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Manfred Overmann La Francophonie Nord-américaine à travers la chanson Table des matières


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Marie-Jo Thério

ÉVANGELINE, 1971

Paroles et musique : Michel Conte

Les étoiles étaient dans le ciel


Toi dans les bras de Gabriel
Il faisait beau, c'était dimanche
Les cloches allaient bientôt sonner
Et tu allais te marier
Dans ta première robe blanche
L'automne était bien commencé
Les troupeaux étaient tous rentrés
Et parties toutes les sarcelles
Et le soir au son du violon
Les filles et surtout les garçons
T'auraient dit que tu étais belle
Évangéline, Évangéline

Mais les Anglais sont arrivés


Dans l'église ils ont enfermé
Tous les hommes de ton village
Et les femmes ont dû passer
Avec les enfants qui pleuraient
Toute la nuit sur le rivage
Au matin ils ont embarqué
Gabriel sur un grand voilier
Sans un adieu, sans un sourire
Et toute seule sur le quai
Tu as essayé de prier
Mais tu n'avais plus rien à dire
Évangéline, Évangéline

Alors pendant plus de vingt ans


Tu as recherché ton amant
À travers toute l'Amérique
Dans les plaines et les vallons
Chaque vent murmurait son nom
Comme la plus jolie musique
Même si ton cœur était mort
Ton amour grandissait plus fort
Dans le souvenir et l'absence
Il était toutes tes pensées
Et chaque jour il fleurissait
Dans le grand jardin du silence
Évangéline, Évangéline

Tu vécus dans le seul désir


De soulager et de guérir
Ceux qui souffraient plus que toi-même
Tu appris qu'au bout des chagrins
On trouve toujours un chemin
Qui mène à celui qui nous aime
Ainsi un dimanche matin
Tu entendis dans le lointain
Les carillons de ton village
Et soudain alors tu compris
Que tes épreuves étaient finies
Ainsi que le très long voyage
Évangéline, Évangéline

Devant toi était étendu


Sur un grabat un inconnu
Un vieillard mourant de faiblesse
Dans la lumière du matin
Son visage sembla soudain
Prendre les traits de sa jeunesse
Gabriel mourut dans tes bras
Sur sa bouche tu déposas
Un baiser long comme ta vie
Il faut avoir beaucoup aimé
Pour pouvoir encore trouver
La force de dire merci
Évangéline, Évangéline

Il existe encore aujourd'hui


Des gens qui vivent dans ton pays
Et qui de ton nom se souviennent
Car l'océan parle de toi
Les vents du sud portent ta voix
De la forêt jusqu'à la plaine
Ton nom c'est plus que l'Acadie
Plus que l'espoir d'une patrie
Ton nom dépasse les frontières
Ton nom, c'est le nom de tous ceux
Qui, malgré qu'ils soient malheureux
Croient en l'amour et qui espèrent
Évangéline, Évangéline
Évangéline, Évangéline

http://www.youtube.com/watch?v=z_b-Je5wo-c&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=MnM506WSCWQ&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=FbOiJnGAs4o&feature=related

À Moncton

Marie-Jo Thério


Gisèle, j'te callais yenque de même
A cause qu'c'est boring à soir
Pis qu'y a rien qui va on
A Moncton
C'est weird pareil pour un samedi soir
A Moncton

Gisèle, j'te callais yenque de même


I hope qu'j'te bother pas
I guess que j'faisais rien
J'avais des histoires à t'conter

J'ai coaxé Mike at least trois fois


Pour qu'y vienne watcher
Un movie avec moi
But y veut rien savoir
Si qu'le High School pouvait yenque finir
Well, on serait ben à Parlee Beach
Au soleil

Gisèle,
qu'ousse c'que toi tu fais c't'été


I guess que t'as déjà trouvé
Une job full time
Un boyfriend pour t'embrasser
Gisèle, moi j'feel ben stuck icitte
On dirait que j'peux pu bouger
Mais qu'l'automne soit là
Well, j'serai déjà
Long gone

