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Observations géologiques sur les îles volcaniques


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APPENDICE

DESCRIPTION DE COQUILLES FOSSILES


Par G.-B. SOWERBY, Esq. F.L.S.

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Coquilles provenant d’un dépôt tertiaire situe au-dessous d’une grande coulée basaltique a San Thiago dans l’archipel du Cap Vert, et mentionne a la page 5 de ce volume.

1. — Littorina Planaxis, G. Sowerby.

Testa subovata, crassa, loevigata, anfractibus quatuor, spiraliter strialis ; apertura subovata ; labio columellari infimaque parte anfractus ultimi planatis : long. 0,6. lat. 0,45, poll.

Cette coquille a la taille et à peu près la forme d’un petit bigorneau ; elle en diffère essentiellement cependant, parce que la partie inférieure de la dernière spire et la lèvre columellaire sont coupées et aplaties, comme dans les Purpurees. Parmi les coquilles récentes de la même localité il y en a une qui ressemble beaucoup à celle-ci, et qui lui est peut-être identique, mais c’est une coquille très jeune, de sorte qu’elle ne se prête pas à une comparaison minutieuse.



2. — Cerithium Aemulum, G. Sowerby.

Testa oblongo-turrita, subventricosa, apice subulato, anfractibus decem leviter spiraliter striatis, primis serie unica tuberculorum instructis, intermediis irregulariter obsolete tuberculiferis, ultimo longe majori absque tuberculis, sulcis duobus fere basalibus instructo : labii externi margine interno intus crenulato : long. 1,8 ; lat. 0,7, poll.

Cette espèce ressemble tellement à l’une des coquilles réunies par Lamarck sous le nom de Cerithium Vertagus, qu’a première vue je croyais pouvoir l’identifier avec cette dernière coquille, mais elle s’en distingue facilement parce qu’elle n’offre pas, au centre de la columelle, le pli qui est si remarquable dans l’espèce de Lamarck. Il n’y en avait qu’un seul exemplaire, et la partie inférieure de la lèvre externe lui manquait, de sorte qu’il est impossible de décrire la forme de la bouche.



3. — Venus Simulans, G. Sowerby.

Testa rotundata, ventricosa, loeviuscula, crassa ; costis obtusis, latiusculis, concentricis, antice posticeque tuberculatim solulis ; area cardinali postica alterae valvae latiuscula ; impressione subumbonali postica circulari : long. 1,8, lat. 1,5, poll.

Coquille à caractères intermédiaires, se plaçant entre la Venus verrucosa de la Manche et la V. rosalina Rang. de la côte occidentale d’Afrique, mais qui se distingue suffisamment de ces deux espèces par ses côtes concentriques larges et obtuses, divisées en tubercules tant en avant qu’en arrière. Sa forme est aussi plus arrondie que celle de ces deux espèces.

Les coquilles suivantes, provenant de la même couche, sont connues comme espèces récentes, pour autant qu’on puisse les déterminer.

4. — Purpura Fucus.

5. — Amphidesma australe, Sowerby.

6. — Conus venulatus, Lam.

7. — Fissurella coarctata, King.

8. — Perna. Deux valves dépareillées, en si mauvais état qu’on ne saurait les déterminer.

9. — Ostrea cornucopiae, Lam.

10. — Arca ovata, Lam.

11. — Pâtella nigrita, Budgin.

12. — Turritella bicingulata ? Lam.

13. — Strombus. Trop use et trop mutile pour être déterminable.

14. — Hipponyx radiata, Gray.

15. — Natica uber, Valenciennes.

16. — Pecten. Ressemble par sa forme a P. opercularis, mais s’en distingue par divers caractères. Il n’y en a qu’une seule valve, de sorte que je n’ai pas les garanties nécessaires pour pouvoir le décrire.

17. — Pupa subdiaphana, King.

18. — Trochus. Indéterminable.

Appendice

COQUILLES TERRESTRES FOSSILES


DE SAINTE-HÉLÈNE

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Les six espèces suivantes ont été trouvées ensemble à la partie inférieure d’un lit épais de terre végétale ; les deux dernières espèces, c’est-à-dire le Cochlogena fossilis et l’Helix biplicata, ont été trouvées dans un grés calcareux très récent, avec une espèce du genre Succinea vivant actuellement dans l’île. Ces coquilles sont mentionnées à la page 108 de ce volume.



1. — Cochlogena Auris-Vulpina, De Fer.

Cette espèce est bien décrite et figurée fort exactement dans le onzième volume de l’ouvrage de Martini et Chemnitz. Chemnitz exprime des doutes quant au genre auquel il convient de la rapporter, et l’avis fortement motivé que cette coquille ne doit pas être considérée comme terrestre. Les spécimens dont il disposait avaient été achetés dans une vente publique à Hambourg, ou ils avaient été envoyés par feu G. Humphrey, qui paraît avoir fort bien connu leur véritable provenance, et qui les a vendues pour des coquilles terrestres. Chemnitz cite cependant un spécimen de la collection de Spengler qui était en meilleur état que les siens, et passait pour provenir de Chine. La figure qu’il a donnée est prise d’après cet individu, qui me semble être simplement un spécimen nettoyé de la coquille de Sainte-Hélène. On comprend facilement qu’après avoir passe par deux ou trois mains une coquille originaire de Sainte-Hélène puisse avoir été vendue comme provenant de Chine, soit fortuitement, soit dans un but intéressé. Je crois qu’il est impossible qu’une coquille appartenant a cette espèce puisse avoir été réellement trouvée en Chine ; et je n’en ai jamais vu une seule parmi la quantité immense de coquilles qui nous arrivent du Celeste-Empire. Chemnitz n’a pu se décider à établir un nouveau genre pour cette remarquable coquille, quoiqu’il ne put évidemment l’assimiler à aucun des genres connus à cette époque ; et bien qu’il ne la considérât pas comme terrestre, il lui donna le nom d’Auris Vulpina. Lamarck en a fait la seconde espèce de son genre Struthiolaria, sous le nom de Crenulata. Elle ne présente cependant aucune affinité avec ce genre ; et on ne saurait concevoir de doutes sur l’exactitude des idées de De Ferussac, qui place cette coquille dans la quatrième division de son genre Cochlogena ; Lamarck se serait montré conséquent avec ses propres principes s’il l’avait placée parmi ses Auriculae. Cette espèce présente une variété qui peut être caractérisée comme suit :

Cochlogena auris-vulpina, Var.

