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Théâtre de la Jacquerie, Villejuif Maquette : a mollot Texte et traduction nouvelle : c merlant


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Théâtre de la Jacquerie, Villejuif

Maquette : A Mollot

Texte et traduction nouvelle : C Merlant


[Le décor : un petit orphéon où se trouve une table de loge dont la glace qu’on ne voit que de dos figure le portrait de Dorian Gray. C’est de là que Basil le peintre termine son œuvre. Basil, le peintre, termine son œuvre à cet endroit.

Autour de l’orphéon, quatre tables de loges de plein pied où se trouvent les comédiens et des paravents qui leur permettent de se changer sans parasiter le jeu.

Beaucoup de changements à vue pourront se faire des tables de loge.

Mis à part Dorian Gray, chaque comédien jouera sur un double personnage. Exemple : Lord Henry, l’aristocrate cynique sera aussi Jim, le marin rustre, frère de la comédienne Sybil qu’il veut venger. Basil, l’artiste droit et pur, sera aussi le vieux juif corrompu qui dirige le théâtre minable où se produit Sybil. La Conteuse qui mène le spectacle jouera aussi les rombières de la haute société et la femme intelligente et sensible de Lord Henry. Sybil ne sera pour l’instant que Sybil, comme Dorian Gray, deux figures opposées de la jeunesse.

Entre Dorian Gray par la salle, il vient s’asseoir à contre jour, à l’avant scène. Tous les acteurs le regardent.]
La conteuse : (Musique suggérée)

« L’Artiste ?

C’est le créateur des belles choses

l’Art… c’est révéler la Beauté

Que l’artiste lui reste dans l’ombre »

Préface de l’auteur

Oscar Wilde
Chapitre 1 !

Atelier de l’Artiste

Riches senteurs des roses

Parfums lourds des lilas du jardin

La brise d’été qui agite les arbres là-bas est entrée par la porte

Chargée de roses et de lilas

Des ombres fantastiques glissent sur les rideaux

Traces fugitives du vol des oiseaux

Comme des effets japonais

L’odeur des cigarettes de Lord Henry

Une odeur d’Opium qui se mêle aux odeurs de miel

Et ce silence…

Que le murmure des abeilles obstinées rend plus lourd…
(Elle imite le bourdonnement des abeilles… BZZ… BZZ…)
Le silence

On devine à peine les rumeurs de Londres dans le lointain


(Lord Henry vient rejoindre le peintre ils regardent le portrait.)
Sir Henry : Basil

C’est votre plus belle œuvre

Ce que vous avez fait de mieux

Il faudra absolument l’envoyer au Salon

Absolument 1
Basil : Henry

Je pense que je ne l’enverrai nulle part


Sir Henry : Mais pour quelle raison sensée cher ami ?
Basil : J’y ai mis trop de moi-même.
Sir Henry : (il rit) Trop de vous-même… !

Quelle vanité Basil !

Quelle ressemblance entre vous et ce pétale de rose

Ce jeune narcisse

Votre être, oui, respire l’intelligence

Mais la véritable Beauté s’efface lorsque pointe l’intelligence

L’intelligence Basil…

Ça parle mais ça rend laid

Votre jeune, mystérieux, fascinant ami

Est Beau


Depuis quand la Beauté aurait-elle besoin de cervelle ?

Il faut garder ici cette Créature

L’hiver elle remplacerait les fleurs et l’été elle nous rafraîchirait de

Notre Intelligence

Cessez de vous flatter Basil

Vous ne lui ressemblez pas pour une goutte


Basil : Vous n’avez rien compris

Je dis que lorsque les Dieux nous donnent

A vous Harry le Rang et la Fortune

A moi l’Intelligence et le Talent

A Dorian Gray l’insolente Beauté

Je dis que nous le payerons tous

Nous aurons à souffrir
Sir Henry : Dorian Gray est-ce donc là son nom ?
Basil : Je ne voulais pas vous le dire
Sir Henry : Tiens donc ?
Basil : Quand j’aime intensément cela reste secret

