Vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=Wb_4tQ90Muk 2’54 http://www.youtube.com/watch?v=KamGrbvNT70 3’13 Raymond Lévesque Mon Québec, 1974
Les forêts sortent des bois
Et viennent écornifler au ras
Les maisons au bout du comté
Où finissent les chemins en gravier
Parfois, on dirait quasiment
Qu'elles entrent dans les maisons
Sous l'allure d'un gars de vingt ans
Qui sent déjà la boisson
Les rivières traînent des voyages
De gros billots qui viennent de loin
Et quelques fois sur le rivage
Il y en a qui s'arrêtent un brin
Les amoureux s'assoient dessus
Se jasent en se grattant les verrues
Ils ont l'air pur comme des nonnes
Mais ce sont des airs qu'ils se donnent
Quand ils se connaissent un p'tit peu mieux
Dans un hôtel ratoureux
Ils se louent une chambre à cinq piastres
Et s'aiment à la bonne place
Le genre de vie qu'ils mènent
C'est le genre de vie qu'ils aiment
Près d'une église grosse comme Rome
Il y a des curés tout gênés
Maintenant, ils font leur pensum
Après avoir tout commandé
Ils ont enlevé leur col romain
Ils ont des habits ordinaires
Et ont l'air quasiment chrétien
Après avoir frôlé l'enfer
Près d'un building de vingt étages
Il y a des anglais bien sages
Qui ont l'air con comme des radis
Mais qui possèdent le pays
Leurs cerveaux tournent comme une caisse
Et plus ils tournent, plus ils engraissent
C'est un cerveau d'économie
Qui peut manger n'importe qui
Nous autres qu'on est sans défense
Qu'on regard pas à la dépense
Qu'on sait prier mais pas compter
Alors on s'fait toujours fourrer
Le genre de vie qu'ils mènent
C'est le genre de vie qu'ils aiment
La langue nous tourne drôlement
Et ça finit en sacrement
En tabernacle, en Saint-Ciboire
En calise et en ostensoir
C'est comme si quand on est né
Le bon Dieu nous avait posé
Une église dans le gorgotton
Pour qu'on reste dans la religion
Nos mots sont tous décochrisés
C't'un bum qui les a inventés
Ça sonne cru, ça sonne dru
Ce n'est pas comme à l'Institut
Mais ça fait rien, on se comprend
On s'dit nos quatre vérités
L'amour, on l'a pas inventé
Et c'est pas elle qui règne en d'dans
À grands coups de poing sur la gueule
On ne se sent jamais tout seul
Mais quand vient le jour de noël
On se donne des tas de bébelles
Le genre de vie qu'ils mènent
C'est le genre de vie qu'ils aiment
Et pour finir, le cœur m'en vibre :
Vive le Québec libre !
Raymond Lévesque Le p'tit Québec de mon cœur, 1975
Je voudrais qu'il soit si beau
Que s'arrêtent les gros mots
Le p'tit Québec de mon coeur
Je voudrais que tous les gens
Y vivent à l'aise et contents
Le p'tit Québec de mon coeur
Je voudrais que pour parler
On n'ai plus à s'humilier
Le p'tit Québec de mon coeur
Je voudrais que nous puissions
Mener dans notre maison
Le p'tit Québec de mon coeur
Mais pourquoi donc tout le monde
Nous regarde méchamment
Quand nous voulons chasser l'ombre
Et arrêter le tourment ?
