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Société des écrivains des Nations Unies à Genève United Nations Society of Writers, Geneva Sociedad de escritores de las Naciones Unidas


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CHALLENGE




Un homme –JOS et une Femme – FAB. Deux Reporters bobos. Ils sont dans la salle d’attente d’une aérogare les yeux rivés à l’écran annonçant les départs. La scène se déroule devant et autour de l’écran.
FAB – (exaspérée) Je parie tout ce que tu veux, Jos, y’a une bulle! On n’annonce toujours pas de vol pour Bagdad ! Y’en a marre d’attendre ! Regarde l’heure ! Tu peux aller te renseigner (elle pose rapidement une petite valise à côté de celle de Jos) Il est annulé, j’en suis sûre, tu ne pourras pas partir…

JOS – (nerveux) Oh, arrête avec tes fuites en avant, Fab ! Y’a du retard,   tout simplement! Comme d’habitude ! C’est normal ! Pas si simple d’aller en Irak, tu en sais quelque chose ! Des contrôles interminables, des mesures de sécurité obligatoires, des vérifications … s’assurer que l’avion n’est pas piégé, tout le bastringue, quoi ! (En faisant des grand pas) Regarde un peu la foule qui attend. Je ne suis pas le seul passager, tout le monde attend ! On finira par décoller …


FAB - Jos, j’ai l’impression qu’il se passe quelque chose, quelque chose de grave, un dérèglement…
JOS - (ironique) Dérèglement… Mais c’est rien de nouveau ! Tout se dérègle tout le temps, partout, dans n’importe quel contexte ! C’est comme ça qu’on fonctionne… (Un temps) Hé, tu n’oublieras pas de contacter Frank aussitôt que tu liras mes SMS, OK ? Fais gaffe, même si l’envie te ronge ne t’aventures surtout pas avant, OK ? Attends que ton portable « bzzz », « bzzz « ! Je te bombarderai de messages, tu verras, dès que je mettrai les pieds sur le sol irakien.
FAB – Des messages pour dire quoi ? Que tout va bien… que tout se passe comme prévu … que t’es encore en vie…
JOS - (agité) Ca y est, tu exagères. Tu sais bien que rien ne se passera … je veux dire tout se passera comme prévu ! Trois semaines, c’est rien. Mon reportage terminé, hop, me voilà de retour !
FAB - (pose de tango) Avoue que tu aurais pu renoncer à ce reportage ! Dire « niet », je n’pars pas ! Mais évidemment, pour toi c’était encore un nouveau challenge ! Tu en laisses pas filer un ! Dès que tu sors d’une épreuve, vlan tu cavales derrière une autre, même si t’es lessivé, même si t’es saturé, sur les genoux C’est à ça que tu carbures. Pure adrénaline. Shoot, man ! Shoot ! Dis-moi, Jos quand est-ce que tu sortiras de ce cercle vicieux, hé? A vouloir te mesurer sans cesse à tout ce qui est pente rude, dure, périlleuse ?
JOS - Calme -toi , ma chérie, c’est bien ma dernière mission au Moyen-Orient, Je te l’ai déjà dit Dieu sait combien de fois ! On m’accordait une dernière chance de faire un gros plan sur ce pays où il y a tant de bouleversements dramatiques. Je n’avais aucune raison de refuser une telle offre, aucune ! Pour une fois tu peux bien en découdre, non?
FAB – Bien sûr que je peux ! Mais j’y crois plus ! A chaque fois que tu dis que c’est ton dernier challenge, tu continues à te les fabriquer tes fameux challenges…
JOS - Et alors ? Ce monde en dérive me fascine. Se situer dans un bourbier pareil, au fond d’un chaos total, livré à soi-même… c’est un défi, bien sûr, mais j’aime ça et ça fait du sens, tu comprends ? (En s’approchant d’elle et la tenant par les épaules) Ecoute, Fab, ce n’est pas le moment de revenir sur ces discussions, OK ? (Silence, ils regardent toujours l’écran) Où ai-je mis le « special contact », le fameux gadget de Frank, tu t’en souviens ?
FAB- Je l’ai dans la poche intérieure de ma valise!
JOS- De ta valise? Mais qu’est-ce qu’il fait là dedans ? Pourquoi t’as pris ta valise ?
FAB - Pour porter mes affaires !
JOS - Tes affaires ? (choqué) Mais dis donc, c’est toi ou moi qui pars en voyage? Tu ne m’as jamais rien dit… je ne comprends que dalle !
FAB - Je quitte la ville…
JOS - (incrédule) Tu quittes la ville, pour aller où ? Chez ta sœur ou c’est un secret ? J’ai droit à une explication, tu n’crois pas ? (la secouant par les épaules) Ne vas pas me raconter que t’es incapable de tenir le coup pendant mon absence ? C’est pas toi ça Fab ! Alors, qu’est-ce qui se passe ?

