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Ion Manoli Dictionnaire stylistiques et poétiques Etymologie. Définition. Exemplification. Théorie


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Surnuméraire adj. et n. m. De sur, altér. de supernuméraire, du lat. supernumerarius, de numerus : « nombre ».

On appelle la syllabe finale en –e caduc syllabe surnuméraire, et c’est justement elle qui fournit les rimes dites féminines (voir sous ce mot).


J’ai du bon tabac

Dans ma tabatière. (Poésie médievale)

Voir sous e caduc.

Surréalisme n. m. De sur-, et réalisme. Mouvement artistique et litt. De la première moitié du XXe siècle.

« Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale » - Le Manifeste du Surréalisme, 1924.

Dans l’Encyclopédie philosophique on trouve : « Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie… »

Il s’agit donc de permettre à l’homme de redécouvrir toute une part de lui-même, celle de l’inconscient, de l’irrationnel, qui apparaît finalement comme la plus essentielle.

Chaque être portant en lui son inconscient doit donc être capable d’être poète et les surréalistes reprenaient à leur compte la formule de Lautréamont :  La poésie doit être faite par tous. Non par un.

C’est autour d’André Breton que vont se rassembler ces gens révoltés, et sa vie se confond avec l’histoire du groupe surréaliste. Il est tenté d’abord par la recherche d’un art poétique moderne. En 1921 Breton et son groupe ont rompu avec Tzara, auquel ils reprochent son nihilisme.

L’élaboration de la « doctrine » et de l’esprit surréalistes est l’affaire d’un groupe, limité au début à Soupault, Aragon et Breton, auxquels se joint rapidement Eluard. Au cours des années la composition du groupe sera très fluctuante : de nouveaux éléments viendront enrichir le groupe, comme Prévert, Leiris, Queneau, Dali, Buñuel…

Les surréalistes ont eu quelques revues : Littérature, dirigée par Aragon, Breton et Soupault (1919-1924) ; La Révolution surréaliste, dirigée par Péret et Naville (1924-1925), puis par Breton (1925-1929) ; Le surréalisme au service de la révolution, dirigée par Breton (1930-1933) ; enfin le Minotaure (1933-1937).

Le matériau poétique des surréalistes est riche en images, qui constituent l’essence même de la poésie surréaliste. « Comparer deux objets aussi éloignés que possible l’un de l’autre, ou, par toute autre méthode, les mettre en présence d’une manière brusque et saisissante, demeure la tâche la plus haute à laquelle la poésie (surréaliste) puisse prétendre » (A. Breton).

Les surréalistes chantent le désir, l’amour fou, le voyage, l’alliance de l’homme et du monde, dans une poésie libérée qui est un feu d’artifice d’images. Chaque poète, selon sa personnalité, trouvera sa propre originalité, à partir d’un courant qui a manqué dès sa naissance la pensée du XXe siècle.

Dans le groupe surréaliste se rencontrent A. Breton, Ph. Soupault, R. Desnos, P. Eluard, L. Aragon, B. Péret et d’autres noms.

Le mouvement surréaliste en tant que tel est aujourd’hui achevé : quelques écrivains s’en réclament encore mais la dynamique semble avoir disparue. Toutefois l’esprit surréaliste garde toute sa vitalité et l’on l’a vu s’exprimer sous toutes ses formes et avec toute sa verve lors des événements du mai 1968.

Aujourd’hui le surréalisme se réduit à un ensemble de procédés de création et d’expression mettant en branle toutes les forces psychiques (rêve, automatisme, inconscient) libérées du contrôle de la raison.

Voir sous dada, dadaïsme.



Survivance n. f. De survivre ; de sur-, et vivre.

Conservation d’un fait de langue à une date où les faits appartenant au mȇme système ont disparu. Par ex., le participe oui du verbe ouïr est une survivance dans ouï- dire.

A voir sous archaïsme.

Suspensif, -ive adj. Du lat. suspensivus.

En grammaire on emploie l'expression points suspensifs à côté de points de suspension - points indiquant qu'une phrase est brusquement interrompue et reste inachevée. Voir sous suspension.



Suspension n. f. Du lat. suspensio : « état de ce qui est suspendu ».

