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Petit Manuel à l’usage de la France d’en bas L’école pour tous Tous pour l’école «Le peuple qui a la meilleure école est le meilleur peuple du monde. S’il ne l’est pas aujourd’hui, il le sera demain»


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Structure du salaire (en %)

Salaire direct

72

60

50

45

37

Cotisation sociale

28

40

50

55

45

Cotisation économique














18

Total

100

100

100

100

100

N.B. : les données de ce tableau, comme celles de T1, sont des ordres de grandeur

Scénario A (colonne 2040 A) : les cotisations vieillesse passent de 25 à 40% du salaire brut par hausse des cotisations patronales afin de conserver la parité entre actifs et retraités d'avant les réformes Balladur (supprimées) et de maintenir l'âge moyen actuel de départ en retraite (60 ans).

Scénario B (colonne 2040 B) : aux mesures prises dans le scénario précédent s'ajoute le fait que les salaires retrouvent les 70% de PIB atteints au début des années 1980 pour deux raisons : les salaires directs sont augmentés de sorte qu'aucun ne soit inférieur à 120% du SMIC, et l'augmentation supplémentaire des cotisations patronales permet de verser le SMIC à tous les jeunes entre 18 ans et leur premier emploi et de maintenir leur salaire direct aux chômeurs.

Scénario C (colonne 2040 C) : aux mesures incluses dans le scénario B s'ajoute la salarisation de l'investissement productif. Les 15 points de PIB qu'il représente sont affectés au salaire socialisé (qui correspond de ce fait à 85% du PIB) sur le modèle des cotisations sociales : les employeurs versent une partie de l'excédent brut d'exploitation sous forme de cotisation économique à des caisses d'investissement qui allouent leurs fonds sans intérêts.

On comprend combien est vital pour la classe dirigeante d'éviter le scénario A parce qu'il est porteur des deux autres, lesquels mettent à mal la domination capitaliste. Mais on mesure aussi combien nos représentations spontanées et savantes du salaire sont un obstacle à la conquête d'un salaire dont le tiers seulement paierait des titulaires d'emplois tandis que le reste financerait le travail libre et l'investissement.

Conclusion

En définitive, face aux réformes en cours depuis dix ans, nous sommes placés devant le même défi que celui qu'ont affronté les pionniers de la sécurité sociale : parier que le droit du travail est un meilleur fondement du droit à ressources que le droit de propriété lucrative ou le droit à la solidarité nationale, et pousser à la hausse des revenus du travail afin d'augmenter la part patronale des cotisations sociales. Certes, pour les raisons évoquées en introduction, les gouvernements successifs sont maintenant fermement contre cette dynamique qu'ils appuyaient éventuellement il y a cinquante ans, mais nous disposons d'un atout considérable : la preuve de la réussite des régimes en répartition. Nous gagnerons la bataille des retraites à la condition de la mener comme un moment de la lutte pour le salaire pour tous et pour tout. Salaire pour tous : droit au salaire comme droit inaliénable. Salaire pour tout : financement de l'investissement par du salaire socialisé, et donc maîtrise par les travailleurs de la définition de leur travail.

S'il faut résumer d'une phrase l'enjeu politique des batailles sur la retraite, il s'agit d'un affrontement entre le droit du salaire et celui de la propriété lucrative. Jointe à la solidarité nationale (rente et assistance ont toujours fait système), la propriété lucrative est à la base du capitalisme. C'est le droit de propriété lucrative qui permet au détenteur d'un portefeuille de ponctionner la valeur créée par le travail d'autrui. Nous disposons avec le droit de salaire d'un formidable levier de mise en cause du droit de propriété lucrative. Par droit de salaire, il faut entendre l'invention, au 20ème siècle, du salaire à la qualification et de la cotisation sociale. En s'appuyant sur lui, en le développant, on peut parvenir au salaire universel, pour tous et pour tout, c'est-à-dire à l'abolition du capital et donc du salariat

 

ANNEXES
I- Un petit QCM pour se désintoxiquer, contrôler et compléter votre lecture



Désinformation ? DESINTOXICATION !

