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André Durand présente l’intérêt documentaire de ‘’À la recherche du temps perdu’’


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La peinture fut présente surtout avec les propos et les toiles d’Elstir qui réenchantait les paysages de Balbec et en qui Proust incarna à la fois ses vues sur la peinture impressionniste et ses conceptions de l'artiste moderne. Il aurait été conçu sur le modèle de Paul-César Helleu, son nom ayant peut-être été inspiré, à l'origine, par la première syllabe de celui d'Helleu, dont le jeune Proust fut le camarade. Mais on peut déceler aussi dans ce nom les lettres interverties de celui de Whistler, qui fut longtemps son peintre préféré. Une certaine confusion fut entretenue aussi avec Manet puisqu’il fut indiqué « que Zola a écrit une étude sur Elstir » (II, page 500) (alors qu’il en a composé une sur Manet) tandis qu’ensuite fut évoquée « cette même période où la personnalité d’Elstir n’était pas encore complètement dégagée et s’inspirait un peu de Manet. » On a pu dire que les descriptions que Proust fit de certaines des marines d'Elstir correspondent à des peintures de Turner. Ajoutons que certains traits de la vie d'Elstir évoquent Forain, et que certains de ses propos pourraient être de Jacques-Émile Blanche, portraitiste du jeune Proust.

C’était « un homme de grande taille, très musclé, aux traits réguliers, à la barbe grisonnante, mais de qui le regard songeur restait fixé avec application dans le vide. » (I, page 825). Il révéla à Marcel qu’il avait fréquenté le salon des Verdurin qui le surnommaient « M. Biche » ; il y faisait des « farces » et des gaffes peut-être volontaires, prétendait avoir réussi beaucoup de mariage « même entre femmes ! » (I, page 202), y déployait sa « prétentieuse vulgarité » (III, page 720). Les Verdurin ne lui pardonnaient pas d'avoir déserté leur « petit clan ». Mme Verdurin ne se gênait d'ailleurs pas pour traiter sa femme de « gourgandine ». N'empêche qu'Elstir allait être la seule personne qui ressentit du chagrin en apprenant la mort de Verdurin. Il avait donc connu, lui aussi, une certaine métamorphose. Marcel se demanda : « Serait-il possible que cet homme de génie, ce sage, ce solitaire, ce philosophe à la conversation magnifique et qui dominait toutes choses, fût le peintre ridicule et pervers adopté jadis par les Verdurin? » (I, page 863) et qui tenait des propos populaciers. Il dut admettre : « Il n’y a pas d’homme si sage qu’il soit qui n’ait à telle époque de sa jeunesse prononcé des paroles, ou même mené une vie, dont le souvenir lui soit désagréable et qu’il souhaiterait être aboli. » (I, page 864).

Ce fut au temps où il fréquentait les Verdurin qu’il peignit le portrait d'Odette de Crécy en travesti, dans le rôle de « Miss Sacripant ». Puis il se consacra à « la manière mythologique et à celle où il avait subi l’influence du Japon» (I, page 835). Certaines de ses toiles avaient alors pour sujet des allégories qui faisaient songer aux compositions de Gustave Moreau. Marcel, jaloux des baignades d’Albertine avec d’autres femmes, se souvint alors d'une peinture d'EIstir « où dans un paysage touffu il y a des femmes nues ». (III, page 527).