Figure par laquelle l'écrivain ou l'orateur tient le lecteur ou l'auditoire constamment dans l'incertitude. Structuralement, elle consiste en une manipulation opérée sur la distribution habituelle des syntagmes. Exemples :



Combien de fois a-t-elle humblement remercié Dieu de deux grandes grâces: l’une de l'avoir faite chrétienne, l’autre... Messieurs, qu’attendez-vous ? peut-être d'avoir rétabli les affaires du roi sans fils? Non, c'est de l'avoir faite reine malheureuse. (J. Bossuet).

Eu unul îţi spui atâta, că de-oi fi vreodată crai –

Lucru este cu putinţă, - ei, bine, de trei ori vai.

Ce legi aspre n-aş mai face ca să dau peste hotară

Şi să gonesc într-o clipă toţi moldovenii afară! însă toţi!

Toţi pân'la unul! Nici un om! Nici un picior

Numai pe Răzvan, el singur, l-aş lăsa... ca să-l omor!

B. P. Hasdeu

La suspension est répandue presque dans tous les genres littéraires. En terme de grammaire, on appelle suspension un sens interrompu brusquement, et qui reste inachevé.

Dans l'écriture et dans l'orthographe on marque la suspension par une série de trois points de suspension.



Syllabique (Vers ~) adj. De syllabe ; du lat. syllaba.

Vers où la mesure est déterminée par le nombre et non par la valeur des syllabes (vers français).

Par ex. Le bon coin où se coupe et se trempe la soupe. P. Verlaine.

Comme adj. – qui a rapport à la syllabe.



Écriture syllabique, où chaque syllabe est représentée par un seul signe.

Syllabisme n. m. De syllabique.

En ling. : Système d’écriture syllabique.



Syllepse n. f. Du lat. syllepsis ; gr. sullȇpsis : « compréhension ; prendre ensemble ».

La syllepse est une figure de rhétorique qui se prête à être décrite rigoureusement. Elle consiste à faire accorder le mot avec le sens plutôt qu'avec le mot auquel il se rapporte grammaticalement. L'esprit de l'écrivain y joue un rôle assez important. On distingue:



1. syllepse de nombre : il est six heures ; minuit sonnèrent;

Dat-au Ştefan vodă voie oştii sale să prade în trei zile cât vor putea în Ţara Românească... (Gr. Ureche);

2. syllepse du genre :

La plupart des hommes sont bien fous; Jeune et charmant objet...

Vous n'êtes point tombée en de barbares mains.

Voltaire


Sus, în casele domneşti... stau adunaţi, cu o cucernică smerenie împrejurul trupului împodobit al răposatului, toate căpeteniile ţării.

Al. I. Odobescu



3. syllepse de personne :

Une personne me disait un jour qu’il avait une grande joie et confiance en sortant de confession. (B. Pascal) ;

Inima ne-au rămas tot de moldovean. (A. Russo);

Vă iubesc, Popor român. (I. Ilaşcu).

La syllepse est la figure la plus puissante dans la mise en oeuvre poétique des images.



Sylleptique adj. De syllepse. Relatif à la syllepse ; forme sylleptique.

Symbole n. m. Du lat. symbolus ; gr. sumbolon : « signe, marque ».

Figure par laquelle on substitue au nom d'une chose le nom d'un signe que l'usage a choisi pour la désigner. A la fin j'ai quitté la robe pour l'épée. (P. Corneille) - la robe, c'est la magistrature, l'épée - l'état militaire. Il y a toute une série de symboles devenus de nos jours internationaux : l'abeille (travail, assiduité, zèle) ; l'agneau (douceur, innocence, naïveté) ; l'aigle (puissance, domination) ; l'âne (entêtement, bêtise, stupidité) ; l'anneau (lien, union) ; la balance (équité, justice) ; le chat noir (mauvais présage) ; le chêne (longévité, santé, robustesse) ; le chien (fidélité, vigilance) ; la cigogne (naissance d'un enfant) ; le coeur (bonté, amour) ; l'épée (honneur, courage) ; le fer (dureté, fermeté de caractère) ; la flamme (vie, ardeur, amour) ; le fleuve (cours de l'existence) ; le fouet (châtiment, folie) ; le glaive (justice pénale) ; la haie (difficultés semées dans le cours de l'existence) ; la lampe (étude, intimité) ; le lion (puissance, courage, majesté) ; le loup (cruauté, danger) ; le moulin (monotonie de l'existence) ; le mur (obstacle, limitation, ignorance) ; le noir (deuil, absence) ; l'oeil (vigilance, surveillance) ; /'oeuf (l'origine) ; le pain et le sel (hospitalité) ; le paon (vanité, coquetterie) ; le perroquet (bavardage) ; la pierre (dureté de coeur, solidité) ; le port (abri) ; le rossignol (lyrisme) ; le saule (consolation, tristesse) ; le scorpion (attaque perfide) ; le sel (force de caractère) ; le soleil (source de connaissance) ; la taupe (aveuglement, travail de sape) ; la topaze (richesse) ; le trophée (victoire) ; la vache (fécondité) ; le velours (douceur, caresse, fraîcheur) ; le vent (puissance impétueuse et vaine, écoulement rapide). «  La peau de chagrin » dans le roman de Balzac est un symbole de la destinée humaine.