Merci de répondre à Toutes les questions AVANT de passer au « corrigé » ( au verso)

 1. Qui part en retraite le plus tard ?


- Les cadres administratifs
- Les cadres de la fonction publique
- Les enseignants du second degré
- Les informaticiens
- Les ingénieurs et cadres de l'industrie
2. En 2010, par rapport à l'an 2000,
le coût des retraites pour la collectivité
- aura doublé
- aura augmenté de 50 %
- aura augmenté de 20 %
- aura augmenté de 10 %
- n'aura pas augmenté
3. Pour financer l'augmentation des dépenses
de retraite
sans allonger la durée de cotisation
ni réduire les pensions, il faudrait augmenter
chaque année la part du revenu national qui leur
est consacrée
- de 30 %
- de 20 %
- de 10%
- de 5 %
- de 1 %
4. Si les actifs travaillent 3 ans de plus, les
possibilités d'embauche de jeunes seraient
- réduites de 100 000 par an
- réduites de 50 000 par an
- réduites de 10 000 par an
- inchangées
5. En 1999, le taux d'emploi des hommes âgés
de 55 à 59 ans privé et public confondu s'élève à :
- 81,1%
- 71,1%
- 61,1%
- 51,1%
6. En 2000, la part des carrières complètes pour les hommes âgés de 60 à 64 ans public et privé confondus
était de :
- 98,4%
- 92,4%
- 82,4%
- 74,1%
7. Revenir à 37,5 ans de cotisations dans le privé
coûterait chaque année
- 5 % du revenu national soit 75,1 milliards d’€ en 2002.
- 3,4 % du revenu nat. soit 51,1 milliards d’€ en 2002.
- 2,7 % du revenu nat. soit 40,5 milliards d’€ en 2002.
- 1,2 % du revenu nat. soit 18 milliards d’€ en 2002.
- 0,3 % du revenu nat. soit 4,5 milliards d’€ en 2002.

8. Le montant annuel des exonérations de charges patronales est en 2002  de 21,6 milliards d’€ )


il a été en 10 ans
- divisée par 2
- constant
- multiplié par 7

9. Sur les 20 dernières années, le poids des prélèvements obligatoires n'a cessé d'augmenter, 



le pouvoir d'achat des salariés (sal. net) a en moyenne
- baissé de 10%
- stagné
- augmenté de 10 %
- augmenté de 30%
10. Si les salariés supportaient intégralement le coût
des futures retraites, dans les 20 ans à venir,
leur pouvoir d'achat (salaire net)
- baisserait de 10 %
- stagnerait
- augmenterait de 10 %
- augmenterait de 30 %

11. Aujourd'hui, égalité de niveau de vie entre retraités et actifs. Le gel des cotisations que veut imposer le gouver ne ment se traduirait en 20 ans par une baisse du niveau de vie relatif des retraités


(par rapport aux actifs)
- de 5 %
- de 10 %
- de 20 %
- de 30 %

12. Avec la réforme Fillon, ceux qui partiront en retraite  en 2006 perdront annuellement l'équivalent de :


-  1 jour de grève
-  5 jours de grève
- 10 jours de grève
- 15 jours de grève.

13. En 2001, la bourse a chuté de 23 %.


Quelle a été l’évolution des salaires des patrons français des 40 plus grandes entreprises ?

- baisse de 10 %

- baisse de 5 %

- maintien

- hausse de 5 %

- hausse de 10 %





  • Réponses

1. Enseignants (59,1 ans),
cadres de la fonction publique (59 ans), cadres administratifs (58,3 ans), ingénieurs (57,2 ans), informaticiens (55,5 ans).
Données 2000, source DARES (ministère du travail). Explication : dans le privé, il y a des préretraites.

