Ana səhifə

Les amants de Venise Beq michel Zévaco Les amants de Venise


Yüklə 1.58 Mb.
səhifə30/31
tarix24.06.2016
ölçüsü1.58 Mb.
1   ...   23   24   25   26   27   28   29   30   31

Le pont des Soupirs


Et comme la foule des sénateurs et des patriciens s’ébranlait acclamant Foscari, celui-ci se prit à demander :

« On sonne le tocsin ! Pourquoi sonne-t-on le tocsin ?

– Au palais ! au palais ! lui crièrent quelques sénateurs.

– On crie là-bas... Pourquoi ces clameurs ?... »

Cependant, il se mit en route.

Dans la bataille, cent cinquante de ses Suisses étaient tombés. Mais il avait encore autour de lui une force imposante.

Autour de lui, on criait : « Foscari ! Foscari !... »

Après une heure de marche lente où l’on avançait de trois pas pour reculer de deux, marche arrêtée à chaque instant par des bandes du peuple, Foscari atteignit le carrefour della Croce, étroit embranchement de plusieurs ruelles.

« Prenons par les canaux ! lui dit un des Dix.

– Non ! répondit le doge, le peuple croirait que j’ai peur de lui ! »

Mais du carrefour, une arquebusade soudaine éclata. Quinze hommes rangés en bataille, quinze inconnus, venaient de lâcher ensemble leur coup d’arquebuse et se repliaient aussitôt dans la direction du palais ducal en criant :

« Liberté ! Liberté !...

– Candiano ! Roland Candiano ! répondit le grondement du peuple.

– Roland Candiano ! » murmura Foscari en pâlissant.

L’arquebusade avait tué quatre hommes et en avait blessé sept ou huit.

« En avant ! » cria le capitaine des Suisses.

Et on avança.

Mais la foule, maintenant, clamait :

« Candiano ! Candiano !... »

Et à distances régulières, on se heurtait à des bandes de plus en plus nombreuses qui lâchaient leur arquebusade et se retiraient en criant :

« Liberté ! Liberté !... »

Aux maisons, les femmes, de toutes les fenêtres, criaient :

« Liberté ! Candiano ! »

Du haut des toits, une foule de projectiles tombait sur le cortège du doge, pots de fleurs, tuiles, pavés...

Livide, Foscari s’avançait. À chaque pas, il voyait tomber l’un des siens. Et la clameur se faisait plus violente, l’enveloppait d’un formidable tourbillon :

« Liberté ! Liberté !...

– Oh ! rugissait le doge, tenir le pouvoir huit jours encore ! Seigneur, je ne demande que huit jours et je réduirai en cendres cette ville de rebelles !

– Liberté ! Liberté !... »

La clameur menaçante l’affolait. La parole enflammée le souffletait. Liberté !... Il eût mieux aimé entendre crier sa mort...

« Liberté ! Liberté !... »

L’ardente, l’inextinguible clameur montait comme le souffle des nations ! Ce n’était plus seulement Venise, c’était l’Italie, c’était la France, l’Espagne, l’Europe, le monde qui rugissait, sanglotait son éternelle aspiration...

« Liberté ! Liberté !...

– Rebelles ! tonnait le doge.

– Liberté ! Liberté !... »

C’était le peuple de Venise qui s’exaltait, s’enivrait de sa clameur ; c’était le cri des générations antiques, des milliers de générations qui avaient, pendant des siècles, travaillé pour le riche, produit pour ceux qui ne faisaient rien, enfanté dans la douleur le patrimoine humain que se disputent les corbeaux impurs...

« Liberté ! Liberté !... »

C’était l’âme de l’humanité qui faisait explosion, vomissait sa haine inassouvie des menteurs, des oppresseurs, des rois, des maîtres qui déguisent l’immonde soif de despotisme sous tous les noms, sous tous les masques...