But à soir


J'te callais yenque de même
A cause qu'c'est boring
Pis qu'y a riend qui va on
A Moncton
C'est weird pareil pour une samedi soir
A Moncton

Pis quand c'que j'start à penser


Aux années qui s'en venont
Well, j'sais pas trop où c'est
Que j'vas fitter
Dans la vie

Pis watch moi ben


Quand c'qu'j'aurais pris la go
Ben stallée dans des pensées
De Moncton
http://www.youtube.com/watch?v=jxev9qgQnIg

French in America – Josée Vachon

Paroles et musique : Josée Vachon
Tout le long, maluron, malurette

Tout le long, maluron, malurai. (bis)


Venez tous, jeunes filles et garçons, je vais vous raconter

L'histoire de notre immigration ici au U.S.A.

De grands aventuriers, des pays étrangers

Le long du grand Mississippi, venus coloniser.


Et, en 1755, des villages acadiens

Brulés un soir inattendu, par les Anglais vilains

Des familles séparées, en bateaux, exilées

Et par la mer, emportées dans un pays lointain.


Du Québec vers la Nouvelle-Angleterre, des habitants

Venus travailler l'usine, il y a plus de 100 ans

Dans leurs "p'tits Canadas", par leur langue et leur foi

Vivant la survivance mais, au moins, pour un moment.


"Speak white", on nous disait pour enlever notre héritage

C'est par l'assimilation qu'on trouve les avantages

The borders between lands are not all that we have crossed

Now, we must be taught the language that our mothers lost.


Today our fathers look at us and sigh with despair

To think that everything they love we simply do not share

The spirit never dies, our culture will survive

Each of us must choose how much to keep alive.



Dans la belle province – Gilles Valiquette

Paroles et musique : Gilles Valiquette, 1993

Quand je promène mes chansons aux quatre coins de ce beau pays


Il me fait plaisir de saluer tous mes vieux amis
En partant de là-bas des petits villages de l'Abitibi
En s'en allant plus loin jusqu'au fond de la Gaspésie

C'est dans la belle province que l'on retrouve les plus beaux sourires


C'est dans la belle province qu'on entend les plus belles choses se dire
Je voudrai toujours vivre dans la belle province

Je me souviens des hivers qu'on a passés ensemble à Chicoutimi


Sans parler des filles qu'on a rencontrées près de Montmagny
À trente sous zéro perdu dans les rues de Chibougamau
À la traversée du lac quand il faisait beaucoup trop chaud

C'est dans la belle province que l'on retrouve les plus beaux sourires


C'est dans la belle province qu'on entend les plus belles choses se dire
Je voudrai toujours vivre dans la belle province

Tout est beau à Québec quand tout est tranquille à Laval


Si tu veux un peu d'action va donc faire un tour à Montréal

C'est dans la belle province que l'on retrouve les plus beaux sourires


C'est dans la belle province qu'on entend les plus belles choses se dire
C'est dans la belle province qu'on voit les plus beaux cadeaux s'offrir
C'est dans la belle province qu'on réalise ses plus chers désirs
Je voudrai toujours vivre je voudrai toujours vivre dans la belle province

Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=wlgb53m9H60 3’53




La Vesse du loup

Les clefs de mon pays
(dédié à Félix et René)

Paroles : Mario Breault

Les beaux parleurs se sont tus,
Endormis sur leurs lauriers.

À peine chiâlé une couple d'années,


Le temps d'emplir leur beau grenier.

Mais où sont donc ces beaux chanteurs


Qui réclamaient la liberté ?
Dans l'temps je pouvais juste chanter,
J'avais pas l'âge d'aller voter.

Me v'là devenu universitaire,


J'ai un logis rue St-Denis.
Pour ça j'ai quitté la terre
Où mon grand-père avait grandi.

