Ana səhifə

I. Khrouchtchev, la déstalinisation et ses limites


Yüklə 84 Kb.
tarix24.06.2016
ölçüsü84 Kb.
HISTOIRE – Thème 3, question 2, cours 2

La sortie progressive du totalitarisme en URSS : Khrouchtchev, la déstalinisation et ses limites ; Gorbatchev, de la Glasnost à la disparition de l’URSS.
I. Khrouchtchev, la déstalinisation et ses limites
1. La fin de la terreur de masse

  • À la mort de Staline (1953), une direction collégiale est mise en place pour éviter le retour d’un pouvoir dictatorial et dans le but de redresser l’économie soviétique Khrouchtchev, Malenkov et Beria. Khrouchtchev, nouveau premier secrétaire du PCUS, a le souci d’améliorer les conditions de vie en URSS et de favoriser la détente sur le plan international. Il entend montrer la supériorité du système communiste sur le plan idéologique et économique, sans affronter le bloc américain sur le plan militaire. Toutefois, dans les premiers mois, c’est Malenkov qui apparaît comme l’homme fort du régime, tandis que Beria demeure très puissant. Khrouchtchev doit composer avec une direction du PCUS qu’il ne contrôle pas.




  • Les nouveaux dirigeants soviétiques font cesser la terreur de masse : un million de prisonniers du Goulag sont libérés dès 1953 – on en compte 5 millions à la mort de Staline – et les camps continuent de se vider dans les années suivantes. C’est le début d’une période de « dégel ». En juin 1953, Khrouchtchev fait arrêter Beria, chef du NKVD, qui a ordonné la répression de Berlin-Est et qui restait l’homme le plus puissant du régime. Celui-ci est exécuté peu de temps après. En 1955, Khrouchtchev parvient à écarter Malenkov de la direction du PCUS.



  • Autre signe fort de la nouvelle direction, les statues de Staline sont déboulonnées et les rues, les usines, etc. qui portent son nom sont rebaptisées. Toutefois, le corps embaumé de Staline est exposé auprès de celui de Lénine dans le mausolée de la place Rouge, sans doute pour satisfaire ses partisans qui demeurent nombreux.

2. Le XXe congrès du PCUS et ses conséquences



  • Au XXe congrès du PCUS (1956), le rapport secret de Khrouchtchev ouvre le procès de Staline, en dénonçant ses erreurs et ses « crimes » et en critiquant le « culte de la personnalité ». D’autre part, sans remettre en cause le système soviétique et le Parti communiste, le nouveau dirigeant met fin au dogme de « l'infaillibilité du Parti ». Il s’agit certainement d’un tournant pour le régime, mais pour Khrouchtchev, l’enjeu est également d’affaiblir les anciens proches de Staline toujours influents au Politburo, comme Molotov ou Malenkov. D’autre part, Khrouchtchev ne dénonce pas officiellement les crimes commis contre la paysannerie, ni le principe du Goulag. Les fondamentaux du modèle communiste ne sont pas remis en question.




  • La déstalinisation s’accélère en 1961, après le XXIIe congrès du PCUS : le corps de Staline est enlevé du mausolée, la ville de Stalingrad est rebaptisée Volvograd. L’année suivante, le premier roman d’Alexandre Soljenitsyne, Une journée d’Ivan Denissovitch, est autorisé à la parution. L’auteur y dénonce le Goulag stalinien. En revanche, le roman de Boris Pasternak, Le docteur Jivago, est interdit. La déstalinisation entraîne donc une libéralisation – relative – la vie intellectuelle et culturelle. Sur le plan politique, la déstalinisation se traduit par la limitation des mandats des cadres du Parti, ce qui est censé renouveler le personnel politique du régime. Cette mesure mécontente évidemment la Nomenklatura. Sur le plan économique, les réformes portent principalement sur une décentralisation limitée et un effort porté sur la production de biens d’équipement et de consommation.



  • Cette déstalinisation entraîne de vives réactions dans les pays satellites. Par exemple, le nouveau dirigeant polonais, Gomulka, communiste mais partisan d’une certaine libéralisation du régime, l’accueille favorablement. En revanche, la Chine dénonce vivement la politique de Khrouchtchev, qu’elle accuse de trahir l’idéal communiste, ce qui conduit à la rupture sino-soviétique à la fin des années 1950.

