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A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES

24 avril 2016 : 101e anniversaire du génocide arménien de 1915

perpétré par le gouvernement Jeune-Turc

101 ans de déni : ça suffit !

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    1. VEILLE MEDIA

Mercredi 27 janvier 2016
Retrouvez les informations sur notre site :

http://www.collectifvan.org

Rubrique Info Collectif VAN :

http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1

et Rubrique News (Revue de Presse) :
http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1


    1. SOMMAIRE

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture!

26/01/2016 - APCE


Karabagh : L'APCE rejette de justesse une résolution pro-azérie

24/01/2016 - Stefan Ihrig- The Daily Best - NAM


Comment le génocide arménien a façonné la Shoah

27/01/2016 - ONU


Journée de commémoration de l'Holocauste : Message du Secrétaire général de l'ONU

27/01/2016 - europe1


Turquie : le parquet requiert la prison à vie pour deux journalistes d'opposition

27/01/2016 - France 24


Attentats en Syrie : un quartier peuplé de minorités, cible privilégiée du terrorisme

27/01/2016 - Constance Jamet - TVmag.lefigaro


Claude Lanzmann raconte Shoah

27/01/2016 - Kahina Sekkai - Paris Match


La prison à vie requise contre les journalistes

27/01/2016 - L'Express


Roumanie: les souffrances des victimes de la Shoah minimisées malgré des pas dans la bonne voie

26/01/2016 - Uygar Gültekin - Agos


Dink cases joined

23/01/2016 - europe1


Un survivant de l'Holocauste pourrait être le plus vieil homme du monde

27/01/2016 - Le Figaro


Turquie/journalistes: prison à vie requise

27/01/2016 - Aurélia Vertaldi - Le Figaro


Les parcours des rescapés, réfugiés et survivants de la Shoah

27/01/2016 - Mathilde Doiezie - Le Figaro


Israël dévoile une lettre inédite du nazi Adolf Eichmann

27/01/2016 - 7sur7


La Turquie requiert la prison à vie contre deux journalistes

27/01/2016 - Josyane Savigneau - Le Monde


« Shoah », l’aventure d’un homme

26/01/2016 - La Libre.be


Syrie: des négociations sans les Kurdes ne peuvent pas "donner de résultats", selon Lavrov

26/01/2016 - Simon Petite - Le Temps


L’impasse humanitaire est totale en Syrie

26/01/2016 - Le Point


La Turquie boycottera les négociations sur la Syrie si les Kurdes de Syrie du PYD sont invités (ministre)

26/01/2016 - Le Figaro


Risque de boycott turc pour la paix en Syrie

26/01/2016 - Le Figaro


Claude Lanzmann «fier» d'être dans un court métrage nommé aux Oscars

24/01/2016 - Stefan Ihrig- The Daily Best - NAM


Comment le Génocide des Arméniens a modelé l’Holocauste


  1. INFO COLLECTIF VAN

Karabagh : L'APCE rejette de justesse une résolution pro-azérie




Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - "L’APCE s’est opposée le 26 janvier 2016, au cours d’un vote serré, à l’adoption d’une résolution intitulée « L’escalade de la violence dans le Haut-Karabakh et les autres territoires occupés en Azerbaïdjan », qui repose sur un rapport de l’ancien membre britannique de l’APCE, Robert Walter. A l’issue d’un débat, le projet de texte, qui appelle l’Arménie à se retirer du Haut-Karabakh dans le cadre du processus de Minsk, a été rejeté par 70 voix contre 66 pour et 45 abstentions." Le Collectif VAN publie ici le communiqué de l'APCE, suivi de la lettre et des avis divergents de l'Arménie qui avaient fait suite à la résolution hostile du rapporteur britannique pro-azéri, Robert Walter. Le Collectif VAN diffuse aussi le communiqué de l'APCE, faisant état de l'adoption d'une autre résolution hostile à l'Arménie, sur la base d'un rapport de Milica Markovic (Bosnie-Herzégovine, SOC).

APCE


Communiqué de l'APCE

L’APCE rejette la résolution sur l’escalade de la violence dans le Haut-Karabakh

26/01/2016

L’APCE s’est aujourd’hui opposée, au cours d’un vote serré, à l’adoption d’une résolution intitulée « L’escalade de la violence dans le Haut-Karabakh et les autres territoires occupés en Azerbaïdjan », qui repose sur un rapport de l’ancien membre britannique de l’APCE, Robert Walter.

A l’issue d’un débat, le projet de texte, qui appelle l’Arménie à se retirer du Haut-Karabakh dans le cadre du processus de Minsk, a été rejeté par 70 voix contre 66 pour et 45 abstentions.



http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=5993&lang=1&cat=8

Rapport de M. Walter

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Lettre et avis divergents de l'Arménie


Annexe 1 – Lettre à M. Robert Walter, en date du 2 octobre 2015

(traduction non officielle)

“Représentant permanent de la République du Haut-Karabakh en République d’Arménie”

No 11/332 02 10 2015

Cher M. Walter,

En réponse à votre lettre du 22 septembre 2015, j’ai l’honneur de vous informer que les Autorités du Haut-Karabakh ont bien pris note de votre demande d’assistance relative à une visite de la République du Haut-Karabakh en votre qualité de Rapporteur de la commission des questions politiques et de la démocratie de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. A cet égard, j’ai été chargé de vous communiquer la position des autorités de la République du Haut-Karabakh comme suit:

Le titre du rapport «Escalade de la violence dans le Haut-Karabakh et les autres territoires occupés en Azerbaïdjan» est partial et reflète la position d’une seule partie concernée par le conflit, à savoir l’Azerbaïdjan, prédéterminant ainsi clairement son contenu et ses conclusions. De notre avis, une telle approche viole les principes de base de la préparation des rapports du Conseil de l’Europe, qui se doivent d’être impartiaux et neutres, et devient un obstacle à toute coopération avec les autorités de la République du Haut-Karabakh.

De plus, selon votre lettre, ainsi que votre correspondance avec le Chef de la délégation arménienne auprès de l’APCE, qui nous ont été transmises, il est clair que votre rapport traitera également des aspects politiques et militaires du conflit azerbaïdjanais-Karabakh. Les questions relatives au règlement du conflit azerbaïdjanais-Karabakh sont traitées selon un format convenu avec un mandat de médiation reconnu par la communauté internationale. Un tel format accepté par les trois parties au conflit est la coprésidence du Groupe de Minsk de l’OSCE, qui a accumulé l’expérience et l’expertise nécessaires pour faire son travail de manière professionnelle et régulière sur des bases institutionnelles.

Veuillez agréer, M. Walter, l’expression de nos sentiments distingués,

Signé: Karlen Avetisyan

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Annexe 2 – Avis divergent de Mme Hermine Naghdalyan (Arménie, CE), Présidente, et de M. Armen Rustamyan (Arménie, SOC), Vice-Président de la délégation arménienne auprès de l’Assemblée parlementaire

Dans le présent document nous évoquerons des points de procédure en relation avec l’élaboration du projet de rapport sur «L’escalade de la violence dans le Haut-Karabakh et les autres territoires occupés en Azerbaïdjan», par M. Robert Walter (Royaume-Uni, CE), parce qu’il a été présenté en violation du Code de conduite des rapporteurs de l'Assemblée parlementaire.

La controverse principale au moment d’entamer les travaux portait sur le titre du projet de rapport qui, en effet, prédéterminait les conclusions et l’orientation du rapport. Le titre lui-même prétendait unilatéralement que le Haut-Karabakh est un «territoire occupé», alors qu’il n’a jamais été considéré comme tel par aucune organisation internationale compétente et en particulier par les médiateurs mandatés par la communauté internationale, à savoir les coprésidents du Groupe de Minsk. Malgré les appels réitérés de la délégation arménienne au rapporteur, pour que le titre soit changé, ce qui aurait été considéré par les autorités arméniennes comme signe de neutralité et d’impartialité, ce dernier a continuellement rejeté ces appels.