J'ai vu mes oncles en 80


Scander bien haut qu'on pouvait bien
Dire Oui, devenir indépendant,
Se tenir debout, faire face au vent.

Ils se sont essoufflés pour rien,


C'est pas tout l'monde qui semblait prêt.
À se cracher dans les mains,
Laver l'injure qui les souillait...

Il va falloir se prendre en main,


Se lever de bonne heure demain matin
Ah ! C'est ben beau de gagner son pain,
Mais arrive un temps

Où faut aller un peu plus loin.


On a assez mis d'eau dans notre vin
Quessé t'en penses toé qui ne dis jamais rien...

Et puis j'ai vu porter en terre


Deux de ceux qu'on nomme grands,
Des laboureurs de notre pays vert,
Des grands « six-pieds » dans le coeur des gens

Les deux grands-pères ont dételé.


J'imagine qu'ils se sont pas retournés,
Ils avaient bien assez semé
Pour le peu qu'ils ont récolté...

On a un pays à se donner,


Me semble qu'on la ben mérité.
Ah ! c'est bien beau le grand Canada,

Mais cé icitte


Que mes ancêtres ont débarqué
Ça fait assez longtemps
Qu'chu à loyer... hey, hey.
J'm'en va chercher
les clefs de mon pays...

De l'autre côté de l'Outaouais


Ya de brave gens, de bons Anglais
Qui se sentent un peu dépassés
Y continuent de nous rabrouer

Incessamment ils vont comprendre


Que c'est l'Histoire qui commande
Une feuille rouge pour les adieux
Une fleur bleue pour vivre mieux

On a un pays à se donner,


Me semble qu'on la ben mérité.
Ah ! c'est ben beau le grand Canada,

Mais cé icitte


Que mes ancêtres ont débarqué
Ça fait assez longtemps
Qu'chu à loyer... hey, hey.
J'm'en va chercher
les clefs de mon pays...




Gilles Vigneault

Mon pays, 1965
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver
Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

Dans la blanche cérémonie


Où la neige au vent se marie
Dans ce pays de poudrerie
Mon père a fait bâtir maison
Et je m'en vais être fidèle
A sa manière, à son modèle
La chambre d'amis sera telle
Qu'on viendra des autres saisons
Pour se bâtir à côté d'elle

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver


Mon refrain ce n'est pas un refrain, c'est rafale
Ma maison ce n'est pas ma maison, c'est froidure
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

De mon grand pays solitaire


Je crie avant que de me taire
A tous les hommes de la terre
Ma maison c'est votre maison
Entre mes quatre murs de glace
Je mets mon temps et mon espace
A préparer le feu, la place
Pour les humains de l'horizon
Et les humains sont de ma race

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver


Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'envers


D'un pays qui n'était ni pays ni patrie
Ma chanson ce n'est pas une chanson, c'est ma vie
C'est pour toi que je veux posséder mes hivers
(figure sur l'album Chemin faisant, cent et une chansons - disque 3 - Le Nordet GVNC-1017)

Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=CH_R6D7mU7M&feature=related


Gilles Vigneault

Les gens de mon pays

Les gens de mon pays


Ce sont gens de paroles
Et gens de causerie
Qui parlent pour s'entendre
Et parlent pour parler
Il faut les écouter
C'est parfois vérité
Et c'est parfois mensonge
Mais la plupart du temps
C'est le bonheur qui dit
Comme il faudrait de temps
Pour saisir le bonheur
A travers la misère
Emmaillée au plaisir
Tant d'en rêver tout haut
Que d'en parler à l'aise

Parlant de mon pays


Je vous entends parler
Et j'en ai danse aux pieds
Et musique aux oreilles
Et du loin au plus loin
De ce neigeux désert
Où vous vous entêtez
A jeter des villages
Je vous répéterai
Vos parlers et vos dires
Vos propos et parlures
Jusqu'à perdre mon nom
O voix tant écoutées
Pour qu'il ne reste plus
De moi-même qu'un peu
De votre écho sonore