« Liberté ! Liberté !... »

C’était un tel hurlement, une telle joie, une si effroyable décharge d’âmes que Foscari, doge, sénateurs, fonctionnaires, patriciens, dignitaires, prêtres, soldats en frémissaient jusqu’au fond de leurs entrailles. Et cela les couvrait comme d’une écume, cela les emportait comme les grandes vagues de l’Océan démonté emportent les épaves, cela les faisait vaciller comme vacillent les arbres sous le souffle infiniment pur, infiniment auguste des tempêtes qui nettoient la terre...

« Liberté ! Liberté !...

– Esclaves ! Rebelles ! hurlaient les sénateurs.

– Liberté ! Liberté !... »

Le cortège en désordre, habits déchirés, faces blêmes, regards en folie, le cortège hérissé, ballotté, poussé, repoussé, déboucha sur la place Saint-Marc.

« Enfin !... Au palais !... » rugit le doge, fou furieux d’épouvante et de haine.

À l’instant même, une troupe de plus de huit cents hommes s’avança.

Candiano était à sa tête.

Il avait laissé au fourreau son épée de parade.

Et ce fut, pareil au rugissement de mille lions en rut, ce fut dans Venise une clameur qui dut ébranler le vieux monde sur ses antiques assises :

« Liberté ! Liberté ! Liberté ! »

Le doge regarda autour de lui et vit la plupart des sénateurs s’enfuir. À ses côtés, il n’y avait plus guère qu’une cinquantaine de Suisses ; les membres du clergé avaient disparu depuis longtemps ; seuls, trois membres du Conseil des Dix tenaient ferme.

Cette petite troupe se trouva en quelques instants entourée de tous côtés par les hommes de Candiano.

Foscari vit venir Roland comme il eût vu venir la mort.

Son épée qu’il tenait lui échappa des mains.

Et ce fut comme le signal de sa déchéance : les Suisses rendirent leurs armes.

L’instant d’après, Roland et Foscari étaient face à face.

Foscari, livide, les yeux exorbités, effrayant d’immobilité, murmura le mot qu’il avait lu dans la lettre de l’Arétin sur la mort de Jean de Médicis :

« Voici le justicier qui vient...

– Foscari, dit Roland, employant les termes mêmes dont le doge s’était servi contre lui neuf ans auparavant, Foscari, je vous déclare traître et rebelle, et je vous arrête. »

Foscari tira sa dague et voulut s’en frapper ; vingt bras le saisirent aussitôt et le désarmèrent.

Quelques minutes plus tard, il était dans le palais ducal et gardé à vue. On dit qu’au moment où il commençait à monter l’escalier des géants, il saisit sa couronne et la jeta à terre d’un geste violent, ce même geste qu’il avait vu faire au vieux Candiano la nuit des terribles fiançailles.

Au-dehors, la grande rafale des clameurs populaires portait très haut, dans une large envolée, le nom de Roland. Et toujours, le même cri passionné, délirant, se déchaînait en tempête :

« Liberté ! Liberté !... »

Roland, pâle et calme, donna alors des ordres pour faire garder les principaux points de Venise. Une centaine de patriciens qu’il accueillit froidement accoururent l’assurer de leur bonne volonté. Ce qui restait de sénateurs vint aussi faire sa soumission.

Telle fut cette révolution qui se termina en quelques heures et qui fut semblable à toutes les révolutions de Venise, à cela près que le peuple y joua le grand rôle.

Tandis que les divers mouvements indiqués par Roland s’accomplissaient, tandis que tous les papiers étaient saisis dans le palais, que les portes des puits et des plombs s’ouvraient devant les prisonniers extasiés, que les chefs de la flotte accouraient prêter serment au nouveau doge et que des chants d’allégresse emplissaient la ville, tandis que des fêtes s’improvisaient partout et que les prisonniers de Foscari étaient portés en triomphe, tandis que tout s’activait dans le peuple des barcarols pour une illumination générale des canaux, Roland se dirigeait vers le pont des Soupirs, descendant l’escalier qu’il avait descendu jadis.