Testa subpyramidali, apertura breviori, labio tenuiori : long. 1,68, aperturae 0,77, lat. 0,86, poll.

OBSERVATIONS. — Les proportions différent ici de celles de la variété ordinaire, qui sont : longueur 1,65, longueur de la bouche 1, largeur 0,96 pouces. Faisons observer que toutes les coquilles de cette variété provenaient d’une autre partie de l’île que les spécimens cités en premier lieu.

2. — Cochlogena fossilis, G. Sowerby.

Testa oblonga, crassiuscula, spira subacuminata, obtusa, anfractibus senis, subventricosis, leviter striatis, sutura profunde impressa ; apertura subovata ; peritremate continuo, subincrassato ; umbilico parvo : long. 0,8, lat. 0,37, poll.

Cette espèce à la taille de C. Guadaloupensis, mais s’en distingue facilement par la forme des spires et parce que la suture est profondément marquée. Les proportions varient un peu pour les divers spécimens. Cette espèce n’a pas été trouvée par M. Darwin, mais provient de la collection de la Société géologique.

1. — Cochlicopa subplicata, G. Sowerby.

Testa oblonga, subacuminato-pyramidali, apice obtuso, anfractibus novem loevibus, postice subplicatis, sutura crenulata ; apertura ovata, postice acuta, labio externo tenui ; columella obsolete subtruncata ; umbilico minimo : long. 0,93, lat. 0,28, poll.

Cette espèce et la suivante sont rangées dans le sous-genre Cochlicopa de De Ferussac, parce qu’elles se rapprochent beaucoup de sa Cochlicopa Folliculus. Elles en sont cependant toutes les deux parfaitement distinctes au point de vue spécifique, car elles sont beaucoup plus grandes que C. Folliculus et ne sont pas brillantes et lisses comme cette dernière coquille que l’on trouve dans le Midi de l’Europe et à Madère. On a trouvé quelques coquilles très jeunes et un œuf qui appartiennent, je pense, à cette espèce.

2. — Cochlicopa terebellum, G. Sowerby.

Testa oblonga, cylindraceo-pyramidali, apice obtusiusculo, anfractibus septenis, loevibus ; sutura postice crenulata ; apertura ovali, postice acuta, labio externo tenui ; antice declivi ; columella obsolete truncata, umbilico minimo : long. 0,77, lat. 0,29, poll.

Cette espèce diffère de la précédente parce que sa forme est plus cylindrique, et qu’à l’état de développement complet elle est presque entièrement débarrassée des plis obtus des spires postérieures ; elle s’en distingue aussi par la forme de la bouche. Dans cette espèce les jeunes coquilles sont striées longitudinalement et elles présentent quelques plis longitudinaux fortement uses.

1. — Helix Bilamellata, G. Sowerby.

Testa orbiculato-depressa, spira plana, anfractibus senis, ultimo subtus ventricoso, superne angulari ; umbilico parvo ; apertura semilunari, superne extus angulata, labio externo tenui ; interno plicis duabus spiralibus, postica majori : long, 0,15, lat. 0,33, poll.

Les jeunes coquilles de cette espèce ont des proportions très différentes de celles dont nous avons parlé plus haut, car leur axe est presque égal a leur longueur. Le plus grand spécimen est blanc avec des raies irrégulières couleur de rouille. Cette espèce s’écarte beaucoup de toutes les espèces récentes que nous connaissions, quoiqu’elle semble avoir quelque analogie avec plusieurs d’entre elles, telles que Helix epistylium ou Cookiana, et H. gularis ; pourtant, dans ces deux espèces, les plis spiraux internes sont placés sur la face interne de la paroi externe de la coquille, et non sur la lame interne comme chez l’Helix bilamellata. Il existe une autre espèce récente assez analogue à celle-ci ; elle n’a pas encore été décrite et diffère de Bilamellata et de Cookiana parce qu’elle possède quatre plis spiraux internes dont deux sont placés sur la face interne de la paroi extérieure, et deux sur la paroi interne de la coquille ; elle a été rapportée de Tahiti par le Beagle.

2. — Helix polyodon, G. Sowerby.

Testa orbiculato-subdepressa, anfractibus sex, rotundatis, striatis ; apertura semilunari, labio interno, plicis tribus spiralibus, posticis gradatim majoribus, externo inlus dentibus quinque instructo ; umbilico mediocri, long. 0,07, lat. 0,10, poll.

Cette espèce se rapproche plus ou moins de Helix contorta de De Ferussac, Moll. terr. et fluv. Pl. 51. A, fig. 2 ; mais en diffère par plusieurs détails.

3. — Helix spurca, G. Sowerby.

Testa suborbiculari, spira subconoidea, obtusa ; anfractibus quatuor turnidis, substriatis ; apertura magna, peritremate tenui ; umbilico parvo, profundo ; long. 0,1, lat. 0,13, poll.

Se distingue facilement de l’Helix polyodon par sa bouche large et dépourvue de dents.

4. — Helix biplicata, G. Sowerby.

Testa orbiculato-depressa, anfractibus quinque rotundatis, striatis ; apertura semilunari, labio interno, plicis duobus spiralibus, postica majori ; umbilico magno ; long. 0,04, lat. 0,1, poll.