Je vous entends jaser


Sur les perrons des portes
Et de chaque côté
Des cléons des clôtures
Je vous entends chanter
Dans ma demi-saison
Votre trop court été
Et mon hiver si longue
Je vous entends rêver
Dans les soirs de doux temps
Il est question de vents
De vente et de gréements
De labours à finir
D'espoirs et de récolte
D'amour et du voisin
Qui veut marier sa fille

Voix noires et voix durcies


D'écorce et de cordage
Voix des pays plain-chant
Et voix des amoureux
Douces voix attendries
Des amours de village
Voix des beaux airs anciens
Dont on s'ennuie en ville
Piailleries d'écoles
Et palabres et sparages
Magasin général
Et restaurant du coin
Les ponts les quais les gares
Tous vos cris maritimes
Atteignent ma fenêtre
Et m'arrachent l'oreille

Est-ce vous que j'appelle


Ou vous qui m'appelez
Langage de mon père
Et patois dix-septième
Vous me faites voyage
Mal et mélancolie
Vous me faites plaisir
Et sagesse et folie
Il n'est coin de la terre
Où je ne vous entende
Il n'est coin de ma vie
A l'abri de vos bruits
Il n'est chanson de moi
Qui ne soit toute faite
Avec vos mots vos pas
Avec votre musique

Je vous entends rêver


Douce comme rivière
Je vous entends claquer
Comme voile du large
Je vous entends gronder
Comme chute en montagne
Je vous entends rouler
Comme baril de poudre
Je vous entends monter
Comme grain de quatre heures
Je vous entends cogner
Comme mer en falaise
Je vous entends passer
Comme glace en débâcle
Je vous entends demain
Parler de liberté
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=kv14_r0mQNo&feature=related 1’57

Gilles Vigneault

Gens du pays
Le temps que l'on prend pour dire : « Je t'aime »
C'est le seul qui reste au bout de nos jours.
Les vœux que l'on fait, les fleurs que l'on sème
Chacun les récoltes en soi-même
Aux beaux jardins du temps qui court.

{Refrain, x2 :}


Gens du pays, c'est votre tour
De vous laisser parler d'amour

Le temps de s'aimer, le jour de le dire


Fond comme la neige aux doigts du printemps.
Fêtons de nos joies, fêtons de nos rires
Ces yeux où nos regards se mirent.
C'est demain que j'avais vingt ans.

{Au refrain, x2}

Le ruisseau des jours aujourd'hui s'arrête
Et forme un étang où chacun peut voir
Comme en un miroir l'amour qu'il reflète
Pour ces cours à qui je souhaite
Le temps de vivre leurs espoirs.

{Au refrain, x2}


Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=fEIJrW_auCE 2’17

http://www.youtube.com/watch?v=jdf9aqRk--0 2’21

Gilles Vigneault

Il me reste un pays
Il me reste un pays à te dire
Il me reste un pays à nommer

Il est au tréfonds de toi


N'a ni président ni roi
Il ressemble au pays même
Que je cherche au cœur de moi
Voilà le pays que j'aime

Il me reste un pays à prédire


Il me reste un pays à semer

Vaste et beau comme la mer


Avant d'être découvert
Puis ne tient pas plus de place
Qu'un brin d'herbe sous l'hiver
Voilà mon Jeu et ma Chasse

Il me reste un pays à connaître


Il me reste un pays à donner

C'est ce pont que je construis


De ma nuit jusqu'à ta nuit
Pour traverser la rivière
Froide obscure de l'Ennui
Voilà le pays à faire

Il me reste un pays à poursuivre


Il me reste un pays à dompter

Homme ! Un jour tu sonneras


Cloches de ce pays-là
Sonnez femmes joies et cuivres
C'est notre premier repas
Voilà le pays à vivre

