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Correspondance adressée à J. Debû-Bridel

48 [DEBÛ-BRIDEL, Jacques] - Correspondance passive. Lettres d'écrivains de la Résistance, ayant notamment donné des textes aux Éditions de Minuit clandestines.



Ensemble 12 lettres par Georges Adam (1), Claude Aveline (3), Julien Benda (1), Jean Blanzat (3), Charles Morgan (1), Jean Vaudal (3)
ADAM, Georges. Paris, s.d. Lettre autographe signée, 2 pp. in-4, sans nom de destinataire (probablement Jacques Debû-Bridel). Il propose à son correspondant un déjeuner à trois qui paraît difficile à organiser pour des questions d'horaire. Il insiste surtout sur ses difficultés financières - « moi qui dois de toute urgence apporter un millier de francs par mois au ménage ! » - et espère des leçons « pas au-dessus de la 4e... » pour s'en sortir. Journaliste, homme de radio d'origine belge, Georges Adam (1908-1963) a été collaborateur des Lettres françaises clandestines - il a notamment dirigé l'Almanach des Lettres françaises, publié par le Comité National des Écrivains en 1944. Un extrait de « L'Épée dans les reins, chronique des années quarante », rédigée à partir de 1941, a paru dans la collection clandestine des Éditions de Minuit sous le pseudonyme de Hainaut et le titre : A l'appel de la liberté (1944) (n° 22 et 32 de ce catalogue).

AVELINE, Claude. Ensemble de 3 lettres autographes signées à Jacques Debû-Bridel. In-8 et in-4. 1) S.l., 2 novembre 1944, 1 page in-8. - Envoi d'une brochure du Comité polonais de Libération et annonce d'une exposition, pour que Debû-Bridel en parle dans « Front National ». - 2) Paris, 2 juin 1945, 1 page in-4. - Félicitations pour son ouvrage sur les Éditions de Minuit :  Je l 'ai lu avec émotion, avec attendrissement surtout. Vous avez su prendre le ton exact de la vérité familière et c'était si difficile pour une légende comme celle-là. Bravo !  - 3) Paris, 17 février 1960, 1 page in-8. - S'excuse de ne pouvoir assister à l'Assemblée générale des « Résistants de 40 ».

BENDA, Julien. 25 décembre 1936. Lettre dactylographiée signée, une page in-4, sans nom de destinataire.Remerciements pour le compte rendu d'un de ses ouvrages.

BLANZAT, Jean. Paris, 18 juin [1942]. Lettre autographe signée à Jacques Debû-Bridel, 1 page in-4, enveloppe jointe. Recherche d'un rendez-vous et considérations voilées sur le travail littéraire pendant l'Occupation. Je pense beaucoup aux raisons qui vous font taire et travailler en silence. C'est chez vous une force que j'envie... J'aimerais connaître vos réserves et peut-être celles de votre femme sur mon livre. Rien n'éclaire plus que les critiques toutes proches qui viennent de « compagnons » et je me sens terriblement limité à moi-même, sensiblement aveugle. » Résistant de la première heure dans le groupe du musée de l'Homme, le romancier Jean Blanzat (1906-1977) fut aussi un des premiers membres du Comité National des Écrivains avec Jacques Decour, Jean Paulhan et Debû-Bridel. Contrairement à d'autres (comme Debû-Bridel), il poursuivit sous l'Occupation une carrière publique parallèlement à ses activités clandestines. En 1942, il reçut le Grand Prix du Roman de l'Académie française pour « L'Orage du matin ». C'est probablement à cet ouvrage qu'il est fait allusion dans la lettre. - On joint : 1) Paris, 21 novembre [1936]. Lettre autographe signée à J. Debû-Bridel, 1 page in-4, sans nom de destinataire, enveloppe jointe. - Remerciement pour l'article consacré dans le journal « La Concorde » à son roman « Septembre ». : Avec celui de Lalou et celui de Jean Grenier, c'est celui qui m'a apporté le plus de joie... Au sujet de vos propres romans, vous avez dû éprouver le réconfort qu'apporte une critique compréhensive...  - 2) [Paris, octobre 1943]. Billet autographe signé, 1 page in-16, sans nom de destinataire, enveloppe jointe. - Souhaite une rencontre rapide.

MORGAN, Charles. Laugharne (Carmarthenshire), s.d. [c. 1949-1950]. Lettre autographe signée à Jacques-Debû-Bridel, un feuillet in-4, recto-verso. Il s'est retiré pour deux mois dans un petit cottage gallois dans l'espoir d'y écrire tranquillement. Remerciement pour l'envoi d' « Abélard » (paru en 1949). Allusion à un de ses articles et à sa réception par JDB :  I fear that my article will have cost me many friends in France, but I wrote what I passionately believed, and it is a great reward to me to know that you approved of what I wrote. No one is more truly of the Resistance than yourself, and if you approve, I am proud and happy . Il a reçu en Angleterre Louis Bonnerot (« whom you know I think ») qui vient de perdre sa femme. « Paris and London are full of ghosts for him ». Il est ravi du séjour de ce Français qui connaît plus de littérature que quiconque. Il vont parler d' « Abélard », mais Morgan - « for I read French slowly » - n'en est qu'à la première partie, « he will guide me if I am lost ». - Charles Morgan avait donné une "Ode à la France" aux Éditions de Minuit clandestines.

VAUDAL, Jean. 1937-1942. Réunion de 3 lettres autographes signées, une enveloppe jointe 1) Remerciements chaleureux à Jacques Debû-Bridel pour le compte rendu d'un livre - JDB l'a mis en garde contre sa tendance à la préciosité (14 décembre 1937) ; 2) Recherche d'un rendez-vous (avec JDB ?) : J'espérais bien depuis les vacances vous rencontrer à la Revue Je ne vous y ai vu qu'une fois et malheureusement je n'ai pu vous parler... (30 octobre 1942) - 3) Curieuse lettre : « Bien sûr..., honneur aux femmes que j'admire comme vous... ». Il s'agit de décider du sens exact d'une phrase qu'il a écrite et qui paraît signifier « Il s'est donné comme font les femmes après une gifle », puis de débattre des qualités et défauts comparés des mots putain, fille, garce... La fin de la lettre esquisse une comparaison entre deux personnages : « Quant à votre héros, il est beaucoup plus difficile à traiter... que le mien... » (11 août ? - sans nom de destinataire).

Jean Vaudal, romancier, militant de la première heure du Comité national des Écrivains, fut aussi créateur du maquis d'Enghien. Arrêté en 1944, il fut déporté et mourut au camp d'Ellrich en janvier 1945. Sa femme se suicida en mai 1946.



49 [DEBÛ-BRIDEL, Jacques]. Correspondance passive. Réunion d'environ 38 lettres d'écrivains, parmi lesquelles :
CHAMSON, André. Paris, 23 novembre 1957. Billet dactylographié avec signature autographe, format in-16, sans nom de destinataire [J. Debû-Bridel]. Remerciement pour l'envoi de son ouvrage sur La Fayette. On joint une carte de visite, avec 5 lignes de remerciements ; sans nom de destinataire.