FAB - Il se passe… il se passe que j’ai changé de tête, voilà ! J’ai réfléchis et j’ai pris la décision de… de réagir autrement… 


JOS - Réagir autrement ? Qu’est ce que tu veux dire ? (Soudain remarquant la mallette de Fab posée à proximité de la sienne) Mais est-ce que je rêve ? C’est bien ta valise là à côté de la mienne ! Je ne l’avais même pas remarquée.
FAB - Ca ne m’étonne pas de toi !

JOS - Nom de chien, mais où vas-tu ? Tu vas te taper des vacances, t’envoyer en l’air pendant que je galère en Irak ?


FAB – Non, pas du tout !
JOS - Quoi alors ? Finissons-en avec ce jeu, Fab ! Tu me gonfles, tu sais ! Qu’est-ce que tu fabriques, hé ? Dépêche-toi ! Qu’est-ce qu’il y a ? Où vas-tu ?
FAB - (en chantant) Ben, je pars avec toi !
JOS - Avec moi ?
FAB - (Arpentant la scène) Yes ! Par le même vol pour Bagdad et ensuite jusqu’à Moussoul ! (Stupéfaction de Jos). Tu te rappelles de l’agence Bagdad News International ? Ils n’arrêtaient pas de nous téléphoner. Ils cherchaient désespéramment un correspondant de langue française ayant des connaissances d’arabe ! Exactement mon profil, n’est-ce pas ? Alors, j’ai foncée – en cachette, bien entendu, et boom, affaire était conclue en moins de cinq minutes. Ils étaient ravis, je pouvais partir quand je voulais … Après, eh ben après, j’ai demandé trois semaines de détachement pour « mission spéciale » au chef ! Il s’est mis à rire comme un fou et il a hurlé : «  Vas-y, ma biche, vas-y, mais n’oublie surtout pas de revenir, compris ? » Finalement il s’est calmé, il m’a fait une grosse bise ! La suite, eh ben, la suite … je suis à l’aéroport de Charles de Gaulles … comme toi … avec toi … il est 18 heures passé et j’attends le commencement du « horror story » ! A me demander si ce monstre d’avion va enfin décoller ?
JOS - (la serrant dans ses bras) Oh la garce !
Ils se figent dans ce geste pendant que le haut parleur annonce : « Le vol 144 pour Bagdad est momentanément annulé pour des raisons techniques. Veuillez consulter notre Information Desk… »

Aline Dedeyan, UNSW/SENU



LE MUR
Couple branché dans les médias. TONY, un homme, la quarantaine et TES, une femme, un peu plus jeune. Au lever du rideau ils sont dos à dos, debout. Tony avance vers le milieu de l’avant scène, s’assied devant une valise ouverte dans laquelle il range méthodiquement ses affaires personnelles. Gestes stylisés, synchros avec les mouvements de Tes, stationnée à quelques mètres d’un mur. Elle se dirige vers le mur pour revenir à son poste de départ.
TES – (allant vers le mur, chantonnant) Encore et encore ! La terre chaude de ton corps… je perds le nord, descends vers le sud … Surfe tout azimut … Love you, love you, love you, babe ! Give it, give it all to meAmore !



