrétien ; c'est sa profession de foi extérieure. Quand on fait ce signe, on proclame qu'on appartient à la religion chrétienne. b) La Croix est un instrument de supplice formé de deux pièces de bois placées en travers l'une de l'autre, et sur lequel on attachait autrefois dans certains pays les criminels condamnés à mort. La Croix a été choisie comme un signe du chrétien, parce que Notre-Seigneur Jésus-Christ est mort par le supplice de la croix pour nous racheter de nos péchés (V. N° 96) La vraie Croix, c'est la croix sur laquelle Jésus-Christ est mort.


DÉVELOPPEMENT
9. I. La Religion chrétienne.
Nous avons vu (N° 6) que l'étude de la religion s'impose à nous comme le premier devoir de notre vie. Mais quelle religion faut-il étudier ? Elles sont en effet plusieurs qui se partagent le monde. Les trois principales sont le bouddhisme, le mahométisme et le christianisme. Peut-on dire que ces religions sont également bonnes ? Ce serait une erreur de le pré­tendre. Sans doute, toutes les religions ont du bon, parce qu'elles con­tiennent toutes des parcelles de vérité, mais il est clair qu'une seule peut être d'origine divine, car Dieu ne peut enseigner des doctrines qui se contredisent. Or la religion qui contient toute la vérité, qui, seule, est d'origine divine, c'est la religion chrétienne, comme la preuve en est faite par un travail préliminaire qui s'appelle l'apologétique. C'est donc celle que nous devons étudier et mettre en pratique.
10. II. Origine du nom chrétien.
Les religions se désignent généralement par le nom de leur fondateur ex. : Mahométisme, du nom de Mahomet, Luthéranisme, du nom de Luther. Le Christianisme est donc la religion établie par Jésus-Christ, et les chrétiens ce sont ceux qui professent cette religion.

Aussitôt que le Christ se mit à prêcher son Évangile, il y eut des hommes qui suivirent ses enseignements. Ces hommes étaient des chrétiens en fait ; mais s'ils étaient disciples de Jésus-Christ, ils n'en portaient pas encore le nom. Entre eux, ils s'appelaient choisis, élus (Rom., VIII, 33 Colos., III, 12) ; disciples (Act., IX, 26 ; XI, 29) ; frères (Act., II, 29, 37 ; III, 17 ; VI, 3 ; VII, 2); saints (Rom., VIII, 27 ; XV, 25 ; XVI, 15) ; croyants (Act., V, 14).



Quant aux Juifs, ils leur donnaient avec mépris le nom de « Naza­réens ». Ils se seraient bien gardés de les appeler chrétiens : c'eût été reconnaître que ce Jésus qu'ils avaient crucifié était vraiment le Christ, et qu'ils s'étaient trompés en attendant un Messie glorieux qui devait les délivrer du joug romain et leur donner la domination du monde.
C'est en l'an 43, à Antioche, dans le temps où saint Paul et saint Barnabé y étaient allés prêcher et avaient fait de nombreuses conversions que ce nom fut donné pour la première fois par les Gentils aux nouveaux disciples du Christ (Act., XI, 26). Dans la bouche des habitants d'Antioche, l'épithète de chrétiens n'a d'autre but que de désigner une secte qui a déjà pris une certaine importance. Mais par la suite, le mot « chrétien» devint une expression de dédain, par laquelle on dénonçait les disciples du Christ. La preuve en est que saint Pierre exhorte les fidèles à se glori­fier d'avoir à souffrir à cause de Jésus-Christ. (I Pierre, IV, 16).
11. III. Comment on devient chrétien.
Le baptême est la porte d'entrée de la religion chrétienne. Il ne suffit donc pas, pour être chrétien, de naître de parents chrétiens, comme on est Français quand on est né en France. Il y a une condition préliminaire et absolument indispensable: c'est de recevoir le baptême et c'est là la plus grande faveur que Dieu puisse nous octroyer. Dieu n'est pas obligé, en effet, de nous faire cette grâce. Un homme riche qui adopte un enfant pauvre, le traite en fils et lui laisse sa fortune, est à l'égard de cet enfant un grand bienfaiteur. Voilà ce que Dieu nous a fait le jour de notre baptême, et ce dont nous devons lui garder une profonde reconnais­sance.
12. IV. Les marques du chrétien. Le signe de la Croix.
1° Les marques du chrétien. Il faut entendre par marques du chré­tien les signes par lesquels il se fait reconnaître comme tel. Les deux principales sont: le signe de la Croix et le symbole des Apôtres. Nous allons dire ici quelques mots de la première. Quant à la seconde, elle doit faire l'objet spécial de notre étude et nous aurons à nous en occuper à partir de la leçon suivante jusqu'à la fin de cette première partie de la Doctrine catholique qui est l'exposition du Dogme.