Cette espèce doit être considérée à cause de sa forme, comme parfaitement distincte de Helix bilamellata ; l’ombilic est beaucoup plus grand, le sommet n’est pas aplati, et le bord postérieur de chaque spire n’est pas ; anguleux. Il convient de rapporter à cette espèce des spécimens qu’on a trouvés associés aux espèces précédentes, et à Coclogena fossilis qui est, à son tour, associée à une Succinée actuellement vivante, dans le grés calcarifère moderne.

Appendice

COQUILLES PÂLEOZOIQUES


DE LA TERRE VAN DIEMEN

(Voire chapitre VII : TERRE VAN DIEMEN).



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1. — Producta rugata.

C’est probablement la même espèce que celle à laquelle Phillips a donné le nom de Producta rugata (Géology of Yorkshire, part. 2, pl. VII, fig. 16) ; mais la coquille est en trop mauvais état pour que je puisse me prononcer définitivement à ce sujet.



2. — Producta brachythaerus, G. Sowerby.

Producta, testa subtrapeziformi, compressa, parte antica latiori, sub-biloba, postica angustiori, linea cardinali brevi.

Les caractères les plus remarquables de cette espèce sont le peu de longueur de la ligne cardinale et la largeur relativement grande de la partie antérieure de la coquille ; sa face externe est ornée de petits tubercules émousses, disposés irrégulièrement ; l’exemplaire est empâté dans un calcaire offrant la couleur grise habituelle au calcaire carbonifère. Un autre spécimen, que je suppose être une empreinte de la face interne de la valve aplatie, est empâté dans une pierre de couleur brun de rouille clair. Un troisième spécimen, probablement une empreinte de la face interne de la valve la plus profonde, se trouve dans une roche presque semblable, associée a d’autres coquilles.

1. — Spirifera subradiata, G. Sowerby.

Spirifera, testa loecissima, parte mediana lata, radiis lateralibus utriusque lateris paucis, inconspicuis.

La largeur de cette coquille est, peut-on dire, plus grande que sa longueur. Les raies des surfaces latérales sont en très petit nombre et peu distinctes, et le lobe médian est d’une grandeur et d’une largeur peu communes.

2. — Spirifera rotundata ? Phillips : Géology of Yorkshire, pl. IX, fig. 17.

Quoique cette coquille ne soit pas exactement semblable à la figure citée, il serait peut-être impossible de découvrir des caractères qui l’en distinguent nettement. Notre spécimen est fortement tordu ; c’est d’ailleurs un exemple de ce genre de variations accidentelles qui montre quelle faible importance il convient d’attribuer, en certains cas, aux caractères particuliers, car les côtes radiées sont beaucoup plus nombreuses et plus serrées sur l’un des côtes d’une des valves que sur l’autre cote de cette même valve.

3. — Spirifera trapezoïdalis, G. Sowerby.

Spirifera, testa subtetragona, mediana parte profunda, radiis nonnullis, subinconspicuis ; radiis lateralibus utriusque lateris seplem ad octo distinctis : long. 1,5, lat. 2, poll.

Il y a deux spécimens de cette espèce empâtés dans un calcaire couleur de rouille foncée grisâtre, probablement bitumineux.



Spirifera trapezoidalis, var. ? G. Sowerby.

Spirifera, testa radiis lateralibus tripartitum divisis, lineis incrementi antiquatis, caeleroquin omnino ad spiriferam trapezoidalem simillima.

J’ai été porté d’abord à assimiler cette coquille à Spirifera trapezoidalis, mais, en considérant que les côtes radiées sont simples à leur origine, et sachant qu’elles sont sujettes a des variations, j’ai cru qu’il valait mieux faire de ce spécimen une variété distincte.

Il y a plusieurs autres spécimens de Spirifères appartenant probablement a des espèces distinctes, mais ils consistent en de simples moules, de sorte qu’il est évidemment impossible de donner les caractères externes de ces espèces. Cependant, comme elles sont très remarquables, j’ai cru convenable de leur donner à chacune un nom et d’en faire une courte description.

4. — Spirifera paucicostata, G. Sowerby.

Longueur égale aux deux tiers environ de la largeur ; côtes peu nombreuses et variables.

5. — Spirifera Vespertilio, G. Sowerby.

Largeur dépassant le double de la longueur, côtes radiées assez larges, distinctes et peu nombreuses : surface interne postérieure couverte, dans les deux valves, de ponctuations bien distinctes.

6. — Spirifera avicula, G. Sowerby.

Les proportions de cette espèce sont fort remarquables, car la coquille paraît être trois fois plus large que longue ; les côtes rayonnées ne sont pas très nombreuses, et la surface interne postérieure de l’une des valves seulement (la grande valve) a été ponctuée. L’espèce ressemble par ses proportions a la Spirifera convoluta 144 de Phillips, mais comme notre Spirifera avicula n’est représentée que par un moule interne, ses proportions ne sont pas aussi anormales que celles de la Spirifera convoluta.

Un spécimen dont la forme naturelle a été fortement altérée par la compression, mais qui semble cependant un peu différent par ses proportions, présente non seulement le moule interne de la coquille, mais aussi l’empreinte de sa surface externe ; ses côtes rayonnées sont fort irregulières et très nombreuses, mais il est possible que certaines d’entre elles seulement soient des côtes principales, les autres n’étant qu’interstitielles ; leur irrégularité rend cette question insoluble.

Appendice

DESCRIPTION DE SIX ESPÈCES DE CORAUX


PROVENANT D’UN DÉPÔT PÂLEOZOIQUE DE LA TERRE VAN DIEMEN

Par W. LONSDALE, Esq. F. G. S.



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1. — Stenopora Tasmaniensis, Sp. n. 145

Ramifié, branches cylindriques, inclinées ou contournées de diverses manières ; tubes plus ou moins divergents, bouches ovales, crêtes de subdivision portant de forts tubercules ; 1 a 2 marques du rétrécissement progressif dans chaque tube.