TONY – (rangeant un vêtement dans la valise) C’était un vendredi, 20 septembre 2002, environ vingt-trois heures.
TESWalking down the streetHey man, tu m’emmènes où? Loin, si loin, au delà de tout ce que je suis, j’ai été, j’ai imaginé ! Comme une déferlante dans une mer déchaîné … Toi, rien que toi … ma bouée de sauvetage … mon ingénieur de sens …
TONY – C’était un samedi, 15 janvier 2003, environ minuit.
TES – Mais où es-tu, Tony? Kabul? Bagdad? Istanbul? Je t’ai envoyé des dizaines de SMS. Pourquoi tu ne réponds pas ? Il y a eu un attentant ? T’es tombé dans une embuscade, t’es blessé, agonisant, à l’hosto ? J’ai peur ! Je veux savoir ! Donde estas mi amor, donde ? Appelle-moi !
TONY– C’était un jeudi, puis un vendredi et un samedi, dix, onze, douze avril 2003. Ca sonnait nuit et jour.
TES – Depuis ton dernier départ j’ai l’impression que tu navigues dans une bulle opaque. Je t’aperçois à peine ! Ton appel d’hier soir, nul ! Des gribouillis sur mon portable incompréhensibles ! Cette nuit, comme toutes les nuits, les images des raids terroristes à la télé. Je n’ai pas fermé l’œil. L’impression d’avoir bradé notre planète contre une autre ! Est-ce la Lune, Mars, Venus ! Tony, you pig, don’t let me down !? Une colère rouge qui monte de mes entrailles. Où es-tu ? Que fais-tu ? Ton absence n’a plus de sens, tu comprends ? Je n’en veux plus de cette absence. Il me détruit, détruit le passé, la vérité …
TONY – C’était un samedi, 25 décembre 2003, autour des vingt-deux heures.
TES – Retour du gynéco. Seb m’a ramené à la maison. La nausée tous les matins, écrasée au sol. Je commence à grossir. J’ai mal partout. Fais beaucoup d’efforts pour me reposer, ne pas trop penser, mais travaille mal. Martha est repartie à New York. Hier soir toute l’équipe était chez moi, au complet, bouteilles de champagne dans les bras. On a fêté l’événement, les événements ! Le mot d’ordre, tu peux l’imaginer: « pas de niet, poursuis le chapitre, remplie-le de ton écriture…»
TONY – C’était un mardi, 1er février 2004, onze heures du matin.


TES – Chut ! Pas un mot, Tony ! T’es coupable, et tu sais le pourquoi et le comment! Oui ! De ne pas porter secours à personne en danger ! Tu brûles tout à petit feu. Je connais tes révoltes - excessives - tes folies de grandeur, tes crises d’excès, tu adores ça ! Le goût sordide de l’impossible ! N’essaye pas de me leurrer, à te disqualifier, à faire la carpette, c’est inutile ! Il y a une autre, je le sais, j’en suis sûre ! Grossière et violente! Et je me demande comment tu fais ? Si cela est humainement possible ? Il va falloir t’inventer une nouvelle déontologie pour gérer tes convictions, tes principes, tes codes de vie, tes envies… Comment est-ce que tu peux être aussi radical dans ta trahison ? Je hurle… moi, moi, io
TONY – C’était un jeudi, 30 juin 2004, vers vingt-trois heures.
TES – J’ai fini ma formation de mère célibataire, signé le contrat motherhood.

Je me suis engagée dans d’autres causes aussi, je me dépense sans compter. Mon corps subit, s’alourdit. J’ai besoin d’anesthésie, je pleure … J’ai l’impression d’un avenir confisqué, avorté!