DUTOURD, Jean. 11 juin 1957. Carte de visite, recto-verso, signée. Remerciements à Jacques Debû-Bridel pour son envoi de La Fayette. « Vous avez admirablement retracé cette grande figure républicaine et montré avec beaucoup de force ce qui fait de La Fayette un vrai héros français, supérieur aux Bonaparte et aux Bourbons... »

FRANCIS, Robert. S.d. [septembre 1936]. Lettre autographe signée, 1 page in-4, sans nom de destinataire, enveloppe jointe. Remerciements pour la critique de son livre « Une Vie d'enfant » parue dans le journal La Concorde : « Vous avez sans doute été le seul critique à comprendre que la réalité y était beaucoup plus grande que la fiction ».

GROUSSET, René. 21 août 1948. Lettre dactylographiée signée, une page in-8, sans nom de destinataire [Jacques Debû-Bridel]. Remerciements pour « la grande étude d'histoire » qu'il lui a envoyé [il s'agit d'évidence de « L'Agonie de la Troisième République »]. Il lui adresse en retour un volume sur un sujet « bien différent, quoique les données de l'histoire eurasiatique, comme celles de l'histoire occidentale, sont, au fond, permanentes ».

HENRIOT, Émile. Nesle la Vallée (Seine & Oise), 15 août 1930. - Lettre autographe signée, 1 p. pet. in-4, sans nom de destinataire [Jacques Debû-Bridel]. A propos d'une enquête lancée par le journal L'Ordre auprès de diverses personnalités : Quel homme illustre du passé souhaiteriez-vous faire revivre si vous le pouviez et pourqoi ? Il lui envoie sa propre réponse (que nous n'avons pas). Il souhaite recevoir le numéro de L'Ordre où toutes les réponses reçues ont paru, afin de pouvoir en parler dans sa chronique du Temps.

MARTIN DU GARD, Maurice. 7 décembre 1936. Lettre autographe signée, in-4, recto-verso, sans nom de destinataire [Jacques Debû-Bridel], enveloppe jointe. Remerciements pour le compte-rendu de « Caractères et confidences ».

MALRAUX, André. 1954-1971. 3 billets dactylographiés signés à Jacques Debû-Bridel, in-8 et in-4. 1) Ne peut répondre à JDB qui sans doute l'interrogeait sur la Chine : Mes connaissances de jadis ne me servent guère qu'à être assuré de la fragilité des informations que je lis depuis plus d'un an. Et ceux de mes amis qui ont suivi les questions chinoises partagent ce sentiment...  - 2) 4 décembre 1959. « Impossible d'envisager un déjeuner ce mois-ci ». - 3) 5 octobre 1971. « D'accord pour le Comité d'honneur de la stèle à Louise Michel... »
MAUROIS, André. Décembre 1959. Carte de visite, 4 lignes autographes signées, enveloppe jointe (à l'adresse de Jacques Debû-Bridel). Fixation d'un rendez-vous.

RÉGNIER, Henri de. 5 mars-9 mars 1936. Deux billets autographes signés (enveloppes-lettres) à Jacques Debû-Bridel. Il décline une proposition de rendez-vous, son état de santé ne lui permettant pas de recevoir des visites. Dans le billet du 5 mars, il soutient la candidature de JDB à une bourse Blumenthal (cf. ci-dessus) : « Vous êtes tout à fait dans les conditions souhaitées par la fondatrice ».

RIM, Carlo. 27 avril 1959. Lettre autographe signée, une page in-4 à en-tête de la Fédération internationale des auteurs de films, sans nom de destinataire. Invitation à dîner. En post-scriptum, allusion au « désir des Finances de bazarder l'U.G.C. Malraux est contre ce stupide projet » .

Jean-Marius Richard, dit Carlo Rim (1905-1989), homme de cinéma (scénariste, dialoguiste, réalisateur...), mais aussi journaliste, romancier, dessinateur de presse...



ROMAINS, Jules. Lettre autographe signée, à en-tête de l'Hôtel Pierre Ier (Paris), 1 page petit in-8, enveloppe jointe, à « Mon cher confrère » [Jacques Debû-Bridel] Je pense que vous m'excuserez de ne pas vous recevoir en ce moment, quand vous saurez que je me suis fait un principe de n'avoir d'entrevue avec aucun des candidats au prix du roman populiste pendant les quelques semaines qui précèdent l'attribution du prix... 
ROSNY aîné, J. H. 3 billets autographes signés (enveloppes-lettres) . Remerciements pour un compte-rendu ; appréciation élogieuse d'un livre de JDB...
SCHLUMBERGER, Jean. 1945-1948. Réunion de deux lettres et un billet autographes signés à Jacques Debû-Bridel, in-8 - la première a des brunissures et une déchirure au pli. 1) 9 janvier 1945. Accepte d'être le parrain de JDB au Pen Club, « fonction dont le fardeau ne ferait pas plier un brin d'herbe ». - 2) 17 janvier 1948. « Je ferai bien volontiers tout ce qui pourra favoriser votre décoration », mais il faut que JDB lui dise exactement ce qu'il faut faire et lui fournisse les documents à faire valoir, « car... les ministères sont pour moi des régions aussi mystérieuses que les forêts de l'Amazonie ». - 3) Billet du 22 janvier pour informer JDB que « la lettre à Naegelen est partie, accompagnée des documents ». On y a joint une lettre autographe signée du 3 juin 1955, un f. in-8 recto-verso, sans nom de destinataire (certainement Madame Debû-Bridel). « L'éducation huguenote laisse une si forte empreinte que ceux qui l'ont subie sont certains de toujours se trouver entre eux une quantité de points communs ». Il donne également des nouvelles de sa fille Martine qui doit se faire réparer par un chirurgien « son malheureux nez » qu' « un brigand de médecin irlandais lui a saccagé. On va être obligé de lui façonner un nez grec ! »
SIKORSKA, Andrée. 1935 - c 1960. Réunion de 5 lettres et billets à Jacques Debû-Bridel. - Remerciements pour un compte rendu (« Un tel article console de bien des incompréhensions »). - 2) Propose à son correspondant d'écrire un conte pour le numéro de Pâques d' « Ève ». - 3) 22 avril [1936 ?]. Curieuse lettre de consolation à JDB hospitalisé au Val-de-Grâce 4) 24 janvier [1950 ?]. Elle a beaucoup aimé « Exil au Grand Palais » (roman de JDB paru en 1949) et en a parlé dans les « Nouvelles de France » paraissant en Allemagne - 5) 27 mars ? [c. 1960, cf. un prix donné en « anciens francs »].  Je suis très touchée que vous prêtiez attention à une amie d'autrefois en détresse. Pourrai-je surmonter ma trop grande peine et l'horreur de la solitude ?... » Elle détaille longuement les difficultés financières qui l'attendent, rappelle ses travaux littéraires (« 26 romans publiés, ainsi que des nouvelles et des contes, dont j'ai reçu l'approbation des plus valeureux critiques... » ). Elle conclue : « J'ai gardé de vous et de Bichette un souvenir inoubliable et je savais avant de lire votre grand livre tout ce qu'il y a de supériorité et de richesse spirituelles en vous ». On a joint une page de publicité pour son roman « Anges de proie » (avec extraits de critiques), éditions J. Ferenczi.
WAROQUIER, Henry de. 1951-1954. Réunion de deux lettres autographes signées à Jacques Debû-Bridel. 1) 16 juin 1951. Un feuillet in-4, recto-verso. Félicitations pour sa nomination dans la Légion d'honneur et chaleureux éloge de son correspondant - 2) 29 mai 1954. Une page in-4. Regrets de ne pouvoir répondre à une invitation : il est retenu par son exposition dans une Galerie de Nice.
50 [DEBÛ-BRIDEL, Jacques]. Correspondance passive. Réunion d'environ 35 lettres reçues dans ses activités politiques, parmi lesquelles :
ATLEE, Clement. Londres, 17 mai 1964. Billet dactylographié signé. Il pourra recevoir un envoyé [« one of your representatives »] entre le 2 et le 6 juin. C. Attlee (1883-1967), dirigeant travailliste, ancien Premier Ministre, membre de la Chambre des Lords.
AVON (Anthony EDEN, lord). Pewsey (Wilshire), 23 juin 1964. Lettre dactylographiée signée, avec formule autographe ajoutée, in-4, à Jacques Debû-Bridel. Décline l'invitation de participer à une émission de télévision à Radio Monte Carlo (JDB était alors directeur des informations de RMC).
BASTID, Paul. 5 juillet 1973. Donne son adhésion au Comité pour la défense des lois républicaines fondé par JDB et M. Clavel.