2. Il n'aura pas augmenté (et même légèrement baissé !). Source : DREES.


Explication : jusqu'en 2005, les départs à la retraite concer- nent des classes creuses. La montée des dépenses se fait ensuite lentement. Il n’y a donc pas d’urgence.
3. de 1% !
Soit pour 2002 une augmentation de 15 milliards d’€ (PIB 2002 = 1502 milliards d’€).
Chaque année, nous consacrons 12 % du PIB (le revenu national) aux retraites ; Cette part devrait passer à 18% en 2040, si les mesures Balladur de 1993 sont abandonnées (16 % dans le cas contraire).
Une hausse de 1% par an permet de passer progressivement de 12% à 18 % en 40 ans.
Cette part des retraites dans le PIB était de 5,9% en 1959 !
4. Réduites de 100 000 par an.
Source : Alternatives économiques , janvier 2003.
Allonger la durée de cotisation ne peut qu'aggraver le chômage.
On pourra discuter de l'âge de la retraite, mais quand on sera revenu au plein emploi. D'ici là, tout recul de l'âge de la retraite est un procédé pour baisser les retraites.
5. 61,1% (part des hommes occupant un emploi parmi tous les hommes du même age).
Ce taux tombe à 45,7% pour les femmes. On comprend alors : l'allongement de la durée de cotisation est un leurre et sert à réduire le niveau des pensions.
Source : OCDE, questions de retraites, CDC, 46-2002.
6. 82,4%. On tombe à 52,6% pour les femmes !
On mesure alors l'impact désastreux d'une décote de 3% puis 5% sur le niveau des pensions.
La décote est une PENALITE SCANDALEUSE, encore ignorée par trop de français alors qu’elle est appliquée aux salariés du privé depuis 93. Renseignez vous !

7. 0,3% du PIB (estimation pessimiste).


Source : COR, premier rapport.
Dans ces conditions, pourquoi s'en priver ?
0,3% du PIB en 2002 (1502 milliards  d'€) représente 4,5 milliards d’€ c'est-à-dire 5 fois moins que le montant 2002 des exonérations de charges patronales.
Cf. question suivante.
8. Multipliées par 7
Le total des exonérations de charges patronales s'
élevait  à 2,96 milliards d’€ en 1993. Source Sénat
http://www.senat.fr/rap/a98-0704/a98-07046.html
9. Augmenté de 10 %, soit moins de 0,5 % par an. Source : INSEE, comptes nationaux.
Les 20 dernières années ont été marquées par une rigueur salariale sans précédent. Dans le revenu national, la part des salaires a baissé de 10 points (%) à l’avantage des profits.
10. Augmenterait de 30 %
si les mesures Balladur (93) sont abandonnées (35% sinon).
Explication : à condition d’admettre que la part des salaires dans le revenu national ne doit plus baisser.
Si tel est le cas, même avec la croissance très modérée retenue par les rapports officiels, le coût des retraites
ne prendrait qu'une faible part de cette croissance ;
il suffit que les gains de productivité n’aillent pas en priorité sur les profits. TOUT EST LA.
11. de 30 %.
La baisse serait de 50 % en 40 ans
(autrement dit, le niveau de vie des retraités serait la moitié de celui des actifs en 2040).
Ce serait le retour de la pauvreté massive parmi les personnes âgées ce que dénonçait le rapport Laroque
au début des années 1960.
12. 15 jours de grève
et davantage pour ceux qui partiront plus tard !
13. hausse de 18 %

Source : cabinet Proxinvest cité par l’Express ( 8/5)

( jetons de Cons. d’admin. et stock options exclus) Il en est de même aux USA ( + 14% en 2002).

Evidemment les cadres de direction des grandes entreprises sont associés à cette spirale de hausses divergentes qui s’est constituée sur deux décennnies.


CONCLUSIONS
La répartition doit se faire sur TOUS les revenus
( du travail comme du capital, donc Salaires ET Profits ) et permettre de réguler des inégalités dramatiquement croissantes – que les médias ne dénoncent pas
car ils s’autocensurent.

En France, les profits sont moins taxés qu’aux USA !…



Une réforme des retraites équitable, solidaire et nationale doit se faire sans urgence, à la fois pour les secteurs public et privé, sur les salaires et les profits, différencier gros et petits salaires.

Réalisé par des enseignants du lycée Kléber de Strasbourg à partir d'un document du Mouvement des enseignants et parents d'élèves de Draveil - Mai 2003.