Article 1.3.3 – Engagement à procéder à toutes les visites d'information nécessaires – M. Walter a présenté un projet de rapport sans se rendre en Arménie ni au Haut-Karabakh, malgré plusieurs invitations officielles de la Présidente de la délégation arménienne à se rendre en Arménie.

Article 1.1 – M. Walter a également dissimulé le fait qu’au moment d’assumer la mission de rapporteur, il avait déjà demandé à obtenir la citoyenneté turque. Le fait qu’il ait reçu, le 25 mai 2015, un passeport turc des mains du Ministre des affaires étrangères de la Turquie de l’époque permet de douter de son impartialité dans la question visée par le rapport, étant donné la position pro azerbaïdjanaise de la Turquie dans le dossier du Haut-Karabakh.

S’agissant de l’objectif du rapport, M. Walter insiste de manière répétitive sur le point suivant dans son exposé des motifs «Comme je l’ai expliqué plus haut, le rapport n’a pas pour objet, et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe n’a pas pour rôle, de proposer une solution au conflit persistant autour du Haut-Karabakh».

Malgré la déclaration susmentionnée de M. Walter, il fait exactement l’inverse dans les conclusions de son rapport et se substitue au rôle des coprésidents du Groupe de Minsk en proposant sa propre vision du règlement du conflit du Haut-Karabakh, portant ainsi atteinte aux efforts des médiateurs, dont le travail s’appuie sur un mandat de la communauté internationale.

Dans son projet de rapport, M. Walter répète pratiquement mot pour mot la position de l’Azerbaïdjan sur le règlement du conflit dans le Haut-Karabakh, ce qui est non seulement partisan et unilatéral, mais encore en forte contradiction avec les propositions des médiateurs – les coprésidents du Groupe de Minsk – et va à l’encontre du processus de paix dans son ensemble. Ce faisant, le rapporteur s’oppose également à la position partagée par tous les Etats membres du Conseil de l’Europe qui ont largement accueilli et soutenu les coprésidents du Groupe de Minsk.

Le projet de rapport contient de nombreuses autres incohérences, divergences et présentations déformées en relation avec des faits historiques et l’actuel état des lieux.

Au vu de ce qui précède, la délégation arménienne demande à la commission et à l’Assemblée parlementaire de rejeter le projet de résolution contenu dans le rapport.


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Communiqué de l'APCE sur la base d'un rapport de Milica Markovic (Bosnie-Herzégovine, SOC).

26/01/2016



Les habitants de régions frontalières de l’Azerbaïdjan sont délibérément privés d’eau, selon l’APCE

Les habitants de régions frontalières de l’Azerbaïdjan sont délibérément privés d’eau, estime l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. L’absence d’entretien, depuis plus de 20 ans, du réservoir de Sarsang, situé dans une des zones azerbaïdjanaises occupées par l’Arménie, « représente une menace pour toute la région frontalière ».

En adoptant une résolution basée sur le rapport de Milica Markovic (Bosnie-Herzégovine, SOC), les parlementaires ont souligné que l’état de délabrement du barrage de Sarsang pourrait provoquer « une catastrophe de grande ampleur et se solder par d’importantes pertes en vies humaines » et par une nouvelle crise humanitaire.

Compte tenu de ce problème humanitaire urgent, l’Assemblée a appellé « au retrait immédiat des forces armées arméniennes de la région concernée » pour permettre à des ingénieurs et des hydrologues indépendants d’accéder au site et d’y effectuer une enquête minutieuse, ainsi que la supervision internationale des canaux d’irrigation, des barrages de Sarsang et Madagiz, du programme des déversements d’eau pendant l’automne et l’hiver et la surexploitation des aquifères.

Les parlementaires ont demandé aux autorités arméniennes de cesser d’utiliser les ressources en eau « comme des instruments d’influence politique et de pression », ressources dont seule une des parties au conflit bénéficie.

Ils ont appelé toutes les parties concernées à intensifier leurs efforts pour parvenir à une étroite coopération en vue de gérer conjointement les ressources en eau du réservoir de Sarsang, en tant que mesure de confiance.



http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=5992&lang=1&cat=8

Résolution adoptée de l'APCE sur la base d'un rapport de Milica Markovic (Bosnie-Herzégovine, SOC)

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Lire aussi :

Rapport pro-azeri de M. Walter sur le conflit du Haut Karabagh http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92893

http://assembly.coe.int/nw/xml/News/News-View-FR.asp?newsid=5993&lang=1&cat=8

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92993

Comment le génocide arménien a façonné la Shoah







Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose un article de Stefan Ihrig, publié en anglais sur le site The Daily Best, et traduit en français par Gilbert Béguian pour le site des Nouvelles d'Arménie Magazine le 24 janvier 2016. 

NAM


Comment le Génocide des Arméniens a modelé l’Holocauste

Nulle part le débat sur ce qui se passait en Turquie concernant les Arméniens n’aura été aussi vif qu’il l’a été en Allemagne - et ce qui en est issu aura changé l’histoire

Stefan Ihrig- The Daily Best

Leçon d’Histoire

24 janvier 2016

Un jour de l’hiver 1941, tandis qu’il marchait dans les rues du Ghetto de Varsovie, “Hermann Wygoda, un trafiquant du Ghetto “, s’efforçait de trouver le sens de ce qui arrivait aux gens autour de lui et arrivait à lui-même : “ Je me demandais si Dieu savait ce qui se passait à Ses pieds dans ce monde troublé. La seule analogie que je pouvais trouver dans l’histoire, c’était peut-être les pogroms sur les Juifs d’Alexandrie au temps du gouverneur romain Flaccus... ou le massacre des Arméniens par les Turcs pendant la Première Guerre Mondiale “.

Wygoda n’était pas le seul à faire ce parallèle. Les démocrates sociaux en exil en rendaient constamment compte en Allemagne dans les “ Rapports Allemagne “. En février 1939, ils donnèrent l’alarme, “ à cet instant, en Allemagne, l’extermination d’une minorité, impossible à arrêter, est en marche par le recours brutal au meurtre, à la torture inimaginable, au pillage, aux agressions et à la famine. Ce qui est arrivé aux Arméniens au cours de la guerre mondiale en Turquie est à présent commis contre les Juifs, de façon plus lente et plus systématique “.

Nous pourrions également mentionner le célèbre écrivain Juif allemand Franz Werfel qui écrivit en 1932/1933 sa nouvelle la plus connue au sujet du Génocide des Arméniens, les Quarante Jours du Mousa Dagh, principalement pour alerter l’Allemagne sur Hitler. Le livre fut par la suite extrêmement populaire dans les ghettos organisés par les Nazis en Europe de l’Est.

Il apparaît qu’un lien évident existe entre les deux grands génocides du 20ème siècle. Malgré cela, dans sa centième année, le Génocide des Arméniens est encore un fait périphérique dans l’histoire violente du 20ème siècle. La plupart des grands ouvrages de la Première Guerre Mondiale, lorsqu’ils en font mention, marginalisent cet événement. C’est comme si cet événement n’était l’affaire que de la seule diaspora arménienne et de quelques autres qui comme moi ne savent pas trop quoi faire. Mais le Génocide des Arméniens est une partie intégrante du siècle le plus sombre de l’histoire de l’humanité. Il ne peut y avoir aucun doute ; il figure parmi les prémisses de l’Holocauste, même si des livres d’histoire incitent à penser que les deux génocides sont très distants dans le temps et dans l’espace.