Je voudrais que mes garçons
Soient fiers de ce qu'ils ont
Le p'tit Québec de mon coeur
Je voudrais qu'on ne soit plus
Des parias et des vaincus
Le p'tit Québec de mon coeur
Je voudrais qu'en Gaspésie
Que l'on puisse y vivre aussi
Le p'tit Québec de mon coeur
Et que s'arrête demain
Le pillage de nos biens
Le p'tit Québec de mon coeur
Mais pourquoi donc tous les gens
Nous regardent méchamment
Quand nous n'avons qu'un désir
Prendre la barre du navire
Je voudrais qu'il soit beau
Que viennent des temps nouveaux
Le p'tit Québec de mon coeur
Le p'tit Québec de mon coeur
Le p'tit Québec de mon coeur
Samian et Loco Locass
La Paix des Braves, 2007- Rap
A l’occasion du 400e anniversaire de l’arrivée des Français en terre d’Amérique le groupe « Samian et Loco Locass « nous invite à « retisser en Nouvelle-France l’alliance entre autochtones et francophones »
Dans une ville appelée Kapak, lieu de débarquement, mes ancêtres ont fait leur pack sac pacifiquement,
Sur l'Anikana, en route au nord du Canada, (Canada, Canada, Canada)
Samian, Loco Locass, il était temps que l'union se fasse, qu'on remonte la vraie histoire pour qu'on puisse y faire face,
On veut mettre un pont entre les nations, confondre la culture, ignorer les préjugés, laisser parler la nature
La barrière entre les peuples, on veut plus la casser, on en a plus qu'assez, on est placés pour parler,
On remonte le temps dans le pantalon de Cristophe Colomb qui découvre l'Amérique et tous ces peuples qui y habitent
On était pacifiques et encore, même aujourd'hui, un homme blanc sur l'Atlantique qui rêvait de faire son pays,
On fume le calumet de paix, sans rancune, on est capables de rester vrais même si on porte plus de plumes
L'union de deux nations freine l'ignorance,
Pousse les connaissances avec un peu de reconnaissance
Mon histoire et la tienne, ça fait deux,
Je fais partie de deux peuples, donc je finirai comme l'un d'eux
Hochelaga, Stadaconé, on débarque en rabaska cette année, on a décidé de se métisser,
Parce qu'on a retissé l'alliance en Nouvelle-France, entre autochtones et francophones
Mamawintiwin mi iima eiji mackawisiak, mackawisiak, eawiakowiak, etitentakosiak,
C'est en mêlant le son qu'on scelle le pacte
De l'Europe à l'Amérique, j'ai traversé l'Atlantique à cette époque épique, au pays du porc-épic,
La maladie du scorbut scorait droit au but et c'est aux premières nations que je dois ma guérison
Raquette, canot, boucane, tisane et toboggan, l'authentique Autochtone enseigna au profane
La science de la savane, sans se douter qu'en filigrane, la soutane mégalomane allait lui casser le crâne
Pour les Amérindindiens, en Amérique, il y a deux choix : soit on les abat comme aux États,
Ou bien soit on les réserve comme au Canada, mais réserve ou abat, le problème demeure le même
Car tombent une à une les quilles de leurs emblèmes, les visages pâles peuvent ben devenir blêmes,
Désolé pour le passé, à présent, qu'est-ce qu'on fait ? allume le calumet, qu'on fume pour la grande paix
Hochelaga, Stadaconé, on débarque en rabaska cette année, on a décidé de se métisser,
Parce qu'on a retissé l'alliance en Nouvelle-France, entre autochtones et francophones
Hochelaga, Stadaconé, on débarque en rabaska cette année, on a décidé de se métisser,
Parce qu'on a retissé l'alliance en Nouvelle-France, entre autochtones et francophones
Mamawintiwin mi iima eiji mackawisiak, mackawisiak, eawiakowiak, eawiakowiak, etitentakosiak,
C'est en mêlant le son qu'on scelle le pacte
Je m'excuse si je t'excise, tu meurs pas, ou si oui, ta mort est exquise,
Pas de taxe, on te plume pas, on te préserve dans l'alcool, on te fume dans le tabac,
J'appelle ça de la taxidermie – de la quoi ? – Parles-en à Renée Dupuis-Morency,
Christ ! L'ignorance crasse me laisse un goût ranci, vite, faut que je me rince sous les chutes Montmorency
Oui maman, oui, j'me souviens que nous fumes les premiers touristes en ce pays,
Qui paya sa survie à rendre ses esprits qui ont le souffle court, et nous, les cœurs épris,
Trop pris, tellement pris qu'ils sont Pharmaprix, ah ha, le karma crie
Algonquins, Innus, Attikameks du Québec, si on allumait le calumet qu'on fumait pour la grande paix ?
