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Naplouse, Alep, des «villes du savon»


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La paix en miettes. Israël et Palestine (1993-2000), Paris.

  • Doumani, B., 1995, Rediscovering Palestine. Merchants and Peasants in Jabal Nablus, 1700-1900, Londres.

  • Jaussen, A., 1927, Naplouse et son district, Paris.

  • Graham-Brown, S., 1982, « The Political Economy of the Jabal Nablus, 1920-1948 », in OWEN, R. (ed.), Studies in the Economic and Social History of Palestine in the Nineteenth and Twentieth Centuries, Oxford, p. 88-176.

  • Grandin, T., 1986, « La savonnerie traditionnelle à Alep », Bulletin d’études orientales 36, p. 143-160.

  • Lenclud, G., 1987, « La tradition n'est plus ce qu'elle était... », Terrain-9 - Habiter la Maison (octobre 1987), [En ligne], mis en ligne le 19 juillet 2007. URL : http://terrain.revues.org/index3195.html, consulté le 2 octobre 2009.

  • Nimr, I., 1936-1961, Tarīkh Nāblus wa al-Balqa’, imprimerie al-Nasr al-tijāriyya, Naplouse.

  • Raymond, A., 1991, « Alep à l’époque ottomane (XVIe-XIXe siècles) », Revue du Monde musulman et de la Méditerranée 62, p. 93-109.

  • Sauvaget, J., 1950, Les trésors d’or de Sibţ Ibn al-ʻAjamī, Beyrouth.

  • SharÎf, H., 2006, Sināʻat al-şābūn al-nābulsī, Publications de la municipalité de Naplouse, Naplouse.

  • Site de la compagnie Tadé Pays du Levant : http://www.tade.fr/start.htm, consulté le 24/03/2010.

    ILLUSTRATIONS

    • Fig. 1 : Une savonnerie à Naplouse

    • Fig. 2 : Savonnerie Jbeilī à Alep

    • Fig. 3 : La cuisson du savon à Naplouse, savonnerie Maşrī

    • Fig. 4 : La cuisson au mixer à la savonnerie Ţūqān de Naplouse

    • Fig. 5 : Le basţ à la savonnerie Ţūqān de Naplouse : monter les seaux…

    • Fig. 6 : …verser sur le sol.

    • Fig. 7 : Verser le savon à Alep…

    • Fig. 8 : ...et l’étaler

    • Fig. 9 : A Naplouse, le quadrillage au fil rouge…

    • Fig. 10 : …découper…

    • Fig. 11 : … tamponner

    • Fig. 12 : La découpe à Alep

    • Fig. 13 : Un ouvrier chaussé des qabqāb –s retire les morceaux de savon

    • Fig. 14 : Le savon qui sèche à la savonnerie Jbeilī

    • Fig. 15 : Naplouse : les tanānīr

    • Fig. 16 : Savonnerie Sharbo, dans la zone industrielle de Shaykh Najjār

    • Fig. 17 : Savons de Naplouse, marque Muftāhayn

    • Fig. 18 : La savonnerie Shāmī

    • Fig. 19 : Savon moulé (madghūt)

    • Fig. 20 : La couverture du livret sur le secteur industriel pour la conférence des investisseurs en Palestine, novembre 2008




    1 SHARÎF 1999, p. 15.

    2 Site Internet de la compagnie Tadé, Pays du Levant.

    3 Des tablettes sumériennes, des papyrus égyptiens mentionnent la pratique de mélanger des huiles et des cendres de plantes pour fabriquer un produit utilisé comme savon ou pommade médicinale (Grandin 1986, p. 144, citant Levey, Taylor, Heyd).

    4 Grandin, citant Bazantay, Mantran et Sauvaget, et Dalman, mentionne Sarmine, Idlib, Antioche, Tripoli, Damas, Homs, Hama, et Saïda (Grandin 1986, p. 145). Doumani ajoute pour le XIXe siècle Deir al-Qamar, Jérusalem, Gaza, Lydda, Jaffa, Ramla (Doumani 1995, p. 257).

