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Madame butterfly de Giacomo puccini


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DC. Meyer –HKU-LC – LANG3022 – French Eastern Narratives

MADAME BUTTERFLY

de Giacomo PUCCINI


Opéra en 3 actes

Livret de Luigi Illica et Guiseppe Giacosa.
Créé à la Scala de Milan le 17 février 1904.




Madame Butterfly est l'opéra préféré de Puccini, "le plus sincère et le plus évocateur que j'aie jamais conçu", déclarait-il. Cet ouvrage marque un retour, après Manon Lescaut, La Bohème et Tosca, au drame psychologique, à l'intimisme, à la profondeur des sentiments. Imprégné de la culture et des rites japonais, d'une qualité musicale remarquable, Madame Butterfly a connu, et connaît encore, un immense succès sur les scènes lyriques à travers le monde.

Giacomo Puccini


(1858-1824)

Premier acte


Le drame se situe à Nagasaki, au début du 20e siècle. Pinkerton, jeune officier de la marine américaine, loue une maison sur une colline, face à la mer. Le contrat qu’il signe lui assure un bail de 999 ans qu’il peut rompre chaque mois à sa volonté. Pour agrémenter son séjour au Japon, Pinkerton arrange par les services de l’entremetteur Goro un mariage avec Cio Cio San, surnommée Madame Butterfly, pour l’éclat de sa beauté et sa fragilité. La jeune geisha n’a que quinze ans, sa famille a été ruinée et son père s’est suicidé sur ordre de l’empereur. Cio Cio veut croire en ce mariage, car elle aime Pinkerton. Elle est moquée par ses amis, puis reniée par tous lorsqu’elle confesse qu’elle s’est convertie au christianisme pour épouser Pinkerton. Son bonheur est dans l’avenir d’une vie commune avec Pinkerton. L’Américain lui, ne voit qu’un jeu dans cette union, une commodité exquise pour une saison magnifique au Japon. Ce qui unit ces deux êtres si dissemblables et aux intentions si différentes, c’est une passion immédiate et sincère pour l’un l’autre.


Second acte


A l’hiver, Pinkerton part en mission, laissant son épouse et sa servante Suzuki dans la maison face à la mer. Pendant trois années, au cours desquelles sa situation économique ne cesse de se détériorer, Cio Cio attend son mari américain qui lui a promis de rentrer au printemps, “avec les roses et les rouges-gorges”. Elle repousse toutes les propositions qu’elle reçoit pour des mariages avantageux et une vie plus honorable. Chaque jour, elle regarde la mer pour apercevoir la fumée d’un navire. Elle croit au retour de Pinkerton, car il a fait installer des serrures à la maison, et elle y voit la preuve qu’il veut la garder et la protéger. Un matin, Sharpless, le consul américain, apporte une lettre de Pinkerton, qui annonce qu’il ne rentrera pas. Cio Cio est effondrée, et elle révèle au consul qu’un enfant est né peu après le départ de Pinkerton, qui ignore qu’il a un fils au Japon. Malgré sa douleur, cet enfant donne à Cio Cio la conviction intime que Pinkerton reviendra.

Troisième acte


Un jour, un navire américain rentre au port de Nagasaki, et Cio Cio ne doute pas un instant qu’il ramène Pinkerton. Elle décore sa maison de toutes les fleurs de son jardin et attend son mari toute la nuit. Epuisée, elle s’endort au matin. C’est à ce moment que Pinkerton apparaît, accompagné de son épouse américaine Kate et de Sharpless, le consul. L’officier américain réalise sa faute, sa légèreté et le chagrin qu’il cause à la jeune japonaise, mais il n’a pas le courage de la confronter. Il s’enfuit, tandis que sa “vraie femme” et le consul négocient avec la servante le retour de l’enfant aux Etats-Unis. Lorsque Cio Cio se réveille et qu’elle comprend enfin la situation, elle accepte avec dignité d’abandonner son enfant à Kate pour le sauver de l’opprobre d’une vie au Japon mais demande que Pinkerton vienne chercher son fils lui-même, une demi-heure plus tard. Après un adieu tragique à son fils, Madame Butterfly va chercher le poignard de son père et se tue. Au moment où elle meurt, Pinkerton, saisi par les remords, arrive en criant le nom de son épouse japonaise.
Sur le poignard qui a retiré la vie à Cio Cio, cette phrase est inscrite :
"Qui ne peut vivre dans l'honneur doit mourir avec honneur."

Illustration originale de Madame Butterfly, de John Luther Long



(Grosset & Dulap, 1903)

Notes


Puccini s’est inspiré pour son opéra d’une pièce de David Belasco montée en 1902 et qu’il avait beaucoup admirée. Cette pièce était elle-mème tirée d'une nouvelle de l'écrivain américain John Luther Long. Plus récemment, Madame Butterfly a encore inspiré le très populaire drame musical Miss Saïgon, de Boublil et Schonberg.
Le thème de l’épouse orientale du voyageur occidental est ancien. Il apparaît bien sûr dans le roman de Pierre Loti, Madame Chrysanthème (1888), qui a été repris sur la scène musicale par le compositeur français André Messager, dans une oeuvre du mème nom (1893). Il faut noter toutefois que Chrysanthème est très différente de Butterfly, car la première ne semble pas regretter le départ de son époux de passage : au moment de la quitter, Loti surprend Chrysanthème en train de vérifier et compter les pièces d’argent qu’il lui a remis la veille.
Par ailleurs, la légende de Okichi l’étrangère est bien connue au Japon : cette célèbre geisha de Shimoda avait été forcée à se mettre au service de Townsend Harris, premier consul américain au Japon, en 1857. Okichi avait accepté de faire ce sacrifice tout en sachant qu’elle serait déshonorée et méprisée par ses compatriotes, qui la considèreraient désormais comme une rashamen (mouton). D’autre part, on sait que pendant l’occupation américaine du Japon de 1945 à 1951, beaucoup d’enfants nés d’amours passagères avec des soldats ont été abandonnés, ou tués, car leurs mères japonaises ne pouvaient faire face ni à la honte ni au fardeau économique des ces enfants illicites.
Film : Madame Butterfly (1996, 130mn), de Frédéric Mitterrand, direction musicale de James Conlon. Avec Ying Huang (Cio Cio San) et Richard Troxell (Pinkerton).


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