Ce corail ressemble par son mode général de croissance à Calamopora (Stenopora ?) tumida (Phillips, Géology of Yorkshire, part. 2, pl. 1, fig. 62), mais la forme de la bouche et d’autres détails de structure présentent de très grandes différences avec cette dernière espèce. Stenopora Tasmaniensis atteint des dimensions considérables, car un des spécimens mesure 4 pouces et demi de long et un demi-pouce de diamètre. Les branches considérées individuellement offrent une circonférence très uniforme, mais elles différent l’une de l’autre dans un même spécimen, et il n’y a pas de mode défini de subdivision, ni de direction d’accroissement déterminée. Les extrémités sont quelquefois creuses, et un spécimen, long de 1 pouce et demi à peu près et large d’un demi-pouce, est écrasé de manière à devenir complètement plat. Dans les spécimens où ils sont le mieux visibles, les tubes offrent une longueur considérable, ils naissent presque toujours isolement sur l’axe de la branche et divergent sous un angle très faible, jusqu’à ce qu’ils parviennent tout près de la circonférence, ils se recourbent alors vers l’extérieur. Dans l’intérieur de la branche les tubes ont une section polygonale due à des pressions latérales, mais en approchant de la surface externe elle devient ovale parce que les tubes, en divergeant de plus en plus, laissent entre eux des espaces libres. Leur diamètre est toujours très uniforme, à l’exception des rétrécissements qui existent près de l’extrémité des tubes parvenus à leur développement complet. Dans l’intérieur des branches les parois étaient vraisemblablement fort minces, mais à la périphérie la matière présente une épaisseur relativement considérable. On n’a pas trouve de traces de diaphragmes transversaux dans l’intérieur des tubes.

On rencontre rarement des exemples bien démonstratifs des modifications successives que subit l’extrémité ovale des tubes jusqu’au complet développement et à l’oblitération finale, mais on a observé les cas suivants : Quand la bouche devient libre et prend la forme ovale, les parois sont minces et tranchantes, et sont disposées perpendiculairement dans l’intérieur du tube. Elles se touchent parfois, mais d’autres fois elles sont séparées par des sillons de dimensions variables, où l’on peut découvrir de très petites ouvertures ou pores. Lorsque la bouche approche de son complet développement, les sillons sont plus ou moins complètement comblés, et les parois s’épaississent, car on peut voir le long de la crête une rangée de très petits tubercules. A cette époque la face interne du tube cesse d’être verticale, elle est tapissée intérieurement d’une bande oblique très étroite. Les bouches arrivées à leur développement complet sont séparées par une crête très prononcée, généralement simple, mais assez souvent subdivisée par un sillon ; la crête, double ou simple, est surmontée d’une rangée de tubercules saillants qui sont presque en contact les uns avec les autres. On n’a observé qu’un seul exemple d’occlusion des bouches, mais il offre une preuve suffisante de l’expansion graduelle de la bande interne, avec soudure finale au centre, dont j’ai parlé plus haut. A cette phase extrême on constate une oblitération générale des détails, mais la plupart des tubercules restent distincts.

Chez cette espèce on n’observe pas, à l’intérieur des longues branches cylindriques rectilignes, de marques bien nettes d’un rétrécissement de la bouche, antérieur à la formation du tube parfait et à la contraction finale, mais près du point où les tubes se recourbent vers l’extérieur il existe une indentation annulaire qu’on peut suivre successivement d’un moule à l’autre suivant une ligne parallèle à la surface ; et entre l’étranglement saillant et la surface parfaite les parois des tubes étaient légèrement rugueuses. Dans une autre branche courte que l’on croyait appartenir à cette espèce, mais dont les tubes divergeaient très rapidement vers l’exterieur, le rétrécissement est fortement marqué, quoiqu’à des degrés variables, dans les divers tubes de ce spécimen.

La roche dans laquelle le fossile est engage est un schiste argilo-calcarifère grossier ou un calcaire gris ; on y rencontre aussi Fenestella internata, etc.

2. — Stenopora ovata, Sp. n.

Ramifiée, branches ovales ; tubes relativement courts, très divergents, bouches rondes ; nombreux rétrécissements ou irrégularités de développement.

Les caractères de cette espèce ont été déterminés fort imparfaitement. Les branches ne sont pas uniformément ovales, même dans un fragment unique. Les tubes divergeaient très rapidement le long de la ligne du grand axe, leur croissance dans le sens vertical était fort limitée. Leurs moules montrent une succession rapide d’irrégularités de développement. Les bouches, pour autant qu’on puisse déterminer leur forme, étaient rondes ou légèrement ovales, et les crêtes de division, garnies de tubercules, étaient aiguës ; mais, comme la surface externe n’est pas visible, on n’a pu déterminer leurs caractères exacts et les modifications subies pendant la croissance.

Le corail est empâte dans un calcaire gris-sombre.

1. — Fenestella ampla, Sp. n.



Cupuliforme ; surface cellulifère interne ; branches dichotomes, larges, aplaties, minces ; mailles ovales ; rangées de cellules nombreuses, rarement limitées à deux, alternantes ; connexions transversales quelquefois celluleuses ; couche interne de la surface non celluleuse très fibreuse ; couche externe très grenue, non fibreuse ; vésicule gemmulifère ? petite.

Quelques-uns des moules de ce corail offrent une ressemblance générale avec Fenestella polypora telle qu’elle est représentée dans Captain Portlock’s Report on the Géology of Londonderry, pl. XXII, A, fig. 1 a, 1 d ; mais il n’y a pas de similitude de structure entre le fossile de la Terre Van Diemen et l’espèce en question telle que la donnent la planche XXII, fig. 3, du même ouvrage ou les figures originales de M. Phillips, Géology of Yorkshire, part. 2, pl. 1, fig. 19, 20. Il existe aussi une ressemblance générale entre Fenestella ampla et un corail trouve par M. Murchison dans le calcaire carbonifère de Kossalchi-Datchi sur le versant oriental de la chaîne de l’Oural, mais il y a, ici encore, une différence marquée dans les détails de structure.