    5 Loin de se prétendre une synthèse, cet article n’a d’autres prétentions que d’esquisser quelques éléments de comparaison. Il s’appuie sur un passage de ma thèse sur l’industrie du savon de Naplouse (Bontemps 2009), ainsi que sur un travail de terrain effectué à Alep en mars 2007. Je tiens à remercier Jean-Claude David, Thierry Grandin, Dr.  Mahmūd Hreitānī, Fādel Fādel et Sophie-Anne Sauvegrain pour l’aide précieuse qu’ils m’ont apportée sur le terrain aleppin.

    6 Grandin 1986, p. 149.

    7 Raymond 1991, p. 94.

    8 Alep comptait, entre le XVIIe et la fin du XIXe siècle, entre 75 000 et 100 000 habitants. Naplouse, qui ne comptait qu’entre 5 et 7 000 habitants au XVIe siècle, en compte plus de 20 000 en 1850.

    9 Doumani 1995, p. 7.

    10 À titre de point de repère, signalons que l’industrie du savon de Marseille se développe à partir du tournant du XVIIe siècle : si la ville possède des petites manufactures dès le XIIe siècle, la première fabrique est fondée en 1593. Au XIXe siècle, la ville compte 90 savonneries (BOULANGER 1999).

    11 Il s’agit des familles Zanābīlī, Jbeilī et Fansā. Comme les bâtiments des savonneries étaient généralement des waqf-s familiaux, les familles ne les ont pourtant achetées qu’au tournant du XXe siècle.

    12 Selon B. Doumani, la production de savon a augmenté à Naplouse au XIXe siècle, alors qu’elle était en déclin dans la plupart des autres centres de production. Il en donne pour raison l’investissement massif et privilégié des familles de notables dans un champ également producteur de prestige social. Les savonneries jouaient aussi un rôle social et économique ; elles servaient, par exemple, de banques (Doumani 1995, p. 183-85). Avec plus de vingt savonneries en activité à la fin du XIXe siècle, le poids relatif de la production par rapport au nombre d’habitants était donc à Naplouse bien plus remarquable qu’à Alep.

    13 Ce Conseil a été mis en place lors de l’occupation égyptienne de la Palestine (1831-1840).

    14 Sauvaget 1950, p. 146 et 149, cité par Grandin 1986, p. 145.

    15 Grandin 1986, p. 145.

    16 Grandin 1986, p. 150.

    17 Des producteurs arméniens y fabriquent également un savon au laurier, appelé « savon de Kassab ».

    18 C’est pourquoi on entend souvent, à Alep, que le savon au laurier vient d’Antioche.

    19 Ne dit-on pas, en guise de proverbe à Alep : « Lal bedū, kull shī beşîr şābûn » (« Pour le Bédouin, tout est du savon ») ?

    20 Nimr 1936-1961, p. 289.

    21 Jaussen 1927, BAHJAT, TAMMÎMÎ 1916. Aujourd’hui, elle provient d’Allemagne, du Portugal, et depuis une date plus récente, de pays du Golfe.

    22 Grandin 1986, p. 149, note 1, rappelle que celle-ci fut inventée en 1791.

    23 Grandin 1986, p. 149.

    24 Voir supra.

    25 Grandin 1986, p. 146.

    26 Entretien avec Bāsel Kanaʻān, août 2005

    27 Selon des ordres de grandeur recueillis à la savonnerie Maşrī de Naplouse en 2005. L’huile d’olive locale est utilisée exclusivement pour la table.

    28 Une seule savonnerie à Alep (qui appartient à la famille Zanābīlī) fonctionne encore au charbon.

    29 Entre un à huit barils, ce qui représente 2 à 30 % de la proportion d’huile. Des étoiles sur le savon indiquent la quantité de laurier utilisée, garantissant ainsi différents degrés de qualité. Deux étoiles correspondent à deux barils d’huile de laurier, quatre étoiles à quatre barils, etc. Le savon 8 étoiles est appelé ghār extrā ou ghār mumtāz et produit assez rarement, généralement pour une clientèle qui fait des commandes privées (Grandin 1986, p. 153 ; c’est aussi le résultat de mes observations).