Les principaux historiens n’ont pas seulement été peu enclins, dans leur ensemble, à traiter le Génocide des Arméniens ; ils ont été encore plus nombreux à ne pas penser que des liens éventuels existent entre eux. La controverse organisée et imaginaire mettant en doute le caractère factuel du Génocide des Arméniens - ou plus précisément, la campagne négationniste financée par la Turquie - a contribué à cette idée qu’une grande distance séparait ce génocide de l’Holocauste.

Il y a autour de ce fait beaucoup de problèmes et le négationnisme turc n’en est qu’un parmi d’autres. L’affirmation de l’unicité de l’Holocauste et la rareté des sources nazies faisant référence aux Arméniens y ont contribué.

En fait la déclaration attribuée à Hitler, la référence nazie la plus célèbre à cet égard : “ qui, après tout, parle aujourd’hui de l’annihilation des arméniens ? “, n’est que le fond d’une impasse : celle où se sont trouvés, voire dirigés, les liens les plus profonds entre les deux génocides. Pour commencer, il n’est pas tout à fait clair qu’il l’ait dit ou non. Certaines sources présentes à la réunion l’affirment, d’autres n’en parlent pas (ce qui ne veut pas dire du tout qu’il ne l’a pas dit). En outre, sa signification diffère selon certains. Cela pourrait rappeler les atrocités les plus horribles que les nations peuvent commettre en temps de guerre et s’en défendre par la suite.

Le lien entre le Génocide des Arméniens et l’Holocauste porte sur deux périodes de l’histoire. Le premier est le débat animé qui eut lieu au début des années 1920 en Allemagne sur le massacre des Arméniens par son allié, l’Empire ottoman. La conclusion de ce débat fut qu’il s’agissait d’un génocide, mais tandis que les nazis se rapprochaient du pouvoir, la violence contre les Arméniens fut admise avant qu’elle soit purement et simplement justifiée, pour les décennies suivantes. La seconde période est celle au cours de laquelle les nazis étaient au pouvoir et virent dans la Turquie d’après le nettoyage ethnique un rôle exemplaire.

De façon assez étrange, l’Allemagne ne se contente pas seulement d’intégrer étroitement les deux génocides dans sa propre histoire, l’Allemagne apporte aussi quelques clarifications dans le débat sur la possibilité de qualifier ou non de génocide des massacres.

On a prétendu que l’Allemagne d’entre les deux guerres ne s’était pas assumée sur ses liens avec le Génocide des Arméniens et que cela, en quelque sorte, avait rendu l’Holocauste possible. Mais le contraire, cependant, est vrai : non seulement l’Allemagne l’a assumé, mais elle a probablement eu sur le génocide, le plus grand débat de toute l’histoire de l’humanité. C’est que les suites de ce débat sur le génocide aura été particulièrement problématique : il s’est terminé sur la justification du génocide et même avec des appels à l’expulsion des Juifs de l’Allemagne. Et malgré l’étendue de ce débat, il s’est achevé sans qu’aucune analyse, aucune évaluation ou condamnation sur la signification de l’acte de génocide n’ait été faite par aucune autorité religieuse, humaniste ou philosophique. Tandis que pour la plupart, les responsables politiques se réfugiaient derrière le fait qu’il s’agissait d’une “ chose asiatique “, les seuls extrêmes du champ politique, radicaux socialistes et nazis, admettaient qu’il pourrait aussi s’agir d’une “ chose européenne “.

Pour comprendre cela, on doit se plonger dans l’histoire arménienne particulière à l’Allemagne. L’Allemagne n’était pas seulement une alliée de l’empire ottoman pendant la Première Guerre Mondiale - tandis que le génocide était commis- mais elle était sa quasi-alliée dès les années 1890. Et déjà au temps de Bismarck, elle faisait écran en Europe lorsqu’il était question des Arméniens. Dans les années 1890, tandis que des dizaines de milliers d’Arméniens étaient mis à mort dans les massacres hamidiens (1894-1896), il s’agissait également d’un “ problème “ pour l’Allemagne, mais aussi une opportunité pour entrer encore plus dans les grâces des ottomans (avec pour résultats, des avantages économiques immédiats). Mais cela créait un problème intérieur vis-à-vis de sa propre population. Des militants pro-arméniens et des journaux alertaient sur ce qui se passait dans l’Empire ottoman et les élites pro-ottomanes s’en inquiétaient ; il en résulta une guerre de propagande dans la presse allemande des deux camps. Le camp des pro-Ottomans (et anti-Arméniens) semblait l’emporter, mais les massacres continuaient. Au cours des derniers massacres (en 1896), une série d’essais rapportant les atrocités des années précédentes furent publiés en Allemagne et pendant un certain temps, le sentiment pro-arménien parut l’emporter.

Mais ensuite, deux ans plus tard, l’empereur allemand Guillaume II se rendit à Constantinople. Cette effusion d’amitié envers le sultan “ sanglant “ imposait de revisiter en Allemagne les massacres d’Arméniens et favorisa les discours qui non seulement justifiaient la violence envers les Arméniens mais aussi le silence du gouvernement allemand et son soutient continuel envers les Ottomans. Le célèbre penseur libéral allemand, impérialiste, et pasteur protestant Friedrich Naumann alla même plus loin, plaidant pour une politique étrangère allemande sans aucune éthique, uniquement dédiée à son propre intérêt national. Telle est la dynamique qui donnerait ce rôle à l’Allemagne par deux fois encore dans son histoire, au moment du génocide et après la Première Guerre Mondiale dans un grand débat allemand sur le génocide (1919-1923). L’Allemagne, au cours de la Première Guerre Mondiale, à présent alliée des ottomans, faisait écran une fois encore aux politiques de violence ottomanes envers les Arméniens. Mais, à présent, cette violence atteignait des niveaux sans précédent, ceux d’un génocide. Tandis que les officiels de l’Allemagne continuaient à soutenir leur allié ottoman, où même continuaient à vomir leur propagande anti-arménienne et leurs justifications de tout ce qui pourrait arriver aux Arméniens, derrière les portes closes, l’Allemagne commença à beaucoup s’inquiéter. L’Allemagne officielle se mit à craindre que ce qui se passait en Anatolie et en Mésopotamie soit utilisé contre l’Allemagne après la guerre. C’est ainsi que dès l’été 1919, le ministère allemand des affaires étrangères publia une collection de documents issus de ses correspondances internes sur le Génocide des Arméniens. Le but était de montrer au monde que l’Allemagne était innocente de l’accusation de co-conspiration au meurtre des Arméniens, mais cela eut pour effet de déclencher un débat sur le génocide en Allemagne qui se continua pendant presque quatre ans.

La publication de ce compte-rendu documentaire sur le Génocide des Arméniens, avec tous ses détails sanglants, provoqua un tollé et une condamnation dans la presse libérale et de gauche d’Allemagne, y compris des attaques contre les chefs de guerre allemands. À ce stade, des larges fractions de la presse reconnaissaient ce que nous appellerions aujourd’hui “génocide“ et ce qu’elles appelaient alors “annihilation d’une nation“ ou “assassinat du peuple arménien“. Mais une longue année de retour en arrière suivit, au cours de laquelle les journaux nationalistes et ex pro-ottomans minimisèrent ce qui s’était passé, se concentrant sur la thèse du coup de poignard arménien dans le dos en temps de guerre, et justifiant ce que les dirigeants Jeunes Turcs avaient fait comme étant “ des exigences de temps de guerre “.