COOPER, Duff, ambassadeur du Royaume-Uni.. Paris, 24 mars 1945. Lettre à Jacques Debû-Bridel, dactylographiée, avec adresse, formule et signature autographes, pet. in-4. Lettre de remerciement pour son livre : Carthage n'est pas détruite. « Je suis très content de le posséder comme un témoignage de l'amitié anglo-française dont tant va dépendre à l'avenir ». On a joint le texte anglais dactylographié de la préface que D. Cooper a donnée au livre. On joint par ailleurs : un billet de remerciements en anglais pour l'envoi de « Déroute » (25 juillet 1945) ; un billet de 2 pp. in-16 pour l'envoi de « La Fayette » (10 mai 1946) ; une carte de visite (novembre 1947, d'après l'enveloppe jointe) avec deux lignes de remerciements.

FOCCART, Jacques. Nouméa, septembre 1956. Carte postale autographe signée à Jacques Debû-Bridel. «  Voyage magnifique. J'espère voir vos enfants à Djibouti puisque nous y passerons un jour ». La carte représente le paquebot « Calédonien » des Messageries maritimes.

GABRIEL-ROBINET, Louis - rédacteur en chef du Figaro.. ? - 1965. Deux lettres et une carte adressées à Jacques Debû-Bridel. 1) Lettre autographe signée, datée 30 juin..., in-8, recto-verso, bords froissés. Excuses pour un rendez-vous manqué : « Mon tyran m'a retenu au Figaro jusqu'à une heure trop avancée... » - 2) carte du Figaro, 19 mai... Remerciement pour un livre. - 3. 1er mars 1965. Lettre dactylographiée signée, in-4 : « Vous savez combien je suis près de vous en ces tristes jours anniversaires et combien je m'associe par la pensée à votre grand chagrin ».

MONNERVILLE, Gaston - président du Sénat. Mai 1959. Lettre autographe signée. Remerciement pour un « hommage » (de livre ?). « Je vois que vous suivez avec vigilance la vie de notre « Maison » qui reste la vôtre. J'avais pensé, à un moment donné, vous y retrouver... »

ORLÉANS, (Henri d'), comte de Paris. Woluwe Saint-Pierre, 13 juin 1930. Lettre autographe signée à Jacques Debû-Bridel, un feuillet in-8, recto-verso - petite fente à un pli.. Papier de deuil, enveloppe jointe (défraîchie). Remerciement pour l'envoi de son livre : La Guerre qui paye, Alger 1830.
ROL-TANGUY, colonel. 15 décembre 1986. Lettre autographe signée. 1 feuillet in-4, recto-verso.

RUSSELL, Edward (Baron Russell of Liverpool). 31 mars - 21 avril 1958.- Deux lettres dactylographiées signées à Jacques Debû-Bridel, in-4. A propos d'une visite à Paris pour témoigner au procès d'un jeune opposant au général Speidel. JDB voudrait en profiter pour organiser discrètement une réunion internationale autour de ce grand spécialiste de la justice militaire et des crimes de guerre.
SARTRE, Jean-Paul. Paris, 20 mai 1970. Billet dactylographié signé, une page in-8, adressé à J. Debû-Bridel, enveloppe jointe. On a joint une copie de la lettre du 29 avril par laquelle JDB, « à titre personnel et sans engager ses amis », a félicité Sartre de sa « décision courageuse » de prendre la direction du journal maoïste « La Cause du Peuple ». Sartre lui répond : « Il est bien vrai que nos positions politiques sont très différentes, mais je me rappelle notre camaraderie pendant l'Occupation et je suis très sensible à votre lettre... »

SIEGFRIED, André. 1945-1948. Réunion de 4 lettres dactylographiées signées à Jacques Debû-Bridel. A propos d'une proposition de cours « sur les questions de presse », accompagnée d'un résumé des leçons qu'il devrait comporter, transmise par Siegfried au directeur de Sciences Po. « D'une brève conversation que j'ai eue avec lui, il résulte que ce n'est pas un, mais trois cours divers qui sont déjà consacrés à la presse. Il est vrai que les titulaires ne sont pas nommés de façon définitive, de telle façon qu'après tout la question reste ouverte. Il faut cependant envisager les difficultés dont je vous ai parlé... » - Remerciements pour l'envoi d'un livre. Deux lettres portent sur l' « Agonie de la Troisième République, « ce régime que j'ai connu presque dès sa naissance et dont j'ai vu avec regret du reste la mort ». Dans l'une d'elle, il est question de Tardieu (dont JDB avait été le secrétaire). « J'ai particulièrement aimé votre psychologie d'André Tardieu . Il se trouve que j'ai été son condisciple à Condorcet et que je le connaissais fort bien. Je me suis souvent demandé pourquoi un homme si distingué et si magnifiquement doué ait en somme échoué dans sa carrière politique... Peut-être avait-il le tort de trop mépriser les hommes en général. »

VALLON, Louis. 31 mai 1948. Billet dactylographié signé. Remerciement [à .Jacques Debû-Bridel] pour l'envoi de l'Agonie de la Troisième République.
WAHL, Jean. 18 avril 1958. Billet autographe signé, 1 page in-4, au sénateur [Jacques Debû-Bridel]. Se joint à l'appel au général de Gaulle, « dans l'esprit de la Résistance et de Brazzaville - résistance et générosité ».

51. [DEBÛ-BRIDEL, Jacques]. Réunion de lettres ministérielles et autres, adressées à Jacques Debû-Bridel dans ses fonctions politiques. Ensemble : 40 pièces.

