Cannes Cinéma, dans le cadre de Cannes Filmécole
2011-2012, propose :
PATRICK GRANDPERRET
Né à St Maur des Fossés le 24 octobre 1946.
Révélé au public par 'l'Enfant Lion', le réalisateur Patrick Grandperret a consacré sa vie au cinéma. Pourtant diplômé de l'ESSEC et voué à un avenir prometteur dans les sports mécaniques, il s'évertue très tôt à intégrer le monde du 7e Art. Dès 1974, il commence à réaliser des courts et moyens métrages, avant de faire ses débuts en tant qu'assistant sur des films de renom comme 'La Dentellière' de Claude Goretta, ou encore 'Passe ton bac d'abord' et 'Loulou' de Maurice Pialat. Ses premiers longs métrages sont couronnés de succès : il obtient le prix Jean-Louis Bory en 1981 pour 'Courts-Circuits', puis le prix Jean Vigo et celui du festival de Belfort pour 'Mona et Moi' (1990). Le cinéma de Patrick Grandperret privilégie la proximité avec le réel en jouant sur l'aspect documentaire, sans prétendre à l'analyse psychologique. En 1993, avec 'L'Enfant lion', adaptation poétique d'un roman de René Guillot porté par la musique de Salif Keita, il change de registre pour aborder un thème qui deviendra récurrent dans son travail, celui de l'Afrique. Il y réalisera 'Le Maître des éléphants' en 1995, sous la direction de Luc Besson, puis 'Les Victimes', thriller marqué par la présence de Jacques Dutronc (1996) , et enfin 'Inca de Oro', téléfilm coproduit par Arte pour la collection 'Terres Etrangères'. A partir de 1990, il joue des petits rôles dans les films de ses amis ; on le retrouve ainsi dans 'De force avec d'autres', 'Mischka' (2002) et 'J'ai pas sommeil' (Claire Denis, 1994).
Il présente ‘Meurtrières ‘ au Festival de Cannes en mai 2006 et obtient le Prix du Président du jury Un Certain Regard.
D’après le site evene.fr
A PROPOS DE L’ENFANT LION
J’ai tourné ce film pour répondre à une question toute simple : quel film puis-je voir avec mes enfants ? je voulais quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de voir. Je voulais que ce film soit un conte que les grands puissent voir aussi ; J’ai recréé des images d’une Afrique de rêve, à partir du livre (1), de ce livre qui m’avait marqué lorsque j’étais enfant. J’avais besoin de réinventer une Afrique imaginaire. Et cette Afrique rêvée est bien réelle aux yeux de beaucoup d’Africains, cette Afrique existe encore en brousse et même en ville. Ici, en France, on ne peut refaire le Moyen Âge. Mais l’Afrique du Moyen Âge, d’avant le Moyen Âge, existe toujours, elle est restée vraie dans la tête des gens.
Propos recueilli par Stéphane Malandrin
(Dossier Collège au cinéma)
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Il s’agit du livre Sirga la lionne, de René Guillot
LA FILMOGRAPHIE
1981 : Court-circuits
1990 : Mona et moi
1992 : L’Enfant Lion
1995 : Le Maître des éléphants
1996 : Les Victimes
2005 : Meurtrières
BIBLIOGRAPHIE
Sur L’Enfant Lion :
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Les cahiers du Cinéma, n°467-468, mai 1993
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Les Cahiers du Cinéma, n°469, juin 1993
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Positif, n°391, septembre 1993
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Premières, n°196, juillet 1993
Sur Patrick Grandperret :
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Les Cahiers du Cinéma, n°325, juin 1981
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Cinématographe, n°100, mai 1984
GÉNÉRIQUE
Production : Patrick Grandperret et Yannick Bernard
Scénario et adaptation : Catherine K. Galodé
d'après le roman de René Guillot, “ Sirga la lionne ”
Réalisation : Patrick Grandperret
Directeur de la photo : Jean-Michel Humeau
Montage : Sean Barton, Yann Dedet
Décors : Nikos Meletopoulos
Ingénieurs du son : Julien Cloquet, Pascal Armant
Musique : Salif Keita
Effets spéciaux : Benoît Serre
Costumes : Wéré Wéré Liking