Le débat aurait pu se terminer là, mais par la suite, en mars 1921, Talaat Pacha, ex grand vizir ottoman et ministre de l’intérieur, fut assassiné dans une rue commerçante de Berlin noire de monde. Trois mois plus tard, son meurtrier fut jugé à Berlin et acquitté par un jury - le sens du procès ayant été complètement renversé et dirigé vers le Génocide des arméniens et le rôle que Talaat y avait tenu, plutôt que sur l’assassinat proprement dit. Pas seulement choquée par l’issue du procès mais aussi par toutes les preuves et les témoignages produits devant le Tribunal de Berlin, la presse allemande se concentra à nouveau, en profondeur, sur le Génocide des Arméniens. Discutant le procès, les journaux allemands reproduisirent l’horrifiante liturgie des souffrances du génocide. Le paysage de la presse allemande dans son ensemble, y compris les journaux précédemment négationnistes, en vint à accepter l’accusation de “ génocide “ des dirigeants Jeunes turcs. Une fois de plus, le débat n’en fut pas clos pour autant. Un autre retour en arrière s’ensuivit. Les journaux nationalistes en vinrent une fois encore à des justifications, mais pour ce qu’ils considéraient tout de même comme ayant constitué un génocide. Et cela, après que le débat allemand sur le Génocide se soit poursuivi après 1919 et après prise en compte de tous les concepts nécessaires pour débattre authentiquement du génocide : élaboration détaillée de l’objectif, intention et développement de cet “ assassinat d’un peuple “. Et c’est avec cette tonalité que le débat se poursuivit pendant deux autres années jusqu’à la signature du Traité de Lausanne (l’acte de baptême de la Turquie moderne).

Tout cela ne devrait pas être à ce point important, si l’Allemagne n’était alors qu’à une dizaine d’années de l’arrivée au pouvoir de Hitler : un débat sur le génocide n’avait pas seulement eu lieu, il s’était achevé sur la justification de ce génocide. Même à cette époque, ce qu’il en est ressorti est la vision raciste et nationale envers les Arméniens, partagée par beaucoup de commentateurs allemands : ils étaient vus comme des (vrais) “ Juifs de l’Orient “, les mêmes que les Juifs d’Europe ou même encore “ pire “. Cet anti-arménianisme allemand est aussi ancien que la tradition allemande tendant à excuser les violences contre les Arméniens (en particulier depuis les années 1890), c’est une copie-carbone de l’antisémitisme moderne et raciste.

Dans cette logique, il n’est pas surprenant qu’en 1922, lorsque deux autres Jeunes turcs furent assassinés à Berlin, la presse nationaliste fit un lien entre les meurtriers arméniens et la question juive allemande. Créant sciemment une unité entre les deux catégories, la presse (hyper)nationaliste appelait de ses vœux un acte de “ chirurgie ethnique “ pour éradiquer ce qui se nourrissait de la chair de l’Allemagne.

Ainsi, qui parlait encore des Arméniens au sein du Troisième Reich ? De façon surprenante, presque personne. Les Nazis étaient remarquablement silencieux sur la question, mais étaient très prolixes sur les suites du Génocide des Arméniens. L’avènement d’une Turquie nouvelle et toutes les réussites de Mustapha Kemal Ataturk étaient les ingrédients de l’imagination politique nazie. Dans l’entre-deux guerres allemand et les discours nazis sur la Turquie nouvelle, on trouve la propagation froide de ce qu’un pays, au lendemain d’un génocide, une fois débarrassé de ses minorités, peut réussir : pour les Nazis, la Turquie nouvelle passait pour un pays des merveilles post-génocidaire, une chose que les Nazis devraient imiter. Les Nazis discutaient du modèle turc dès le début des années 1920. Un lecteur d’un journal juif-allemand critiquant l’antisémitisme, Siegfried Lichtenstaedter, comprit que les “ leçons turques “ formulées dans les articles nazis (en 1923 et 1924) signifiaient que les Juifs d’Allemagne et d’Autriche pourraient être et devraient être tués et leurs biens donnés aux “ Ariens “. Il écrivit cela dans son livre de 1926 Anti Semitica.

Il est à peu près inutile finalement de chercher à savoir dans quelle mesure le Génocide des Arméniens a influé sur les Nazis - ils n’avaient sûrement pas de leçons à recevoir pour mettre en pratique leur projet meurtrier. Ce qu’ils ont appris, c’est qu’il y avait beaucoup de gens, même au sein d’une société ouverte pluraliste, qui pourraient ignorer, rationaliser, ou même justifier, purement et simplement, une violence génocidaire. Les Églises elles-mêmes ne sont pas intervenues de façon significative pour leurs frères de religion. Pour paraphraser l’impression qu’un lecteur juif du livre de Werfel exprimait dans les ghettos de la Seconde Guerre Mondiale : si personne ne voulait sauver les Chrétiens, qui pourrait intervenir pour les Juifs ? Et si les nationalistes allemands pouvaient trouver en eux-mêmes les raisons de justifier le génocide de Chrétiens sans rencontrer d’opposition dans la société allemande, qui voudrait s’exprimer pour les Juifs ?

Il n’y a pas de liens automatiques et de causalité entre un génocide et un autre, mais le Génocide des Arméniens et sa proximité avec l’Holocauste illustre l’importance et les pièges de la façon dont le passé est assumé. Ils montrent également que nous sommes loin d’avoir terminé le combat pour la compréhension de ce tragique 20ème siècle, pas seulement l’histoire du monde en général, mais spécifiquement dans l’histoire européenne et allemande.



Stefan Ihrig est l’auteur de Justifying Genocide : Germany and the Armenians from Bismarck to Hitler publié par Harvard University Press.

Traduction Gilbert Béguian pour Armenews
mercredi 27 janvier 2016,

Jean Eckian ©armenews.com




Lire l'article en anglais:

How the Armenian Genocide Shaped the Holocaust http://www.thedailybeast.com/contributors/stefan-ihrig.html

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=121424

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=93001

Journée de commémoration de l'Holocauste : Message du Secrétaire général de l'ONU




Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire le message de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU à l'occasion de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.

ONU


27 janvier 2016

Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, 27 janvier 2016

Message du Secrétaire général

Durant la Seconde Guerre mondiale, six millions de Juifs ont été arrêtés et systématiquement exterminés par le régime nazi, sous le joug duquel ont également péri des Sintés et des Roms, des prisonniers politiques, des homosexuels, des personnes handicapées, des Témoins de Jéhovah et des prisonniers de guerre soviétiques.

Nul ne peut nier les crimes atroces commis durant l’Holocauste. Chaque année, en honorant la mémoire des victimes et en rendant hommage au courage des survivants et de ceux qui les ont aidés et libérés, nous renouvelons notre engagement à prévenir pareilles horreurs et à condamner l’odieuse idéologie dont elles sont issues.

L’Organisation des Nations Unies est née durant les jours sombres qui ont suivi l’Holocauste et les atrocités de la Seconde Guerre mondiale de la volonté de ses fondateurs de proclamer à nouveau leur foi dans la dignité et la valeur de la personne humaine et de défendre le droit de chacun de vivre à l’abri des inégalités et de la discrimination.

Or, ces principes n’ont rien perdu de leur importance. Partout dans le monde, des hommes, des femmes et des enfants continuent d’être victimes de discrimination et d’agressions. Ils sont des millions à fuir la guerre, les persécutions et les privations. Le devoir nous commande de ne pas oublier le passé et d’aider ceux qui ont besoin de nous aujourd’hui.

Depuis plus de 10 ans, en collaboration avec de nombreux partenaires, dont des survivants, le Programme de communication sur l’Holocauste et les Nations Unies s’emploie à la mission ô combien importante qui consiste à faire connaître l’Holocauste aux jeunes.