    30 Doumani 1995, p. 199, et entretiens avec Hajj Hasan al-Maşrī, ancien ouvrier des savonneries de Naplouse.

    31 Je n’ai observé cette pratique dans aucune des savonneries de Naplouse, mais elle est toujours en vigueur dans certaines savonneries d’Alep.

    32 La jawza à cinq lames est appelée khamsawiyya et celle à sept lames, sabaʻawiyya ; l’une est utilisée pour couper dans la longueur du mabşaţ, l’autre dans la largeur.

    33 Les ouvriers emballent en moyenne 500 à 1000 savons par heure.

    34 La couleur verte initiale du savon au laurier tourne au marron clair au séchage. En coupant le savon en deux, l’observateur averti peut ainsi connaître « l’âge » du savon.

    35 Selon l’expression utilisée par Dr. Mahmūd al-Hreitānī.

    36 Ce chiffre doit être pris avec quelques précautions : d’une part, il ne recense que les établissements possédant des licences d’exploitation. D’autre part, certaines de ces savonneries ont pu fermer peu de temps après leur ouverture.

    37 Ce chiffre doit, bien entendu, être pris avec les mêmes précautions que le nombre des savonneries…

    38 Celles-ci étaient souvent des noms d’animaux ou des symboles : al-Baqara (la vache), al-Jamal (le chameau), al-Muftāhayn (les deux clefs), al-Naʻāma (l’autruche), etc.

    39 Nom donné par les Palestiniens à la partition de la Palestine mandataire et à la création de l’État d’Israël, ainsi qu’à la fuite de plusieurs millions de Palestiniens de leur terre d’origine pendant la guerre de 1948-49.

    40 Un article du quotidien palestinien al-Ayyām, titrait par exemple en juin 2005 : « Qui sauvera le savon de Naplouse de l’invasion étrangère ? » - allusion à la fois à l’occupation israélienne, et à l’inondation du marché local par des produits « étrangers », israéliens ou autres…

    41 Il s’agit du versant économique des accords d’Oslo.

    42 On appelle communément « bouclage » (en anglais closure) la politique de fermeture et d’entraves à la circulation pratiquée par le gouvernement israélien dans les bantoustans palestiniens issus des accords d’Oslo (DebiÉ, Fouet 2001, p. 294 sqq)

    43 Le système de bouclage permanent, appliqué à la Cisjordanie et à Gaza depuis 1993, est fondé en effet sur l’instauration d’un système de permis d’entrée pour les personnes, et de plaques d’immatriculation de couleur différente pour les véhicules : jaunes pour les Israéliens, vertes pour les Palestiniens.

    44 Bontemps 2010.

    45 Entretien avec Māzen al-Shakaʻa, juillet 2007.

    46 Graham-Brown 1982, p.139.

    47 Entretien avec Abū Rashīd, 2005.

    48 Entretien avec Māzen al-Shakaʻa, juillet 2007.

    49 Je suis ici Gérard Lenclud qui écrit que c’est « le point de vue que les hommes du présent développent sur ce qui les a précédés » qui constitue la tradition (Lenclud 1987 [article en ligne]).

    50 Dans la tradition coranique, l’olivier est un « arbre de bénédiction » (shajara mubāraka) et l’huile d’olive, une source de lumière diffuse, guidant vers la lumière divine. Voir la sourate XXIV du Coran, intitulée « La lumière » (Le Coran, p. 376).

    51 J’ai pu m’en rendre compte lors d’une conférence que j’ai donnée en mai 2005 au centre culturel français de Naplouse. J’expliquai que le savon, dans les grandes savonneries encore en activité, est aujourd’hui fabriqué avec de l’huile d’olive raffinée importée d’Italie, et qu’il est difficile de dater précisément l’époque où les importations ont commencé ; cette information causa un certain choc à l’assistance.