Maquillage : Catherine Fousset de Maesmeker
Opérateur steadicam : Pierre Morel
Interprétation
Oulé : Mathurin Sinze
Léna : Sophie-Véronique Toue Tagbe
Moko Kaouro : Souleyman Koly
Tamani : Were Were Liking
Le griot : Salif Keita
Le prince : Jean-René de Fleurieu
Le marchand d'esclaves : Michel Boccara
Les sages : Damouré Zika, Talou Mouzouran, Bohrahima Dia
Kieffi : Thomas Tia
Le vieil esclave : Sidy Lamine Diarra
L'eunuque : Guy Cuevas
Les chasseurs : Alphonse Meletge, Amédée Gadie, Armand Gnieto
Le gardien de la cage : Abdoulaye Amadous
Film : Couleurs
Format : 1/1,85
Durée : 1h26
Distribution : UFD
Visa : n° 72982
Sortie en France : 16 juin 1993
Récompense : Prix de la jeunesse à Cannes en 1993
SITOGRAPHIE
Fiche film L’Enfant Lion avec pistes de travail
http://www.enfant7art.org/archives/Festival2004/Fiches/04-EnfantLion.pdf (DOS TEL)
Dossiers pédagogiques payants avec exemple (gratuit) de travail possible sur L’Enfant Lion
http://www.grignoux.be/index.php?content=dp&dpid=21&subcontent=film
Fiches pédagogiques du cinéma Le France à St Etienne
http://www.abc-lefrance.com/fiches/Enfantlion.pdf
Réseau Rural d’Education de l’I.E.N. de Gap :
Des ressources pour le film (fiches abc Le France et les Grignoux), travaux d’élèves et d’enseignants, ressources sur l’Afrique, musiques d’Afrique, contes et littérature de jeunesse, les lions et autres animaux d’Afrique.
http://www.gap.ien.05.ac-aix-marseille.fr/rre/article.php3?id_article=438
Dossier pédagogique très complet sur le film, le producteur, les personnages,les affiches du film, les pistes d’observation et d’exploitation + résumé du film et extraits de dialogue.
http://www.kultur-frankreich.de/cinefete/2/dossiers/Dossier_enfant_lion.pdf ( DOSSIER TEL)
Synopsis et critiques
Sites sur Patrick Grandperret
Biographie, secrets de tournage et actualités sur le réalisateur
Biographie et carrière
SYNOPSIS
L’aventure d’Oulé et de Sirga, l’enfant noir et la petite lionne est un conte d’Afrique, une histoire d’amitié, de séparation et de retrouvailles.
Oulé et Sirga sont nés le même jour et ont partagé le même lait. Oulé est le fils de Mako Kaouro, le chef et le meneur des grandes chasses. Sirga est la fille de Ouara, la reine des lions. Or, sur cette terre, les animaux de la brousse comme les hommes de la savane sont sous la protection de Ouara…
Oulé grandit recherchant plus la compagnie de Sirga que celle des enfants du village. Avec elle, il apprend tous les secrets de la brousse, apprend à parlers aux arbres, aux bêtes sauvages, aux abeilles et au vent.
Mais un jour, les lions partent, laissant le village de Pama et les hommes sans protection. Les deux amis sont séparés et n’auront de cesse que de se retrouver…
LE TRAVAIL DES ENFANTS …
Les premières scènes du film peuvent être l’occasion de travailler sur la situation (actuelle) de nombreux enfants vendus comme esclaves. Voici quelques sites qui y font référence :
http://www.fraternet.com/magazine/inf17_04.htm
http://www.mafroma.org/enfantafricain.htm
http://www.unesco.org/courier/2001_06/fr/droits.htm#e2
http://www.ilo.org/public/french/bureau/inf/magazine/39/combating.htm
Sur l’histoire de l’esclavage
http://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage
UN PEU DE GÉOGRAPHIE …
Le film se situe dans la région comprise entre les deux Voltas, la blanche et la noire. La Volta blanche et la Volta noire sont deux régions du Ghâna. (la Volta noire coule aussi au Burkina Faso –en Haute Volta- et en Côte d’Ivoire.)
Le livre, lui, précise que Ouara règne sur les terres de Baoulé. Or, les Baoulés sont une ethnie de Côte d’Ivoire.
Enfin, le film a été tourné en Côte d’Ivoire, au Nigéria et au Zimbabwé mais aussi au Burkina Faso et au Mali. Les scènes du palais ont été tournées au Maroc. Dans le film, le village d’Oulé s’appelle Pama, ville du Burkina .
Dans le livre, le village s’appelle Panga et est une ville du Bénin.