La 13ème question et les conclusions ont été ajoutées par des grévistes de la cité Fabre (Carpentras)

II- Le Canard enchaîne nos ministres de l’Education préférés dans leurs mensonges…
Ferry ment : il militait contre la décentralisation : la preuve par 9

Il y a six mois, lors d’un Comité Technique Paritaire Ministériel (avec les instances syndicales), Ferry prenait clairement position contre la décentralisation. Par la suite, il n’a cessé d’affirmer à tous les médias que ses propos avaient été déformés. Voici donc un extrait du compte rendu officiel de cette réunion du 2 décembre 2002

« Je vous redis très clairement ma position : concernant les transferts de personnel dans le cadre de la décentralisation, pour les personnels de santé, la réponse est non ; pour les personnels ATOSS, je redis que je ne le souhaite pas, le ministère n’est pas demandeur.(…)

En résumé 1) le ministère n’est pas demandeur 2) si jamais cela devait se faire, ce serait à titre expérimental 3) ce serait avec l’accord des personnels en question. Je peux difficilement être plus clair. »(cf photocopie du document officiel publiée dans le canard enchaîné du 21 mai 2003)


Début mars, sans consulter personne, Raffarin décide brusquement de décentraliser 110 000 agents. Pourquoi ? parce que le Premier ministre, qui se prépare à faire adopter par le Congrès sa loi de décentralisation, avoue un gros souci : il n’a rien à mettre dans sa loi. Et l’Education Nationale constitue pour lui l’unique vivier ( pour l’instant) d’agents « décentralisables ».Aussitôt Ferry (…) applaudit bruyamment devant des journalistes « Le gouvernement a tranché. J’y souscris à cent pour cent car c’est moi qui ai décidé ces mesures ». Le Canard enchaîné du 21 mai 2003

Sa toute récente « lettre à tous ceux qui aiment l’école » qui a coûté la bagatelle de 900 000 euros , lui a bien vallu quelques compliments de ses nombreux amis…l’accueil des enseignants fut en revanche mitigé, grèves à répétition jets de livres et manifestations massives. Le Canard enchaîné du 21 mai 2003

Lorsqu’il se plaint chez Drucker, sur France 2, qu’on lui en veut parce qu’il est intello et qu’il a une jolie femme, le propos, bien narcissique, reste toujours étranger au prof de base.. ajoutons à cela quelques volte-face sur la décentralisation, des déclarations hallucinantes sur ces professeurs de gauche qui favoriseraient l’antisémitisme et une politique de nominations de recteurs de droite particulièrement sectaire. On comprend mieux qu’il soit devenu l’ennemi public numéro 1 dans les collèges et les lycées, qu’il fréquente d’ailleurs peu comme parent d’élève puisque ses enfants sont éduqués à l’école privée.

« Luc Ferry est totalement discrédité, ce sera le premier sacrifié » explique ces jours ci un proche de l’Elysée ». Après ses débuts ministériels en fanfare…le ministre a très vite inquiété Raffarin et agacé Chirac.

La sortie de crise que Ferry et Darcos ont tenté de trouver avec le premier ministre, vendredi dernier, pourrait bien commencer par sa sortie du gouvernement. L’idée n’est plus une hypothèse d’école, elle prend corps, surtout à l’Elisée. Le Canard enchaîné du 21 mai 2003

Chirac intarissable en privé sur les responsabilités du ministère de l’éducation dans le conflit actuel « il a de la haine pour ferry » prétend même un conseiller de l’Elysée…..

Le chef de l’état…a ajouté : « avec le foutoir qu’il met dans l’éducation, il risque de plomber la réforme des retraites. Ca ne peut plus durer »

Et il a qualifié les prochaines rencontres avec les syndicalistes de l’éducation de « réunions de la dernière chance ». Entendre la dernière chance pour Ferry de ne pas finir comme un fusible. Le Canard enchaîné du 21 mai 2003



« le pire serait de laisser croire que je suis prêt à sacrifier mon ministre. il y a sans doute des gestes à faire, mais il ne faut pas donner l’impression de reculer ». a déclaré Raffarin au petit déjeuner de Matignon. Bon courage ! Quand un premier ministre prononce le mot « sacrifice » à propos d’un membre de son gouvernement , c’est que les valises ne sont pas très loin. Le Canard enchaîné du 21 mai 2003

Qui a dit : « si l’on n’a pas le personnel avec soi, on est mort » ?un certain Luc Ferry, le 7 décembre dernier, dans une interview au « figaro » Parole de moribond. Le Canard enchaîné du 21 mai 2003

Les collaborateurs de Ferry se montrent pour l’instant bien en peine de contester les simulations plus qu’alarmantes diffusées par les syndicats enseignants : un instit de 49 ans partant en 2013 perdra 450 euros, un cinquième de sa pension.