Sans autre indication, toutes les lettres sont dactylographiées, avec signatures autographes. Elles proviennent de : d'Argenlieu (1 - carte autographe signée), E. d'Astier (1), Bourgès-Maunoury (1), Chaban-Delmas (1 - carte ms), Cornut-Gentil (1), R. Coty (1 - carte ms), M. Debré (8), G. Deferre (1), E. Faure (4), V. Giscard d'Estaing (2), Félix Gouin (1), Haute Cour de justice (2, signées par J. Fourcade et Me Moro-Giafferi, cachets), F. Houphouët-Boigny (1 - papier avec timbres secs de la République ivoirienne), A Malraux (3), E. Michelet (2 + une carte ms), F. Mitterrand (2 - 1947-1956), A. Peyrefitte (2 - comme maire de Provins), E. Pisani (1), G. Pompidou (lettre autographe signée), M. Schumann (1), J. Soustelle (1), R. Triboulet (1).
52. [DEBÛ-BRIDEL, Jacques]. Correspondance passive. Lettres de directeurs de théâtre reçues dans ses fonctions de sénateur, rapporteur du budget des beaux-arts.

Lettres dactylographiées signées de Marie Bell (27 octobre 1950. Elle communique confidentiellement à son destinataire le montant de la subvention sollicitée par sa Compagnie pour couvrir le déficit d'une tournée au Portugal, en Suisse, Belgique et Hollande) et de Jacques Hébertot.

- deux lettres autographes signées de Pierre Frondaie (avril-septembre 1948). Dans la première, il accuse sa mémoire défaillante qui lui a fait oublier un rendez-vous et fait hommage d'un de ses "petits livres" qui contient les portraits de Morès et de Villebois-Mareuil : Ces deux évocations... n'ont rien à faire avec ce dont j'ai le dessein de vous entretenir, mais ils vous permettent d'être renseigné sur les tendances de ma pensée... ; la seconde annonce l'envoi "à la date indiquée par vous" de la "demande officielle et motivée que vous savez" [les deux adjectifs soulignés]. Ce document dont nous ignorons tout est l'occasion, pour le Directeur de l'Ambigu, de dresser un tableau au vitriol de l'état du théâtre à Paris : Mon grand théâtre, où résonnent encore les voix illustres de Dorval, de Frédérick Lemaître, de Sarah, de Gémier, a autre chose à faire en hiver que de jouer Clochemerle, gros double d'été. Et, entre nous, n'est-il pas un peu scandaleux de voir au théâtre Sarah Bernhardt, la saison d'hiver commencer par une reprise des "Dames aux chameaux [sic] verts" ? Et de savoir qu'un affairiste étranger, espèce d'impresario brouillon et sans aucun souci d'art, est le dictateur in partibus d'un grand théâtre de la Ville ? Tous les auteurs s'en indignent... ;

- une carte autographe signée de Pierre Descaves, administrateur de la Comédie Française ;

deux lettres dactylographiées signées de A. M. Julien et un billet autographe personnel du même (félicitations pour son élection) ;

- 4 lettres dactylographiées signées (1952-1960) de Jean Vilar sur papier au timbre sec du T.N.P et deux cartes autographes signées (l'une d'une simple griffe) ; celle-ci, de 1957, paraît être le post-scriptum d'une autre lettre : Je viens de lire le texte des Éditions du Point [du Jour] sur le TNP. On y fait allusion à une querelle entre vous et moi qui depuis s'est, de mon côté du moins, transformée en solide amitié. Croyez-moi étranger, je vous prie, à ces propos. On a joint la copie d'une lettre de JDB, du 26 avril 1957, qui rassure Vilar sur ce point et le remercie du bon accueil qu'il a réservé à une délégation de députés du Soviet Suprême ;

- une lettre-circulaire dactylographiée signée par Jean de Broglie au nom de l'Association des Amis du Théâtre populaire.

-On a joint enfin une photo dédicacée de la comédienne Jeanne Boitel.


53 [DEBÛ-BRIDEL, Jacques]. - Dossier de correspondances d'éditeur (principalement Gallimard).

Deux lettres (auxquelles on a joint le brouillon d'une lettre de JDB) concernent l'opportunité de briguer le Prix du Premier roman pour « Frère esclave ». Le dossier contient aussi une lettre de condoléances autographe signée de Gaston Gallimard - dont la signature se trouve par ailleurs au bas de trois pièces dactylographiées. Une autre pièce est signée de Robert Aron : elle accompagne une carte autographe signée de Montgomery Belgion. - Ens. 19 pièces.


54 [DEBÛ-BRIDEL, Jacques] et la Fondation Blumenthal, 1936.

Candidat à une bourse de la Fondation américaine pour la Pensée et l'Art français (Fondation Blumenthal), Jacques Debû-Bridel avait demandé, par l'entremise d'André Tardieu, le soutien de différentes personnalités. Ce dossier contient, outre quatre billets de Tardieu :



  • une lettre autographe signée de Henri Bergson

  • une lettre dactylographiée signée de Paul Morand

  • une lettre dactylographiée signée de Roland Dorgelès,

tous assurant JDB de leur appui.

On y a joint une lettre signée de Georges Blumenthal à A. Tardieu.


55 ARAGON, Louis. S.l. n.d. Billet autographe signé, in-8 - et 10 novembre 1944. Lettre autographe signée, une page in-4 (papier jauni), à « Monsieur le Président » [du Comité National des Écrivains]. - Le billet, écrit au gros crayon bleu, paraît être une réaction à chaud : « J'ai demandé que soit, avant d'engager le débat, posée une question préalable. Il n'y a pas été répondu. Au cours du débat, l'argument fidélité à Pétain ayant été réintroduit notamment par M Gabriel Marcel, je me retire de la séance et n'y reviendrai que si satisfaction est donnée à une exigence qui est celle non d'un écrivain mais d'un Français. S'il en était autrement, je me considérerais comme exclus par le CNE de ses rangs et j'en saisirais l'opinion ». - La lettre est une lettre formelle de démission : « J'ai le regret de devoir vous confirmer par écrit que je ne fais plus [partie] du Comité National des Écrivains que j'ai fondé en juillet 1941 à Paris avec Jean Paulhan et Jacques Decour. Le tour pris par ce Comité et sa position sur les problèmes qui engagent et l'écrivain et le citoyen me semblant incompatibles avec la conception que j'ai du patriotisme » .

56. ARLAND, Marcel. Port-Cros, s.d. [1935 ou 1936]. - Lettre autographe signée [à Jacques Debû-Bridel], 1 page in-4. Il le remercie de son article sur « La Vigie », roman paru en 1935. Faut-il vous dire qu'il me touche surtout de venir de l'auteur de « Frère esclave »? - « Frère esclave » est le premier roman de Debû-Bridel paru la même année.