2° Le signe de la Croix. Le signe de la Croix est pour le chrétien la profession de foi la plus courte et la plus significative qu'il puisse faire. Ce signe a été choisi comme marque du chrétien pour trois raisons : a) D'a­bord la Croix a été l’instrument par lequel nous avons été rachetés. b) Elle est le meilleur moyen d'honorer Jésus-Christ, puisqu'on la traçant sur nous, nous montrons que, loin d'en rougir, nous en sommes fiers et nous la considérons comme un signe glorieux. c) La Croix, chère à notre divin Maître, doit nous gagner ses faveurs et mettre le démon en fuite.
C'est pourquoi la Croix tient une si grande place dans la religion chré­tienne. Elle se dresse au sommet des églises. À l'intérieur, elle est partout: sur l'autel, sur la chaire de vérité, sur les confessionnaux, etc. Le prêtre ne récite pas un office, n'administre pas un sacrement sans faire le signe de la croix à plusieurs reprises. Au saint Sacrifice de la Messe, les signes de la croix qu'il fait sur lui-même ou qu'il trace sur le calice sont très nom­breux. Aux Messes solennelles, il encense la Croix sur l'autel et ne passe jamais devant elle sans la saluer.
13. V. Manières de faire le signe de la Croix. Son usage.
1° Manières de faire le signe de la Croix. Elles sont trois. a) L'on fait le signe de la Croix en traçant sur soi-même une grande croix, dont l'un des bras va du front à la poitrine et l'autre de l'épaule gauche à la droite, et en accompagnant ce geste des paroles: « Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.» Ainsi sont rappelés les trois Mystères. Le Mystère de la Sainte Trinité est rappelé par les paroles qu'on pro­nonce, et les Mystères de l'Incarnation et de la Rédemption le sont par le signe de la Croix lui-même. b) Il y a le signe de la croix que l'on fait avec le pouce sur le front, sur la bouche, et sur la poitrine : sur le front pour indiquer qu'on ne rougit pas d'être chrétien, sur la bouche, pour dire qu'on est prêt à confesser sa religion, et sur la poitrine pour montrer qu'on l'aime de tout son cœur. c) Les évêques et les prêtres donnent leur béné­diction en traçant une croix dans l'air.
2° Usage. Les premiers chrétiens faisaient probablement le signe de la Croix sur le front seulement2. C’était un signe qui leur servait à se reconnaître entre eux et qui était déjà d'un fréquent usage, ainsi que le témoignent ces paroles de Tertullien (vers l'an 200 après J.C.). « Avant toutes nos actions, quand nous prenons nos habits, quand nous allons au bain, à table, au lit, nous formons la Croix sur notre front

C'est au VIIIème siècle que l'on a adopté officiellement l'usage actuel du grand signe de Croix.



14. VI. La doctrine chrétienne. Division du Catéchisme.

La doctrine ou religion chrétienne, enseignée par Notre-Seigneur et transmise par les Apôtres et par leurs successeurs, c'est-à-dire par l'auto­rité de l'Église, est l'ensemble des vérités que tout chrétien doit connaître et des devoirs qu'il doit pratiquer.

Le Catéchisme, qui en est l'exposé, comprend quatre parties :
Première Partie : Le Dogme ou les vérités qu'il faut croire (Explication du Symbole des Apôtres).

Deuxième Partie : La Morale ou les devoirs qu'il faut accomplir (Explication des Commandements de Dieu et de l'Église).

Troisième Partie: Les Moyens de sanctification que Dieu a mis à notre disposition et qui nous sont nécessaires pour croire et agir en chrétiens (Grâce, Prière et Sacrements). Quatrième Partie : Le Culte ou Liturgie, c'est-à-dire l'ensemble de tout ce qui concourt à l'exercice public du culte que nous rendons à Dieu.
Conclusion pratique.
1° Considérer le titre de chrétien comme une grâce incomparable que Dieu nous a faite au jour de notre Baptême.