Hochelaga, Stadaconé, on débarque en rabaska cette année, on a décidé de se métisser,
Parce qu'on a retissé l'alliance en Nouvelle-France, entre autochtones et francophones
Hochelaga, Stadaconé, on débarque en rabaska cette année, on a décidé de se métisser,
Parce qu'on a retissé l'alliance en Nouvelle-France, entre autochtones et francophones,
Mamawintiwin mi iima eiji mackawisiak, mackawisiak, eawiakowiak, eawiakowiak, etitentakosiak, etitentakosiak,
Mamawintiwin mi iima eiji mackawisiak, mackawisiak, eawiakowiak, eawiakowiak, etitentakosiak,
C'est en mêlant le son qu'on scelle le pacte
Vidéoclips :
http://www.youtube.com/watch?v=790c7M01ndM 5’43
http://www.youtube.com/watch?v=CvlYBsaZKiI 4’20
Ariane Moffat
Poussière d’ange
Paroles et musique : Ariane Moffatt
Poussière d'ange
Respire un bon coup
Ne reste pas debout
Ferme tes yeux
J'te promets que tu iras mieux
T'as reçu un grand coup
Un coup de vie dans l'ventre
Un coup de vent dans ta vie
Mais reste calme, je t'en supplie
{Refrain}
Juste au mauvais moment
Une poussière d'ange, t'es tombée dedans
Tu f'rais une super maman
Mais pas maintenant, non pas maintenant
Un p'tit colimaçon t'a pris pour sa maison
C'est pas une fille, pas un garçon
Pas un bélier, ni un poisson
Oublie ça, c'est pas possible
Tu perdrais l'équilibre
Prends ma main, je t'emmène loin
On s'ra d'retour demain matin
{Au refrain}
On s'en va reporter
L'ange dans ses souliers
Il s'est trompé mais c'est pas grave
Il peut revenir si tu restes sage
{Au refrain}{x2}
Paul Piché
Heureux d'un printemps
Album: À qui appartient le beau temps?
Heureux d'un printemps
Qui m'chauffe la couenne
Triste d'avoir manqué
Encore un hiver
J'peux pas faire autrement
Ça m'fait d'la peine
On vit rien qu'au printemps
L'printemps dure pas longtemps
Aussis su l'bord d'mon trou
J'me creuse la tête
J'pense au bonheur des gens
J'sais ben qu'ça va pas durer
Ça a l'air qu'ça prend des sous
Pour faire la fête
À qui appartient l'beau temps
L'hiver l'été durant
L'été c'est tellement bon
Quand t'as la chance
D'avoir assez d'argent
Pour voyager sans t'inquiéter
Pour le fils d'un patron
C'est les vacances
Pour la fille du restaurant
C'est les sueurs pis les clients
On dit qu'l'hiver est blanc
Comme un nuage
Mais ça évidemment
Dans l'chalet près du foyer
Dans l'fond c'est salissant
Au prix s'qui est l'chauffage
Y'a pas pire moment d'l'année
Quand t'es pris pour t'endetter
Faut qu'j'm'en retourne dans mon trou
Creuser ma peine
J'ai vu l'surintendant
J'peux rien t'dire en attendant
Le jour où ça sera nous
Qui ferons la fête
Imaginez l'printemps
Quand l'hiver sera vraiment blanc
Vilain Pingouin
Je me souviens, 1998
chanson tirée de l'album Y'é quelle heure ? Audiogram, 1998.
Texte de Richard Gauthier et Jean-Robert Bisaillon
Musique de Jean-Robert Bisaillon et Martin Talbot
C'est pas un tout petit x à côté d'un nom
Qui va me garantir que j'ai une maison
Mais si vous m'enlevez mon droit de choisir
C'est comme me demander d'accepter de mourir
Je me souviens pour ne pas oublier
Je me souviens d'un bout d'éternité
J'veux pas rester, rester sur ma faim
J'veux pouvoir me coucher sachant que j'serai là demain
Comment faire comprendre que c'est pas contre les Anglais
Mais on veut s'faire entendre, c't'une question de respect
Mes racines françaises ont survécu aux guerres
Et ne vous en déplaise, je refuse de me taire
Je me souviens pour ne pas oublier
Je me souviens d'un bout d'éternité
J'veux pas rester, rester sur ma faim
J'veux pouvoir me coucher sachant que j'serai là demain
J'veux pas que mon drapeau devienne la fleur de risée
J'veux pas chercher des mots, j'veux garder ma licorne
Prenez donc toutes vos cartes pour les redessiner
Car mon pays est sans frontière et sans borne
J'ai pas la langue dans ma poche à côté de mon argent
J'aurais trop peur d'avoir un trou, qu'elle tombe et parte au vent
Vous avez peur qu'on tire notre révérence
Mais est-ce qu'on a le choix face à l'indifférence?
Je me souviens pour ne pas oublier
Je me souviens d'un bout d'éternité
J'veux pas rester, rester sur ma faim
J'veux pouvoir me coucher sachant que j'serai là demain
Zachary Richard
Réveille
Réveille, réveille,
C’est les goddams qui viennent,
Voler la récolte.
Réveille, réveille,
Hommes acadiens,
Pour sauver le village.
Mon grand-grand-grand père
Est venu de la Bretagne,
Le sang de ma famille
Est mouillé l’Acadie.
Et là les maudits viennent
Nous chasser comme des bêtes,
Détruire les familles,
Nous jeter tous au vent.
Réveille, réveille,
C’est les goddams qui viennent,
Voler la récolte.