Il me reste un pays à te surprendre


Il me reste un pays à manger
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=hfStXXb3MOg&feature=related 2’56

Florent Vollant

Loup blanc (Miam Maikan)

(passages en « montagnais »)
Il était une fois un grand loup blanc apparu un soir d'été libre comme l'air
(miam maikan hé) (x2)
Partout dans les terres j'était une terreur de race fière, on me disait meurtrier

{Refrain:}

Eku miam maikan, je hurle à la lune, etel te mian, dans ma solitude,
Miam ntuapimitan, me sauvant dans les brumes, peikuteishian, devant la multitude

(hé hé hé a hé a) (x2)


Miam maikan tshe uapimitan, tshe nantuapimitan, tshishuapimitan
(miam maikan hé) (x2)
Miam maikan tshe uapimitan, tshe nantuapimitan, tshishuapimitan
Je hurle à la lune, eku miam maikan, dans ma solitude, etel te mian,
Me sauvant dans les brumes, tshe nantuapimitan, devant la multitude, peikuteishian

Ha ha ha ha, peikuteishian, miam maikan etepueian mak tse etueian,


Peshuapmetan etepueian, eneuian ekuesteman eku ma peshuametan

{au Refrain}


(hé hé hé a hé a) (x3)


Il était une fois un grand loup blanc apparu un soir d'été libre comme l'air
Des poèmes de Gaston Miron, Roland Giguère, Alexis Lapointe, Patrice Desbiens, Joséphine Bacon et Gilles Carle. Des musiques de Gilles Bélanger, Gary Rice, Wendy Simpson, Réjean Bouchard et François Guy.

http://www.youtube.com/watch?v=EZHwHyuSn5c&feature=related (3'35) ou http://www.youtube.com/watch?v=tOmx6jmPaQU&feature=related (2'32)

 


En supplément

Yves Duteil

La langue de chez nous (1985)
C'est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l'on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment

Et du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Contrescarpe


En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il en a gardé toutes les harmonies

Dans cette langue belle aux couleurs de Provence


Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C'est d'abord en parlant que la fête commence
Et l'on boit des paroles aussi bien que de l'eau

Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières


Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux

C'est une langue belle à l'autre bout du monde


Une bulle de France au nord d'un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d'un volcan

Elle a jeté des ponts par-dessus l'Atlantique


Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs

Nous dire que là-bas dans ce pays de neige


Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu'on y parle encore la langue de chez nous

C'est une langue belle à qui sait la défendre


Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu'il faut pour vivre en harmonie

Et l'Île d'Orléans jusqu'à la Contrescarpe


En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s'est pris dans une harpe
Et qu'il a composé toute une symphonie
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=j3_SWk0xe-E 4’16

Dufresne et Duteil : http://www.youtube.com/watch?v=5VZx1_92WWw 3’40


En supplément

Faudel

Mon pays
Je ne connais pas ce soleil
Qui brûle les dunes sans fins
Je ne connais pas d'autres terres
Que celle qui m' a tendu la main
Et si un jour je pars d'ici
Que je traverse le désert
Pour aller voir d'ou vient ma vie
Dans quelle rue jouait mon père
Moi qui suis né près de Paris
Sous tout ce vent, toute cette pluie
Je n'oublierai
Jamais mon pays
Jamais mon pays

Et si demain comme aujourd' hui


Je dois faire le tour de la terre
Pour chanter aux mondes mes envies
Voyager des années entières
Moi qui suis né tout près d'ici
Même si je quitte mes amis
Je n'oublierais
Jamais mon pays

Troooop
De souvenirs gravés qui courent


D'écoles et d'été
Trop d'amours pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Troooop
De temps abandonné
Sur les bancs de ma cité
Trop d'amis pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Que c'est ici que je suis né