L’Holocauste est un tragique exemple de ce qui peut arriver lorsque nous perdons de vue que nous sommes tous humains. En cette journée de commémoration, j’exhorte donc chacun d’entre vous à condamner toutes les idéologies politiques et religieuses qui dressent les êtres humains les uns contre les autres. Ensemble, dénonçons l’antisémitisme et les attaques dirigées contre certains groupes de population, notamment en raison de leur appartenance ethnique ou religieuse. Ensemble, bâtissons un monde où règnent une paix durable et le respect de la dignité et de la diversité.




Lire aussi:

Agenda - Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92995

http://www.un.org/fr/holocaustremembrance/2016/sg.shtml



http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92996

Collectif VAN : l'éphéméride du 27 janvier

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673

Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304

Ça s’est passé un 27 janvier (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :

27 janvier 1919 -- Turquie : Télégrammes extraits des dossiers de la commission Mazhar. Copie conforme à l'original, faite le 27 janvier 1919, par le chef de la première division, capitaine Ismaïl Rifaat. F, télégramme du 14 juillet 1915 [v.s.] portant le numéro d'ordre 169 : « Non seulement les enfants des familles arméniennes qui restent ne circulent pas dans leurs propres villages, mais ils n'osent pas même mettre les pieds sur le seuil de leurs portes. Un des faits regrettables qui se manifestent dans ce district est le pillage sans merci qui se poursuit dans les villages arméniens, opéré par les gendarmes suppléants, les cavaliers circassiens, et par toute une foule composée de musulmans ; le Trésor public subit de ce fait des pertes énormes. C'est ce qui ressort du rapport du commandant de la Garde. Il est nécessaire de contrecarrer absolument cet état de choses, car il est inutile de souligner l'impression désastreuse que provoque ce pillage, qui peut grandement s'étendre et atteindre des proportions imprévisibles. Le remplaçant du commandant de division, Chehabeddine. »  Ternon, Yves. Enquête sur la négation d'un génocide, Marseille, Parenthèses, 1989.

Imprescriptible : Télégrammes extraits des dossiers
de la commission Mazhar

http://www.imprescriptible.fr/ternon/2_chapitre2

27 janvier 1920 -- Au commencement de l’année 1920, les Principales Puissances alliées reconnurent le gouvernement de l’État arménien comme gouvernement de fait. Et le 27 janvier, le Secrétariat général de la Conférence de la Paix avisa le Président de la Délégation de la République arménienne que, dans sa séance du 19 janvier 1920, le Conseil suprême avait pris les deux décisions suivantes:
« 1° Que le gouvernement de l’État arménien sera reconnu comme gouvernement de fait » ;
« 2° Que cette reconnaissance ne préjugera pas la question des frontières éventuelles de cet État ». Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant
le problème arménien
, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.

Imprescriptible : La reconnaissance de fait de l'Arménie et les pourparlers entre le conseil suprême et le conseil de la Société des nations au sujet du mandat sur l'Arménie

http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c5

27 janvier 1923 -- L’esprit général du traité de Lausanne : la Question des Capitulations.

Le désaccord sur le futur régime judiciaire des étrangers était complet entre les Alliés et les Turcs, le 6 janvier 1923. Les Alliés déclarèrent ouvertement leur manque de confiance dans le système judiciaire turc. Et cependant, à la séance du 27 janvier de la Commission du régime des étrangers, on put constater une volte-face complète. Les Alliés se décidèrent à une importante modification de leur système. « Tenant compte des objections que cette proposition a rencontrées de la part de la délégation turque, dit le Marquis Garroni, les Alliés se sont évertués à trouver une solution de nature à ménager toutes les susceptibilités du gouvernement turc ». Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.



Imprescriptible : L’esprit général du traité de Lausanne : la Question des Capitulations

http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c17/p1

27 janvier 1942 -- Les fascistes hongrois exécutent un raid sur Stari Bečej, un village situé près de Novi Sad (Yougoslavie), au cours duquel ils massacrent plus de 100 juifs.

- Après l'occupation de Benghazi (Libye) par les Britanniques, ce port est bientôt repris par les Germano-Italiens. La communauté juive est aussitôt attaquée, les magasins sont systématiquement pillés, puis, à la suite d'un ordre de déportation, pratiquement tous les juifs de Benghazi sont envoyés à Giadi, un camp dans le désert à 240 kilomètres au sud de Tripoli, où ils se trouvent soumis au travail forcé dans des conditions inhumaines, en plus d'une épidémie de fièvre typhoïde. 562 juifs périssent.



Skynet : 27 janvier, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/27-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

27 janvier 194 -- 300 juifs du ghetto de Grodek Jagiellonski (Ukraine) sont fusillés par les SS.

- Création d'un mouvement de résistance juif clandestin dans le ghetto de Pruzana (Biélorussie). Les nazis apprennent son existence et décident de liquider le ghetto. Le 27 janvier commence la déportation des juifs, dont 2 500 sont envoyés au camp d'extermination d'Auschwitz. Certains d'entre eux résistent vaillamment.



Skynet : 27 janvier, ce jour-là, n’oubliez pas

http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/01/12/27-janvier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

27 janvier 1945 -- Libération d’Auschwitz-Birkenau par l’Armée rouge (7000 détenus).

Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah : Chronologie du nazisme à la Shoah, les procès

http://www.cercleshoah.org/spip.php?article112

27 janvier 2007 – Suisse : A Davos en Suisse, à l'issue de sa rencontre avec Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération helvétique, le ministre turc des affaires étrangères Abdullah Gül a, en marge du Forum économique mondial, de nouveau nié l'existence du génocide arménien : «Il n'y a pas eu de génocide» arménien entre 1915 et 1917, a-t-il répété.

Collectif VAN : Ankara nie le génocide arménien

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=7358

27 janvier 2007 – Turquie : environ 400 personnes se sont réunies, à l’appel de l'association turque ACORT (L'Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie) pour une marche silencieuse en mémoire du journaliste arménien assassiné, et sont allées de la place de la République à la place de la Bastille, sous la banderole "Nous sommes tous des Hrant Dink", "Nous sommes tous des Arméniens". Le Président d'Accort a soigneusement évité l'utilisation du mot "génocide", lui préférant - suivant la terminologie officielle turque habituelle -, celui d'"évènements". Certains, parmi les signataires de cet appel, étaient même des négationnistes patentés du génocide arménien. Une manifestation avec peut-être des bons sentiments mais également de forts relents de récupération.

Collectif VAN : Manifestation en mémoire de Hrant Dink à Paris

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7353

27 janvier 2010 -- Le Premier Ministre du Pays de Galles reconnaît le génocide arménien lors de la journée commémorative de l'Holocauste.
Wikipédia : Reconnaissance politique du génocide arménien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Reconnaissance_politique_du_g%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien

27 janvier 2011 -- Par la résolution 60/7 intitulée « Mémoire de l’Holocauste » qu’elle a adoptée le 1er novembre 2005, l’Assemblée générale a décidé que les Nations Unies observeraient tous les ans,  le 27 janvier, la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. En effet, le samedi 27 janvier 1945, les troupes soviétiques arrivent à Auschwitz, la plus énorme industrie au service de la solution finale, la Shoah.



ONU : Journée internationale de commémoration en
mémoire des victimes de l'Holocauste


http://www.un.org/fr/events/holocaustremembranceday/

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51368


    1. SHOAH

« Shoah », l’aventure d’un homme

LE MONDE | 27.01.2016 à 09h30 • Mis à jour le 27.01.2016 à 09h37 | Par Josyane Savigneau



Claude Lanzmann raconte les douze ans de travail qui ont été nécessaires pour réaliser son chef-d’œuvre.