Réveille, réveille,
Hommes acadiens,
Pour sauver le village.
J’ai entendu parler
De monter avec Beausoleil.
Pour prendre le fusil
Battre les sacrés maudits.
J’ai entendu parlé
D’aller dans la Louisianne
Pour trouver de la bonne paix
Là-bas dans la Louisianne.
Réveille, réveille,
C’est les goddams qui viennent,
Voler la récolte.
Réveille, réveille,
Hommes acadiens,
Pour sauver le village.
J’ai vu mon pauvre père.
Il était fait prisonnier.
Pendant que ma mère, ma chère mère
Elle braillait.
J’ai vu ma belle maison
Était mise aux flammes,
Et moi je suis resté orphelin,
Orphelin de l’Acadie.
Réveille, réveille,
C’est les goddams qui viennent,
Voler la récolte.
Réveille, réveille,
Hommes acadiens,
Pour sauver le village.
Réveille, réveille,
C’est les goddams qui viennent,
Voler les enfants.
Paroles et musique : Zachary Richard
Album : Travailler c’est trop dur : Anthologie 1976-1999.
Les Editions du Marais Bouleur.
You Tube : http://www.youtube.com/watch?v=vC7i9KoWrV4&feature=related (5'29)
http://www.youtube.com/watch?v=3_AescSs6GA (4'42)
Voici les textes des chansons de Zachary Richard, groupés par album
http://www.zacharyrichard.com/francais/parolesetpoesie.html
Zarchary Richard
Ma Louisiane
Oublie voir pas qu'on est Cadien
Mes chers garçons et mes chères petites filles.
On était en Louisiane avant les Américains,
On sera ici après qu'ils sont partis.
Ton papa et ta maman étaient chassés de l'Acadie
Pour le grand crime de parler français,
Mais ils ont trouvés un beau pays,
Merci Bon Dieu pour La Louisiane.
La Louisiane, ma Louisiane
Si belle au printemps
Si fertile en été
Si doux en automne
Pas mauvais en hiver,
Moi je suis fier d'être Cadien.
Oublie voir pas, mes chers enfants
Les manières du vieux temps passé,
Le ciel et la terre ont beaucoup à nous montrer
Écoute les paroles des vieux Cadiens.
{Chorus}
Zarchary Richard
La Ballade de François Paradis
Inspirée du roman de Louis Hémon, Maria Chapdelaine
C’était une semaine avant Noël,
Est venue une tempête de neige et de grêle.
Dans le chantier de la rivière Vermillon,
Un garçon mal aisé dit à son patron.
Je voudrais passer les fêtes au Lac St. Jean,
Pour voir ma bien aimée et avoir du bon temps.
Il avait dans son coeur descendre à Roberval,
Mais il y avait un accident sur le transcontinental.
Tant qu’à marcher, je marcherai tout le chemin
De la rivière Croche, jusqu’à la Ouatchouan.
Quatre pieds de neige, tout seul dans le bois,
Tout le monde lui a dit, attention cher François.
Où es-tu mon cher François Paradis?
Parti dans le bois pour me faire des soucis.
Reviens moi vite avant que je t’oublie.
Où es tu mon cher François Paradis?
Tout le monde lui a dit ça n’a pas de bon sens,
Quatre pieds de neige, tout seul dans le bois.
Un peu de misère ça ne me fait pas peur,
Pour voir ma chère Marie, et la serrer dans mes bras.
Partir seul sur ses raquettes avec couvertures et provisions,
Sur un petit traîneau qu’il traînait lui tout seul.
Refrain
Et le vent, et la neige,
Et le vent, et la neige.
Le soir de la veillée du jour de l’an,
Eutorpe Gagnon arrive à la maison,
Il parlait de mon cher François Paradis
“Un homme dépareillé,” c’est tout ce qu’il a dit.
Autour du poêle tout le monde avait compris
Écarté dans le bois François Paradis.
Tremblant glacé en dessous les sapins,
La neige amoncelée jusqu’aux branches.
Se jette sur sa proie le froid assassin.
Tombe sur ses raquettes un coureur de bois.
Raidis pour toujours ces beaux membres forts,
Couvert de neige, ce beau visage franc.
Zarchary Richard
Assimilation
Assimilation, si pas pareille au moins beaucoup parent,
Assassination, jusqu’à ce que toi tu sois moi, et moi je sois mort.
Désécration, Pouvu que tout devienne toute la même chose.
Endoctrination, Les machines qui prennent la place de l’homme.