2° Bien faire le signe de la Croix. Le faire, le matin en s'éveillant, le soir avant de se coucher, avant et après le travail, avant et après les repas ainsi que dans les tentations. Braver le respect humain et ne pas craindre de faire le signe de Croix en public.

3° Étudier la doctrine chrétienne avec foi et application pour ne rien ignorer de ce qu'un chrétien digne de ce nom doit savoir.
LECTURES.
1° HISTOIRE DE LA VRAIE CROIX. La Croix sur laquelle les Juifs firent mourir Notre-Seigneur avait été enterrée avec celles des deux voleurs qui furent crucifiés en même temps que lui. Trois cents ans plus tard, il y eut à Rome une impératrice appelée sainte Hélène. Comme elle était chrétienne, et que l'Empire romain avait conquis la Judée, d'ailleurs déjà avant Notre-Seigneur, elle fit faire des fouilles à Jérusalem sur la montagne du Calvaire où Notre-Seigneur était mort. L'on retrouva bientôt trois croix. Mais comment distinguer la vraie, celle de Notre-Seigneur, des deux autres ?

L'on s'adressa à l'évêque de la ville, saint Macaire. Et voici ce que ce dernier ima­gina. Il y avait à Jérusalem une femme très malade, que les médecins ne pouvaient guérir. L'évêque se mit d'abord à prier Dieu de tout son cœur. Puis il fit toucher les trois croix à la malade. À la première et à la seconde, aucun effet ne se produisit. Mais à la troisième, la malade se leva ; elle était guérie. La dernière, qu'elle venait de toucher, l'avait sauvée : c'était la croix de Notre-Seigneur ; le miracle en était une preuve assez éclatante3. L'Ég1ise fête ce souvenir le 3 mai. (Invention de la sainte Croix.)


2° LE LABARUM DE CONSTANTIN. L'empereur Constantin était en guerre avec Maxence, qui voulait la détrôner. Un jour, il vit dans le ciel une croix de feu avec cette inscription : « C'est par ce signe que tu vaincras.   In hoc signo vinces. » Aussitôt Constantin fit représenter sur son étendard (labarum) une croix avec le monogramme du Christ et il remporta la victoire la plus complète sur son adversaire. À partir de cette date, il protégea les chrétiens et promulgua en 313 l'édit de Milan qui établissait la liberté religieuse et faisait rendre aux chrétiens leurs biens confisqués.
3° RACONTER LES ORIGINES DE LA FRANCE CHRÉTIENNE. Le christianisme implanté déjà dans la Gaule, à partir du IIème siècle, par saint Pothin et saint Irénée à Lyon, par saint Denis à Paris, saint Hilaire à Poitiers, saint Martin à Tours. Conversion de la France au catholicisme. Le roi Clovis et trois mille guerriers se font baptiser à Reims après la victoire de Tolbiac remportée sur les Alamans.
QUESTIONNAIRE.
1. Y a-t-il plusieurs religions ? Citez les principales. Sont-elles toutes également bonnes ? Quelle est la vraie religion ?
2. Quelle est l'origine du nom chrétien ? Quels furent les premiers chrétiens ? Comment s'appelaient-ils entre eux ? Comment les Juifs les appelaient-ils ? Où le titre de chrétien fut-il donné pour la première fois aux disciples du Christ ?
3. Quelle est la porte d'entrée de la religion chrétienne ? Est-ce une grande grâce que de recevoir le baptême ?
4. Quelles sont les deux marques principales du chrétien ? Pourquoi le signe de la croix est-il la marque du chrétien ? Quelle place tient le signe de la croix dans la religion chrétienne ?
5. Quelles sont-les différentes manières de faire le signe de la croix ?À quelle époque remonte l'usage du signe de croix ?
6. Qu'est-ce que la doctrine chrétienne ? En combien de parties se divise l'exposé de la doctrine chrétienne ?
DEVOIRS ÉCRITS. 1° Y a-t-il plusieurs façons de reconnaître un chrétien ? 2° Si vous ne saviez pas qu'une personne est baptisée, n'y aurait-il pas un autre moyen de connaître sa religion ? 3° Que faut-il faire pour être bon chrétien ?

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