3. Les limites de la déstalinisation sous Khrouchtchev et ses successeurs



  • Néanmoins, il ne s’agit pas d’une libéralisation, en URSS comme dans les démocraties populaires. En Hongrie, en juillet 1956, des étudiants, des intellectuels, des travailleurs et des paysans demandent la révocation du dirigeant stalinien Maytas Rakosi et le retour d’un dirigeant plus modéré, Imre Nagy. En octobre 1956, la police ouvre le feu sur une manifestation d’étudiants et le pays prend les armes : Nagy reprend le pouvoir. Mais lorsqu’il annonce son intention de quitter le pacte de Varsovie, Moscou décide d’intervenir. Le 4 novembre, les chars soviétiques entrent de force à Budapest. Des milliers d’opposants sont tués ou emprisonnés, Nagy est exécuté.




  • Affaibli sur le plan international et contesté par les apparatchiks du régime, Khrouchtchev est à son tour évincé en 1964. Une nouvelle direction collégiale est instaurée. En 1966, Leonid Brejnev devient secrétaire général du PCUS et au début des années 1970, il cumule tous les postes de responsabilité. Une réforme économique tente d'assouplir la planification et des mesures sociales sont promulguées : salaire minimal garanti et retraites vieillesse pour les kolkhoziens, augmentation des bas salaires pour les ouvriers et employés, institution de la semaine de cinq jours. En revanche, la déstalinisation est stoppée et la répression reprend contre les dissidents. En 1968, en Tchécoslovaquie, Dubcek est persuadé que le communisme est compatible avec le respect des libertés (« socialisme à visage humain »). Ainsi, d’autres partis politiques se forment, l’information se libéralise et la censure est abolie. Jugeant l’expérience beaucoup trop dangereuse pour le reste du bloc, Brejnev écrase par la répression le « Printemps de Prague » en avril 68.

  • La répression contre les dissidents se poursuit : le KGB multiplie les arrestations et de nombreux opposants sont envoyés dans des hôpitaux psychiatriques. Soljenitsyne, qui a publié L’archipel du Goulag en Occident en 1973, est déchu de la nationalité soviétique et expulsé du pays l’année suivante. Le Physicien Andrei Sakharov, prix Nobel de la paix, est placé en résidence surveillée en 1980. L’image de l’URSS se dégrade en Occident, tandis que la rupture entre la société civile et la Nomenklatura se creuse de plus en plus. Les successeurs de Brejnev sont à l’image du vieillissement d’un régime qui apparaît de plus en plus sclérosé : Youri Andropov et Andrei Tchernenko restent à peine plus d’un an au pouvoir.



II. Gorbatchev, de la tentative de réformes à la disparition de l’URSS
1. L’URSS au milieu des années 1980 et les réformes de Gorbatchev

  • Lorsqu’il est élu secrétaire général du PCUS en mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev est conscient des difficultés internes de l’URSS. L’économie du pays souffre de pénuries chroniques et la production et le revenu par habitant s’effondrent. Le pays ne peut plus supporter le poids écrasant des dépenses militaires : la relance de la course aux armements par le président Reagan et la guerre d’Afghanistan (1979-1989) provoquent un gouffre financier insupportable pour l’URSS. La dissidence se développe en URSS comme dans tout le bloc de l’Est et la population réclame d’avantage de libertés. En 1986, la catastrophe de Tchernobyl révèle au monde entier la faillite de l’URSS.




  • Gorbatchev choisit la voie des réformes pour tenter de sauver le système. Il impose la Perestroïka (« restructuration ») en 1986, lors du XXVIIe congrès du PCUS. Il s’agit d’un vaste programme de réformes économiques destiné à redresser le pays sur le plan économique, sans pour autant adopter l’économie de marché. Les entreprises privées sont autorisées – pour les petits entrepreneurs uniquement -, des terres sont vendues aux paysans et les responsables économiques des différentes régions acquièrent plus d’autonomie. Pour financer ces réformes, Gorbatchev relance la détente avec les Etats-Unis et renonce à la compétition nucléaire. Il se tourne également vers l’Europe en particulier, et ouvre le pays aux investissements étrangers en général.