Symbolique adj. Du lat. simbolicus.

Qui sert de symbole, qui présente les caractères d'un symbole. Qui recourt à des symboles.



Symboliquement adv. D'une manière symbolique.

Symbolisation n. f. Action de symboliser.

Symboliser v. tr. Représenter, exprimer ou matérialiser par un symbole.

Symbolisme n. m. De symbole.

Mouvement littéraire et poétique français qui, en réaction contre le naturalisme et le Parnasse s’efforça de fonder l’art sur une vision symbolique et spirituelle du monde, traduite par des moyens d’expression nouveaux.

Le symbolisme cherche à donner des « équivalents plastiques » de la nature et la pensée littéraire en s’attachant au mystère et à l’essence spirituelle des choses et des ȇtres. Des poètes (Verlaine, Mallarmé, Laforgue, Moréas), des dramaturges (Maeterlinck), des musiciens (Debussy, Ravel) proclament les droits de l’idéalisme et du mysticisme.

La définition scientifique du symbolisme est introuvable chez ses représentants.



  • Symbolisme ?!

  • Connais pas ! Ce doit ȇtre un mot allemand ! – a exclamé Verlaine. Valéry nous a fait une boutade : «  Le symbolisme est l’ensemble des gens qui ont cru que le mot « symbole » avait un sens ».

Une courte histoire sur l’école symboliste.

En 1886, un manifeste de Jean Moréas, publié dans Le Figaro, consacre la naissance d’une école dite symboliste. Les poètes de cette école nouvelle, Gustave Kahn, Vielé- Griffin, René Ghil, se réclament tous de Baudelaire, de Verlaine ou de Rimbaud, qu’ils découvrent. Ils tentent de dégager les formules d’un art nouveau.

Le symbolisme est, essentiellement, l’idéalisme appliqué à la littérature. Le monde sensible, selon eux, n’est que le reflet d’un univers spirituel. Ils considèrent la poésie comme un instrument de connaissance métaphysique et s’attachent à traduire leurs découvertes par des symboles verbaux.

Parmi les poètes symbolistes, Mallarmé, bien qu’il utilise en général l’alexandrin classique (voir sous ce mot), est celui qui s’est livré aux expérieces les plus audacieuses.



Symploque n. f. Du gr. sym : « avec » ; pleier : « plier ». Mais il existe encore la formule gr. symploke : « enchaînement ».

La symploque est un alliage d'anaphores et d'épiphores; elle consiste donc à commencer plusieurs phrases par un mot ou un groupe de mots X et à les achever toutes par un mot ou un groupe de mots Y, d'après la formule x...... y // x......y /:


Qui est l'auteur de cette loi? Rullus.

Qui a privé du suffrage la plus grande partie du peuple romain? Rullus.

Qui a présidé les comices? Rullus.

Cicéron


Vezi lumile urzindu-se, popoare de stele aprinzându-se şi alergând pe căile fără urmă ale infinitului şi n-auzi nimic. Vezi munţii înălţându-se, întunecimi de codri crescând să-i învăluie - şi n-auzi nimic. (Al. Vlahuţă).

Il arrive des cas où l'alliage se fait entre une ou plusieurs anaphores et une épanadiplose. Synonyme: complexion.



Synalèphe n. f. Du gr. sunaloiphê, sunaleiphein : « rendre cohérent ».

Sorte de contraction qui, par élision ou synérèse, réunit dans la prononciation deux syllabes séparées par l'écriture.

Par ex. : quelqu'un pour quelque un.