Un tournage de longue haleine | Le tournage de L'Enfant lion dura vingt-cinq semaines, étalées sur une année et en quatre fois, au gré des conditions climatiques dans les pays qui prêtèrent leurs décors, en l'occurrence le Zimbabwe pour les grandes scènes d'animaux, le Maroc avec le palais du seigneur des Hautes-Terres, à vingt-cinq kilomètres de Marrakech. La montagne sur laquelle se referment les hautes portes du palais représente la chaîne de l’Atlas (et c’est, en fait, une toile peinte …) le Niger pour la scène du marché aux esclaves, la Côte d'Ivoire, où fut construit entièrement le village, sur un plateau couvert de broussailles et où furent recrutés les deux enfants interprètes du film. Et aussi le Burkina Faso et le Mali |
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LA FAUNE
Il est possible de travailler sur les animaux rencontrés dans le film, leurs caractéristiques et, éventuellement, leur surnom dans l’histoire.
A titre indicatif, on rencontre :
* Lions, lionnes, lionceaux
* Eléphants
* Chacal
* Singes
* Guépard
* Hyène
* Buffles
* Antilopes
* Zèbres
* Oiseaux
* Serpent
* Hippopotames
* Crocodiles
* Vautours
* Scorpions
* Abeilles
* Araignée
* Faucon
* Girafes
DES ÉLÉMENTS D’UN CONTE
Il semble possible de faire distinguer aux élèves ce qui appartient au domaine de la réalité et ce qui est propre au conte. Ainsi, les animaux appartiennent à la réalité de la brousse, de la Savane ou de l’Atlas mais certains sont dotés de pouvoirs ou ont un rôle merveilleux dans l’histoire. Oulé a, aussi, des connaissances magiques mais il vit au sein d’un village africain avec ses rites et ses coutumes bien réels.
D’autres éléments qui sont traditionnellement dans les contes se retrouvent dans ce récit. Par exemple :
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Un palais
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Un prince
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Le mariage de la fille du prince
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Des sorciers ou des mages
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Des pouvoirs magiques
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Des prédictions
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Des interdictions
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Des secrets comme le secret du feu donné à Oulé
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Une fin en « Happy End » avec promesse de mariage des 2 petits héros (« Demain, nous serons au village. Je te construirai une case »)
LIRE AUTOUR DE L’AFRIQUE
Le roman : Soundiata l’enfant lion
http://www.ac-grenoble.fr/ien.bv/IMG/Soundiata_l_enfant-lion.pdf (téléchargé)
http://www.ac-grenoble.fr/ien.bv/IMG/Soundiata_l_enfant-lion_corrige.pdf
http://pedagogie.ia84.ac-aix-marseille.fr/litt/soundiata.pdf
Une sélection d’albums :
http://perso.orange.fr/albumsdejeunesse/afrique.htm
Des contes africains en ligne
http://www.contesafricains.com/
DISPONIBLES EN CIRCONSCRIPTION
ALBUMS (un exemplaire)
Aujourd’hui, dans un petit village d’Afrique, on prépare un grand festin en l’honneur des garçons de la tribu : ils doivent franchir avec succès l’épreuve initiatique qui fera d’eux des hommes. Yakouba doit prouver son courage et, seul, affronter le lion. Mais la nature de l’épreuve qui l’attend est bien différente de ce qu’il escomptait, car la rencontre avec le lion place le jeune garçon face à un choix difficile…
Dossiers pédagogiques :
http://www.cndp.fr/ecole/litterature/racontemoi/faccomp_yakouba.htm
http://pratiquesphilo.free.fr/contribu/contrib119.htm
L’Afrique, petit Chaka... " est à la fois un livre d’art et un conte pour enfant. Son originalité vient de ce mélange heureux des textes de Marie Sellier, des illustrations de Marion Lesage et des ouvrages d’art africains du musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, basé à Paris.
L’histoire est celle, toute simple, d’un enfant, Chaka, qui demande à son grand-père, Papa Dembo, de lui raconter l’Afrique. Sur le mode du " dessine-moi " du Petit Prince de Saint Exupéry, Chaka interroge son grand-père sur l’Afrique : " Raconte-moi tes ancêtres, raconte-moi ton village, raconte-moi les esprits..."
Les illustrations sont de douces aquarelles qui représentent l’Afrique rêvée, dans sa plus belle acception : les joueurs de tam-tam, les éléphants, les pêcheurs, les enfants jouant dans les rues. En marge de ces dessins se dressent une vingtaine d’oeuvres d’art africaines : statuettes, masques, sièges... Autant d’objets intrigants pour les yeux d’un enfant et qui font naître en lui un monde mythique et imaginaire.