Donner son nom c’est comme livrer quelqu’un


Sir Henry : (silence) Quelle raison véritable

Avez-vous Basil

De refuser d’exposer ce portrait ?
Basil : (il le regarde droit dans les yeux)

J’ai peint ce portrait avec du sentiment

Et j’ai peur d’exposer le secret de mon âme
La conteuse : Ah ? (elle prend dans un vase une marguerite rose qu’elle donne à Harry qui l’examine)
Sir Henry : Un secret

Basil vous me faites brûler


Basil : Vous aurez du mal à me comprendre

A me croire


Sir Henry : J’adore croire à tout

Surtout à l’incroyable


La conteuse : Ah l’été… ! La lourdeur de l’air…

Heureusement le vent arrache quelques fleurs aux arbres

Le vent fait glisser dans l’air endormi les pétales des lilas…
Basil : C’était il y a deux mois

Une réception chez Lady Brandon

(Basil descend du promontoire.)

Salon, mondanités, ennui, conversations avec d’énormes douairières

Mais quelqu’un m’observait

J’ai eu peur

Peur que Dorian absorbe ma vie

Fuir, j’ai voulu fuir !



(il cherche à fuir, Henry déchiquette la marguerite de ses longs doigts nerveux).
La conteuse 1 : (Lady Brandon avec un masque en face à main) Cher Basil !

Vous ne partirez pas de si bonne heure

Il y a des membres de la famille royale

Je veux vous présenter


La conteuse 2 : (à Basil) Oh délicieux !

Je suis enchantée…

Lady Brandon m’a tout dit de votre merveilleuse amitié
(Basil est comme poussé vers Dorian)
La conteuse 1 : Un garçon tellement charmant

Sa pauvre mère et moi étions inséparables.


La conteuse 2 : Ce qu’il fait ?

Oh je crains qu’il ne fasse rien

Ah mais non j’oubliais : il joue du piano !
La conteuse 1 : Du piano ?!

Jamais très Chère : du « vi-o-lon » !

N’est-ce- pas Monsieur Gray ? Ou bien du piano
(Dorian et Basil rient ensemble).
Sir Henry : ( il va cueillir une autre marguerite ) Rire !

Quel beau début pour une amitié

Et quelle belle fin aussi

Rire !
Basil : Vous aimez tout le monde, Henry

Tout le monde vous est indifférent
Sir Henry : ( Il allume une cigarette )

Comme vous savez être terriblement injuste Basil

Mais parlez-moi de ce monsieur Gray

Le voyez-vous souvent ?


Basil : Tous les jours

C’est devenu un besoin


Sir Henry : Et moi qui ne vous croyait préoccupé

Que de votre art !


Basil : Il est bien plus qu’un modèle

Vous rappelez-vous de ce dernier paysage que je n’ai pas voulu vendre ?


La conteuse – On lui en offrait un prix extravagant…
(Basil s’asseoit près de Dorian).
Basil : je peignais mais Dorian était à mes côtés

Une influence subtile passait de lui à moi

Et pour la première fois de ma vie une forêt banale

Devenait cette merveille toujours cherché et jamais saisie…



Sir Henry : Extraordinaire !

Mais pourquoi donc refuser d’exposer son portrait ?


Basil : par ce qu’il m’inspire, c’est comme une idolâtrie
La conteuse 1 : Un artiste ça crée des belles choses mais souvenez vous,

ça ne met rien de sa vie dans son œuvre]


Sir Henry : Vous aime-t-il beaucoup ?
Basil : Il m’aime bien il est très gentil

Mais parfois tête en l’air

A croire qu’il prend du plaisir à me faire souffrir
Sir Henry : Pitié…

Tout cela est d’un romantique….

Artistico-romanesque !

Sachez que lorsque ces romances s’achèvent c’est rarement romantique…


Basil : Tant que je vivrai, je serai sous le charme de Dorian

Vous ne pouvez sentir ce que je sens

Vous courez toujours

La conteuse : Les moineaux piaillent

Dans les feuillages verts et murmurant du lierre…

Les ombres bleues des nuages se donnent la chasse

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