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E. T. Lm 1954-61 de l'origine


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La vie quotidienne


La chambrée est un dortoir sans chauffage, avec pour chacun des 30 élèves un lit en fer, une paillasse, 2 draps, un polochon et deux couvertures, un tabouret et un petit casier en bois. Les lavabos avec eau froide seule ressemblent aux abreuvoirs et à coté les urinoirs. Les WC, des « tinettes », sont dans la cour. Les tinettes : bâtiment surélevé avec des cuvettes trouées sous lesquelles se glissent des récipients « les tinettes ». Il fallait prendre ses précautions pour ne pas y aller en pleine nuit.

Les rassemblements en rang, le pas cadencé est appris en premier pour se déplacer dans l’école et dans la ville. Le réfectoire, nos couverts numérotés (1904 mon numéro) que l’on range dans un casier. La table de 10 élèves où nous prenions le carburant nécessaire à notre jeunesse. Les cuisines modernes et neuves devaient nourrir en un seul service les 1000 élèves que nous étions en cette année 1954. La nourriture a été acceptable, nous ne sommes pas morts de faim, mais il nous reste quelques souvenirs mémorables ; Lorrain élevé aux poissons d’eau douce, quelle n’a pas été ma déception de découvrir les poissons de mer en poisson « urine », j’ai mis longtemps pour en remanger. Je me souviens aussi d’une année pendant laquelle nous avons eu le midi : haricots verts, le soir : petits pois et
le lendemain pour changer petits pois le midi et haricots verts le soir. C’était la boîte de 5kg vidée dans la marmite et réchauffée. J’exagère juste un peu, mais toujours est-il que même maintenant je ne cours pas après ces boîtes. Le dimanche soir : épinard et œuf trop dur sentant par une cuisson prolongée l’H2S, la purée de pois cassés mal cuite, ce sont les mauvais souvenirs. Pour les bons c’était les frites, le rab de nouilles et pour moi les pieds de porc panés, sans oublier les fonds des boîtes de purée de marron …J’en salive rien que d’y penser.
Un autre désagrément qui a été « spectaculaire », j’ose le dire !,   ce fut un samedi soir, le plat principal était : hachis Parmentier qui habituellement était bon. Pendant cette nuit, la plupart des élèves se réveillent avec des crampes intestinales et rappelez-vous, les tinettes sont en bas dans la cour, mais plus de 500 élèves se précipitant au même moment aux WC, beaucoup n’y sont pas arrivés et impossible d’attendre la queue. Alors imaginez l’état du casernement le dimanche matin et le boulot pour tout remettre en l’état avec les gars encore malades. N’ayant pas été malade la nuit je suis parti au temple protestant le dimanche matin pour échapper à la corvée mais de retour, le mal et la corvée m’ont rattrapé l’après-midi. L’origine nous fut donnée  par la suite : le médecin chef avait mis une purge dans la nourriture ; bon croyez-le si vous le voulez, mais les Salmonelles ne devaient pas être loin.
Nous avions institué au réfectoire, une formule de partage tournante. Nous étions toujours à la même table de 10 ; chacun son tour servait ou coupait les parts et se servait en dernier et le lendemain on tournait d’un cran. Nous avions inventé le partage équitable. Les seules bousculades arrivaient quant, on faisait « suisse sur le rab ».
Le « rab » était un reste des cuisines qui arrivait au réfectoire, certains étaient très attendus, type frites, nouilles à la tomate ou boîte de crème de marron, etc.…

« Faire suisse » est l'expression désignant une bande de « morfales » (affamés) se précipitant sur un plat ; premier arrivé = premier servi. (Où sur une simple part qui restait orpheline 1 seconde au maximum)



La triple associée (TABDT).


Je laisserais un de nos anciens J. Martine (LM49) vous conter «  La piquouze » tirée du bulletin des AET :

« La première année, l'épreuve se déroulait en trois temps ; trois vendredi de suite, si ma mémoire est fidèle Les futurs vaccinés, je n'ose dire victimes, devaient se présenter à l'infirmerie à jeun. Le petit déjeuner était ces jours-là exceptionnellement copieux pour les autres. Le trajet aller se faisait en colonne par trois, tandis que le retour se faisait en ordre dispersé et tant bien que mal. Rares étaient ceux qui souhaitaient s'attarder ; le chemin vers le lit était le plus direct possible Sur place, la procédure était simple. Les impétrants étaient appelés par groupes de dix et invités à se mettre torse nu dans la salle qui servait de vestiaire. Puis venait l'étape suivante en position assise, sur un banc et toujours par dix. La première intervention était anodine ; elle consistait en une rapide application d'éther ou d'alcool sur la zone qui allait servir d’objectif. La responsabilité en était confiée à un badigeonneur sans qualification précise. Puis arrivait la première difficulté du parcours, au cours de laquelle une aiguille était plantée, dans chacun des dix dos en attente, par une personne qui avait en principe atteint la qualification minimale d'aide infirmier. L'acte suivant, parfaite ment médical, était l'affaire du médecin chef, de l'un de ses adjoints ou de l'infirmière en chef. Celle-ci n'était ni très jeune ni très avenante. Nous l'appelions pour cette raison " La Gueun’s " ; elle n'était pas pour autant la plus maladroite. Il s'agissait alors pourvu que la main ne tremble pas! De


procéder à l'ajustement de la seringue, qui contenait le nombre nécessaire de doses, sur les dix aiguilles en attente successivement et d'injecter chaque fois la dose convenable.

L’étape finale était normalement le rhabillage, suivi du retour à la chambre. Mais il arrivait qu'une étape supplémentaire soit nécessaire, pour ceux dont l'esprit s'était un peu égaré en cours de processus. »

C’était toujours 5 ans après la même « Gueun’s » et le même cheminement pour les pauvres victimes que nous étions. Et à jeun jusqu’au dimanche midi ou nous prenions un horrible bouillon.






La première permission de Noël, retour tout seul comme un grand, je traverse Paris avec d’autres Lorrains (JP Vieillot Nancéen de ma classe, parmi les autres). Mais gare de l’Est le train est doublé, il se coupe à mi-parcours vers Nancy et vers Metz nous ne faisons pas ce bout de trajet ensemble. Arrivé à Metz, fierté de ma mère, les yeux rougis et qui voit au bout d’un trimestre son petit homme dans l’uniforme des Enfants de Troupe. Je fais le tour des anciens copains d’école et de la bande, le baisé d’Anita dans le couloir près des caves. La fête de Noël au temple et en famille et la photo souvenir prise près de la gare de Metz par le photographe de rue.

Et sans oublier d’aller, faire signer sa permission à la gendarmerie la plus proche ou le jeune gendarme de service, regarde 4 fois la permission avant de me demander des explications. J’étais le 1er enfant de troupe qu’il voyait. L’histoire a dû faire le tour de la gendarmerie car par la suite j’étais toujours reçu avec le sourire.


Ma première carte d’identité


Je ne vous raconterai pas l’historique des écoles d’enfants de troupe, allez avec votre moteur de recherche préféré sur le Web (le réseau Internet) : tapez AET (ancien enfant de troupe)   ou EMPT ou EMP et vous trouverez des sites qui ont fait cette présentation mieux que je n’aurais su le faire ; soyons fiers de leur travail.

(Le site http://papymougeot.free.fr dans traditions vous y guidera fouillez, … ,… fouillez vous trouverez!)


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