TONY – C’était un lundi, 22 octobre 2004, vers quinze heures de l’aprèm.
TES – Du sang, aïe, aïe, aïe. Y’a du sang partout ! Ca coule devant, sur mes pieds, sur ma chemise, mes mains, ma bouche … Pourtant la chambre est toute blanche … les murs vert clair. J’ai froid. Les machines au plafond soufflent un air glacial ! Personne ne les arrête ! Je vais crier très fort … (Noir).
TONY – (seul sur scène en train de fermer sa valise, lumière glauque) Ca remonte à mercredi, 28 octobre 2004, sept heures du matin. On me dit que  que je suis devenu père d’un fils… que la mère et l’enfant se portent bien ! Mais que diable où sont-ils passé? Tes ? Tes ? Je me pose des questions ??? Une heure devant moi  pour les retrouver…prévenir une disparition involontaire, plutôt indésirable…faire de sorte que tout rentre dans l’ordre. Faut m’assurer qu’il y ait une suite, oui, une continuation ! Que je puisse enfin assumer mes fonctions de père, de chef de famille, les avants postes d’une vie rangée, conforme, sans bavures ! Bref, c’est important, globalement très important, n’est-ce pas ? Je dirai même top priority ! (Il se dirige vers la sortie. Noir). Aline Dedeyan, UNSW/SENU
RÉFLEXIONS

REFLECTIONS

REFLECCIONES

EPHEMERIDES
Love is not a right but a grace.
Dream first –sleep later.
Injustice is a given. Coping with it is an art.
Climate change is a given. Intelligent species adapt. Humans, however, prefer cruise missiles to dikes.
A good diplomat knows what not to say and what not to hear.
Conferences are felicitous occasions for ego-trips.
Halls of fame tend to be crowded.
Politicians erect monuments to honour themselves, while ostensibly commemorating the deeds of some has-been.
It is prudent to focus on the future, because that’s where we will be spending the rest of our lives.
Beyond tears you encounter despair – or laughter.
Being confronted with your own prejudices is a form of Delphic therapy: Γνώθι σεαυτόν.
History has multiple uses, least significant of which, perhaps, is its use
as a chronicle of true events.
History is the mythology of ruling elites.
It takes courage to live in ambiguity.
Intellectual honesty is a form of temerity.
The strenuous genealogy of truth (in neo-Schopenhauer parlance): first ignored, then denounced as heresy, then accepted as self-evident.
Altruism is that form of egoism that first passes through others.
Hell is not a post-mortem venue, but rather hic et nunc -- those torments that we impose on others – and on ourselves.
Human rights entail much more than just the right to consume.
Human rights ultimately revolve around the right to one’s identity, the right to be just who you are.
The power of human reason is manifested by its capacity of coexisting with logical inconsistencies.
Axiom: No one should die before reading all the books in his private library.

Corollary: The bigger the library the better.


We often see vestiges of bad in the good, but seldom vestiges of the good in the bad.
The bad helps us appreciate the good. Surrounded always and only by the good, we would never recognize it as such.
In the dualistic cosmology of good and bad, no individual or group wants to belong to the “bad guys”.
There is no sin in believing in our own goodness, provided that we judge ourselves against the same standards that we use to judge others.
The profit system carries in it the germ of self-destruction. And surely someone will know how to make a profit even on its destruction.
Creativity sometimes originates in boredom. Indeed, one should never waste the gift of boredom, which offers us a chance at creativity. Maybe God created humankind not out of kindness but instead -- out of boredom.
The profit principle must not ignore collateral damage (e.g. to the environment, real costs of clean-up, storage of nuclear waste) nor impose the financial burden on future generations.
Law is a method of allocating consequences to acts and omissions.
Law emerges when the powerful (aggressor) has consolidated his position and requires other means to retain the fruits of violence. Law is the guarantor of the status quo.
Isms (Greek ismos) encompass all human endeavour and can be as noble as altruism or as perverse as sadism.
Political isms tend to be misleading, even dangerous – capitalism, communism, national-socialism, collectivism, chauvinism – and should not be taken as dogma, but rather cum grano salis. Prudence dictates combining them into a new synthesis, each person in his/her own way, in the name of individualism.
Polluting the environment drives humanity to an un-heroic end -- Apocalypse-light.

