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LE LYRISME : corrigé

LECTURE RAPIDE DU CORPUS


  • Textes connus, souvent étudiés – tableau très connu

  • Un genre : la poésie et deux formes : le sonnet ( Ronsard, Baudelaire ) et l’ode ( Aragon : quatorze quintils de quatre alexandrins et d’un octosyllabe au quatrième vers ), un thème : l’amour et un topos : la célébration de la femme par la promesse de l’immortalité poétique

  • Un registre : le lyrisme et une longue tradition du XVIeme siècle au XXeme siècles. La musique est divine : Athéna inventa la flûte, Pan, la flûte de roseau, Hermès la lyre qu’il offrit à Apollon et dont jouent les Muses. Orphée y excella et a laissé son nom au lyrisme, expression des sentiments, du cœur et surtout de la douleur devant le temps qui passe, le deuil, la déploration , l’émoi amoureux, la difficulté d’être au monde ou le sentiment de l’exil. Le poète orphique puise la matière de sa création en lui, dans la peine qui le submerge. LEXIQUE ( vocabulaire affectif, tonalité pathétique, termes hyperboliques ) RHETORIQUE (fonctions conative et expressive, apostrophe, exclamation, interrogation oratoire, prédilection pour les figures de la répétition mimant le cri : anaphore, épizeuxe, épanode …, anacoluthe, ellipse, style parataxique, hyperbole, figure de la comparaison, du déplacement)

  • Une esthétique : innutrition ( Ronsard ), imitation ( Aragon ) dans le pétrarquisme, dépassement ou parodie ( Baudelaire )

  • Le poète s’interroge sur la création elle- même

  • Une rhétorique : l’éloge hyperbolique de la femme aimée

  • Une oralité dans le chant : énonciation où le TU est plus important que le JE parce qu’il le construit en tant que poète

  • Aspect performatif des textes : en même temps que le poète cherche la gloire de la dame, il établit la sienne par sa création ( poiein )

Pierre de RONSARD


Schéma centré sur le vers 8 : « Je vous fais un présent de cette Sempervive »  Immortalité de la dame et du poème

  • plante vivace ( joubarbe ) cf. « Je vous envoie un bouquet » ( Continuation des Amours ) tradition pétrarquiste – métaphore de la dame « sa jeune verdeur » ( vers 8 et comparaison vers 9 )

  • nom latin ( objectif de la Brigade, Défense et illustration ) : toujours vivante ( polyptote « vive, Sempervive, vit, revivre, vivrez, vivront » qui reprend le V du VOUS de la dame  le poète offre l’immortalité à la dame + INSISTANCE SUR LE TEMPS expolition du vers 1, du vers 5 et du dernier vers, imparfait- présent- futur

  • jeu sur « présent »

  • élucidation par « docte soin » ( vers 11 ) et « les plumes et le livre » ( vers 14 )

  • rimes « revivre/livre » pouvoir donné au poème et au poète qui se cite au vers 2 ( énallage )

  • aspect musical : allitération en V/F, P, S, coupe régulière

Références du genre lyrique à lui- même et à son passé


A travers la poésie amoureuse du XVIeme siècle, le lecteur se trouve confronté à de véritables codes de langage amoureux. Deux traditions ont marqué le poète :

  • la fin’amor, Pierre de Ronsard, ici, ne donne de la dame que quelques marques : « votre beauté » ( vers 3 ), « votre figure » ( vers 6 ) et donne à l’homme- poète une position inférieure à celle de la dame en utilisant une polyptote du verbe « servir », caractéristique de cette situation symbolique : « un gentil serviteur » (vers 11 ), « en vous servant » ( vers 12 ) qui le qualifie en lui attribuant toutes les qualités de l’hyperbole : « toutes vertus »( vers 12 ), « parfaite amitié » ( vers 2 ). A la dame d’accepter ou pas ce service, nous ne connaissons pas la position d’Hélène.