Je ne connais pas ce parfum


De menthe et de sable brûlant
Mais seulement les embruns
Où les rouleaux de l'océan
Et toi qui me trouve un peu mate
Pour ses rues bordées de prairies
Un  peu trop blanc couleur d'Euphrate
Pour ses poèmes que j'ai appris
Tu es bien  le seul que j'oublie
Telle l'étoile fidèle à la nuit
Je n'oublierais
Jamais mon pays
Jamais mon pays

Troooop
De souvenirs gravés qui courent


D'écoles et d'été
Trop d'amours pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Troooop
De temps abandonné
Sur les bancs de ma cité
Trop d'amis pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Que c'est ici que je suis né

Et comme toi j'attends la pluie


Pour lui dire toutes mes peines
Tout comme toi, je lui souris
Quand elle tombe sur la plaie
Quand elle tombe sur la plaie

Troooop
De souvenirs gravés qui courent


D'écoles et d'été
Trop d'amours pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Troooop
De temps abandonné
Sur les bancs de ma cité
Trop d'amis pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Que c'est ici que je suis né

Troooop
De souvenirs gravés qui courent


D'écoles et d'été
Trop d'amours pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Troooop
De temps abandonné
Sur les bancs de ma cité
Trop d'amis pour oublier
Que c'est ici que je suis né
Que c'est ici que je suis né
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=E9VG3REKhzI 4’33
Charles Trenet

Dans les rues de Québec, 1950

Depuis l'automne, que de villes parcourues !


Que de boulevards et de rues !
New York, ô régularité,
Chicago si joli l'été,
Mais au cœur du joyeux hiver,
C'est les rues de Québec que je préfère.

Dans les rues de Québec,


Par temps gris, par temps sec,
J'aime aller, nez au vent,
Cœur joyeux, en rêvant.
Bien des gens me sourient
En pensant à Paris.
Moi j'ouvre un large bec
Pour sourire en Québec.
Au loin, le Saint-Laurent roule ses flots d'argent
Et les bateaux vont doucement sur l'onde à la ronde.
Les fumées du matin sont fantômes de satin
Dans les rues de Québec.

Dans les rues de Québec,


Par temps gris, par temps sec,
J'aime aller, nez au vent.
Bien des gens me sourient
En pensant à Paris.
Moi j'ouvre un large bec
Pour sourire en Québec.
Au loin, le Saint-Laurent roule ses flots d'argent
Et les bateaux vont doucement sur l'onde.
Soirs exquis de l'hiver,
Feux de bois et chaumières,
Je vous aime par temps sec
Dans les rues, dans les rues,
Dans les rues du vieux Québec.
Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=NtDKEzqnzUY 0’37

Histoire de la chanson québécoise
La chanson québécoise s'est transmise de génération en génération par le folklore oral dont les origines remontent aux traditions folkloriques européennes.
Affecté par les conséquences néfastes de la chute de 1759 suivie de la domination anglaise, le Québec a perdu ses relations avec la France. Mais malgré ce remue-ménage politique, social et culturel, la société québécoise n'a tout de même pas perdu le goût de la chanson. Elle a perpétué cette tradition à travers la vie quotidienne dont les occasions de réjouissance et les fêtes.
À la chanson folklorique connue aussi sous le nom de la « chanson canadienne d'expression française », vient s'ajouter la chanson patriotique au 19è siècle, née de la révolution contre les Anglais en 1837.
Avec l'invention de la radio et du phonographe au début du 20è siècle, les Québécois renouent avec la France et ses chansons célèbres mais aussi avec la musique américaine. Les premiers talents de la chanson québécoise, dont Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Claude Léveillée, font leurs premières apparitions sur la scène parisienne.
Plus tard, la chanson servira à d'autres fins qu'à celles de la réjouissance populaire. C'est ainsi qu'elle joue désormais un rôle véhiculaire politique et culturel par la voix de Félix Leclerc, Raymond Lévesque et Pauline Julien après les événements de 1970.
La laïcisation et la modernisation de l'enseignement mais aussi de la culture permettent au Québec de s'ouvrir à d'autres horizons. En vue de mieux répondre aux besoins d'une société française au cœur d'une Amérique anglaise, la chanson québécoise ne sera plus purement française mais elle sera entachée du flair américain.
Derrière les grands chanteurs précités, la nouvelle génération de vedettes doit réussir à enthousiasmer son publique sans enfreindre les règles de l'industrie phonographique. Michel Rivard, Paul Piché, Marie-Michèle Desrosiers et tant d'autres sont ceux qui portent de nos jours le flambeau de la chanson québécoise toujours basée sur la tradition culturelle mais imprégnée d'influences extérieures.
Bibliographie