Il est désormais communément admis que le film de Claude Lanzmann Shoah est «un chef-d’œuvre», comme le rappellent brièvement plusieurs personnalités au début du documentaire, dont le cinéaste Marcel Ophuls. Peut-être pas un chef-d’œuvre du point de vue cinématographique, mais «magnifique en termes de tempérament» et un monument pour l’histoire. Depuis 1985, Shoah, avec ses plus de neuf heures trente, a eu de nombreux spectateurs, dans le monde entier. Mais sait-on vraiment ce qu’ont été ces douze ans de travail, de recherches, de prises de vues ?

Le rappeler, ou le faire découvrir, est le but de ce documentaire d’Adam Benzine, avec le récit, aujourd’hui, de Claude Lanzmann, et des documents d’archives, dont des images inédites de Shoah – Lanzmann et son équipe avaient 350 heures de prises de vues. On aurait pu s’épargner des entretiens de Claude Lanzmann en anglais, qui n’apportent rien – sauf de le voir plus jeune –, alors qu’il sait raconter et se souvient de tous les moments de ces douze années pendant lesquelles il a dû «mentir à tout le monde» en assurant que le film serait fini l’année suivante.

Un film qui montre, qui ne juge pas

On a peut-être oublié que Shoah est «un travail de commande». Lanzmann venait de faire un film sur Israël, Pourquoi Israël : «On m’a alors demandé de faire un film non pas sur la Shoah, mais qui soit la Shoah, avec un regard juif.» On était en 1973, Lanzmann avait 47 ans. Il était journaliste, il avait une vie confortable. «Je ne connaissais rien. Il fallait que je renonce à tout. J’ai marché toute la nuit dans Paris.» Au matin, il a dit oui.

Claude Lanzmann tient à insister, comme il le fait souvent, sur le fait que «ce n’est pas un film sur la survie, c’est un film sur la mort». Les images et les témoignages qui ponctuent son récit le prouvent. Comme celui d’Abraham Bomba, qui a été épargné parce qu’il était coiffeur. Il coupait les cheveux des femmes à Treblinka. Il est toujours coiffeur, à New York, quand Claude Lanzmann le rencontre. Il coiffe un client. Lanzmann l’interroge. Il s’essaie à une certaine neutralité, tout en se concentrant sur son travail : «Il est difficile d’éprouver quoi que ce soit.» Lanzmann insiste. Bomba recule, «c’est trop affreux». «Nous devons le faire», lui répète Lanzmann, avec douceur. Il pleure. Shoah est un film qui montre, qui ne juge pas.

Lanzmann, entré dans la Résistance à 17 ans, sait ce qu’est le courage. «Mais je ne sais pas comment j’aurais réagi si j’avais été torturé.»

Dans ce film, «il fallait que les nazis figurent». On les filmait avec une caméra vidéo miniature, cachée, la paluche. Il était nécessaire de «rester froid», de savoir que ce film ne pouvait se faire qu’en mêlant «urgence totale et patience extrême». Ensuite venait ce qui était plus difficile encore, le montage : «Il y avait une seule voix, il fallait la trouver, être très méticuleux et très têtu. J’aurais pu abandonner cent fois.» Il a tenu bon, encouragé notamment par Sartre et Simone de Beauvoir, avec laquelle il était toujours lié «après sept ans d’amour».

Sartre est mort en 1980, pendant le tournage. Simone de Beauvoir a écrit dans Le Monde un texte magnifique sur Shoah. Elle est morte quelques mois plus tard. «Je suis fier de ce que j’ai fait, mais ça ne m’a pas libéré de mes angoisses, dit Lanzmann en conclusion. Je vais devoir mourir, cette idée me fait horreur.»



Claude Lanzmann, porte-parole de la Shoah, d’Adam Benzine (Royaume-Uni - Allemagne, 2015, 58 min). Le mercredi 27 janvier à 23 h 40 sur Arte.

Josyane Savigneau
Journaliste au Monde

http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/01/27/shoah-l-aventure-d-un-homme_4854326_1655027.html#cs6pwdEokiwI4AH0.99


Claude Lanzmann raconte Shoah
A voir sur ARTE

Le 27/01/2016 à 22h40

Claude Lanzmann, porte-parole de la Shoah

News Télévision | Par Constance Jamet | Publié le 27/01/2016 à 12h48

CE SOIR À LA TÉLÉ - Dans ce documentaire nommé aux Oscars, le réalisateur évoque les douze ans ayant donné naissance à son oeuvre.

Sept ans de tournage, cinq ans de montage, 225 heures de prises de vues, une oeuvre de près de 10 heures. À plus d'un titre, Shoah de Claude Lanzmann est révolutionnaire. Sorti en 1985, le documentaire a été le premier à évoquer l'horreur de l'Holocauste et des chambres à gaz, aussi nettement, sans la moindre image d'archives, en faisant parler des survivants des camps, des bourreaux et des témoins de l'occupation nazie en Pologne.

Un processus éprouvant sur lequel revient le poignant documentaire Claude Lanzmann, porte-parole de la Shoah, diffusé ce soir sur Arte, jour du 71e anniversaire de la libération d'Auschwitz. Face au jeune réalisateur britannique Adam Benzine, Claude Lanzmann raconte comment Shoah, commandé par le ministère des Affaires étrangères israélien, a dévoré toute sa vie.

Passé à tabac

Il a arpenté 14 pays pour retrouver des témoins et les convaincre de rouvrir leurs blessures. Dans le Bronx, il a fait tous les salons de coiffure à la recherche d'un rescapé des Sonderkommandos. Claude Lanzmann filme en caméra cachée les anciens SS, ce qui lui vaudra un violent passage à tabac en Allemagne. La tâche paraît si monumentale que le réalisateur désespère. Il confie avoir pensé au suicide. Lorsqu'il termine le film, c'est dans une ambiance de «deuil». En filigrane, Claude Lanzmann se dévoile: son rôle dans la Résistance, son idylle avec Simone de Beauvoir.

Adam Benzine, qui a eu accès à des rushs inédits, s'est attelé avec passion à ce portrait qui permet d'en savoir plus sur Shoah, qui n'a jamais eu d'oscar. Une injustice peut-être bientôt réparée puisque Claude Lanzmann, porte-parole de la Shoah est en lice pour le meilleur court-métrage documentaire, le 28 février prochain à Los Angeles.

Constance Jamet
http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/television/90945/claude-lanzmann-raconte-%C2%A0shoah%C2%A0.html
Les parcours des rescapés, réfugiés et survivants de la Shoah

Le Figaro

Par Aurélia Vertaldi

Publié le 27/01/2016 à 07:00



EN IMAGES - A l'occasion de la journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah, le Mémorial de la Shoah inaugure l'exposition Après la Shoah, qui revient sur les différents cheminements des Juifs d'Europe qui ont pu échapper à l'holocauste. Le Figaro vous propose de suivre cinq destinées parmi tant d'autres.

«La sortie du génocide est un peu comme une sortie de guerre. Au fond on ne passe pas de la guerre à la paix simplement parce qu'il y a eu la capitulation ou un traité officiel. La sortie de guerre est très longue et pénible. Il y a des phénomènes qui se sont déroulés pendant la guerre qui continuent. Et la sortie du génocide se situe dans ce contexte-là. Elle ne s'est pas faite de manière linéaire. Elle a entraîné des situations parfois de maintien ou de retour de la violence envers les juifs, notamment en Pologne», explique Henry Rousso, le commissaire scientifique de l'exposition Après la Shoah, rescapés, réfugiés, survivants.

Jusqu'au 30 octobre, Le Mémorial de la Shoah consacre une exposition aux rescapés de la Shoah. Constituée de document et films d'archives, de près de 250 photographies ainsi que de montages audiovisuels, l'exposition organisée en sept grands chapitres a pour ambition de montrer l'extrême complexité de l'après Shoah et la diversité des parcours.