  • le pétrarquisme : dans son recueil de sonnets, Pétrarque raconte qu’il rencontre, le 6 avril 1527, à Avignon, Laure, une femme mystérieuse sur laquelle il reste discret mais qui marque son œuvre. Il raconte son amour pour elle ( inauguration de la confession intime ), se peint dans un état de tristesse, d’incertitude dont il ne cherche pas à sortir et qui inspire son œuvre. Son influence fut importante : état malheureux mais recherché par le serviteur d’une dame, langue précieuse ( comparaisons, périphrases, hyperboles, antithèses ), métaphore de la prison ( obscurité ) dont la dame ( lumière ) peut le tirer, souffrance et blessure de la flèche d’amour. « Pétrarquiser » finit par désigner l’expression précieuse et affectée de sentiments factices. Ici, référence à Laure ( comparaison du vers 13 ), pointe brillante du dernier vers ( épanorthose : « au moins tant que vivront les plumes et le livre » ), sonnet à la construction complexe sur le mode binaire, sonnet italien ( abba, abba, cdc, dcd ), métaphore de la prison au vers 4 : insistance avec le participe passé passif « captive » latin qui redouble « enchaîner » .

Ronsard utilise les deux codes dans un recueil de commande : en 1578, il a 54 ans et est en demi- disgrâce depuis la mort de Charles IX – Henri III l’a confirmé dans sa rente mais a donné son poste de poète officiel à Philippe Desportes – quand Catherine de Médicis lui demande de célébrer la douleur d’une des dames de sa suite, Hélène de Surgères, affligée par la mort de son fiancé, le capitaine Jacques de La Rivière.

Énonciation


  • Mélange JE/VOUS( chiasme des vers 6 et 7 ) = amour et échange

  • NOUS vers 5 « nos neveux »

  • Allitération en V qui sature le poème  la dame au centre

  • Échange : la dame le fait vivre aujourd’hui, il la fera vivre plus tard

  • Aspect oral : dialogue de JE avec VOUS ( vers 8 « Je vous fais », vers 13 « Croyez- moi » + césure 3/3/6

Charles BAUDELAIRE

Reprise de Ronsard


  • Vers 1 « Je te donne ces vers »

  • Sonnet / mètre régulier

  • Références à l’Antiquité

  • Expression du temps : « lointaines », « un soir », « mémoire »

  • « afin que »

  • statut oral « je te donne », découpage vers 10 et 11

  • c’est le poète qui acquiert la gloire et peut en faire profiter la dame

Mais

  • passage du VOUS au TU

  • inversion du schéma et complexification ( hyperhypotaxe ) : phrase unique : principale + subordonnée CC de but + subordonnée hypothétique

  • développement considérable du dialogue qui devient prise à partie : « O toi » ( apostrophe sublime )

  • schéma des rimes : abba baab aac dcd

  • pas de pétrarquisme mais au contraire dévalorisation de la dame : portrait ambigu ( cf. « La Beauté » et « Hymne à la beauté » ). Rappel des théories symboliques et mystiques

  • figure féminine : femme ou beauté ou muse

 la Muse est traitée ironiquement par les décalages : « favorisé par un grand aquilon », comparaison du nom avec un bateau ( métaphore filée de la traversée : « aborde, vaisseau, grand aquilon » et de la Muse avec une ancre, « fatigue le lecteur ainsi qu’un tympanon » ( ironie sur la lyre ? )

 posture de Baudelaire face au langage

 l’utilisation de l’hypotexte ronsardien participe de la définition du beau pour Baudelaire : le beau appartient à l’éternel et au transitoire, l’archaïsme dénonce l’aspect transitoire et rend possible la construction d’une esthétique moderne ( ici la superposition des sens )

 l’archaïsme dénonce la difficulté de lire le monde moderne conçu comme aporie ( Patrick Labarthe, « De l’usage des archaïsmes dans Les Fleurs du Mal », Dix études réunies en hommage à Georges Blin, José Corti, 2002, pages 119 à 147 )

 en dernière analyse, ironie à son égard, seul admirateur de la Muse et difficulté à lutter contre le spleen : le poète est pris entre les oppositions : « ange / être maudit, haut du ciel / abyme, ombre / trace »