Fenestella ampla atteignait des dimensions considérables ; des fragments paraissant appartenir à un spécimen unique couvraient une surface de 4 pouces et demi sur 3 pouces ; cette espèce offrait des contours très massifs, les branches avaient souvent plus d’un dixième de pouce de largeur aux points où elles se divisaient.

Une grande uniformité domine dans l’aspect général du corail, mais la largeur des branches varie parce qu’elles s’élargissent fortement au voisinage des points de bifurcation ; cependant il n’y a pas de différence marquée entre les caractères de la base et ceux de la partie supérieure de la coupe, même quant au nombre des rangées de cellules.

Dans les spécimens ou la surface cellulaire est le mieux conservée, les ouvertures des cellules sont relativement grandes, rondes ou ovales, et elles sont limitées par un bord légèrement surélevé ; une crête filiforme et onduleuse serpente entre elles et divise les espaces intermédiaires en losanges. Le nombre des rangées de cellules situées immédiatement en avant des bifurcations s’élevé parfois jusqu’à dix, et dépasse ordinairement deux après la séparation. Les ouvertures des cellules des rangées latérales font saillie dans l’intérieur des mailles, et les connexions transversales sont quelquefois celluleuses. Les intervalles compris entre les ouvertures, ainsi que les crêtes ondulées, sont granuleuses ou portent de très petits tubercules. Dans l’intérieur les cellules présentent la disposition oblique habituelle, elles se recouvrent les unes les autres et s’arrêtent brusquement à la partie dorsale de la branche. Les empreintes parfaites de la surface cellulaire offrent l’inverse des caractères qui viennent d’être décrits ; mais le plus habituellement les empreintes ne présentent guère d’autre trace de structure que des rangées longitudinales d’ouvertures circulaires.

Sur la couche interne de la surface non celluleuse on peut découvrir quelquefois vingt fibres parallèles bien nettes, séparées par des sillons étroits ou par les moules qui leur correspondent ; et leur nombre est toujours considérable. L’état de conservation de ces fossiles ne permettait pas de découvrir la véritable nature des fibres, mais on déduit d’observations faites sur d’autres espèces qu’elles sont tubulaires. Leur taille est considérable, mais dans le spécimen qui montre leur structure de la manière la plus complète elles sont fréquemment coupées par des ouvertures circulaires. Leur surface arrivée à l’état parfait est finement granuleuse. La couche externe ou partie postérieure des branches est formée d’une croûte uniforme sans aucune trace de fibres, mais couverte de nombreuses papilles microscopiques avec des pores correspondants qui pénètrent la substance de cette couche.

Les seules traces de vésicules gemmulifères sont de petites cavités accidentellement situées au-dessus de la bouche et dont la position correspond à celle que les vésicules considérées comme gemmulifères occupent dans d’autres genres celluleux. Des moules de cavités semblables sont répandus fort uniformément entre les empreintes des bouches, sur le spécimen russe dont on a parlé plus haut.

On n’a pas observé le corail à son état le plus jeune, et on n’a constate aucun changement notable provenant de l’âge de l’organisme, à l’exception de l’épaississement graduel de la surface non celluleuse, à la suite de son recouvrement par la couche fibreuse.

Les spécimens sont empâtés dans un calcaire gris-sombre écailleux ou terreux.

2. — Fenestella internata, Sp. n.



Cupuliforme ; surface cellulifère interne ; branches dichotomes, comprimées, de largeur variable ; mailles oblongues, étroites ; 2 à 5 rangées de cellules séparées par des crêtes longitudinales ; connexions transversales courtes, sans cellules ; surface non celluleuse ; couche interne fortement fibreuse, couche externe finement granuleuse.

Cette espèce se distingue facilement de Fen. ampla par la délicatesse de sa structure ; il y a en outre des différences très nettes dans le nombre des rangées de cellules qui varie de deux à cinq, et dans leur mode de développement. Elle paraît avoir atteint des dimensions considérables, car on a observé des fragments longs de 1 pouce et demi et large de 1 pouce.

Les branches ont une largeur variable, elles s’élargissent graduellement dans la direction des bifurcations, mais sans aucune altération de la forme ou de la dimension des mailles, et, pour autant que l’état des spécimens permette d’en juger, il ne survenait aucun changement notable pendant le développement de la coupe, sauf celui que nous allons exposer. À la surface cellulifère des branches il se produit des modifications importantes mais uniformes entre les bifurcations successives. Sur une faible longueur au-dessus du point de séparation la branche est étroite et anguleuse, elle porte une crête longitudinale parallèle à son axe, et il n’y a qu’une seule rangée d’ouvertures sur chaque face. A mesure que la branche se développait, la crête s’élargissait et devenait finalement cellulifère ; une ligne d’ouvertures naissait à la place qu’elle occupait (internata). Les trois rangées d’ouvertures cellulaires étaient alors séparées sur la branche par deux crêtes, et le développement continuant, celles-ci s’élargissaient à leur tour et devenaient celluleuses, les cinq rangées étant séparées par quatre crêtes. Cette phase semble représenter la dernière période de l’accroissement, car elle était suivie immédiatement d’une nouvelle bifurcation. La partie la plus ancienne de la coupe ne porte d’ordinaire que deux ou trois rangées de bouches ; et, lorsqu’il en existe un plus grand nombre, on peut observer une certaine irrégularité dans leur disposition linéaire résultant de l’expansion latérale de la branche.