On joint : ARLAND, Marcel. Varennes (Haute-Marne), 30 juillet. Lettre autographe signée, 1 page petit in-4. Sans nom de destinataire (sans doute le même). - Remerciements pour un article paru dans « La Concorde » et éloges pour un ouvrage de son destinataire : Je vous dirais avec quel plaisir je voyais votre talent, sans rien perdre de son acuité, prendre à chaque oeuvre nouvelle plus d'ampleur. C'est je crois Vaudal qui doit en parler dans la NRF...
57. BEDEL, Maurice. 1934-1945. Réunion de 5 lettres et d'une carte de visite autographes signés à Jacques Debû-Bridel, enveloppes jointes. Il s'agit principalement des positions de M. Bedel sur les femmes : Votre carte qui me parvient en même temps qu'une belle quantité de lettres d'insultes, m'a fait le plus grand plaisir... Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les injures les plus vives me viennent de chez les femmes. Le motif du « foyer » revient si souvent que j'en ai fait le sujet d'un prochain article  (14 mai 1934). Remerciements pour le compte rendu du « Mémoire sans malice sur les dames d'aujourd'hui » (juillet 1935). - A propos du Prix interallié obtenu par JDB en 1935 :  Le prix que les dames auraient dû vous décerner, les hommes vous l'ont remis. C'est une belle victoire du féminisme, car vous le savez, c'est par les hommes que les femmes s'élèvent... (décembre 1935). Remerciements à JDB pour l'envoi de « La Fayette » et de Carthage... et félicitations pour ses brillantes et justes  interventions à l'Assemblée : Comme je vous ai suivi pendant la Résistance, je vous connaissais trop bien pour ne pas m'attendre à vous voir prendre avec éclat cette position française.  (mai 1945)...

58. [Bernard, Tristan] - LES AMIS DE TRISTAN BERNARD. Paris, 31 octobre 1949, 2 ff. in-4, dont un feuillet de texte dactylographié avec signatures autographes souscrites et un feuillet de signatures supplémentaires (bord effrangé et déchirure au pli du second feuillet).


Pétition adressée au Conseil municipal de Paris pour obtenir que le nom d'une rue soit donnée à Tristan Bernard. Les signataires suggèrent la rue du Rocher où se trouvait avant guerre le Théâtre Tristan Bernard.

Avec les signatures de : Léon Blum, Maurice Garçon, Paul Claudel, Georges Lecomte, Roger-Ferdinand (président de la Société des Auteurs dramatiques), Fernand Gregh (président de la Société des Gens de Lettres), Albert Willemetz (président de la SACEM), A. Savy - et sur un feuillet séparé : Pierre Brisson, Gérard Bauër, Colette, Roland Dorgelès, J. Debû-Bridel...



On joint : PALEWSKI, Gaston. Paris, 1er décembre 1949. Lettre dactylographiée signée, un f. recto-verso. - Envoi de la pétition à Debû-Bridel ; présentation rapide des signataires : Léon Blum et Pierre Brisson ne sont pas de nos amis, mais qu'importe... Madame Tristan Bernard invite Palewski et Debû-Bridel à déjeuner : Je suis sûr que cette charmante vieille dame vous plaira beaucoup .
59. BIBESCO (Princesse). Bagnoles-de-l'Orne, 11 août 1930. Lettre autographe signée, 2 pp. sur un feuillet pet. in-4 plié à en-tête du Grand Hôtel, adressée au Directeur du journal L'Ordre. Réponse à l'enquête du journal : quelle personnalité du passé souhaiteriez-vous faire revivre si vous le pouviez et pourquoi ? « Pour la résurrection entreprise par L'Ordre, je choisis Montaigne, parce qu'il parle en français et que m'ayant appris à connaître l'incertitude de la vie, il pourra peut-être m'enseigner à douter de la mort... »
60. BOURDET, Claude. 13 février 1958. Lettre dactylographiée signée « Claude » à Jacques Debû-Bridel, un f. in-4, recto-verso.
Longue lettre politique à propos d'une « réunion internationale » organisée par J.D.B.  ... Je tiens à te faire part du sentiment d'inconfort que j'ai eu au cours de la réunion... où vraiment, en dehors de toi-même, Forcinal et un ou deux autres, on ne voyait guère que des cryptos bêlants... Chat échaudé craint l'eau froide ; Jenny Lee et les autres [Anglais] que j'avais amenés à la réunion contre la CED ont été horrifiés par la prédominance communiste et crypto qu'ils y ont trouvée... et prennent avec des pincettes tout ce que je leur propose depuis lors...  Il craint d'être du coup « un peu brûlé » auprès des travaillistes qui comptent et propose que Léo Hamon « dont on connaît moins à Londres les positions » prenne le relais. Il pense qu'il faut faire un effort en direction des Sociaux-démocrates allemands (« tout sacrifier à la conjonction avec les hommes d'Ollenhauer ») et verrait bien l'ancien ministre Heineman comme « homme de liaison ». Mais il insiste encore qu'il faut exclure absolument toute participation des gens du groupe Wirth ou des gnan-gnan comme madame Fassbinder. Ou au moins qu'on les voie et qu'on ne les entende pas. Sans quoi les Sociaux-démocrates fuiront comme s'il y avait la lèpre. Je pense que l'on doit pouvoir faire admettre cela aux Communistes . Dans une longue conclusion, il lui semble qu'il « faudrait sabrer tout ce qu'il y a de crypto en France. Ils n'apportent rien, ne sont bon à rien... » Hamon, « très lié maintenant à tous les éléments chauvins » pourrait  « amener des gens de droite qui feraient contrepoids... » Il lance plusieurs noms : Michelet (« son nom serait une garantie pour beaucoup de gens »), Francisque Gay et, pour les Socialistes (« le plus difficile ») des « éléments para-socialistes » comme Poirot, André Philip, Lucien Weitz, Mme Viénot..., des mendésistes (Hovnanian, Hernu) qui ne sont « pas du tout hostiles à la collaboration avec les Communistes, à condition de ne pas être empêtrés dans un salmis de cryptos et d'hommes de paille type « Mouvement de la Paix »...
On a joint un billet s.d. (18 juin...), dactylographié signé, lui proposant de rencontrer chez lui un « haut fonctionnaire d'Algérie ».

61. CALET, Henri. Paris, 29 octobre [1935]. Lettre autographe signée, 1 page in-4, enveloppe jointe (à l'adresse de J. Debû-Bridel). Remerciement à Debû-Bridel pour son article dans La Justice : C'était la première critique et de mon premier livre et elle était bonne. [Le premier livre de Calet, paru en 1935 chez Gallimard, était « La Belle Lurette »].