  • Dans le même temps, Gorbatchev cherche l’appui de la population soviétique et celui de l’Ouest. C’est pourquoi, il met en place la Glasnost (« transparence »), qui impose de fait une liberté d’expression en URSS. Les arrestations arbitraires sont stoppées et les journaux ont l’autorisation d’évoquer les problèmes internes du pays. De même, l’URSS commence à communiquer de façon plus transparente avec les Etats occidentaux. Des élections libres sont organisées et, en 1989, Gorbatchev est élu président de l’URSS par une assemblée que les Soviétiques ont en partie désignée au suffrage universel direct.

2. La multiplication des difficultés



  • Les réformes révèlent en fait les contradictions du système : comment concilier l’économie planifiée et le marché, la Glasnost et la subsistance d’un parti unique ? La liberté d’expression entraîne une critique de plus en plus virulente des fondements du régime par les dissidents. Gorbatchev est critiqué par les « radicaux », qui souhaitent une accélération des réformes et les « conservateurs » qui veulent un retour à l’orthodoxie communiste.




  • La liberté d’expression entraîne également le réveil des nationalismes en URSS : En 1987, les Etats baltes (Lettonie, Estonie, Lituanie) revendiquent leur indépendance. Les mouvements indépendantistes, dont l’expression est réveillée par la Glasnost, réclament le droit à la sécession, comme le prévoit la Constitution soviétique. En 1991, Gorbatchev doit envoyer l’Armée Rouge pour reprendre la situation en main dans les pays Baltes, ce qui lui attire la défiance des conservateurs et des réformateurs.



  • Le niveau de vie de la population continue de se dégrader malgré les réformes et la popularité de Gorbatchev s’effondre. L’année 1989 est marquée par un mouvement de grève important et par des manifestations. Les grèves s’expliquent par des revendications économiques, nationalistes et politiques à la fois. Certaines manifestations rassemblent des opposants à la politique d’ouverture de Gorbatchev, favorables à un retour à l’ordre ou, à l’inverse, des partisans d’une plus grande ouverture. La situation échappe au pouvoir.

3. L’effondrement du régime soviétique



  • En 1989, l’URSS adopte une nouvelle attitude à l’égard des démocraties populaires. Devant le Conseil de l’Europe et au cours d’une réunion des membres du Pacte de Varsovie, Gorbatchev reconnaît à chaque pays le droit de développer la ligne politique de son choix. La même année, sous la pression de la population, les gouvernements polonais et hongrois rétablissent le pluralisme politique. La Hongrie décide également d’ouvrir ses frontières vers l’Autriche. Cette décision, acceptée par les soviétiques, crée une brèche définitive dans le « rideau de fer ». Les dirigeants de la RDA réagissent en décidant l’ouverture du mur de Berlin. Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, les Berlinois participent à la destruction du mur. Les gouvernements des démocraties populaires annoncent leur ralliement au multipartisme. En juin 1991, le Pacte de Varsovie est dissout.




  • En URSS, plusieurs républiques réclament leur indépendance. La Fédération de Russie, dirigée par Boris Eltsine, proclame en 1990 la primauté de ses lois sur celles de l’Union soviétique. Gorbatchev tente d’éviter l’éclatement de l’URSS : en juillet 1991, un traité est signé entre neuf républiques. Mais le 19 août, une tentative de putsch militaire, organisée par des dirigeants du Parti, de l’armée et du KGB, le déstabilise définitivement. Le putsch est contré par Boris Eltsine, à Moscou. Les républiques proclament alors leur indépendance les unes après les autres. Gorbatchev a perdu tout soutien réel en URSS, alors que Boris Eltsine jouit d’une popularité de plus en plus forte.



  • Au début du mois de décembre 1991, Eltsine rencontre plusieurs représentants de Républiques : ils proclament la fin de l’URSS et la création de la CEI (Communauté des Etats indépendants). Huit autre Républiques adhèrent à cette organisation De facto, l’URSS disparaît en tant qu’Etat. Le 25 décembre, Gorbatchev annonce sa démission. L’Union soviétique cesse officiellement d’exister. Le PCUS est interdit et le KGB démantelé.






Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©atelim.com 2016
rəhbərliyinə müraciət