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André Durand présente l’intérêt littéraire de ‘’À la recherche du temps perdu’’


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- « mendigot » (mendiant) : les « mendigots » que Charlus traînait derrière lui (III, page 204).

- « miché » (ou « micheton » : client d’une prostituée) : Rachel « souriait d’un air plein d’impertinence aux michés qu’on lui présentait » (I, page 577).

- « nounou » (nourrice) : I, page 699.

- « phalzard » (pantalon) : II, page 139.

- « ponte » (personnage important, qui fait autorité) : « Le plus gros ’’ponte’’ de Balbec » (I, page 739).

- « porter les culottes » (se dit d’une femme qui domine son mari) : dans le ménage des Vaugoubert, « c’était le mari qui portait les jupes et la femme les culottes » (II, page 645).

- « poule » (fille de mœurs légères) : II, page 161.

- « rasta » (pour « rastaquouère », étranger aux allures voyantes, affichant une richesse suspecte) : les « largesses inconsidérées d’un rasta » (II, page 827).

- « roulée » (volée de coups) : « Cette pièce d’artifice n’était qu’une roulée qu’administrait Saint-Loup et dont le caractère agressif... » (II, page 182).

- « la Rousse » (la police) : II, page 270.

- « thune » (pièce de monnaie) : III, page 207.

- « tirer le cordon » (être concierge) : « La tante du pianiste, laquelle devait avoir tiré le cordon » (I, page 188).

- « truqueur » (homosexuel prostitué) : Charlus avait mis en garde Marcel contre « ces efféminés comme on en rencontre tant aujourd’hui, qui ont l’air de petits truqueurs et qui mèneront peut-être demain à l’échafaud leurs innocentes victimes.» et, dans une parenthèse, est alors indiqué : « Je ne savais pas le sens de cette expression d’argot : ‘’truqueur’’ » (II, page 295 ).

- « Zut alors ! » (juron) : III, page 890.
Des archaïsmes dont une panoplie est servie quand il est indiqué que, dans l’hôtel des Guermantes à Paris, « on n’y voyait ni gibet seigneurial, ni moulin fortifié, ni sauvoir, ni colombier à piliers, ni four banal, ni grange à nef, ni châtelet, ni ponts fixes ou levis, voire volants non plus que péagers, ni aiguilles, chartes murales ou montjoies. » (II, page 28). On trouve encore :

- « à l’user » : les juifs « étaient, à l’user, des gens qu’on pouvait profondément aimer. » (II, page 408).

- « bénévolement » au sens de « de bonne grâce » : l’ange placé à la porte de Sodome avait « abaissé bénévolement l'épée flamboyante » (II, page 631).

- « pastoure » (bergère) : I, page 48.

- « serrer » (mettre en lieu sûr) : « Je serrai les dix mille francs » (I, page 625), « serrer des photographies » (II, page 265) : cet archaïsme est encore vivant au Québec.

- la construction « renoncer quelque chose » (III, page 1043).


Des mots recherchés :

- « agraphie » (perte de la capacité d’écrire) : « Même un paralysé, atteint d’agraphie après une attaque et réduit à regarder les caractères comme un dessin, sans savoir les lire » (II, page 945).

- « agrypnie » (perte totale prolongée du sommeil, soit au cours de diverses maladies rares dont elle constitue alors un symptôme, soit provoquée volontairement) : « Quand nous aurons jugulé les crises et l’agrypnie » (I, page 498).

- « amphitryon » (hôte qui offre à dîner) : I, pages 476, 810.

- « anaphylaxie » (augmentation de la sensibilité de l’organisme à une substance étrangère après que celle-ci y a été introduite) : II, page 660.

- « aria vivace » (d’un mouvement vif, rapide) : III, page 138.

- « automédon » (cocher, chauffeur) : « J’avoue que je suis particulièrement reconnaissante aux amies qui veulent bien me prendre avec elles dans leur voiture. C’est une véritable aubaine pour moi qui n’ait pas d’automédon. » (I, page 602).

- « cagna » (abri militaire) : III, page 724).