Portrait de l’Afrique orale
La dernière double page du livre offre une carte de l’Afrique, avec la provenance géographique de toutes les oeuvres. L’enfant peut, grâce à elle, se forger une idée du continent africain, de sa forme, mais aussi de son histoire et de sa culture.
" L’Afrique, petit Chaka... " est, à tous égards, un portrait flatteur et exhaustif de l’Afrique. Tout s’y retrouve, la musique, les esprits, les masques, la brousse...et en filigrane, un témoignage émouvant de la culture orale africaine. Papa Dembo raconte à son petit-fils l’histoire de sa vie et de son pays, pour qu’à son tour, lorsqu’il sera père et grand-père, il puisse en faire de même avec ses descendants.
Le conte s’achève sur ces quelques phrases : " Et peut-être que plus tard, quand tu auras mon âge, petit Chaka, à ton tour tu raconteras à ton petit-fils les histoires de Papa Dembo. Alors, où je serai, je rirai de bonheur. "
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LE PETIT SORCIER DE LA PLUIE
Un conte particulièrement réussi signé Carl Norac et Anne-Catherine De Boel. L’auteur et l’illustratrice situent cette fois leur histoire en Australie, dans le pays aborigène, là où la pluie tarde à tomber. Tout commence ici par une naissance, celle d’un bébé remuant auquel il est difficile de donner un nom. A l’âge de marcher, il s’amuse à courir et à tomber : le villageois l’appelleront Petite Pluie. Mais dans son pays, la pluie ne tombe pas, sans elle pas de vie. Le père de Petite Pluie a bien quelques idées : danser et invoquer les hommes nuages. D’autres aussi tente de faire tomber la pluie : en appelant les ancêtres,, en chassant le soleil. Mais rien n’y fait. Petite Pluie prend alors son courage à deux mains et part chercher l’eau sur terre. En chemin, il rencontre un serpent et comprend qu’il ne trouvera pas de puits. Alors, avec de petites pierres blanches, il se peint sur tout le corps des gouttes de pluies. Face à sa parure, le ciel, jaloux, se met alors à pleuvoir. L’écriture de Carl Norac est ici raffinée et bien construite. Le traitement graphique de Catherine De Boel est lui aussi tout à fait original. Parfois, de grand a-plats ocres et des figures abstraites viennent soutenir le texte. D’autres fois, des dessins très réalistes de personnages sont comme collés sur des fonds de couleurs (en insérant soit de la laine ou du tissu). D’autres fois encore, l’illustratrice propose sur double page de grands tableaux proche de la tradition. L’ensemble donne une atmosphère tout à fait particulière et très esthétique. Un bel album.
- Solinké vit sur une île au milieu d'un fleuve immense avec son père Taram. Solinké a perdu sa maman peu d'année après sa naissance. A présent il vit avec son père sur cette île. Taram passe ses journées à la pêche. Solinké est encore trop petit pour l'accompagner. Un jour Taram part comme à son habitude à la pêche, mais le vent souffle très fort ce jour-là. Solinké ne reverra plus son père. Il a rejoint dans le ciel l'étoile de sa mère Aïssa. -
- Solinké se retrouve seul sans parents. Il trouvera son salut et du courage pour affronter l'épreuve qu'il subit, en allant au devant des autres. Le soir en regardant le ciel, il sait que malgré tout ses parents veillent sur lui. A partir de 7 ans –
Après une très intéressante introduction aux contes, et en particulier aux contes africains, on retrouve avec plaisir, réunis en un seul agréable volume, les trois contes qu'on a peut-être déjà découverts dans d'anciens albums du Père Castor:
L'oiseau de pluie, Une histoire de singe et Épaminondas.
DVD : CINEMA D’AFRIQUE - libre de droit pour la classe –
Contenu du DVD
INTRODUCTION AU LANGAGE CINÉMATOGRAPHIQUE
Compte tenu de la construction du récit, il est possible d’aborder différents termes et techniques cinématographiques avec les élèves :
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Retour en arrière ou Flash-back (récit de Léna)
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Voix off (voix de Léna qui est la narratrice)
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Montage en parallèle (ex : scènes Tamani/Oulé bébé et Ouara/ Sirga)
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Le traitement du temps qui passe pour le voyage final de Oulé (longue marche et paysages successifs, alternance jour/nuit, paysages avec coucher du soleil, nuit et clair de lune…)
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Effets spéciaux (vent et tempête)
CANNES CINEMA M.T.COLOMBAT Circonscription de CANNES A. HIEBLOT CPC
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