On joint un billet autographe signé , s.d., format in-16, à propos d'une chronique que Debû-Bridel lui a consacrée dans La Justice.
62. CASSOU, Jean. S.l. [environs de Toulouse],8 octobre 1944. Lettre autographe signée, un f. in-4 recto-verso, sans nom de destinataire. Cassou raconte comment il a été blessé au cours des combats pour la libération de Toulouse. Il sortait vers une heure du matin de la dernière réunion clandestine du CDL. « On se canardait dans les rues, par les fenêtres, sur les toits ». Sa voiture rencontre une colonne allemande : Ce sont les Mongols qui m'ont cassé la figure... Mon chauffeur et un camarade ont été tués. Je suis resté pour mort sur le pavé, assommé à coups de crosse, piétiné à coups de botte. Le 4e compagnon a pu se sauver, avec un bras cassé et une balle dans la cuisse. Enfin les copains m'ont ramassé. Pendant 15 jours je suis resté dans un état intermédiaire entre le coma et le délire. Je n'ai aucun souvenir, toute une tranche de mémoire qui est tombée C'est drôle, n'est-ce pas ? Enfin, on vit. Et de grandes choses nous restent encore à voir - à faire peut-être...  - Il demande qu'on lui envoie un exemplaire de ses « 33 Sonnets composés au secret », un livre publié clandestinement aux Éditions de Minuit et qu'il n'a pas encore vu.
On joint deux lettres autographes signées : 1) s.d. In-4, sans nom de destinataire. A propos des commémorations du 18 juin et du 8 mai: Le 18 juin a sa signification et elle est capitale Le 8 mai a la sienne propre. Et nous tenons à la lui garder et à la souligner... (Le verso de cette lettre a été utilisé comme brouillon pour un tout autre texte). - 2) une lettre d'avril 1979 (d'après le cachet de la poste), 2 pp. recto-verso, enveloppe jointe. Lettre d'une écriture heurtée - J. Cassou est plus qu'octogénaire - à propos de l'hospitalisation de sa femme.

63. CASSOU, Jean. S.l., 8 avril 1936. Lettre autographe signée, un f. in-4 recto-verso, sans nom de destinataire [J. Debû-Bridel]. - Belle lettre littéraire, à propos de critiques adressés par JDB à son ouvrage : « Les Massacres de Paris », paru l'année précédente. Il y défend notamment deux passages que son correspondant a jugés invraisemblables. Celui, d'abord, de la « double glace » ou du dialogue entre Napoléon III et Eugénie.  [Il] est assez invraisemblable, c'est certain. Je voudrais seulement vous faire entendre que j'y ai tenté de dégager le côté mélo et feuilleton du XIXe siècle. Et puis nous sommes là dans le mystère qui est un des éléments de l'histoire du XIXe siècle - dans la croyance aux sociétés secrètes, forces occultes, etc. Bref en plein blanquisme, sinon en plein Eugène Suë...  - Ensuite, les « prophéties de l'Allemand » qui ont paru faire trop facilement allusion au présent :  Je les ai prises tout simplement dans Henri Heine. Henri Heine ne parle pas autrement de l'Allemagne que cet Allemand. Le Marteau de Thor, c'est le vocabulaire du temps de Heine. Et le Vater Jahn [i.e. Friedrich Ludwig Jahn, 1778-1852)] disait exactement les mêmes choses que Hitler. Si donc j'ai commis un décalage, ce n'est pas dans l'avenir, mais - légèrement - dans le passé... Il est assez curieux de constater à quel point certains évènements historiques se répètent... Je vous confie, à titre de pure amusette, que les conversations que je mets dans la bouche de mes bourgeois le soir de la déclaration de la Guerre de 70 et qui peuvent sembler du pur 1914 ont été faites avec des échos parus dans Le Figaro de 1870.  (...)

64. CHAMBERLAIN, Sir Austen. 1936-1937. Réunion de 5 lettres dactylographiées signées (avec quelques notes manuscrites ajoutées) à Gabriel Debû, traducteur de son ouvrage « Au Fil des années ».Texte en anglais. La lettre du 2 février 1937 est accompagnée de 8 pp. de propositions de corrections dactylographiées. A celle du 7 février sont joints 4 ff. de remarques du traducteur (en français) sur les propositions précédentes et les réponses manuscrites de l'auteur (en anglais) dans la marge.

65. DAUDET, Lucien. 1928-1935. Réunion de 7 lettres et d'une carte de visite adressées à Jacques Debû-Bridel. Remerciements pour un article consacré à Alphonse Daudet et pour l'envoi de divers ouvrages. Une lettre du 9 février 1935 contient des jugements enthousiastes sur « Frère esclave » (le premier roman de JDB). Félicitations pour le Prix Interallié (obtenu en 1935, pour « Jeunes Ménages »).

66. DE GAULLE, Charles. 23 octobre 1962. Lettre autographe signée à sa belle-soeur Madeleine, épouse de Pierre De Gaulle. Un feuillet in-8, recto-verso.

Ma chère Madeleine, Je crois vraiment qu'il ne serait pas bon que vous soyez présentée aux élections. D'abord, par principe, car, comme vous le dites, vous ne pourriez être « vous-même » devant le public électoral, sauf, bien entendu, quant à la « fidélité ». Ensuite, parce qu'il ne serait pas concevable que Madame Pierre de Gaulle soit suppléante. Enfin, parce qu'un échec serait, pour nous tous, déplorable. La partie est très importante pour le référendum de dimanche. Elle est décisive... [signé : Charles]. - Madeleine de Gaulle a fait suivre cette lettre à Jacques Debû-Bridel avec un billet s.l.n.d., autographe signé « Madeleine » (enveloppe jointe avec cachet de la poste du même jour) : Voici, mon cher ami, la réponse du « Patron ». Elle est d'ailleurs conforme à mes désirs...

67. DE GAULLE, Charles. 1945-1970. Réunion de 25 lettres et cartes du général de Gaulle. 4 lettres autographes signées et 4 cartes de visite autographes, 15 lettres dactylographiées signées (dont une avec un post-scriptum manuscrit), deux lettres signées de Claude Mauriac et de Beaulincourt. - Il s'agit en général de remerciements, de voeux et de félicitations ; une lettre du 7 juillet 1948 informe JDB de sa désignation comme membre du Conseil National du RPF ; à la fin d'une lettre de voeux du 12 février 1958 : J'ai su que vous étiez allé en Russie et je serai heureux de vous voir que vous me parliez de votre voyage. ; 8 janvier 1960 : lettre de remerciement après le décès de Pierre de Gaulle. - On a joint un carton d'audience de mai 1945.


68. DE GAULLE, Pierre. 3 mars 1948 - 20 mai 1953. Deux lettres autographes signées, in-8, recto-verso. 1) lettre en faveur de Mme Peters-Matisse, mère du peintre Éric Peters-Matisse fusillé par les Allemands au Mont-Valérien le 1er août 1942. Il demande si la ville de Paris dispose encore de crédits pour l’achat d'oeuvres d'art : Si oui, je crois qu'il serait opportun d'examiner favorablement la demande formulée. A condition, bien entendu, qu'il n'y ait pas exactement charité - ce dont vous êtes juge.  - 2) Certifie, à la demande de JDB et « pour répondre à certaines accusations » qu'il n'y a pas eu d'irrégularités électorales en ce qui concerne le RPF dans la 1ere section [de Paris].

69. DORGELÈS, Roland. 1935-1936. Deux billets autographes signés à J. Debû-Bridel (enveloppes-lettres). L'un d'eux est un encouragement à la candidature de JBD pour la « bourse disponible » (sans doute une bourse de la Fondation Blumenthal). Vous n'avez qu'un concurrent sérieux, un peintre du nom de Klein. Mais j'espère que la plume l'emportera sur le pinceau.