Une puissante émotion étreignait son cœur...

Il était doge, ses ennemis étaient tous tombés l’un après l’autre.

Il tenait le dernier, le plus terrible dans sa main.

Mais tout cela lui rendait-il le bonheur perdu... l’amour... Léonore !...

« Que va-t-elle devenir, hélas !... Comment va-t-elle supporter le coup qui frappe l’homme qu’elle avait choisi !... »

Il atteignit le pont.

Il était entouré des principaux de ses compagnons de la montagne qui tous connaissaient son histoire et le rôle joué jadis par Foscari. Ils étaient graves comme des juges qui vont accomplir une œuvre terrible et nécessaire.

Foscari était attaché sur la chaise de pierre, la terrible chaise où jadis on avait assis le vieux Candiano pour l’aveugler.

Roland s’avança vers lui, et dit :

« Foscari, nous sommes ici pour vous juger et délibérer sur vos actes passés : j’entends seulement le crime que vous avez commis sur le doge Candiano... car pour moi, je vous pardonne ! »

*

Il faut, pour quelques instants, nous transporter au palais Arétin. Là, tout est fermé, cadenassé, barré de chaînes ; aux fenêtres on a placé des matelas. Il semble que la révolution n’ait d’autre but que d’épouvanter maître Pierre.



Posté au centre de son palais, dans la pièce la mieux abritée, enfermé à triple verrou, l’Arétin tremble, grelotte, sue et blêmit.

Il n’a même pas la consolation d’avoir autour de lui ses Arétines, qui toutes ont été se poster à une fenêtre que, malgré les menaces apocalyptiques de maître Pierre, elles ont refusé de matelasser.

Elles veulent voir. Et penchées à tomber, elles regardent...

Seul un valet de confiance est auprès de Pierre ; tous les autres ont reçu l’ordre de se placer devant la porte d’entrée, armés de pistolets, d’arquebuses.

« Faites-vous tuer jusqu’au dernier pour que j’aie le temps de m’enfuir ! » a clamé l’Arétin.

Son valet de confiance, Gianetto – cet ancien marin que Roland avait placé près de Pierre Arétin – Gianetto, donc, s’efforce en vain de rassurer son maître.

Tout à coup, des cris retentissent.

Ah ! cette fois, c’est bien l’extermination finale : c’est dans le palais même que ces cris éclatent.

« Ohimé ! gémit l’Arétin aplati sous son lit. Je suis mort ! mort sans rémission !... »

On frappe à grands coups à la porte de la chambre.

« Grâce ! hurle l’Arétin. Je n’ai rien fait, par la madone !... »

La porte a été ouverte par Gianetto et... et ce sont les Arétines qui entrent à la débandade, en frappant des mains et en criant :

« Candiano ! Candiano ! C’est Roland Candiano qui l’emporte !...

– Grâce ! Grâce ! clame l’Arétin d’une voix qu’il croit plaintive et qui demeure tonitruante.

– Candiano ! Candiano ! répètent les Arétines.

– Hein ? » s’exclama Pierre.

Et de dessous le lit apparaît sa tête effarée que les jolies filles saluent d’un éclat de rire.

« Coquines ! vocifère l’Arétin, qu’avez-vous à rire, quand j’ai risqué cent fois d’être tué ! »

Les Arétines, alors, le rassurent, l’aident à sortir de dessous le lit, le frictionnent, l’embrassent, et finalement lui racontent la victoire de Candiano.

« La lettre ! murmure l’Arétin en se frappant le front. La lettre de Dandolo !... Comment la lui faire parvenir sans risquer d’être tué !... »

Ses yeux tombent sur Gianetto.

Il lui parle à voix basse.

Il lui remet la lettre. Gianetto part en courant.

*

Scalabrino, après avoir mis le feu aux poudres du vaisseau amiral, était remonté sur le pont. Dans le tumulte et le désarroi, nul ne fit attention à lui. Il portait d’ailleurs le costume de marin du vaisseau.