- « ciroplastes » (sculpteurs) : I, page 873.

- « coleus » (plante annuelle de la famille solenostemon, de culture facile et à croissance rapide, cultivée pour son feuillage au mélange de couleurs rose, vert, lime, jaune) : II, page 839.

- « conjoindre » (joindre, unir) : II, page 287 - II, page 607 - II, page 838 - III, page 162.

- « crespelé » (frisé à très petites ondulations) : « ses cheveux roux crespelé par la nature » (I, page 324) ; ce qui étonne surtout c’est l’orthographe, que Proust a peut-être adoptée par fidélité à Baudelaire : « Tes cheveux crespelés » (dans ‘’À Yvonne Pen-Moore’’).

- « dioïques » (dont les individus ne portent qu’un type de gamète, mâle ou femelle) : « fleurs dioïques » (II, page 629).

- « dyspnée» (difficulté de la respiration) : I, page 498.

- « efféminement » : III, page 746.

- « émollié » (amolli, relâché) : « ce sublime gaga, émollié dans sa bénévole caricature de lui-même » (III, page 922).

- « factotum » (personne dont les fonctions consistent à s’occuper de tout dans une maison, auprès de quelqu’un) : « Le baron [...] dans cette maison qu’il avait chargé son factotum d’acheter. » (III, page 817).

- « flavescentes » (qui tire sur le jaune, le blond) : « les mèches flavescentes et frisées » (III, page 144).

- « grupetto » (ornement composé de trois ou quatre petites notes brodant autour d’une note principale) : « dans le grupetto on entend distinctement la voix» (I, page 533).

- « guilloché » (orné d’ornement formé de traits gravés entrecroisés avec régularité) : « deux clochers [...] guillochés » (I, page 146).

- « hétérostylée » (fleur chez laquelle le style est court et les étamines sont au-dessus du stigmate) : « comme cetaine hétérostylée qui retourne ses étamines » (II, page 630).

- « houri » (femme d’une beauté céleste que le Coran promet au musulman fidèle dans le paradis d’Allah) : « ces jeunes houris qui gardaient dans ce jardin français les tons vifs et purs des miniatures de la Perse. » (I, page 135).

- « hyperesthésie » (sensibilité exagérée, pathologique) : « votre hyperesthésie auditive » (II, page 72).

- « kriss malais » (poignard à lame sinueuse) : I, page 92.

- « logomachie » (assemblage de mots creux dans un discours, dans un raisonnement) : III, page 893.

- « médiumnimique » (II, pages 1007, 1009) ; d’habitude , on se contente de « médiumnique ».

- « mithridaté » (immunisé par accoutumance à un poison, comme l’avait fait le roi Mithridate) II, page 660 ; au lieu de « mithridatisé » : est-ce une coquille ou une erreur de Proust?

- « nocturnement » : III, page 763.

- « nornes » (divinités du destin dans la mythologie germanique) : « ronde de sorcières ou de nornes qui me proposait ses oracles » (I, page 719).

- « pandemonium » (réunion des démons dans l’enfer) : III, page 832.

- « péri » (génie ou fée dans la mythologie arabo-persane) : « cette petite péri, plus séduisante pour moi que celle du paradis persan » (I, page 794).

- « pianissimo » (passage qui je joue doucement) : « ce pianissimo des paroles susurrées «  (III, page 861).

- « plombs » (nom donné à la prison de Venise située, dans le palais des Doges, sous les toits couverts de plomb) : « ‘’plombs’’ d’une Venise intérieure» (III, page 639).

- « prestissimo » (passage qui se joue très vite) : III, page 121.

- « procrastination » (tendance à tout remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser) : « mon indécision, ma ‘’procrastination’’, comme disait Saint-Loup » (III, page 513).

- « redoute » (endroit public où l’on dansait et, par métonymie, une fête donnée en ce lieu) : « Vous ne voulez-pas venir avec nous à la redoute? » (II, page 724) ; le duc et la duchesse se costumant, il semble bien que cette « redoute » soit un bal masqué.