Dans les spécimens les mieux conserves les bouches sont relativement grandes, rondes ou ovales, et leurs bords sont faiblement relevés. Celles des rangées médianes sont parallèles ou presque parallèles, et disposées dans la direction de l’axe de la branche ; mais dans les rangées latérales elles sont souvent placées obliquement et s’inclinent vers les mailles. Sur ces spécimens presque intacts les crêtes de subdivision sont filiformes et légèrement ondulées, mais il n’existe pas de traces des compartiments en losanges, qui se montrent si distinctement chez Fenestella ampla. Les espaces intermédiaires entre les bouches sont planes ou légèrement convexes. Dans des spécimens moins bien conserves ou privés de leur surface primitive, les bouches n’offrent pas une figure uniforme et n’ont pas de bord en saillie. Les crêtes de subdivision sont aussi relativement plus larges ; et la surface entière, y compris les connexions latérales, est granuleuse ou finement tuberculée.

La couche interne de la surface non celluleuse est très fibreuse, et l’on peut découvrir la même structure, plus ou moins nettement accusée dans les connexions latérales. Le nombre des fibres ne paraît pas dépasser douze par branche, et elles sont en général moins nombreuses. Leur longueur est considérable, car des fibres additionnelles s’intercalent lorsque la branche s’élargit ; et leur surface est garnie de très petits tubercules. On n’a pas observé d’ouvertures circulaires isolées. La couche extérieure est uniformément granuleuse quand elle est complètement développée, mais on peut suivre sur un même spécimen toutes les phases intermédiaires depuis l’état fibreux fortement accusé jusqu’à l’état granuleux.

On n’a pas observé de traces distinctes de vésicules gemmulifères, mais sur un spécimen qui porte, à ce que l’on croit, des empreintes de cette espèce, on peut observer accidentellement, près des bouches, des moules hémisphériques à surface parfaitement arrondie, qui ne sont évidemment pas reliés directement avec l’intérieur des cellules, et que l’on considère comme représentant peut-être ces vésicules. Fenestella internata semble être un fossile abondant ; une pierre plate mesurant environ 8 pouces de longueur et 6 de largeur est couverte, sur les deux faces, de fragments de ce corail, et il existe dans la collection un grand nombre de fragments plus petits.

La roche encaissante est constituée ordinairement par un schiste argilo-calcareux gris, mais elle consiste parfois en un calcaire écailleux ou en une pierre argileuse dure et ferrugineuse ou faiblement colorée.

3. — Fenestella fossula, Sp. n.



Capuliforme, surface cellulifère interne ; branches dichotomes, déliées ; mailles ovales ; deux rangées de cellules ; connexions transversales non celluleuses ; couche interne de la surface non cellulifère finement fibreuse ; couche externe polie ou granuleuse.

Par son aspect général et les détails de sa structure cette espèce offre une grande ressemblance avec Fenestella flustracea de la dolomie d’Angleterre (Retepora flustracea, Geological Transactions, 2e série, vol. VII, pl. XII, fig. 8), mais elle en diffère par le caractère particulier que présente le moule de la surface cellulifère dont nous indiquerons la nature en décrivant cette surface.

Le spécimen principal est une coupe presque intacte haute de 1 pouce et demi et mesurant environ 2 pouces de diamètre dans la partie comprimée la plus large. On n’observe pas de variations notables des caractères, mais quelquefois des irrégularités de croissance, dues probablement à des accidents survenus pendant le développement progressif de l’organisme.

Les caractères que nous indiquons ici ont été observés sur des moules, car on n’a pas rencontré de surface parfaite. Les dimensions des branches sont fort uniformes, elles ne s’élargissent que très légèrement aux points de bifurcation qui sont éloignés les uns des autres, et leur épaisseur était vraisemblablement presque égal à leur largeur. Le moule de la surface cellulaire est traversé dans le sens de son axe par une rigole étroite à bords aigus (fossula), à parois presque verticales, caractère distinctif entre cette espèce et Fen. flustracea. Les moules cylindriques des ouvertures ou de l’intérieur des cellules sont disposés sur un seul rang de chaque côté de la rigole, et on ne peut pas observer nettement une augmentation de leur nombre aux bifurcations. Le long de l’axe de la rigole il y a une rangée d’indentations ou de petites cavités coniques, caractère que l’on constate dans d’autres espèces, particulièrement dans Fen. flustracea. Ce ne sont évidemment pas les moules d’ouvertures de cellules, mais de papilles relativement grandes. On a observe des traces de saillies de ce genre dans plusieurs autres cas.

Sur le petit fragment garni d’ouvertures que l’on a trouvé, ces ouvertures sont grandes, rondes, et font une faible saillie, elles ne sont pas fort éloignées les unes des autres, et le même petit fragment porte une crête imparfaitement développée. Les restes de la surface non celluleuse ne présentent pas de caractères qui méritent d’être signalés, mais on a observe des traces d’une couche striée unie.

Les deux spécimens qui ont fourni ces détails de structure sont engagés dans un calcaire dur de couleur sombre.

Hemitrypa sexangula, Sp. n.

Reseau fin, hexagonal ; mailles rondes en rangées doubles.

Le corail auquel s’appliquent ces caractères incomplets est empâté dans la surface schistoïde d’un calcaire dur de couleur sombre. Il a environ 1 pouce de largeur et un demi-pouce de hauteur, et consiste en deux réseaux superposés, l’un à mailles quadrangulaires et l’autre à mailles hexagonales, avec une aire intérieure arrondie ; le réseau quadrangulaire a été enlevé sur une partie considérable du spécimen, de sorte que le contact des deux structures est bien visible.

On admet que les caractères génériques essentiels de ce fossile s’accordent entièrement avec ceux d’Hemitrypa (Pal. Foss. Cornwall, p. 27), mais son bon état de conservation et certaines facilités qui en résultaient pour la détermination des détails de structure ont fait prévaloir, au sujet de sa nature, une opinion un peu différente de celle qui est exposée dans l’ouvrage que je viens de citer.