Il atteignit le pont au moment où, répondant aux cris d’Altieri, les officiers poussaient leurs soldats vers le pont en planches.

Ce fut vers le bord opposé à ce pont que Scalabrino se dirigea, jouant des coudes, se frayant un passage à coups de poing.

Ce mouvement, il l’exécuta d’ailleurs sans hâte, avec peut-être l’espoir qu’il n’atteindrait pas à temps le bordage.

Il l’atteignit pourtant !...

« Allons ! murmura-t-il, il paraît qu’il faut que je vive encore ! »

Et enjambant le bordage, il plongea du haut du pont.

Deux secondes plus tard, le vaisseau s’ouvrait comme un cratère.

Scalabrino demeura plus d’une minute entre deux eaux : la manœuvre lui était familière.

Lorsqu’il atteignit le quai, d’un coup d’œil il vit qu’Altieri était perdu. Il le vit fuir...

Et il s’élança à sa poursuite.

« Celui-là ne m’échappera pas », songea-t-il.

Altieri atteignit en courant son palais. En quelques bonds il monta à l’appartement de Léonore et enfonça la porte d’un coup de pied, parcourut les pièces.

« Partie ! Partie ! » hurla-t-il.

Brusquement, il se ressouvint que Léonore avait suivi le cercueil de son père...

Des serviteurs rentraient...

« Où est la signora ? gronda-t-il.

– À l’île d’Olivolo », répondirent-ils, épouvantés de voir leur maître sanglant, déchiré, les yeux égarés.

Altieri reprit sa course éperdue.

Vingt minutes plus tard, il atteignit la maison, se jeta dans le jardin, étourdit d’un coup de poing le vieux Philippe qui lui barrait le passage, et fit irruption dans la salle à manger.

Léonore, dans les bras du vieux doge, cria :

« Protégez-moi, mon père ! Réveillez-vous, monseigneur doge ! À mon secours !... »

D’un geste violent et doux à la fois, le vieillard entoura Léonore d’un de ses bras et étendant l’autre en avant :

« Qui vient là ?... Quel est le bravo qui fait ainsi trembler la femme ?

– C’est moi !... Moi, Altieri !...

– Que réclamez-vous ?

– Ma femme !

– Votre femme ! » fit le vieux Candiano avec l’étonnement infini d’un homme qui se réveille d’un long sommeil.

Oui... ces brusques secousses, ces clameurs lointaines, les appels de Léonore, sa voix déchirante, alors que prosternée à ses pieds elle lui disait son malheur, ces émotions violentes avaient accompli dans l’âme du vieillard une révolution dernière, achevant de lui rendre la raison que les paroles de son fils et les soins de Philippe avaient commencé à éveiller...

« Ma femme ! répéta violemment Altieri. Allons, arrière, vieillard ! Et rends grâce au Ciel que ta folie te protège ! Mais par l’enfer ! elle ne te protégera pas longtemps, si... »

Altieri ne put en dire davantage.

Une main lourde venait de s’abattre sur son épaule.

Il se retourna avec un cri de rage...

Scalabrino était devant lui.

« Que me voulez-vous ? demanda Altieri d’une voix rauque.

– Vous tuer ! » dit Scalabrino.

En même temps, il bondit vers une panoplie, en arracha deux poignards, en jeta un aux pieds d’Altieri et garda l’autre dans sa main.

Altieri le ramassa.

Par une soudaine et prompte manœuvre, Scalabrino se plaça entre le capitaine général et le groupe formé par Léonore et Candiano.

Le vieux doge avait repris sa place dans le fauteuil, et son regard vide se fixait droit devant lui, comme s’il eût voulu noter les coups qui allaient se porter.

Léonore, agenouillée, cachait sa tête sur les genoux du vieillard, pour ne pas voir...

Altieri avait ramassé le poignard.

Alors seulement, il vit bien Scalabrino, avec sa stature colossale, son œil terrible, sa figure calme, ses cheveux collés au front par l’eau de mer.