«Le titre de l'exposition montre trois réalités différentes. Les rescapés constituent l'ensemble des juifs qui ont pu échapper à la persécution, vivant dans la clandestinité au sein parfois de leur propre pays. Les réfugiés concernent notamment les Polonais qui se sont réfugiés en URSS, alors que les survivants sont ceux qui ont réchappé à un lieu de mort, tels que les camps de la mort ou les ghettos. Ce sont les moins nombreux», indique Henry Rousso.

Le Mémorial a choisi trois pays pour faire état de la diversité des situations dans le chaos général de la sortie de guerre: la France, la Pologne et l'Allemagne: «L'après-Shoah s'inscrit dans un contexte particulier de sortie de guerre. L'Europe est alors un gigantesque mouvement de population. Quand on ouvre les camps, leur cas est une minorité dans un océan de migrations de toutes sortes, entre prisonniers de guerre ou travailleurs emmenés de force en Allemagne. À travers ces trois pays on peut donner une idée de la diversité des parcours de ceux qui ont survécu à la Shoah.»

L'exposition propose d'évoquer cinq cas individuels qui illustrent cette multiplicité des destinées. Le Figaro vous les présente en avant-première.

● Frida Wattenberg, juive résistante

Animatrice à l'OSE, elle va très vite pendant la guerre participer à la résistance, aider à faire passer les enfants en zone libre, faire de faux papiers. Elle ne sera jamais arrêtée.

● Charles Finkel, déporté libéré

Chaïm et Yankel Finkelsztajn sont déportés en juin 1943, dans le camp de travail de Sosnowitz, puis de Blechhammer. Libérés de Buchenwald en 1945, ils sont évacués vers la France puis pris en charge par l'OSE (l'Œuvre de secours aux enfants) et se retrouvent dans plusieurs maisons d'enfants. Rêvant d'aller en Palestine, ils embarquent le 10 juillet 1947 à bord de l'Exodus. Après dix jours de traversée, le bateau est arraisonné par les Britanniques et remorqué vers le port de Haïfa. Refusant tout débarquement, ils obligent les passagers à repartir. Plus tard, Charles et son frère seront finalement autorisés à se rendre en Palestine. Mais Jacques étant trop jeune pour être mobilisé au sein de la Haganah, Charles décide de rester avec lui en France. Par la suite, tous deux suivront une formation de mécanicien, dans des centres de l'ORT(Organisation Reconstruction Travail)

● Janina Hescheles, enfant cachée

Pendant sa cache en Pologne, dans des conditions très dures, elle va écrire un journal qui sera publié en 1946, Dans les yeux d'une fille de 12 ans. Un témoignage exceptionnel.

● Jacob Slucki, réfugié en URSS

Il est avant-guerre comptable pour une usine de chaussures et membre du comité Bund de la ville de Wloclawek en Pologne. Il fuit vers l'URSS lors de l'invasion allemande de septembre 1939. Refusant de prendre la nationalité soviétique, Jacob est envoyé dans la ville sibérienne isolée de Minor près de Yakutsk où il rencontre sa future femme Eda Fertig. Sur la route du retour vers la Pologne, Jacob apprend la mort de sa femme et ses deux fils. Il épouse Eda en mai 1946 près de Saratov. De retour en Pologne fin 1946, ils s'installent à Wroclaw en Basse Silésie. Décidés à quitter la Pologne suite au pogrom de Kielce, Jacob et Eda obtiennent un visa par le Jewish Labor Committee. Arrivés à Paris en janvier 1948, ils reçoivent de l'aide de la section locale du Bund et du Jewish Labor Committee, ainsi que du COJASOR et de l'HEFUD. Jacob et sa famille obtiennent un visa australien et s'installent à Melbourne en 1950.

● Marie Janowicz Simon, cachée à Berlin

Marie Simon ne parlera qu'à la veille de sa mort. Son fils Heinrich Simon, historien, l'interview à l'hôpital sur 77 cassettes audio. Le livre Clandestine, sera publié après sa mort.

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2016/01/27/03015-20160127ARTFIG00037-les-parcours-des-rescapes-refugies-et-survivants-de-la-shoah.php


    1. APCE

L’APCE rejette une résolution pro-azerbaïdjanaise... mais approuve l’autre

NAM


Le Conseil de l’Assemblée parlementaire de l’Europe (APCE) a rejeté hier le projet de résolution demandant le rétablissement inconditionnel de la « pleine souveraineté » de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabagh et les “districts sous contrôle arménien“ qui l’entourent.

Pourtant, l’assemblée de Strasbourg a également adopté un autre texte controversé qui déplore “l’occupation par l’Arménie du Haut-Karabagh et d’autres zones adjacentes de l’Azerbaïdjan.“

Les deux résolutions avaient été approuvées par les comités permanents de l’APCE sur les affaires politiques et sociales en novembre. Elles ont été très bien accueillies par l’Azerbaïdjan, mais fermement condamné par les dirigeants de l’Arménie et du Karabagh.

Les documents pro-azerbaïdjanais ont également entraîné de graves préoccupations de la part des médiateurs américain, russe et français qui essayent de négocier une solution au conflit du Karabagh. Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, les trois co-présidents du Groupe de Minsk avaient de nouveau mis en garde contre l’APCE.

Après un débat houleux à Strasbourg, l’APCE a rejeté de justesse la plus importante des résolutions proposées qui a été rédigé par Robert Walter, un député britannique qui a récemment pris sa retraite et qui est connu pour son fort soutien au gouvernement azerbaïdjanais.

Le texte de Walter appelait à un règlement pacifique qui commencerait par “le retrait des forces armées arméniennes et d’autres forces armées irrégulières du Haut-Karabagh et les autres territoires occupés de l’Azerbaïdjan“ et « la mise en place de la pleine souveraineté de l’Azerbaïdjan dans ces territoires“. Il affirmait également que le Groupe de Minsk de l’OSCE devrait “envisager de revoir son approche dans la résolution du conflit“ en conséquence.

L’autre résolution, approuvée par l’APCE malgré de fortes objections arméniennes, accuse l’Arménie de “priver délibérément“ les agriculteurs azerbaïdjanais de l’eau qui coule du réservoir Sarsang dans le nord du Karabagh. La résolution explique que cette “agression environnementale“ nécessite “le retrait immédiat des forces armées arméniennes de la région concernée.“

Plusieurs membres arméniens et d’autres de l’APCE ont essayé sans succès de faire supprimer ou modifier ces formulations.

Milica Markovic, l’auteur bosniaque de la résolution, n’a jamais visité l’Arménie, Sarsang ou d’autres parties du Karabagh avant sa rédaction. “Malheureusement, je n’ai pas eu l’occasion d’effectuer une visite en Arménie, en raison de l’absence de coopération de la délégation arménienne“, a t-elle lâché au cours du débat.

Dans un communiqué publié tard hier soir, la délégation arménienne à l’APCE a salué le Conseil de l’Europe pour avoir bloqué la résolution de Walter, mais l’a critiqué pour avoir approuver l’autre document.

Le vice-ministre des Affaires étrangères de l’Arménie, Shavarsh Kotcharian, a soutenu que la résolution de Markovic “verse de l’eau sur le moulin de la propagande azerbaïdjanaise et vise à saper le processus de paix du Haut-Karabagh.“

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, pour sa part, a salué l’adoption de la résolution de Markovic, en affirmant que cela pourrait aider à “éliminer des conséquences de l’agression arménienne contre l’Azerbaïdjan.“ Selon les agences de presse azerbaïdjanaises, le porte-parole du ministère, Hikmet Hajiyev, a également déclaré que Bakou “regrettait“ l’échec de l’APCE à approuver la résolution de Walter.



mercredi 27 janvier 2016,
Claire ©armenews.com
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http://www.armenews.com/article.php3?id_article=121431



    1. TURQUIE

La Turquie requiert la prison à vie contre deux journalistes

7 sur7


Par: rédaction

27/01/16 - 12h12 Source: Belga

Le parquet turc a requis la prison à vie à l'encontre de deux journalistes réputés du quotidien Cumhuriyet, l'un des principaux journaux d'opposition du pays, accusés de divulgation de secrets d'Etat, a rapporté mercredi l'agence de presse Dogan.