On joint une lettre de Madame Dorgelès, à en-tête de l'Hôtel de Paris, à Monte Carlo (10 avril 1964). Les Dorgelès quittent Monte Carlo pour Pessac où son mari doit suivre un traitement ; ils seront à Paris à la fin du mois.
70. DRIEU LA ROCHELLE. Sans date. Lettre autographe signée, 1 f. petit in-8 recto-verso, sans nom de destinataire. Curieuse lettre. Drieu commence par parler de son héroïne Beloukia (du roman homonyme paru en 1936) comme s'il s'agissait d'une personne réelle et en tire des considérations psychologiques et esthétiques :  Mon seul but - mais en est-ce un ? - est de ne me jamais donner les gants de la certitude, du moins, dans mes romans . Il enchaîne sans transition : Et ma génération est-elle sacrifiée ? Qui gouvernera la France après le vieillard Blum ? Des hommes de ma génération. Cette génération fait le nouveau communisme et le fascisme. 

71. DUHAMEL, Georges. Paris, 19 janvier 1949. Lettre autographe signée à Jacques Debû-Bridel, 1 page in-4. Appréciation sur l'un de ses livres : Vous avez écrit un livre étrange, audacieux, animé d'une extraordinaire fantaisie prophétique. Voilà une lecture bien inattendue dans cette morne et amère époque où force nous est de vivre. Je me permets de vous engager à persévérer dans cette voie où vous êtes seul... 

On joint trois cartes, la dernière dactylographiée avec signature autographe : Félicitations pour « Jeunes ménages », roman de JDB qui a obtenu le Prix interallié en 1935 (2 décembre 1935) ; autres félicitations pour un livre (21 mai 1949) ; félicitations pour « La Tragédie du monde animal » (16 février 1956) :  Il paraît tous les jours des livres sur les animaux et vous avez trouvé le moyen de faire un livre très original, attachant, qui m'a même appris beaucoup de choses.

72. GARÇON, Maurice. 22 mai 1948. Lettre autographe signée, 8° oblong, sans nom de destinataire [Jacques Debû-Bridel]. A propos du livre de JDB sur « L'Agonie de la Troisième République ». La première partie de la lettre est faite de curieuses considérations d'un nostalgique du régime : « Vous avez bien fait d'écrire « agonie », elle n'est pas morte. Elle résiste et n'en est qu'au début de sa convalescence, mais j'ai le ferme espoir de la voir revenir à la santé avec le scrutin d'arrondissement, la liberté du commerce et de l'industrie, le respect de la personne et des biens des citoyens et tout et tout... ». La seconde partie sur l'affaire Prince que JDB aurait mal interprétée. Après s'être lui-même fourvoyé, Garçon est arrivé à une certitude : « L'assassinat de Prince, remarquablement monté et truqué, est un crime de provocation perpétré par la Cagoule. Ce doit être son premier. Je vous en ferai la démonstration... »


73. GAXOTTE, Pierre. La Reynière (Amboise), s.d. Lettre autographe signée, in-8, recto-verso, sans nom de destinataire. Lettre de ton humoristique sur un voyage projeté en Allemagne. Il doit aller à Fribourg voir son traducteur et il m'est venus l'idée obsédante d'aller à Wetzlar voir la maison de Charlotte et la petite place où elle beurrait les tartines... Charlotte a eu une descendance française (dont madame Chaumeix) et c'est en lisant cette généalogie que j'ai été pris du désir d'aller contempler sa maison. Ce n'est pas loin d'Ems d'où j'enverrai des dépêches... 

74. GIDE, André. 25 décembre 1935. Lettre autographe signée à Jacques Debû-Bridel, 1 page pet in-8, enveloppe jointe. Belle lettre de remerciement pour un article : Votre article serait moins louangeur, j'oserais mieux vous dire combien il me plaît. Mais il y a louange et louange, la vôtre me va droit au coeur. Je sens que vous prenez mon livre pour ce qu'il est et que je suis compris par vous comme je souhaitais d'être compris. C'est pour moi une grande et profonde joie... 

75. GUILBERT, Yvette. 15 août 1930. - Billet autographe signé, à entête du Sanatorium du Dr Apolant, à Bad Kissingen. Il s'agit d'une réponse à l'enquête du journal L'Ordre : quelle personnalité du passé souhaiteriez-vous faire revivre si vous le pouviez et pourquoi ? « Quel est l'homme illustre que j'aimerais voir revenir parmi nous ? Adam ! Pourquoi ? Pour voir sa tête... »


76. JAMMES, Francis. S.d. [mars 1936 d'après le cachet de la poste]. Carte postale autographe signée adressée à Jacques Debû-Bridel. « Un grand merci du vieux poète que vous avez bien voulu nommer dans La Concorde du 25 février ». La carte postale représente une porteuse d'eau basque.
77. LA ROQUE (colonel). 8 mai 1934. Lettre dactylographiée signée, à en-tête des « Croix de Feu et Briscards... », adressée à J. Debû-Bridel. Remerciements pour avoir donné son avis sur un article de la « Revue des Vivants » :  Soyez persuadé que le point sur lequel vous attirez mon attention ne m'a pas échappé et je prends bonne note des réflexions que vous me faites à ce sujet .

78. LIFAR, Serge. 19 juin 1951. Lettre dactylographiée signée, à en-tête de la Réunion des Théâtres Lyriques Nationaux, adressée à « Monsieur le Sénateur » [Jacques Debû-Bridel]. Serge Lifar, et avec lui le Corps de Ballet de l'Opéra de Paris, remercient JDB pour son intervention « si aimable et efficace » auprès du Préfet de la Seine, afin qu'il décide d'accueillir en terre de France le corps d'un de ses plus illustres aînés, Vaslav Nijinsky [décédé à Londres le 8 avril 1950]. Ainsi Paris aura-t-il en son cimetière Montmartre, déjà gardien de tant de dépouilles glorieuses, celles de deux des plus grands danseurs de l'histoire, Vestris et Nijinsky.

79. LYAUTEY (Maréchal). Thorey (Meurthe-et-Moselle), 13 novembre 1929. Lettre autographe signée, 1 page in-4, enveloppe jointe. Lettre à Jacques Debû-Bridel, mais adressée au directeur du journal l'Ordre. Il s'excuse de ne pouvoir répondre favorablement à une invitation du journal, car il est toujours retenu en Lorraine et surchargé d'obligations auxquelles il ne peut déjà suffire ».

80. MARIN, Louis. 1931-1935. Réunion de 8 billets ou courtes lettres dactylographiés, avec griffe autographe ; 1957-1959. Deux lettres dactylographiées signées, enveloppe jointe pour la seconde.