Une prof célibataire du second degré née en 72, entrée en activité à 26 ans et partant en 2032 perdra 40% si elle part en 2037 elle perdra 10%… mais elle jettera l’éponge avant puisque plus de la moitié des profs partent avant d’avoir atteint les 37,5 annuités . les plus courageux finiront-ils leur carrière à 70 ans ?? hypothèse qui fait hurler le ministère à la « désinformation » n’est pourtant pas absurde puisque l’âge moyen d’entrée dans la carrière est actuellement de 26 ans..42 ans plus tard elle aura donc 68 ans…



« tout n’est pas aussi dramatique que l’affirment les simulations syndicales » nuance un conseiller de Ferry .Il ne dément pas pourtant certaines de leurs conclusions, et fait remarquer que : « les syndicats qui négocient depuis 3 ans(d’abord avec les socialistes) ont des informations depuis bien plus longtemps que nous »

conclusion de notre expert « tant que les décrets d’application ne seront pas publiés, on n’y verra pas clair ». Vite des cours de rattrapage pour que nos technocrates comprennent ce qu’ils sont en train de décider. ! Le Canard enchaîné du 21 mai 2003


Darcos : le téléphone sonne France inter. L’éducation n’est plus nationale

Alors qu’un auditeur lui parle de documents du rectorat sur le quel le mot « nationale » ce figure plus après le mot « éducation » Darcos ne se démonte pas et prétexte une « erreur de graphie » pourtant : le Décret n° 2003-181 du 5 mars 2003 paru au J.O n° 55 du 6 mars 2003         page 3910 NOR: MENE0300046D (disponible dans le II)2)1)B)f) ) stipule que A l'article 1er, les mots : « ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports » sont remplacés par les mots : « ministre chargé de l'éducation » A l'article 2, premier alinéa, les mots : « le ministre de l'éducation nationale » sont remplacés par les mots : « le ministre chargé de l'éducation ou le ministre chargé de l'enseignement supérieur. Vous me direz que M Darcos ne connaît pas bien le BO mais le hic c’est que ce décret est signé par Jean-Pierre Raffarin, Luc Ferry et… Xavier Darcos en personne ! Peut-être que ferry a imité sa signature ??

Au sujet de la mise en place de la décentralisation prétendue différée suite au mouvement de grève à la rentrée 2005 :

Lire au sujet de l'étalement annoncé la chronique de Pierre Georges en dernière page du Monde d'aujourd'hui, intitulée "étaler ou ne pas étaler?". Il en conclut lui aussi que ceux qui disent étaler et les intraitables du non étalement parlent en réalité de la même date: septembre 2005, car "comment imaginer que dès janvier 2004 les régions puissent assurer budgétairement la relève?". Il faut d'abord qu'elles fassent exploser les impôts locaux. Et là, on verra si les bouffeurs de grévistes, qui sont aussi des réfractaires à l'impôt, sont toujours aussi enthousiastes pour décentraliser.... Il est impensable que ces augmentations sauvages aient lieu cette année, juste avant les régionales. Donc elles sont prévues probablement pour


l'automne 2004 et les transferts pour la rentrée 2005....

III- Science-fiction ? anticipation sur l’école décentralisée de 2010
L'école de vos enfants en 2010.

Erwann est un élève scolarisé en 3ème en 2009-2010. Sa journée pourrait ressembler à ce qui suit.