Can Dündar, rédacteur en chef de Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, sont incarcérés depuis le 26 novembre pour avoir diffusé une vidéo de l'interception, en janvier 2014 à la frontière syrienne, de camions appartenant aux services secrets turcs (MIT) et transportant des armes destinées à des rebelles islamistes syriens.

Les procureurs du tribunal d'Istanbul ont requis à l'encontre de chacun des deux hommes une peine de réclusion à perpétuité aggravée, une autre de perpétuité ordinaire, et trente ans d'emprisonnement, selon le réquisitoire cité par l'agence Dogan.

Selon l'agence, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et le chef des services secrets Hakan Fidan sont plaignants dans ce procès dont la date n'est pas encore connue.



Une "trahison"
Le président Tayyip Erdogan avait qualifié la diffusion de la vidéo par Cumhuriyet d'acte de "trahison" et promis lors d'un entretien à la télévision que M. Dündar allait "payer le prix fort".

En attendant, les deux journalistes restent incarcérés à la prison de Silivri, en banlieue d'Istanbul. Selon l'acte d'accusation cité par Dogan, ils sont accusés d'avoir divulgué des secrets d'Etat "à des fins d'espionnage", d'avoir cherché à renverser le gouvernement turc "par la violence" et soutenu une "organisation terroriste armée".



Atteintes à la liberté de la presse
Le gouvernement turc est régulièrement épinglé dans les capitales étrangères et par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui lui reprochent ses pressions de plus en plus importantes sur les médias.

Depuis le triomphe du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan aux législatives de novembre, les autorités ont multiplié les opérations contre les rivaux du chef de l'Etat et les médias d'opposition. http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2598006/2016/01/27/La-Turquie-requiert-la-prison-a-vie-contre-deux-journalistes.dhtml



Turquie : le parquet requiert la prison à vie pour deux journalistes d'opposition

europe1
11h38, le 27 janvier 2016, modifié à 11h53, le 27 janvier 2016


Les deux journalistes du journal Cumhuriyet sont accusés d'avoir révéler des secrets d'Etat.

Le parquet turc a requis la prison à vie à l'encontre de deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, l'un des principaux journaux d'opposition du pays, accusés de divulgation de secrets d'Etat, a rapporté mercredi l'agence de presse Dogan.



Des armes turques pour des djihadistes. Can Dündar, rédacteur en chef de Cumhuriyet, et Erdem Gül, son chef de bureau à Ankara, sont incarcérés depuis le 26 novembre pour avoir diffusé une vidéo de camions appartenant aux services secrets turcs (MIT) et transportant des armes destinées à des rebelles islamistes syriens. Les procureurs du tribunal d'Istanbul ont requis à l'encontre de chacun des deux hommes une peine de réclusion à perpétuité aggravée, une autre de perpétuité ordinaire, et trente ans d'emprisonnement, selon le réquisitoire cité par l'agence Dogan.

Une "trahison" pour Erdogan. Le président Tayyip Erdogan avait qualifié la diffusion de la vidéo par Cumhuriyet d'acte de "trahison" et promis lors d'un entretien à la télévision que M. Dündar allait "payer le prix fort".

Liberté de la presse menacée ? Le gouvernement turc est régulièrement épinglé dans les capitales étrangères et par les ONG de défense de la liberté de la presse, qui lui reprochent ses pressions de plus en plus importantes sur les médias.

http://www.europe1.fr/international/turquie-le-parquet-requiert-la-prison-a-vie-pour-deux-journalistes-dopposition-2657819




    1. SYRIE

L’impasse humanitaire est totale en Syrie

Le Temps


Simon Petite
Publié mardi 26 janvier 2016 à 17:28, modifié mardi 26 janvier 2016 à 20:16.

Avant l’ouverture des négociations de paix vendredi, l’ONU appelle les belligérants syriens à cesser les bombardements aveugles et de lever les sièges

Lorsqu’il y a dix jours l’ONU a enfin pu accéder à la ville assiégée de Madaya, Hanna Singer a vu un jeune Syrien mourir sous ses yeux des suites de la malnutrition. «L’autre adolescent qui était avec lui est aussi décédé», a révélé mardi la responsable de l’UNICEF à Damas, alors que l’ONU lançait un appel pour que les belligérants lèvent les sièges et cessent de bombarder les hôpitaux et les écoles. Les agences humanitaires attendent des gestes concrets de la part des négociateurs attendus dès vendredi à Genève pour discuter de l’avenir de la Syrie.

Mais sur le terrain la situation apparaît complètement bloquée. A Madaya, l’ONU n’est parvenue à évacuer qu’une poignée de cas les plus graves. Une demande pour une évacuation plus importante a été déposée auprès du gouvernement syrien, qui assiège la ville avec ses alliés du Hezbollah libanais. «Il faut obtenir l’autorisation du ministère des Affaires étrangères syrien, puis de la sécurité nationale qui puisse donner des instructions à tous les check-points. Sans cela, nous serions arrêtés au premier barrage», justifie Elizabeth Hoff, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Syrie.

Jusqu’à ces derniers jours, Madaya n’était même pas considérée comme assiégée par l’ONU. «Si nous devions citer tous les endroits où nous n’arrivons pas à accéder, il nous faudrait des jours, se défend John Ging, le directeur des opérations du bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Et, au moment de notre dernier point de situation, nous étions justement en train de négocier pour nous rendre à Madaya.»

Cynisme sans limite

«Depuis le début de la guerre, l’ONU passe son temps à demander la permission d’agir. C’est pire maintenant, car les parties au conflit sont devenues encore plus cyniques», déplore un humanitaire au fait de ces tractations. Selon l’ONU, près de 400 000 personnes sont assiégées en Syrie et 4,5 millions autres sont difficilement atteignables. «Nous pourrions leur venir en aide en quelques jours, pour les premiers, et en quelques semaines pour les seconds», estime Jan Egeland, le secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, l’une des ONG les plus actives en Syrie. «Les parrains des belligérants ont le pouvoir d’obtenir un accès humanitaire illimité», dit-il, citant les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Iran.

Le veulent-ils vraiment? Yacoub El-Hillo, le coordinateur de l’ONU à Damas, est forcé d’admettre que les belligérants syriens ne laissent présager d’aucune avancée sur le front humanitaire. «Nous n’avons pas le droit de renoncer», plaide-t-il. Pour ne rien arranger, la moitié des Syriens privés d’aide sont sous la coupe de l’Etat islamique, qui n’est pas convié aux négociations de Genève. L’ONU n’écarte pas l’idée de traiter avec l’organisation terroriste mais ne se berce pas d’illusions sur une éventuelle réciproque.

Les tâtonnements de l’ONU

L’automne dernier, Staffan de Mistura avait annoncé la création de plusieurs groupes de travail, dont l’un sur l’aide humanitaire. Il ne s’est jamais réuni et l’idée de ces groupes a été abandonnée depuis l’annonce de la reprise des pourparlers de paix voulue par les grandes puissances. Cette question sera reprise directement par Staffan de Mistura. L’émissaire onusien compte travailler à l’établissement d’un cessez-le-feu pour permettre l’acheminement de l’aide.

http://www.letemps.ch/monde/2016/01/26/impasse-humanitaire-totale-syrie
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