Altieri eut un mouvement brusque comme pour se précipiter sur lui.

Mais ce mouvement ne s’acheva pas.

Peut-être le formidable aspect de Scalabrino noya-t-il son âme en quelque découragement mortel.

Il se tourna vers Léonore, et, tragique, secoué d’un tremblement convulsif, d’une voix éteinte, il dit :

« Je meurs ; soyez heureuse puisque votre bonheur sera fait de ma mort !... Mais en mourant, je vous maudis... soyez heureuse... soyez damnée ! »

En même temps, il eut un regard désespéré, et, levant le poignard, il s’en frappa violemment.

Un instant encore, il demeura debout, dardant sur Léonore des yeux de haine atroce.

Puis, brusquement, il tournoya sur lui-même, et s’abattit, sans un souffle.

Ses yeux demeurèrent ouverts et une étrange expression de menace parut s’y cristalliser, comme si Altieri mort eût été encore agité des mêmes sentiments violents qui avaient conduit sa vie.

Scalabrino jeta son poignard et s’approcha de Léonore prosternée, anéantie...

« Signora... dit-il doucement, tout est fini... vous êtes délivrée...

– Qui êtes-vous ? demanda le vieux Candiano.

– Un ami de Mgr Roland Candiano... un ami de la signora... un de vos amis...

– Roland ! fit le vieillard d’une voix où vibrait une douleur – donc, une intelligence ! Roland !... Où est-il ?... Où est mon fils ?...

– Votre fils ! s’exclama Scalabrino haletant. Vous dites bien : Votre fils !... Vous savez donc !... Vous comprenez donc !... »

Deux larmes coulèrent lentement sur les joues flétries du vieux doge qui baissa la tête...

« Mieux eût valu pour moi que je ne recouvre jamais la mémoire... Je me souviens, hélas !... Et dans la mémoire qui se lève au fond de ma nuit comme une aube livide, je ne vois que douleurs, deuils et épouvante... Mon fils ! Mon fils ! continua-t-il avec un sanglot. Sans doute, il se désespère au fond d’un cachot !... Mon fils !... Roland, Roland, où es-tu ?... »

Scalabrino allait parler, dire tout ce qu’il savait, l’évasion, la longue lutte, la révolution dans Venise...

À ce moment, deux hommes entrèrent dans la salle.

L’un était le vieux Philippe.

L’autre, Gianetto.

Celui-ci vint droit à Scalabrino, et lui dit :

« Il est urgent que je voie le maître...

– Pourquoi ?

– Cette lettre...

– Donne ! »

Scalabrino saisit la lettre – la lettre écrite par l’Arétin sous la dictée de Dandolo à son lit de mort. Il la parcourut d’un trait, étouffa une sorte de rugissement...

« Vous deux, dit-il à Gianetto et à Philippe, veillez sur la signora... empêchez-la de sortir... ne la laissez pas seule... »

Puis, saisissant le vieux Candiano par le bras :

« Vous voulez savoir où est votre fils ! Vous voulez le toucher, le voir avec vos mains, avec vos baisers... puisque vous ne pouvez le voir avec vos yeux... Eh bien, venez avec moi !...

– Mon fils ! Mon fils ! haleta le doge.

– Venez ! venez !...

– Mon père ! ne m’abandonnez pas ! sanglota Léonore.

– Venez ! Venez ! » répéta Scalabrino en entraînant le vieillard, tandis que d’un coup d’œil, il recommandait encore la vigilance à Philippe et à Gianetto.

Léonore, toujours agenouillée, laissa tomber sa tête sur le fauteuil, et, à bout de forces, sa vaillante nature brisée, se prit à pleurer... pleurer sans fin.

Philippe, avec une force et une promptitude décuplées par l’émotion, saisit le cadavre d’Altieri et l’entraîna au-dehors...


XXXII



1   ...   23   24   25   26   27   28   29   30   31


Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©atelim.com 2016
rəhbərliyinə müraciət