- « rétroflexion », mot dont le sens est habituellement physique mais est spécial dans cette phrase : « La jalousie si utile ne naît pas forcément d’un regard, ou d’un récit, ou d’une rétroflexion » (III, page 917) où il semble employé à la place de « rétroréflexion ».

- « rogommeuse » : « une voix rogommeuse » (voix d’ivrogne, enrouée et vulgaire) : I, page 792 ; on dit ha bituellement « voix de rogomme ».

- « scherzo » (morceau de caractère vif et gi, au mouvement rapide) : « un gracieux ‘’scherzo’’ aimable, idyllique, succède aux coups de foudre du premier morceau. » (II, page 560).

- « théorie » (cortège) : « la théorie » que les jeunes filles en fleurs « déroulaient le long de la mer » qui devint une « frise attique ou quelque fresque figurant un cortège » (I, page 795).

- « vicariant » (qui remplace quelque chose, se substitue à elle) : un « mal vicariant » (II, page 625).
Des créations :

- « antisémitique » : « malveillance antisémitique» (II, pages 190-191) ; d’habitude, on dit « antisémite ».

- « bergottesque » (II, page 610) mais aussi « bergottique » (II, page 744).

- « bibeloter » (II, page 988).

- « blackboulage » (III, page 299).

- « bolchevisants » (II, page 400).

- « bourgeoisisme» (I, page 286 ; III, page 720).

- « cambronnesque » (par allusion au « Merde !’ » que le général Cambronne aurait proféré contre les Anglais à Waterloo) : Morel voulut « laissser M. de Charlus et Jupien se débrouiller (il employait un verbe bien plus cambronnesque)» (III, page 195).

- « un Charlus » : Charlus étant le grand homosexuel d’’’À la recherche du temps perdu’’, Marcel fit de son nom une sorte de nom générique (II, page 619 - II, page 664 - II, page 921 - III, page 212 - III, page 831).

- « le Charlisme » : « Mme Verdurin était sincère en proclamant ainsi son indulgence pour le Charlisme. » (III, page 244).

 - « copartageant » : « les copartageants de notre peine » (III, page 905).

- « se désengouer » (III, page 766).

- « dreyfusien » (II, page 744, alors qu’on s’accorde sur « dreyfusard » que Proust employa par ailleurs).

- « gomorrhéen » (propre à Gomorrhe, c’est-à-dire à l’homosexualité féminine) : II, page 787.

- « incueillissable» (II, page 12).

- « inglorieux » (I, page 350)

- « inintellectualité» (I, page 830).

- « louisphilippement » (II, page 540).

- « matérialistement » (III, page 770).

- « morfondu » : le « roulement du premier tramway […] morfondu dans la pluie » (III, page 9).

- « moribond-bouffe » (personnage qui fait rire de sa proximité avec la mort) : III, page 922 ; il s’agit de M. d’Argencourt mais on pourrait appliquer son mot à Proust lui-même !

- « napoléonide » (II, page 74) : ce qu’est le prince de Borodino, pâle descendant de l’empereur.

- « pailleronisme » (à partir d’Édouard Pailleron, auteur du ‘’Monde où l’on s’ennuie ») : II, page 496.

- « palestrinisant » (à la façon du compositeur Palestrina) : II, page 957.

- « panamiste » (qui a participé à l’affaire de panam, le plus important scandale financier de la IIIe République) : page 264.

- « patoiseur » (III, page 807).