La surface interne d’Hemitrypa oculata (loc. cit.) est décrite comme « portant des crêtes radiées », et possédant « des dépressions intermédiaires ovales qui ne pénètrent qu’à la moitié de l’épaisseur de la substance du corail, et n’atteignent nulle part la surface externe ». La partie équivalente du spécimen de la Terre Van Diemen correspond parfaitement à cette description, sauf quant à la forme des mailles ou dépressions ; pourtant il n’est pas simplement « semblable à quelques Fenestellae », mais il présente tous les caractères essentiels de ce genre, et l’on croit que c’est un fragment de Fen. fossula. On est arrivé à cette conclusion par l’étude d’un petit fragment détache mécaniquement, et qui portait une rangée de grandes ouvertures rondes faisant saillie. La surface externe d’Hem. oculata est décrite comme « complètement couverte de nombreux pores ou cellules ronds » — « disposés en rangées doubles », et l’on a constaté que la partie correspondante d’Hem. sexangula consiste aussi en une surface semblable formée de doubles rangées de mailles rondes ou « pores » mais à contours hexagonaux, et l’on voit sur le spécimen engagé dans sa gangue qu’ils pénètrent jusqu’à la surface de la Fenestella ou réseau quadrangulaire.

Ces détails de structure ont paru suffisants pour établir un rapport générique entre le corail de la Terre Van Diemen et Hemitrypa oculata ; et l’examen d’un spécimen de ce genre provenant d’Irlande a confirmé pleinement les détails de structure que montre la « surface interne » du spécimen auquel on donne provisoirement le nom d’Hemitrypa sexangula.

Aucune opinion n’a été formulée sur la véritable nature du réseau « externe ». Il est forme presque en totalité d’une matière calcaire gris sombre qui paraît remplir les vides d’un organisme a structure originairement celluleuse ; mais on a observé aussi quelques petites plages de la couverture externe qui consistent en une croûte blanche opaque, sur la surface primitivement en contact avec le réseau externe. Il ne paraît pas douteux que ce soit un parasite, et la similitude intéressante qui existe entre l’espace occupé par la double rangée de mailles et par les branches parallèles de la Fenestella, provient probablement de ce que ce dernier corail a présenté des lignes de base favorables pour la fixation de l’Hémitrypa. Dans le spécimen de la Terre Van Diemen le rapport est décelé par un accroissement de la largeur du réseau et par une rangée de points saillants. Il existe aussi une concordance remarquable entre la disposition des ouvertures de la Fenestella et les mailles du réseau « interne ». Des concordances de ce genre sont admirablement représentées dans les excellentes figures de M. Phillips (Pal. Fos, pl. XIII, fig. 38).

Les parties solides de l’organisme étant excessivement fines, au point de ressembler au fil de la dentelle la plus délicate, les essais que l’on a tentés pour découvrir des caractéres intérieurs satisfaisants ont échoué, excepté en un endroit où l’on a cru reconnaître une véritable disposition cellulaire 146. Rien non plus n’a été déterminé au sujet de la croûte de revêtement.

Quoique l’on puisse faire des objections à l’application du nom d’Hémitrypa à ces coraux, on a cru devoir conserver le mot, jusqu’à ce que les caractères du genre aient été déterminés d’une manière complète.


FIN

1 La mise en œuvre des observations et des matériaux géologiques amassés par Darwin pendant l’Expédition du Beagle (décembre 1831 à octobre 1836) s’étend sur une période de quatre ans, de 1842 à 1846. Son livre sur les îles volcaniques, commencé en été 1842, fut terminé en janvier 1844 ; six mois après, il mettait sur le métier ses observations sur la géologie de l’Amérique du Sud, qu’il achevait d’écrire en avril 1845. Durant la période qui s’étend de 1846 à 1854, il fit paraître une série de travaux secondaires se rattachant à la géologie et qui portent sur les poussières tombées sur les navires dans l’Océan Atlantique (Geol. Soc. Journ. II, 1846, pp. 26-30), sur la géologie des îles Falkland (Geol. Soc. Journ. II, 1846, pp. 267-274), sur le transport des blocs erratiques, etc. (Geol. Soc. Journ. IV, 1848, pp. 315-323), sur l’analogie de structure de certaines roches volcaniques avec celles des glaciers (Edinb. Roy. Soc. Proc. II, 1851, pp. 17-18). Les deux volumes de son mémoire sur les Cirripèdes parurent en 1851 et 1854 ainsi que ses monographies des Balanides et des Verrucides fossiles de la Grande-Bretagne.

2 Darvin, les Récifs de corail, leur structure et leur distribution. Trad. de l’anglais d’après la 2e édition, par L. Cosserat, Paris, 1878.

3 Sir Archibald Geikie, The Founders of Géology, p. 282. 1897.

4 Les mémoires que j’ai publiés sur la lithologie des îles explorées par Darwin lors du voyage du Beagle et par les naturalistes du Challenger, ont paru dans la collection des Reports of the scientific Results of the voyage of H.M.S. Challenger sous les titres Petrology of Saint-Paul’s Rocks (Narr. vol. II, appendice B), 1882, Petrology of volcanic Islands (Phys. Chem. Part. VII) (vol. II, 1889). Les chapitres suivants de ce dernier mémoire portent spécialement sur les roches décrites dans Geological Observations on volcanic Islands de Darwin : II, Rocks of the Cape de Verde Islands, p. 13. IV, Rocks of Fernando Noronha, p. 29. V, Rocks of Ascension, p. 39. VII, Rocks of the Falkland Islands, p. 97.

5 Distribution and Structure of coral rocks, Géological Observations on volcanic Island and parts of South America, by Ch. Darwin, with Introduction by J.W. Judd, Professor of Géology in the Normal School of Science, South Kensington.