  • L'encyclopédie canadienne: http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=Q1ARTQ0000663

  • Wikipedia die freie Enzyklopädie http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=Q1ARTQ0000663

  • Marquardt, M., Mauer, W., Wirtz, G. (1991): Partir au Québec. p. 64-65

  • Références sur la chanson québécoise : Gilles Perron http://www.panorama-quebec.com/cgi-cs/cs.waframe.content?topic=33511&lang=1




  • Chansons politiques : http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=Q1ARTQ0002830




  • De Lutte en Turlutte: une histoire du mouvement ouvrier québécois à travers ses chansons

De Pierre Fournier

Publié par Septentrion, 1998

ISBN 2894481047, 9782894481042

206 pages

Chacune des cinquante chansons est accompagnée d'un texte qui la situe dans son contexte

historique. Comprend la mélodie sans accompagnement, avec l'indication des accords.


Chanson pour Marie – Nicola Ciccone

http://www.youtube.com/watch?v=HKjdJi6Y2wI


Papa de personne – Marc Drouin

http://www.youtube.com/watch?v=02Sbm1NYdxc


La Rue Principale – Les colos

http://www.youtube.com/watch?v=Ih-JEZ0AffI

Bibliographie de Chloé Sainte-Marie
Chloé Sainte-Marie est une actrice et chanteuse canadienne. Elle est née le 29 mai 1962 du nom de Marie-Aline Joyal à Saint-Eugène-de-Grathan, un petit village près de Drummondville au Québec. Elle rencontre en 1981 Gilles Carle qui souffre actuellement de la maladie de Parkinson et devient sa muse1, elle se prénommera désormais Chloé Sainte-Marie.

Elle est d'abord connue comme actrice notamment dans les films La Guêpe (1986), La Postière (1992) et Pouding Chômeur (1996).


Son premier album, L'emploi de mon temps est paru en 1993, suivit le 26 octobre 1999 de Je pleure, tu pleures. Ce dernier amènera le publique à découvrir en elle une artiste qui sait mesurer le poids des mots. Elle chante des textes en français, en anglais, en innu et des textes bilingues comme "To be or not to be la vie". Elle a sorti deux autres albums notamment Je marche à toi (2002) et Parle-moi (2005).
Elle est entre autre lauréate du prix Félix de l'album folk contemporain en 2003 avec Je marche à toi; en 2004, du prix Révélation du festival lors du Festival Pully à l'heure du Québec. En juin 2006, elle reçoit de l'Académie Charles-Cros le prix Coup de cœur - Année de la francophonie pour le Canada pour son album Je marche à toi. La même année, elle reçoit le prix Félix Spectacle de l’année – Interprète pour son spectacle Parle-moi.
Bibliographie

  • Wikipédia, l'Encyclopédie libre, http://fr.wikipedia.org/wiki/Chlo%C3%A9_Sainte-Marie, consulté le 30/09/08, à 22:35

  • Radio-Canada, http://www.radio-canada.ca/radio2/artistes/122.shtml consulté le 30/09/08, à 22:46



1Chacune des neuf déesses aux arts libéraux: Uranie, Calliope, Polymnie, Clio, Thalie, Erato, Terpsichore, Euterpe, Melpomène.

Sens figuré: inspiration poétique


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