The fact that fame is ephemeral does not rule out its (ephemeral) desirability. Chocolate is also ephemerally wonderful.


Every problem has a solution. If there is no solution, then we have an irreducible factum, not a problem.
Sharing secrets is sharing identity.
A clash of cosmologies does not always result in hegemony of the nobler principle.
UN axiom: the inspirational force of the UN is inversely proportional to its proximity.
When it comes to abuse of power, the proletariat is not a whit more merciful than the bourgeoisie, the bourgeoisie is not one whit wiser than nobility, and nobility is not one whit nobler than the clergy. And the clergy ?
Art transforms its object onto transcendental dimensions – in this sense even kitsch can become sublime.
Artistic transformation may render the commonplace transcendental or lower something noble to the level of banality.
Growing up means coming to terms with the realization that many of our role models actually were scoundrels, and that which we were taught to admire was an idealized non-existent form. Horaz rightly said Nil admirari, and he borrowed the thought from the Greek philosopher Pythagoras, who said it 500 years earlier.
Exception to the rule: Nature remains awe-inspiring, and living without the “wow- experience” would be mere vegetating. One might as well go, when one has lost the capacity of wonderment.
You can judge a person by the choice of a desert-island book, or by the inability to pick one.
Nomen est omen. Genocide is the ultimate crime. By any other name, the crime would be no less abhorrent.
There is no Nobel Prize for Victimhood, no Olympics of genocide, no monopoly of suffering – only the moral imperative of respect and compassion toward all who suffer, because we all share the same human dignity. Victims owe it to themselves to cooperate – and not to compete -- in the quest for justice. There is no contest to win and no room for jealousy.
When victims compete for compassion they become perpetrators of injustice..
Apprentice competition is a form of truculence. Advanced competition is aggression.
Neutrality is the starting point – commitment is the outcome.
Neutrality is required at the outset of every scientific endeavour. Objectivity is essential throughout the process. Neutrality at the conclusion of the process is not objectivity but rather manifest failure.
Revision is methodologically indispensable to all scientific endeavour. Dogma is incompatible with scholarship, as is political correctness, a 1984-like aberration. Intellectual advances depend on the unhindered exercise of the right to seek and impart information, as indeed all progess presupposes freedom and risk-taking. Thus, an important condition for revision and hence for human development is the right to be wrong.
The worst enemy of historiography – and of all scholarship – is not revision, but dogma.
"Politcal correctness" entails a whole spectrum of human rights violations -- a frontal attack on the right to freedom of conviction (article 18 of the International Covenant on Civil and Political Rights), on the right to seek and impart information (art. 19), to effective political participation (art. 25), to equality of treatment and non-discrimination on grounds of opinion (art. 26), and even undermines the independence of the judiciary (art. 14). In its core, PC is an instrument of fear, an insidious form of intimidation through defamation of one's honour and reputation, an assault on our very identity (art. 17). The whole squalid phenomenon hinders the proper functioning of democracy, as it suppresses the free exchange of ideas. In these days of competition and market-oriented policies -- what ever happened to the marketplace of ideas?
Politically correct journalists are mercenaries of the pen.

Politically correct historians are academic mercenaries.

Freedom means the freedom to be politically incorrect.
Life is too short to engage in self-censorship.
Love of country does not entail wanting to become a corpse.
Small-track democracy often works, because you know the candidates. Large-scale democracy is often dysfunctional, particularly when it is equivalent to populism. Unchecked majority rule can lead to many absurdities and excesses in response to fickle emotions – e.g. the death penalty for petty thievery. While wide-track democracy provides the illusion of participation, and hence freedom from the frustration of knowing oneself disenfranchised, its principal function is to ensure stability and continuity. While democracies often manipulate public opinion irresponsibly, the question remains whether there is another system of government that would be more responsive to the needs of the human being – a sort of moderate democracy – that would be more than just a label, but would strive for justice and human dignity.
Economic dictatorship can violate human rights more severely than political dictatorship.
Fear is despotism upon the soul.
The heart has its own logic, -- at times totally in conflict with Cartesian logic.
Aesthetic chaos excites more than well-ordered structures.
Modern education should go beyond imposed ignorance.