ARAGON, Les Yeux d’Elsa, « Cantique à Elsa »
Ce n’est pas la première fois avec la poésie de la Résistance, ni la dernière, qu’Aragon utilise à profusion les références culturelles et littéraires diverses car son écriture poétique comme romanesque est essentiellement une écriture intertextuelle. C’est ce qu’il expliquera vers la fin de sa vie dans un seul essai critique, écrit pour éclairer la genèse des romans mais qui vaut aussi pour la poésie : Je n’ai jamais appris à écrire ou Les Incipit (Skira, 1969). Ce qu’il appelle " l’incipit " dont la force générative va orienter l’écriture jusqu’à sa clôture, ce n’est pas seulement la première phrase (celle qui restera comme début du roman ou du poème), mais aussi la première phrase écrite (qui risque de ne plus rester la première) et plus encore la phrase lue ou entendue (qui vient d’ailleurs donc et qu’on peut assimiler à un intertexte) qui va servir d’embrayeur, d’" échangeur "selon la métaphore qu’emploie Aragon lui-même. Ainsi écrivant des romans ou des poèmes, Aragon a toujours besoin du « trésor des fables pour en partir ». On comprend alors mieux la formule de la préface aux Yeux d’Elsa (1942) « Arma virumque cano »: « Je n’écris jamais un poème qui ne soit la suite de réflexions portant sur chaque point de ce poème et qui ne tienne compte de tous les poèmes que j’ai précédemment écrits, ni de tous les poèmes que j’ai précédemment lus ». Louis Aragon est un grand lecteur

Deux raisons à cette intertextualité : valorisation surréaliste de la femme et affirmation de la virilité en dehors de la violence, preuve fasciste de la virilité, de la valeur de la France face à l’ennemi.


Madame de Pompadour par Maurice Quentin de la Tour
Maurice Quentin de la Tour est le portraitiste de Louis XV. Il est l’auteur de portraits brillants et plein de verve de personnages de la Cour et des milieux intellectuels. On conserve son portrait de Voltaire. Myope, il avait adopté la technique du pastel. Son dessin vif et léger lui assura un immense succès.

En 1755, il a cinquante et un ans. C’est l’apogée du règne de Louis XV.

Son tableau est un grand portrait en pied, prouesse technique pour le pastel qui nécessite plusieurs feuilles et provoque des difficultés de raccordement . Maurice Quentin de la Tour voulait rivaliser avec les grands portraitistes de l’époque comme Hyacinthe Rigaud.

Madame de Pompadour n’est plus la maîtresse du roi mais elle garde sa place à la Cour. Pour conserver son pouvoir, elle se rend indispensable au roi par les spectacles et les fêtes qu’elle organise, par les conseils en architecture et en politique qu’elle lui donne.

A sa demande, Maurice Quentin de la Tour cadre bas le portrait pour donner de l’importance à son modèle. L’absence de bijoux, la coiffure simple mettent en valeur s’il en était besoin la robe magnifique. Celle- ci éloigne les yeux des défauts physiques de la marquise : un cou trop long, des cuisses trop fortes et une poitrine assez plate. Un nœud sur le corsage étoffe celui- ci.

Dans le cadre somptueux, chaque objet a un sens : les livres rappellent que Madame de Pompadour a protégé les philosophes et les nouveaux penseurs, qu’elle aime le théâtre, les sciences naturelles et la politique – la partition et la guitare, qu’elle chante et joue de la musique – le recueil de gravures, qu’elle grave – la carton à dessin, qu’elle dessine mais aucune trace de son goût pour les bâtiments et les arts décoratifs pour lesquels Louis XV jugeait la marquise trop dépensière.

Dans sa plaquette Maurice Quentin Delatour, La Marquise de Pompadour, Solo 19, R.M.N, 2002, Jean- François Mejanes considère que les livres adressent un message politique et font de la marquise une pré- révolutionnaire.

 Le tableau est donc un hommage à une femme qui veut garder le pouvoir et à une technique, le pastel qui veut rivaliser avec la peinture.


PROBLEMATIQUE : Comment le lyrisme arrive- t- il à la fois à se perpétuer dans la tradition et à s’exprimer dans la modernité ?

OU Comment la tradition lyrique permet- elle l’expression de soi ?

INTRODUCTION


  • La poésie lyrique n’a pas été définie par Platon et Aristote. Ce vide ne peut être comblé que par comparaison avec ce qu’elle n’est pas ( dramatique, épique ) ou par compilations ( les Alexandrins, Horace ).