.. A 7h45, Erwann élève de 3ème, franchit l'entrée du lycée. Les deux retraités et le postier au chômage embauché dans la cadre du PARE ont été recrutés par l'établissement et ont bien du mal à reconnaître tous les élèves : il n'y a plus d'étudiants surveillants, mais des assistants d'éducation recrutés localement.
.. A 8 h, Erwann rejoint ses 35 camarades de classe et découvre son nouveau professeur. " de mathématiques, le troisième de l'année : plus de titulaires remplaçants mais des vacataires payés pour 200 heures, pas d'ancienneté ni de mauvaises habitudes.
.. A 9 h, Erwann rejoint le cours d'anglais de Madame Bondu. Un cours bien calme. Faut dire que cette brave Madame Bondu va sur ses 69 ans, elle arrivera enfin à ses 45 annuités de cotisation l'année prochaine.
.. A 10 h, dans l'escalier Erwann évite les papiers qui jonchent le sol : plus d'agent d'entretien dans la journée, trop cher pour le budget de la région. Les sociétés privées ayant remporté l'appel d'offre assument le minimum pour dégager des bénéfices. les équipes de nettoyage tournent sur différents " sites ", en flux tendu.
.. A 11 h, Erwann rejoint le cours de français de Monsieur Durand. Lui devait partir en retraite avant 65 ans car il avait placé de l'argent, d'abord au CREF, puis dans l'épargne salariale gérée par certains syndicats qui délivraient des " labels éthiques " aux entreprises collectant les sommes. Mais la société a fait faillite avec la crise boursière d'il y a deux ans. Il paraît que les marchés ont toutefois été ainsi assainis. Alors, peut-être demain, le pot d'adieu.
.. Midi, la cantine. Un employé de la Société de Restauration remet à Erwann son plateau-repas sous cellophane, plus de cuisine préparée sur place, mais toutes les normes de traçabilité sont, paraît-il, respectées. Par la fenêtre Erwann observe ses camarades manger un sandwich. Eh oui ! la société privée de restauration doit dégager des bénéfices. Le repas n'est pas donné et il n'y a plus de fonds sociaux. Heureusement, le rétablissement du travail à partir de 14 ans permet à certains de se payer un sandwich en travaillant tous les soirs et le week-end.
.. A 14 h, Erwann se réjouit d'aller manipuler en sciences physiques, hélas comme en SVT, il ne touchera à rien, plus d'agent de laboratoire. et les dédoublements de classe ont été supprimés par manque de moyens financiers. Sans parler de Madame Lavy qui refuse toute manipulation des élèves depuis qu'elle est responsable pénalement de tout accident. La société d'assurance de l'établissement refuse de couvrir les disciplines " à risques " comme la physique ou le sport.
Ainsi se déroule la journée d Erwann, et même s'il souffre de cette situation, pas question de trouver de l'aide auprès de l'infirmière ou de l'assistante sociale : plus de personnel médico-social rattaché à l'établissement depuis la décentralisation, quelques permanences irrégulières toutefois grâce à la ténacité du conseil d'administration marqué par des élus politiques " de gauche ".
Quant à son avenir, Erwann aimerait travailler dans la chaudronnerie comme son grand frère, mais où se renseigner, à qui en parler ? Plus de conseiller d'orientation dans l'établissement. Sans parler que les diplômes des métiers de la métallurgie n'ont plus les honneurs depuis que le patronat a décidé de délocaliser ces activités à l'Est et dans les zones franches, et que la convention nationale de la métallurgie a disparu. Son grand frère espère pourtant un jour décrocher un CDI pour " faire sa vie " et en finir avec " la galère de la précarité ".. Il finance des cours à distance pour obtenir une compétence permettant d'être employable. et y consacre ses soirées et ses week-end.
Si nous laissons faire, ce scénario catastrophe, inspiré des annonces du gouvernement et de la réalité de certains pays où la libéralisation de l'école a eu lieu, peut devenir la règle ici aussi. C'est pour empêcher la casse programmée de l'école, la casse des statuts du salariat obtenus par des dizaines d'années de lutte syndicale que les personnels de l'Education nationale sont en grève à l'appel des organisations syndicales.

Ce mouvement a besoin de votre soutien, il y va du devenir de notre système éducatif, de l'avenir de nos enfants et de l'avenir de tous ! Quelle société voulons-nous ?

L'école n'est pas une entreprise ! L'éducation n'est pas une marchandise !
IV- préambule de la constitution et textes légaux sur le droit de grève

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