- « poudrederizé » (qui s’est fardé de poudre de riz) : III, page 207.
On voit évidemment apparaître un ou deux mots ou expressions grecs, quelques mots ou expressions latins comme dans « ce ‘’Noli me tangere’’ du faubourg Saint-Germain » que justifiait Swann (I, pages 287-288 : « Noli me tangere », « Ne me touche pas », paroles prononcées par Jésus ressuscité le dimanche de Pâques à l'adresse de Marie-Madeleine [évangile selon saint Jean, chapitre 20, versets 11 à 18]) ou cette appréciation des « formes inattendues et singulières d’une mort prochaine » que donnait Swann : « Mélange à la fois de ‘’suave mari magno’’ et de ‘’memento quia pulvis’’, eût dit Robert. » (II, page 690 : « suave mari magno », « il est doux , quand sur la vaste mer... » étant le début d’un vers de Lucrèce ; « memento, homo, quia pulvis es », « homme, souviens-toi que tu es poussière » étant le début des paroles que prononce le prêtre catholique le jour des Cendres).
Étonnants de la part de celui qui voulait sauvegarder la pureté de la langue française et qui refusait d’employer le mot « homosexuel » parce qu’il fut emprunté à l’allemand, sont fréquemment rencontrés des mots anglais qui sont parfois traduits, comme« snow-boots » : « mes caoutchoucs américains » (II, page 546). Se voulant lexicographe, Proust prétendit qu’on appelle en Angleterre « lavabo » (en fait, on dit « lavatory ») ce qu’en France, « par une anglomanie mal informée », on appelle des « water-closets » (I, page 492). De même, pour « smoking » (II, page 481), il nota : « en France on donne à toute chose plus ou moins britannique le nom qu’elle ne porte pas en Angleterre » où, en effet, un porte un « tuxedo ». Inversement, au sujet de la « porte tournante » du restaurant où Marcel alla avec Saint-Loup, il ajouta entre parenthèses : « Disons en passant, pour les amateurs d’un vocabulaire plus précis, que cette porte tambour, malgré ses apparences pacifiques, s’appelle porte revolver, de l’anglais ‘’revolving door’’ » (II, page 401). Certains de ces mots anglais relèvent eux aussi de l’anglomanie reprochée à Odette : « lift » (pour « liftier », « garçon d’ascenseur », mot qui apparut pour la première fois lors de l’arrivée à l’hôtel de Balbec [I, page 665] et que Bloch prononçait « laïft »), « faire le trust de toutes les peintures » (II, page 294), « flirt » (I, page 190), « season » (II, page 478), « clubman » (II, page 579), « cold cream» (II, page 861), « ce struggle for lifer de Gondi » (II, page 876) ; « lady-like » (II, page 908), « bluff » (III, page 361), « shocking » (III, page 727) ; « great event » (III, page 200) ; « self-government » (III, page 577) ; « wattman » (III, page 866, mot auquel est donné son pluriel anglais : « wattmen » [III, page 867], comme, ailleurs : « sandwiches »), etc..
Des mots allemands avaient déjà été introduits (la distinction entre « Empfindung » [la sensibilité] et « Empfindelei » [la sensiblerie] [III, page 107] - « befriedigend » (III, page 638 : « satisfaisante » - « unter den Linden » (III, pages 638, 808), ce qui signifie « sous les tilleuls » et est, en fait, le nom d’une avenue de Berlin - l’indication de la prononciation du nom de Bloch [II, page 505] qu’on peut terminer par un « k » ou, « pour donner à ce nom israélite l’air plus étranger » par un « hoch » allemand - la désignation, par Charlus, de la rue des Rosiers, dans le quartier du Marais, comme étant « la ‘’Judengasse’’ de Paris» [II, page 1106]), mais ils se firent envahissants et guerriers quand fut évoquée la guerre de 1914-1918 :

- « taubes » (III, page 751), mot qui signifie « pigeon », « colombe »,  et qui a été donné à un avion autrichien monoplan à ailes et queue de pigeon employé dès 1912 à des fins militaires ;

- « gothas » (III, pages 762, 809, 833), famille de bombardiers biplans allemands utilisés durant la Première Guerre mondiale qui pouvaient emporter une quantité de bombes relativement limitée (300 kg), mais eurent un impact significatif sur le moral des troupes et de la population ;

- « berthas » (III, page 773), nom des canons à longue portée qui bombardèrent Paris en 1918, qui héritèrent du surnom donné à « la grosse Bertha », un obusier géant employé au début de la guerre ;

- « kolossal » (III, page 779), mot qu’on se plaisait à utiliser pour son « k » qu’on voulait voir significatif de la lourdeur prêtée aux Allemands ;

- « zeppelins » (III, pages 801, 813), nom donné à de grands dirigeables rigides, à carcasses métalliques, créés par le comte de Zeppelin et que les Allemands construisirent de 1900 à 1937.