Louis Marin (1872-1960), député de Meurthe-et-Moselle pendant près de 50 ans, Président de la Fédération Républicaine depuis 1925, plusieurs fois ministre au début des années 30, a été avant la guerre l'un des représentants les plus vigoureux du nationalisme républicain. Il a été hostile à la politique étrangère de Briand, farouchement opposé au Front populaire et il a activement participé à l'agitation xénophobe des années 30, proche des Jeunesses patriotes de Taittinger, puis allié de Doriot. Mais il s'est prononcé contre les accords de Munich et n'a pas pris part au vote du 10 juillet pour les pleins pouvoirs à Pétain. Il a tout de même son bureau à Vichy tout en militant pour l'entente avec le Royaume-Uni. Plus ou moins rallié au gaullisme, il obtient pour la Fédération républicaine un siège au C.N.R., occupé par Jacques Debû-Bridel, tandis que d'autres membres du parti (Vallat, Henriot...) s'enfoncent dans la collaboration. En 1943, il est à Alger où il fait partie de l'Assemblée constitutive. Mais après la guerre, il ne parvient pas à faire survivre sa Fédération trop déconsidérée malgré son appartenance au C.N.R. et disparaît après avoir subi, à 80 ans, une sévère défaite électorale.

La lettre du 14 décembre 1957 porte sur « l'affaire Speidel ». Hans Speidel (1897-1984), chef d'état-major du général von Stulpnagel, fut en 1944 un des conspirateurs du projet Walkyrie contre Hitler et le seul d'entre eux qui, arrêté par la Gestapo, fut acquitté par le tribunal d'honneur. Poursuivant sa carrière après guerre, il est nommé en 1956 à la tête des troupes terrestres de l'OTAN. Vingt-deux fils de déportés refusent d'effectuer leur service militaire sous les ordres d'un général qu'ils considèrent comme l'assassin de leurs pères et sont emprisonnés, notamment à Fresnes. Après de nombreuses manifestations, ils finiront par obtenir gain de cause et seront envoyés, pour leur service militaire, en AOF et en AEF - où les troupes ne sont pas concernées. - Dans la lettre du 14 mars 1959, il atteste, à la demande de JDB, que « la participation, pendant l'Occupation et les premiers mois suivant la Libération, alors que la guerre n'était pas finie, de personnalités modérées au Front national, n'impliquait de leur part aucune concession et, encore moins, aucun ralliement à l'idéologie d'extrême-gauche. »

81. MARSAN, Eugène. 1930-1931. Réunion de 3 lettres in-4 et d'une carte autographes signées, sans nom de destinataire, enveloppe jointe pour la carte. Réactions à un article de Jacques Debû-Bridel paru dans l'Ordre en janvier 1930. Promesse de lui-même faire « quelque chose » quand il en aura fini avec les articles promis en divers lieux. En 1931, il cherche dans les environs de Paris, un endroit avec parc et jardin où il soit possible de mettre pendant le mois de septembre, pour jouer et avoir des répétitions, un petit garçon de 10 ans

82. MAURIAC, François. Réunion de 15 billets ou lettres - dont 8 autographes et 7 dactylographiés signés - et de 4 cartes de visite adressés à Jacques Debû-Bridel. - On y a joint la copie dactylographiée d'une lettre et une image mortuaire.

Longue lettre du 16 juin 1943 qui semble écrite à la suggestion de Paulhan (« Paulhan est gentil, mais me mets dans l'embarras. C'est si difficile à un auteur de parler de son oeuvre ! »). Mauriac analyse avec éloges l'oeuvre publiée de JDB - notamment Jeunes Ménages - puis lui donne des conseils :  Je crois (bien que j'aime fort, pour mon compte, les longs romans anglo-saxons) que vous auriez avantage à centrer un peu plus vos romans et moins vouloir embrasser... [A propos de Secondes noces] : L'ensemble donne pourtant une impression de flottement, de dispersion. Oui, il faut vous concentrer, être plus rigoureux... 

Intéressante lettre politique d'octobre 1944 dans laquelle Mauriac s'explique sur son gaullisme : Ce n'est pas par faiblesse, par sensiblerie que je fais écho à certaines paroles du général de Gaulle. C'est au contraire dans la mesure où je me sens la force et le courage de remonter un courant, comprenez-moi ; je crois qu'il faut punir avec éclat les gros coupables - mais qu'il faut, si nous voulons sauver le pays, éviter l'horreur des « Journées de juin », rallier les Français, à la fois boudeurs et tremblants, autour du chef de la République. Je ne puis m'empêcher de sentir une manoeuvre partisane dans certaines campagnes d'excitations. Vous avez beau dire : la seule politique qui nous sauvera, qui sauvera LA LIBERTÉ pour laquelle les morts sont morts, c'est celle de Henri IV, c'est celle de Louis XVIII. C'est ici que je sens un désaccord tragique avec le Parti Communiste dont l'intérêt en tant que parti est différent.... Mais il veut éviter la rupture qui serait à ses yeux  le plus grand malheur qui pourrait nous atteindre  et qu'il ne veut même pas envisager...


Belle lettre de condoléances à JDB pour la mort de sa femme : Vous paraissiez si unis tous les deux qu'on a peine à vous imaginez sans votre femme auprès de vous. Elle y demeurera, nous devons le croire. Plus j'avance vers le terme et plus j'ai le sentiment de ces protections qui m'entourent... Votre femme continuera de vous aider, de vous servir et de vous aimer.

83. MAURRAS, Charles. 1932-1933. Une lettre autographe signée (4 pp. in-12), une lettre dactylographiée signée (une page in-4) et une carte de visite. Rectification ferme d'une affirmation de Jacques Debû-Bridel dans une conférence à la Ligue des Patriotes où il aurait reproché à l'Action Française de minimiser la force de l'hitlérisme (lettre dactylographiée du 13 juin). Il revient sur cette question dans une lettre manuscrite du 8 juillet qui paraît être une réplique à la réponse de JDB. Les deux lettres sont à en-tête de L'Action Française.



84. MENDÈS-FRANCE, Pierre. Deux lettres dactylographiées signées.
1) 18 mai 1955. Allusion à la « sévère bataille » interne dont PMF espère qu'elle permettra le redressement du Parti Radical et sa participation active au large regroupement que vous souhaitez aussi... Il propose d'attendre deux ou trois mois, le temps que cela s'apaise, pour prendre rendez-vous... -
2) 10 août 1956. Belle analyse de la situation en Algérie :  ... Même si elle était couronnée de succès, la pacification militaire ne résoudrait pas le problème... il nous faut définir très rapidement et appliquer, parallèlement à notre nécessaire action pour protéger les populations paisibles, une politique courageuse propre à nous rendre la confiance des populations musulmanes. Car le drame est là : de gré ou de force, consciemment ou inconsciemment, toutes les fractions de l'opinion musulmane glissent de plus en plus du côté des rebelles ; même dans les groupements syndicaux et dans les associations d'étudiants où elle s'était le plus longtemps maintenue, la collaboration des populations européenne et musulmane a maintenant cessé. Et les fils ténus que maintiennent encore entre eux un certain nombre d'Européens et de musulmans risquent de se déchirer dans une nouvelle explosion de haine. Ainsi il faut, d'une part et d'abord, ramener la confiance par des actes sans équivoque... Mais il faut aussi aller plus loin et envisager courageusement les formules politiques qui seules pourront demain donner à l'Algérie un régime qui assure à chacune de ses populations le libre épanouissement de leur personnalité, dans l'égalité et dans la liberté. Il y a là, je le sais, un pas à franchir ; mais il faut avoir le courage de dire que rien ne sera réglé tant que ce pas ne sera pas franchi...
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