 

Gaze not into the abyss, lest the abyss gaze back into your soul.


The dialectic of life is a give and take leading to a more humane synthesis.
When the world is on the skids, it’s on the slopes that you regain sanity.
Musical rule of thumb: If it ends badly it’s opera. If it has a happy end, it’s operetta.
AdeZ,UNSW/SENU

REFLECTIONS

Le miel de l’amour,

fleur du soleil,

sève de la lune,

s’offre à l’ouvrière comme à la reine.
*******
J'ai besoin de l'amour d'aimer,

tu as besoin d'être aimée,

j'ai besoin d'aimer d'amour,

tu as besoin d'amour,

mais qui de nous deux simule ?
*******

Je ne sens plus,

je ne sais plus,

je ne sais rien,

je ne suis plus Rien,

je suis Tout,

l’amour serait-il deux corps sur le fiel d’un autre temps ?

L’amour serait-il deux âmes sur le ciel d’un jour présent ?

L’amour serait-il deux souffrances sur le fer rouge d’une nuit blanche ?
*******
L’amour véritable ne serait-il qu’une bataille à cœurs ouverts,

personne ne perd,

où personne ne gagne,

où personne ne vit,

où personne ne meurt,

mais où Tout évolue dans un faisceau d’énergie invisible ?


*******

Il y a tant de choses que j'aurais voulu te dire,

il y a tant de choses que je ne dirai pas.

Tant de mots passés sous silence,

tant de nuits agitées à trop vouloir repasser des maux sans images,

tant de lumières furtives,

tant d'obscurités traversées,

tant de confiance égarée,

ou est l’écho de ma voix ?
La force du cœur enroulée dans la passion n’a d’existence

que par la passion lovée dans le cœur.


******

Le miel de l’amour,

fleur du soleil,

sève de la lune,

s’offre à l’ouvrière comme à la reine.
Nicolas Emilien Rozeau, UNOG
So who are you who thrust out from inner being?

A friend, a foe, a kindred spirit?

What do you want of me? What be your will?

Can’t you just let me understand myself by knowing you?

Speak, reveal yourself: the mystery is unendurable.
°°°°°°°°°
To curse is easier

Than writing a verse.

A curse is terse,

And what’s worse,

A verse requires thought.
°°°°°°°°°°
Photocopying the moment,

Capturing an impression - a sensation in time,

That’s what writing a poem begins with,

To be developed later in rhyme.



Bohdan Nahajlo, UNHCR

Sérail du souvenir

Tu me dis que tu vis dans le futur et que je vis dans le passé. Tu vis dans un autre pays que le mien. Un pays qui voit naître le jour avant le mien.

Ce temps et cet espace qui semblent nous séparer sont des remparts d'argile qui perpétuent le feu qui s'agite en nous, le feu qui nous unit.

Oui, mon amour, je vis constamment dans le passé. Je vis dans le Temps perpétuel. Ce sérail du souvenir que j'ai construit, au fil des années, pour abriter ma passion pour toi, pour me réfugier dans cette nuit éternelle, sans toi , pour faire semblant de vivre ; vivre ces océans de temps que j'ai passé à t'aimer, passer toutes mes vies à me nourrir de ton souvenir, de ton amour éternel, à dompter ma souffrance , à narguer la mort qui ne compte guère, à conjurer le temps de ma solitude, ma solitude qui hurle, dans la nuit des temps.

Ce sérail où je vois partout ton sourire qui m'irradie de bonheur, où je sens ton souffle qui caresse mes joues, qui atténue mes rides, ton rire qui retentit en moi, insolent, intemporel, enflammé. Ta présence … ta présence qui me hante, qui vit en moi tel un poignard dans une chair meurtrie, tes pas qui scindent le silence de l'oubli, et ton amour… ton amour qui me traverse telles les laves d'un volcan, ton amour qui sertit mon temps, mon temps perpétuel en toi.

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