    52 Entretien avec Bassām al-Shakaʻa, ancien maire de Naplouse, mai 2007.

    53 Entretien avec Abū Hishām Slīm, mai 2007.

    54 Il s’agit bien entendu d’une estimation.

    55 Citant Gazzî, Godard et Hamidé, Grandin donne les chiffres de 10 en 1938 et 17 en 1939 (Grandin 1986, p. 146).

    56 Grandin 1986, p. 146.

    57 Voir infra.

    58 D’après mes entretiens, ces exportations ont commencé dans les années 1980. Les statistiques syriennes indiquent un net « décollage » des exportations de la catégorie « soap, organic surface active agents, washing lubricating preparations,  artificial and prepared waxes polishing and scoring preparations candles and similar articles » à partir de 1987, après une chute en 1985 (khalāsat al-tijārat al-khārijiyya).

    59 Il s’agit de cousins, mais qui ne coopèrent pas dans le travail.

    60 Probablement pour en faire un restaurant à destination des touristes.

    61 Extrait du journal de terrain, savonnerie Barakāt, mars 2007.

    62 Entretien avec Fu’ād Fansa, mars 2007.

    63 Extrait du journal de terrain, savonnerie Zanābīlī, mars 2007.

    64 Seule la savonnerie Nazīr Jbeilī vend uniquement sur le marché local.

    65 Certaines savonneries « modernes », situées en dehors de la vieille ville (voire des savonneries de ʻAfrīn) vendent également des savons sur le marché européen ; mais il s’agit souvent de quantités plus limitées.

    66 Grandin 1986, p. 143.

    67 Je n’ai malheureusement pas pu réaliser d’étude dans l’espace domestique

    68 Les statistiques de 2008 montrent, du reste, que les exportations de savon sont bien supérieures aux importations (al-majmūʻa al-ihsā’iyya, 2008).

    69 Grandin 1986, p. 143.

    70 Selon un tableau du montant des exportations de savon entre 2000 et 2007, fourni par la Chambre de commerce d’Alep, l’Irak arrive en deuxième position après la France. Cependant, si on considère le prix de vente, beaucoup moins élevé pour l’Irak, il ne fait pas de doute que les quantités vendues en Irak sont bien plus importantes.

    71 Ahmad, jeune homme de 34 ans qui, outre des cordes, des cannes et des chapeaux, vend des savons dans le souk, m’expliqua que plusieurs commerçants de la région de Mossoul venaient s’approvisionner chez lui. Il me confia que s’il pratiquait la vente à crédit avec certains acheteurs européens (il me parla d’une certaine Emily qui lui achetait du savon pour le vendre en Angleterre), il ne le faisait pas avec les Irakiens, à cause de l’instabilité de la situation en Irak. La plupart venaient directement acheter le savon à Alep ; les autres avançaient la somme avant l’envoi du savon.

    72 C’est du moins ce que disent les commerçants des souks, ainsi que les ouvriers des savonneries de la vieille ville, qui « tournent » souvent entre plusieurs savonneries.

    73 C’est ce savon qu’on appelle le savon madghūt, littéralement « pressé ».

    74 Cette société est parmi les plus dynamiques et connaît le plus de succès – un succès non exempt de difficultés liées à la concurrence féroce que se livrent les intermédiaires pour remporter ces marchés.

    75 Signalons au passage que le nom de « savon d’Alep » (şābūn halabī) est peu utilisé par les Aleppins, qui préfèrent parler de savon au laurier (şābūn ghār).

    76 http://www.tade.fr/start.htm, consulté le 24/03/2010

    77 Ibid.

    78 Il s’agit de la savonnerie construite par Ahmad Şābūnī, dans la zone industrielle de Shaykh Najjār. La savonnerie de Fansā n’était pas encore achevée en 2007.

    79 Pâtisserie originaire de Naplouse, à base de fromage fondu, de semoule et de sirop de sucre.

    80 Extrait du journal de terrain, Alep, mars 2007.

    81 Outre Tadé Pays du Levant qui est l’une des premières, on peut citer, entre (beaucoup d’) autres : Karawan, Alépia, la Compagnie Générale de Cosmétiques…
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