Quant à « Deutschland über alles » (III, page 808), ce qui signifie « L’Allemagne par dessus tout », c’est le début de l’hymne national.
Le voyage à Venise justifie ces mots et expressions italiens : « San Giorgio degli Schiavoni » (I, page 440 ; III, page 641) - « Zuecca » (I, 768) - « la Piazzetta » (III, page 623) - « les humbles campi, les petits rii abandonnés » (page 626) - « non so se bisogna conservar loro la tavola » (III, page 630) - « Corriere della Sera » - « Gazetta del Popolo » (III, page 632) - « calli » (III, page 650) - « Sole mio » (III, pages 652-654).

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Une langue parfois incorrecte
Chez celui qui se plaignit que les « écrivains d’aujourd’hui disent ‘’au fait’’ (pour ‘’en réalité’’), ‘’singulièrement’’ (pour ‘’en particulier’’), ‘’étonné’’ (pour ‘’frappé de stupeur’’) » (III, page 34), on s’étonne de trouver ces emplois contestables :

- « bourdonnement des ailes » d’un aéroplane (III, page 406) : n’était-ce pas plutôt le moteur qui bourdonnait?

- « chapeau haute forme » (II, pages 192, 555, 559) au lieu de « chapeau haut de forme ».

- « décade » dans « des modes d’expression qu’on entend dans la même décade dites par des gens qui ne se sont pas concertés pour cela» (II, pages 235-236) : Proust devait penser plutôt à une décennie, période de dix ans, la décade étant une période de dix jours !

- « disparate » (le substantif) au masculin : « un disparate d’étrennes ».

- « égaillement d’hystérique » (II, page 658) au lieu d’« égaiement ».

- « en bicyclette » (I, page 895 ; III, page 385), « en vélo » (III, page 144) : Proust aurait dû écrire « à bicyclette (mais, dira-t-on, que connaissait-il à la bicyclette? guère que la pédale !).

- « intelligent » à la place d’« instruit » : Marcel se réjouit à plusieurs reprises de l’augmentation de l’intelligence d’Albertine (II, page 353 - III, page 64 - III, page 167) alors que ce ne sont que ses connaissances qui se sont accrues.

- « interchangé » (I, page 629) : c’est un anglicisme.

- « journalier » : Albertine paraît « journalière » à Marcel (II, page 351) « quotidienne » aurait mieux convenu (« Ah ! que la vie est quotidienne », avait dit Jules Laforgue).

- « Je pensais bien qu’il trouverait la photographie d’Albertine jolie » (III, page 437) : n’était-ce pas plutôt Albertine qui était jolie sur la photographie?

- « représenter » à la place de « présenter à nouveau » : « Deux hypothèses qui se représentent pour toutes les questions importantes. » (III, pages 373-374).

- « seconde » à la place de « deuxième » : « Sa jalousie, comme une pieuvre qui jette une première, puis une seconde, puis une troisième amarre» (I, page 283) - « seconde étape avant l’oubli définitif » (III, page 596) alors qu’il y en a trois (quatre d’ailleurs furent annoncées [III, page 559]) : on n’emploie « second » que quand il n’y a que deux choses.

- « servant » : au restaurant, Marcel observa « l’incessante révolution des servants innombrables » - M. Nissim Bernard entretenait à Balbec « l’un des servants » (II, page 845) - Charlus se plaignait de ce que la guerre faisait qu’on n’était plus sûr de « revoir un servant» (III, page 793) : c’est un anglicisme (il s’agit de garçons de restaurant).


Le pluriel est fautif dans « d’étoiles en étoiles » (III, page 258), dans « de recommandations en recommandations » (III, page 341).
La syntaxe est incorrecte dans :

- « Swann [...] en quittant de chez Mme de Saint-Euverte, il rentrerait.» (I, page 343).