Le terme est en général employé pour désigner une liaison entre deux mots qui seraient, sans synalèphe, en position de hiatus. La synalèphe, ainsi conçue, est l'objet d'appréciations esthétiques variables. Dans le roumain la synalèphe joue un rôle assez important surtout dans l'art poétique où le nombre de syllabes joue un rôle important :


Căci, întreb, la ce-am începe să-ncercăm în luptă dreaptă

A turna în formă nouă limba veche şi-nţeleaptă?

M. Eminescu

La langue parlée en utilise : sviouplait (pour s’il vous plaît).

Chez les rhétoriqueurs, la synalèphe désigne l’élision de E atone final.



Synaphie n. f. Prononcez : [sinafi]. Du gr. synapheia : « qui marque l’idée (de réunion) ».

Procédé par lequel se trouvent rattachés métriquement l’un à l’autre, soit qu’un mȇme mot soit partagé entre la fin du premier et le début du second.



Synchise n. f. Du gr. syn : « confusion », et chise : « verser ».

Défaut qui consiste à rompre le déroulement syntaxique par des parenthèses innombrables qui laissent en suspens les constructions et finissent par rendre la phrase peu logique, difficile à comprendre, voir incompréhensible.

Par ex. : Une amie est venue samedi (c’est le seul jour où on peut accueillir les gens – enfin, à condition qu’ils ne viennent pas en trop grand nombre : depuis que nous n’avons plus de meubles, c’est plus possible, en plus, au prix où on les a vendus, c’était bien la peine – et qu’ils n’aient pas d’enfants (qu’est-ce que ça fait comme dégâts !)) mais nous n’étions pas là.

Raymond Queneau en fait usage dans ses Exercices de style.

Parfois on trouve la forme synchyse.

Pour le Gradus, la synchise est « un défaut qui consiste à rompre le déroulement syntaxique par des sortes de parenthèses qui laissent en suspens les constructions. »

Synonymes : hyperhypotaxe, hyperbate (voir sous ces mots).

Synchorèse n. f. Prononcez : [sε̃korez]. Du gr. sinkoresis : « concession ».

Une synchorèse est une concession apparente mais qui a un caractère ironique.



Syncope n.f. Du lat. syncopa ; gr. sugkopê : « couper, briser ».

En grammaire c'est le retranchement d'une lettre ou d'une syllabe dans le corps d'un mot. Gaîté (pour gaieté), ça (pour cela), les v’la (pour les voilà).



Syncopé, -ée adj. Du participe passé du verbe syncoper.Mot syncopé, mot du milieu duquel on a retranché une lettre ou une syllabe.

Synecdoque ou synecdoche n. f. Du gr. sunekdokhȇ : « compréhension simultanée »; du lat. synecdoche : « sous-endendu ».

Figure sémantique par laquelle on fait entendre le plus en disant le moins, ou le moins en disant le plus; c'est un rapport entre les deux valeurs en jeu. La synecdoche s'approche beaucoup de la métonymie (voir sous ce mot) :

1. la partie pour le tout ou le tout pour la partie:

Il nous manque des bras pour « il nous manque des hommes aptes au travail » ; Il n'avait pas atteint son vingtième printemps pour « Il n'a pas encore vingt ans » ;

2. le singulier pour le pluriel et vice versa :



L'ennemi attaque pour « Les ennemis attaquent » ; Les soleils marins pour « le soleil sur la mer », etc. ;

  1. le rapport objet-matière dont une chose est faite : Un fer pour « une arme en fer ».

  2. le genre pour l’espèce ou l’espèce pour le genre, etc.

G. Molinié explique la différence entre la métonymie et la synecdoque de la façon suivante :

Pour bien comprendre la spécificité de la métonymie-synecdoque à l'égard de la métonymie en général, il suffit d'opposer « il a bu un verre » (- le contenu d'un verre ; il n'a pas bu du verre - métonymie simple, sur le rapport contenant-contenu), « à son fer s'est coupé » (- son poignard s'est coupé ; le poignard est bien du fer - métonymie-synecdoque): il y a, d'une façon ou d'une autre, superposition sémantique dans le mécanisme de la synecdoque. (p. 317).

Synérèse n. f. Du gr. sunairȇsis, sunairô : « contracter » ; sun : « avec » ; airein : « prendre ».

Diction qui groupe en une seule syllabe deux voyelles contiguës d'un même mot. Tan (pour taon) ; pan (pour paon) ; ou (pour août), etc.

Dans la poétique la synérèse joue un rôle assez important, car grâce à elle le poète peut faire évaluer la quantité des syllabes dans le mot.

