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Panneau n° 1 (grande lagune)


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Panneau n° 1 (grande lagune)



Les lagunes de NABIAS (commune d’ARUE)
Des généralités historiques…
Vestiges de la lande originelle, les lagunes « las lagüas » font partie des éléments forts du paysage ainsi que du patrimoine naturel et humain des Landes de Gascogne. Bien plus nombreuses avant le drainage et la plantation des pins puis la culture du maïs, elles étaient au nombre de 4000 en 1979 (recensement par P.Legigan) et étaient disséminées dans la lande humide entre le Marsan et le nord du Médoc.
L’origine de ces lagunes daterait de la fin de l’ère glaciaire, il y a environ 10 000 ans. Elles seraient le résultat de la fonte de lentilles de glace laissant des dépressions circulaires peu profondes de dimensions modestes dans le sol sableux du plateau landais. Ces plans d’eau sont uniquement alimentés par les précipitations et la nappe phréatique affleurante.
Le rapport entre les hommes et les lagunes remonterait dès le néolithique soit environ 2500 ans avant J.C. Des prospections archéologiques ont permis de découvrir des indices de passage et d’occupation préhistoriques aux abords de plusieurs lagunes. L’implantation des habitats étudiés met en évidence une relation entre l’homme et ces plans d’eau sans pour autant préciser la nature exacte de cette relation.
Plus prés de nous, elles concentraient des activités de pêche, de chasse et de pastoralisme, comme en témoignent les photographies de Félix Arnaudin et furent à la source de nombreux mythes et légendes.
La chasse et la pêche procuraient un complément alimentaire très apprécié et ces activités avaient une place importante dans les préoccupations quotidiennes.
Le pastoralisme était présent en haute lande et les lagunes étaient souvent utilisées pour abreuver les troupeaux.


Panneau n° 2 (petite lagune)
Les lagunes de NABIAS (commune d’ARUE)
Une faune et une flore particulières ..…
L’acidité et la pauvreté en éléments nutritifs de l’eau, associées aux fortes variations de niveau et de température, créent des conditions de vie extrêmes où seules des espèces très adaptées peuvent subsister.

Dans la zone de battement de niveau d’eau, la végétation est généralement organisée en ceintures concentriques étagées en fonction des exigences hydriques de chacune des espèces.


Les lagunes de Nabias sont représentatives de ces formations où l’on retrouve les touradons de molinie (Molinia caerulea) situés en périphérie avec l’agrostis (Agrostis canina), l’écuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris) et la bruyère à quatre angles (Erica tetralix). Ces végétaux sont caractéristiques de la lande humide dont on peut voir un exemple au nord-ouest de la première lagune.
Sur la partie exondée, on remarque ponctuellement la présence d’espèces protégées comme le faux cresson de Thore (Thorella verticillatinundata), le rossolis intermédiaire (Drosera intermedia) et la littorelle à une fleur (Littorella uniflora) formant des gazons amphibies fragiles.
Dans la zone en eau, on peut observer communément la renoncule aquatique (Ranunculus ololeucos) et le millepertuis des marais (Hypericum elodes) avec respectivement leurs fleurs blanches et jaunes à la surface de l’eau ainsi que des utriculaires (Utricularia sp) petites plantes carnivores se nourrissant d’insectes. Ces lagunes sont aussi colonisées par des nénuphars (Nymphea alba), cette présence est indicatrice d’une eutrophisation du milieu due essentiellement à l’apport de matière organique (feuilles, branches…).
Les lagunes sont fréquentées par des oiseaux tels que le martin- pêcheur (Alcedo atthis), le héron cendré (Ardea cinerea), la poule d’eau (Galinula chloropus) et les canards de surface qui bénéficient d’une certaine quiétude sur ces sites.
Parmi les amphibiens, les grenouilles agile et rousse (Rana dalmatina et Rana temporia), les grenouilles vertes (Pelophylax kl. esculentus), les rainettes verte et méridionale (Hyla arborea et Hyla meridionalis), le crapaud commun (Bufo bufo), le triton palmé (Triturus helveticus) et la salamandre tachetée (Salamandra salamandra) y trouvent les conditions favorables pour leur reproduction.
On peut noter également la présence du lézard vivipare (Zootoca vivipara), de la couleuvre à collier (Natrix natrix), de plusieurs espèces d’odonates (libellules) dont certaines rares comme la leucorrhine à front blanc (Leucorrhinia albifrons) ainsi qu’un des papillons les plus menacés en Europe appelé fadet des laîches (Coenonympha oedippus) qui pond ses œufs sur la molinie. Les chiroptères (chauves-souris) viennent s’alimenter dans ces zones riches en insectes.
Ces plans d’eau sont des habitats potentiels pour la loutre et le vison d’Europe. Les sangliers (Sus scrofa), chevreuils (Capreolus capreolus) et cerfs (Cervus elaphus) viennent régulièrement s’abreuver et se souiller sur ces points d’eau.
Plusieurs inventaires (GEREA et CG40), ont mis en lumière la grande vulnérabilité des lagunes (taux de disparition d’environ 55% entre 1979 et 1994). Une nouvelle étude (CG40 2005-2008) montre qu’environ 30% d’entre elles ont encore disparu depuis 1994.

On recense aujourd’hui 430 lagunes dans les Landes dont 60% ont été plus ou moins perturbées par une intervention humaine. Elles sont à tort considérées comme des zones insalubres, à assainir afin de les rendre plus productives.


Les lagunes sont des milieux naturels rares et fragiles, conditionnés par les caractéristiques physiques uniques de notre plateau landais. Ces habitats remarquables abritent une flore et une faune spécifiques d’un intérêt patrimonial fort qu’il est indispensable de préserver.



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