- « Telle, comme une divinité méchante, sa jalousie inspirait Swann et le poussait à sa perte. » (I, page 365).

- « Je sentis une fois de plus ma nullité intellectueIle et que je n'étais pas né pour la littérature » (I, page 474) : les deux compléments de « sentis » devraient être de même nature.

- « La ‘’virulence’’ de la poussée fébrile […] ne serait ‘’qu'un feu de paille’’ à des formes plus ‘’insidieuses’’ et ‘’larvées’’. » (I, page 496) : n’aurait-on pas dû lire « par rapport à... »?

- « Revenir de pêcher la crevette » (I, page 739) : le complément devrait être un nom comme dans « attacher de l'importance à nous rendre à une soirée musicale » (I, page 857).

- « La différence n’est pas aussi profonde qu’entre une statue de la cathédrale de Reims et de l’église Saint-Augustin. » : « une statue » devrait être répété.

- « Des modifications aussi profondes que se mettre à porter la barbe ou changer sa raie de place » (II, page 578) : au nom « modifications » devrait répondre d’autres noms.

- « Race sur qui pèse une malédiction et qui doit vivre dans le mensonge et le parjure, puisqu’elle sait tenu pour punissable et honteux, pour inavouable, son désir, ce qui fait pour toute créature la plus grande douceur de vivre, qui doit renier son Dieu, puisque, même chrétiens, quand à la barre du tribunal ils comparaissent comme accusés, il leur faut, devant le Christ et en son nom, se défendre comme d’une calomnie de ce qui est leur vie même. » (II, page 615) : d’un sujet au singulier nettement désigné, « race », Proust est passé à un autre au pluriel, sous-entendu, qui pourrait être « hommes-femmes » ; et l’ensemble de la phrase est alambiqué !

- « Je m’étais senti tout à coup une responsabilité trop grande, la peur de peiner, et cette mélancolie qu’il y a quand on cesse d’obéir à des ordres qui, au jour le jour, vous cachent l’avenir, de se rendre compte qu’on a enfin commencé de vivre pour de bon, comme une grande personne, la vie, la seule vie qui soit à la disposition de chacun de nous. »  (II, pages 927-928) : tous les compléments de « m’étais senti » n’ont pas la même nature ; et l’ensemble de la phrase est tarabiscoté !

- « Ma mère, quand un valet de chambre s’émancipait, disait une fois ‘’vous’’ et glissait insensiblement à ne plus me parler à la troisième personne » (II, page 1027) : ne devrait-on pas lire : « glissait insensiblement à ne plus lui parler qu’à la troisième personne »?

- « Le désir n’est donc pas inutile à l’écrivain pour l’éloigner des autres hommes d’abord et de se conformer à eux. » (III, page 183) : « de » devrait être supprimé pour que la phrase soit cohérente.

- « Elle me disait qu’elle ne me verrait pas le lendemain, qu’elle allait à Vérone, et aussitôt l’envie d’aller à Vérone moi aussi. » (III, page 649) : on corrigerait par l’ajout, après « aussitôt » de « me prenait l’envie… ».

- « Ce qui fait de la vie amoureuse la plus contrastée de toutes, celle où la pluie imprévisible de soufre et de poix tombe après les moments les plus riants et où ensuite, sans avoir le courage de tirer la leçon du malheur, nous rebâtissons immédiatement sur les flancs du cratère d’où ne pourra sortir que la catastrophe. » (III, page 80) : peut-être suffirait-il de supprimer la virgule après « toutes » pour que la phrase soit moins incompréhensible? Mais la phrase serait de toute façon biscornue !

- « Une fois captif chez moi l’oiseau que j’avais vu un soir marcher à pas comptés sur la digue, entouré de la congrégation des autres jeunes filles pareilles à des mouettes venues on ne sait d’où, Albertine avait perdu toutes ses couleurs. » (III, page 173) : Proust aurait dû s’en tenir à « l’oiseau », belle métaphore, et ne pas ajouter « Albertine » qui d’ailleurs annule la métaphore.

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