Synèse n. f. Du gr. sunȇsis : « jonction, assemblage». 

Assemblage régulier des mots dans la phrase. L’ordre des mots dans ces assembalges est direct : Sujet + Verbe + Complément (S+V+C).



Synesis n. f. Du gr. sunȇsis : « jonction ».

Synesthésie n. f. Du gr. sunaisthêsis : « perception simultanée ».

La synesthésie consiste en l’entremêlement de sensations par le jeu d’une analogie.

Ex. : Kenzo, ça sent beau (slogan publicitaire du parfum éponyme).

Synonymes stylistiques* n. m. pl. 1. Du lat. synonymus ; gr. sunônumos : « plusieurs noms ».

On appelle synonymes les mots ou locutions composées qui diffèrent par la forme, mais qui se rapprochent par la signification: les synonymes expriment une même notion ou des notions très proches sous des formes phoniques différentes. Chétif, maladif, faible, frêle, fragile, etc. (la notion de faible).

Du point de vue stylistique on distingue :

1. synonymes de langue, de type idéographique, qui sont à couleur stylistique zéro, ou à valeur connotative nulle. Quitter qqn, abandonner qqn, laisser qqn - le sens général, se séparer de qqn ;

2. synonymes de la parole ou synonymes stylistiques, les mots et les locutions employés selon les circonstances de l'énoncé pour exprimer la même notion mais appartenant aux différents styles ou à des niveaux de langue différents et ayant par conséquent une valeur connotative, qui varie d'un synonyme à l'autre. Mourir, décéder, trépasser, périr, crever, claquer, s'éteindre, quitter la vie, perdre son acte de naissance, perdre ses souliers, etc. - les symboles d'une même notion; ils ont la même signification. Mais dans l'emploi ils n'ont pas la même valeur, ce qui revient à dire qu'ils ne sont pas interchangeables, car leur connotation diffère d'un style à l'autre.

*Nous avons élaboré deux articles à part ayant comme titre synonymes stylistiques. Nous y présentons tous les deux. C’est un expérience lexicographique.



Mourir et perdre son acte de naissance dans les phrases // mourra bientôt si on ne le soigne pas et// il avalera bientôt son acte de naissance ont la même dénotation mais présentent des connotations stylistiques différentes. Il est à mentionner que les synonymes stylistiques peuvent appartenir à la langue familière et populaire, au langage poétique ou à la terminologie spéciale, voilà pourquoi les distinctions stylistiques peuvent être dans certains cas très délicates.

Synonymes stylistiques n. m. pl. 2. De synonyme.

En linguistique, ce sont des mots de même sens, ou approximativement de même sens, et de formes différentes. C’est une définition large de la synonymie qui permet aux dictionnaires de fournir des listes très longues de mots qu’on peut, dans certains contextes, substituer à un autre. A consulter, par ex. : Henri Bénac, Dictionnaire des synonymes, Paris, Librairie Hachette, 1971, 1026 p. ; É. Genouvrier, C. Désirat, T. Hordé, Dictionnaire des synonymes, Paris, Larousse, 2003, 743 p.)

Par ex. : maison n. f. a comme synonymes : demeure, foyer, logement, logis, habitation, habitacle, gîte, manoir ; sens fig. : nid, toit, etc.

En théorie sémantique moderne, deux unités ne sont synonymes que si elles ont le même sens structural défini au moyen d’une analyse rigoureuse.

En stylistique, ce sont deux ou plusieurs mots qui ont un sens approximatif, mais connotatif et affectif. Ils sont le résultat de l’imagination et des émotions de l’écrivain, du poète. Les associations affectives y sont pour beaucoup.

Si dans la synonymie de la langue on parle de la synonymie complète quand le sens affectif et celui cognitif sont équivalents, alors dans la synonymie stylistique (la parole) les termes sont assez éloignés où les valeurs affectives sont très différentes :

Planète n. f. – mondicule (J. Laforgue) ;

Pays n. m. – républiquette (J. Delteil)..

En roumain : Ţară s. f - ţară – şoricuţă, republicuţă (N. Dabija).

La synonymie stylistique tend toujours à la « précision » sentimentale et alors elle est toujours incomplète, riche en connotation, mais limitée à la dénotation.

La synonymie stylistique dépend obligatoirement du contexte et elle augmente la possibilté de variation poétique.

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