  • Association avec la lyre

  • Propension à se référer à son passé, à inventer une tradition, à la défendre  intertextualité

  • Présentation du corpus pour marquer sa forte cohérence générique ( un genre : la poésie, un registre : le lyrique ), sa cohérence thématique ( célébration hyperbolique de la femme aimée, perception douloureuse du temps, concordance des situations d’énonciation : un « je » construit par « tu », caractère oral et performatif ), sa cohérence formelle ( formes anciennes et fixes, « formes- mères du lyrisme » pour J.M. Maulpoix )

  • Ordre des textes peu pertinent  en raison de leur connivence : Charles Baudelaire parodie Pierre de Ronsard, Louis Aragon pétrarquise

  • Réflexion sur la création elle- même et son pouvoir de mémoire : le poète supérieur aux hommes mais soumis à la femme, la présence indispensable du lecteur

  • Modalités : Intertextualité ( imitation, innutrition, parodie ) , tradition poétique ( Orphée, chant lyrique, éloge de la femme/ éloge de la poésie, expression de soi à travers l’autre ), histoire littéraire, étude d’un registre

  • Pré- requis : acquis du collège et de la seconde

  • Début d’année après une séquence sur l’Objet d’Étude « Le biographique »



PLAN DE LA SEQUENCE

Séance 1 ( Une heure ) : De la Tour

Séance 2 ( Deux heures ) Ronsard


  • Le sonnet

  • L’innutrition - Références à la tradition poétique

  • Temps et immortalité

  • L’échange des gloires

  • Énonciation qui associe les eux premières personnes

  • Étude de la langue : étude des sonorités [ v ] et [ l ] dans l’énonciation

  • Invention argumentative : Envoi d’une lettre qui justifie le présent d’un poème ou d’une œuvre d’art en éclaircissant la relation de la dame et de l’œuvre.

  • Autre possibilitéCommentaire comparé : sonnet « Quand vous serez bien vieille … » avec « Afin qu’à tout jamais … » ( réinvestissement du cours )



Séance 3 ( deux heures ) Aragon


  • Éloge hyperbolique d’Elsa ( comparaison aux Belles, dernier quintil )

  • Les Belles ( Shéhérazade et les Mille et une nuits, Francesca de Rimini de Dante, Bérénice de Racine – pièce préférée d’Aragon, Juliette de Shakespeare, Hélène de Ronsard, Laure de Pétrarque, Elvire de Lamartine, Lili de Maïakovski et sœur d’Elsa ) 

  •  Lyrisme comme une participation à une tradition

  •  Pour être soi : part autobiographique ( expression de l’émoi ( vv.61 à 65 ), de l’amour pour Elsa, présence de Lili )

  • Énonciation : est-ce l’amoureux ou le poète qui parle ? Le poème n’est pas adressé à Elsa ( envoi, Sharriar ). Aragon recourt à la tradition littéraire à travers les Belles et les allusions à Chrétien de Troyes, André Breton et Arthur Rimbaud ( polyphonie ). Caractère oral et performatif ( vv. 50 et 56 ).

  • Traitement de la modernité : chocs stylistiques entre les archaïsmes ( « déjà le sol lui faut » v.2, « l’absence essayée » v.7, « qu’il ne se peut forclore » v.68 – l’envoi ) et l’actualité de la guerre ( « dernière cigarette » v.3, « chanson secrète », « l’échafaud » vv. 4 et 5 ) ou le quotidien ( vers 3, 28, 31, 33, 42 , 44, 53, 63 ), entre archaïsme et modernité ( recherche de décalage entre la syntaxe et la prosodie, de discordance entre les sonorités et la thématique ), entre les registres épique, lyrique et pathétique, chocs sémantiques entre l’amour et la guerre

  • Hommage à la poésie et hommage à Elsa


Séance 4 ( Une heure ) Aragon Étude de la langue : les figures de la répétition
Séance 5 ( Deux heures ) Évaluation formative Commentaire des sept dernières strophes. On peut attendre un travail sur les formes de l’hommage, la thématique de l’amour et l’entrelacement des réseaux de langue qui fonde l’acte poétique même

Séance ( Deux heures ) Baudelaire


  • Réécriture de Ronsard

  • Relecture de Ronsard

  • Situation d’énonciation énigmatique

  • Exercice : « Qu’est- ce que le beau pour Charles Baudelaire ? »


Séance 7 ( Trois heures ) Évaluation sommative Dissertation sur les formes fixes, leurs contraintes et l’originalité de l’écrivain.


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