6 La configuration de la côte, la position des villages, des ruisseaux et de la plupart des collines représentés dans cette figure, ont été copiées de la carte dressée à bord du H.M.S. Leven. Les collines à sommet plat (A B C, etc.) y ont été reportées d’une manière purement approximative, pour rendre ma description plus claire.

7 Je suis fort reconnaissant à M. E.-W. Brayley de m’avoir indiqué à ce sujet les travaux suivants : Faraday : Edinburgh, New philosophical Journal, vol. XV, p. 398 ; — Gay-Lussac : Annales de chimie et de physique, tome I, chap. XIII, p. 210, dont la traduction a paru dans le London and Edinburgh philosophical Magazine, vol. X, p. 496.

8 Je pense qu’à une grande profondeur au-dessous de la surface du sol, le carbonate de chaux était à l’état liquide. On sait que Hutton attribuait la formation de toutes les roches amygdaloïdes à des gouttes de calcaire fondu flottant dans le trapp comme de l’huile dans l’eau ; cette théorie est certainement fausse, mais si les roches qui constituent le sommet de Red Hill s’étaient refroidies sous la pression des eaux d’une mer peu profonde, ou entre les parois d’un dyke, nous aurions, selon toute probabilité, une roche trappéenne associée avec de grandes masses de calcaire spathique compacte et cristallin. Or, d’après la manière de voir de beaucoup de géologues aujourd’hui, la présence de ce calcaire aurait été attribuée, à tort, à des infiltrations postérieures.

9 Ces roches offrent fréquemment une variété remarquable, remplie de petits fragments d’un minéral terreux, rouge jaspe foncé, qui montre, quand on l’examine attentivement, un clivage peu net ; les petits fragments sont allongés, tendres, magnétiques avant comme après caléfaction, et difficilement fusibles en un émail terne. Ce minéral est évidemment très voisin des oxydes de fer, mais je ne saurais le déterminer avec certitude. La roche qui renferme ce minéral est criblée de petites cavités anguleuses tapissées et remplies de cristaux jaunâtres de carbonate de chaux.

10 Aux endroits où la nappe basaltique supérieure est interrompue, les parois de cette gorge sont presque verticales. La lave qui l’a remplie ultérieurement adhéré à ces parois presque aussi fortement qu’un dyke à ses murs. Lorsqu’une nappe de lave s’est écoulée le long d’une vallée, elle est souvent bordée, de chaque côté, par des masses de scories incohérentes.

11 D’Aubuisson, dans son Traité de Géognosie (tome II, p. 569), indique, d’après M. Marcel de Serres, que des masses de terre verte existent près de Montpellier, et sont considérées comme dues à la décomposition de l’olivine. Je ne sache pas cependant que l’action du chalumeau sur ce minéral se trouve modifiée lorsqu’il présente un commencement de décomposition. Ce fait est important, car, à première vue, il semble invraisemblable qu’un minéral dur, transparent, réfractaire, se soit transformé en une argile tendre et facilement fusible comme celle de San Thiago. Je décrirai plus loin une substance verte formant des filaments dans l’intérieur des vacuoles de certaines roches basaltiques vésiculaires au Van Diemen’s Land, qui se comporte au chalumeau comme la wacke verte de San Thiago, mais cette forme cylindrique des filaments prouve qu’elle ne peut pas avoir été formée par la décomposition de l’olivine, minéral se présentant toujours en grains ou en cristaux.

12 Je n’ai presque rien vu de l’intérieur de l’île. Près du village de Saint-Domingo il y a de magnifiques rochers de lave basaltique à gros grains cristallins. A 1 mille environ en amont du village, le long du petit ruisseau qui parcourt la vallée, la base du grand rocher est formée d’un basalte compact à grain fin, surmonté, en stratification concordante, d’un lit de galets. J’ai rencontré, près de Fuentes, des collines mamelonnées constituées par des roches feldspathiques compactes.

13 Spallanzani, Dolomieu et Hoffmann ont décrit des faits analogues dans les îles volcaniques d’Italie. Dolomieu dit (Mémoire sur les Isles Ponces, p. 86) qu’aux îles Ponta le fer a été redépose sous forme de veines. Ces auteurs croient aussi que la vapeur dépose de la silice ; il est démontré expérimentalement aujourd’hui qu’à haute température la vapeur peut dissoudre la silice.

14 Cependant Mac-Culloch a décrit et a figuré (Géolog. Trans. 1st séries, vol. IV, p. 225) un trapp dont les cavités étaient remplies de quartz et de calcédoine disposés en zones horizontales. La moitié supérieure de ces cavités est souvent remplie par des couches qui suivent toutes les irrégularités de la surface, et par de petites stalactites suspendues, formées des mêmes substances siliceuses.

15 Dans Hooker, Bot. Misc., vol. II, p. 301, le capitaine Carmichael. Le capitaine Lloyd a décrit récemment quelques-unes de ces masses avec beaucoup de soin dans les Proceedings of the géological Society (vol. III, p. 317). Plusieurs faits intéressants sont rapportés sur ce sujet dans le Voyage à l’Isle de France, par un Officier du Roi. Consulter aussi Voyage aux quatre Isles d’Afrique par M. Bory de Saint-Vincent.

16 Voyages aux Terres australes, t. I, p. 54.

17 M. Lesson semble admettre les idées de M. Bailly dans la description qu’il a faite de l’île dans le Voyage de la « Coquille ».

18 J’ai décrit cette substance dans mon Journal. Je la croyais alors constituée par un phosphate de chaux impur.

19 Geographical Journal, vol. V, p. 243.

20 M. Lesson a observé ce fait (Voir la Zoologie du voyage de la « Coquille », p. 490). M. Hennah (Géolog. Proceedings, 1835, p. 189) fait observer en outre qu’à l’Ascension les lits de cendre les plus étendus se trouvent invariablement du côté sous le vent.

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