En mille sept cents et cinquante cinq,
De dans la Louisianne,
Y’avait déjà des fatras de Cadiens,
Mais tracasse toi pas, y’en n’a plus qui reste,
Y’en n’a plus qui reste bien, bien.
Sont devenus tous de bons Américains.
Parle pas français, fais comme les autres,
Chante pas ta vieille chanson.
Porte ta cravate et porte la honte,
Ferme ta gueule et fais ce qu’on t’a appris.
T’es éduqué jusqu’à dedans tes caleçons.
Assimilation, si pas pareille au moins beaucoup parent,
Assassination, jusqu’à ce que toi tu sois moi, et moi je sois mort.
Désécration, Pouvu que tout devienne toute la même chose.
Endoctrination, Les machines qui prennent la place de l’homme.
Tchoupoule était un Lafidji, vivant dans grand bayou.
Li couraillait, le galopait dans la boue.
C’est vrai li pas gain un tas l’argent, li couchait dans la boue,
Mais, sacré chose, ce neg’ y était content.
Jusqu’au jour que l’Américain est venu pour li montrer
Au pauv’ ‘tit neg’ comment li était pauv’.
Pour que li change toute sa liberté de faire ce que li voulait
Contre cinq sous de l’heure et douze heures par jour de job.
Assimilation, si pas pareille au moins beaucoup parent,
Assassination, jusqu’à ce que toi tu sois moi, et moi je sois mort.
Désécration, Pouvu que tout devienne toute la même chose.
Endoctrination, Les machines qui prennent la place de l’homme.
Libération.
Zarchary Richard
Chanson pour les enfants d’Acadie
Cher enfant, j’ai fait cette chanson pour toi,
Pour que tu prenne la bonne chance
Que j’ai perdu de trouver la belle paix
Que j’ai connu quand j’étais jeune.
Cher enfant, combien de temps je dois souffrir
Pour ouvrir les yeux ce ceux
qui veulent me faire mourir
Avec leur tyrannie.
Le long de la côte,
Les phares sont éteints,
Je ne suis rien qu’un pauvre pêcheur perdu.
L’Acadie, je t’appel.
Peux tu m’entendre
Crier, crier l’Acadie.
Cher enfant,
Combien de temps je dois attendre,
Pour trouver l’amour qui va me faire danser,
Toute la nuit, toute la vie.
Danse, danser, danser.
Michel Rivard
Le cœur de ma vie, 1989
C'est la langue qui court dans les rues de la ville,
Comme une chanson d'amour au refrain malhabile;
Elle est fière et rebelle et se blesse souvent
Sur les murs des gratte-ciel, contre les tours d'argent
Elle n'est pas toujours belle, on la malmène un peu,
C'est pas toujours facile d'être seule au milieu
D'un continent immense où ils règlent le jeu,
Où ils mènent la danse, où ils sont si nombreux
Elle n'est pas toujours belle, mais vivante, elle se bat,
En mémoire fidèle de nos maux, de nos voix,
De nos éclats de rire et de colère aussi,
C'est la langue de mon coeur et le coeur de ma vie
C'est une langue de France aux accents d'Amérique,
Elle déjoue le silence à grands coups de musique;
C'est la langue de mon coeur et le coeur de ma vie,
Que jamais elle ne meure, que jamais on ne l'oublie
Il faut, pour la défendre, la parler de son mieux,
Il faut la faire entendre, faut la secouer un peu;
Il faut la faire aimer à ces gens près de nous
Qui se croient menacés de nous savoir debout
Il faut la faire aimer à ces gens de partout
Venus trouver chez nous un goût de liberté;
Elle a les mots qu'il faut pour nommer le pays,
Pour qu'on parle de lui en le chantant tout haut
-
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/quebec/chanson/rivard/rivard.mov
-
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf4/quebec/chanson/rivard/rivardcoeur.mp3
Michel Rivard
La complainte du phoque en Alaska
Cré-moé, cré-moé pas
Quéqu' part en Alaska
Y a un phoque qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie
Gagner sa vie
Dans un cirque aux États-Unis
Le phoque est tout seul
Y r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Y pense aux États
En pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché
REFRAIN:
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands
Quand le phoque s'ennuie
Y r'garde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Y rêve à Chicago
À Marilyn Monroe
Y voudrait voir sa blonde faire un show
C'est rien qu'une histoire
J' peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu' c'est moé
Qui est assis sur la glace
Les deux mains dans la face
Mon amour est partie pis j' m'ennuie
REFRAIN
You Tube http://www.youtube.com/watch?v=YnGFTStWZ54&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=nuUXJ6RfIik&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=pdpfmVg2Nog&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=t-554xacL2U&feature=related
|