Mais il devint « le célèbre peintre Elstir ». Un jour, à Balbec, Marcel se rendit compte de son génie en visitant son atelier de Rivebelle, qui lui « apparut comme le laboratoire d’une sorte de nouvelle création du monde » (I, page 834). Il n’y avait « guère que des marines prises ici, à Balbec, dont le charme consistait en une sorte de métamorphose des choses représentées analogue à celle qu’en poésie on nomme métaphore » (I, page 835). Il recréait les choses en leur « ôtant » leur nom, ou en leur en donnant un autre. « Une de ses métaphores les plus fréquentes dans les marines […] était celle qui, comparant la terre à la mer, supprimait entre elles toute démarcation. » (I, pages 835-836). Ainsi, pour représenter le port de Carquethuit, il n'employa «pour la petite ville que des termes marins et que des termes urbains pour la mer» (I, page 836). Il « avait trouvé le motif de deux tableaux qui se valent, dans un bâtiment scolaire sans caractère et dans une cathédrale qui est, par elle-même, un chef-d’œuvre. » (II, page 51). Marcel admira les « natures mortes » dont il apparenta l'art à celui de Mme de Sévigné, car le peintre cherchait à « ne pas exposer les choses telles qu’il savait qu’elles étaient, mais selon ces illusions optiques dont notre vision première est faite », quand l'intellect n'en a pas corrigé les données. « L’effort qu’Elstir faisait pour se dépouiller, en présence de la réalité, de toutes les notions de son intelligence était d’autant plus admirable que cet homme, qui, avant de peindre, se faisait ignorant, oubliait tout par probité (car ce qu’on sait n’est pas à soi), avait justement une intelligence exceptionnellement cultivée. » Les objets étaient transfigurés sous la lumière, mais une « multiforme et puissante unité » se dégageaient des paysages marins aux divers aspects, permettant ainsi de voir « la nature telle qu’elle est, poétiquement ». Il n’y avait donc aucun réalisme chez lui, mais au contraire une sorte de mirage qui semblait tout brouiller, échanger les valeurs et les signifiés : c’est l’impressionnisme qui fait voir l’univers avec d’autres yeux. D’ailleurs, ses « Nympheas », ses marines. ses cathédrales évoquent les peintures de Monet. Mais, en fin de compte, il fait penser surtout à Renoir, et Proust lui attribua même une toile de celui-ci, ‘’le Déjeuner des canotiers’’ (où figurait Éphrussi, l'un des modèles de Swann).

Elstir n'était pas seulement un grand peintre : c'était un critique d'art intelligent, dont Saint-Loup appréciait la conversation. Il montra à Marcel la beauté, qu’il n'avait pas su voir, de l'église de Balbec (I, page 840), et le jeune homme ne voulut plus voir Balbec dans les brumes dont ses rêves l'enveloppaient, mais dans la lumière d'EIstir, avec « les effets de soleil, même les régates, les courses de chevaux » (I, page 897). Il tenait avec le peintre d’enrichissantes conversations qui lui apprenaient à mieux voir la réalité, qui lui fit un éloge exalté du rêve (I, page 843).

Chez les Guermantes, Marcel put voir la galerie des Elstir devant lesquels il tomba en extase car ils étaient, pour lui, « comme les images lumineuses d’une lanterne magique laquelle eût été, dans le cas présent, la tête de l’artiste » (II, page 419). Pourtant, le duc était loin d'apprécier le peintre à sa juste valeur, car il trouvait ses prix exagérés, et il finit par échanger ses œuvres contre une croûte. Quand Albertine fit le portrait des anges du tympan de l’église de Quettelhome, Marcel constata : « Imitant Elstir, elle donnait de grands coups de pinceau, tâchant d’obéir au noble rythme qui faisait, lui avait dit le grand maître, ces anges-là si différents de tous ceux qu’il connaissait. » (II, page 1013).


La musique : Elle était, pour Proust, l’art le plus subtil, le plus universel, le plus sublime. Et, s’il ne pouvait qu’écrire, il affinait sa sensibilité par l’audition sur pianola des compositeurs de son temps. Marcel se demandait « si la Musique n’était pas l’exemple unique de ce qu’aurait pu être - s’il n’y avait pas eu l’invention du langage, la formation des mots, l’analyse des idées - la communication des âmes. » (III, page 258) et « Swann tenait les motifs musicaux pour de véritables idées, d'un autre monde, d'un autre ordre, idées voilées de ténèbres, inconnues, impénétrables à l'intelligence, mais qui n'en sont pas moins parfaitement distinctes les unes des autres, inégales entre eIles de valeur et de signification. » (I, page 349). Il « savait que le souvenir même du piano faussait encore Ie plan dans lequel il voyait les choses de la musique, que le champ ouvert au musicien n'est pas un clavier mesquin de sept notes, mais un clavier incommensurable, encore presque tout entier inconnu, où seulement çà et là, séparées par d'épaisses ténèbres inexplorées, quelques-unes des millions de touches de tendresse, de passion, de courage, de sérénité, qui le composent, chacune aussi différente des autres qu'un univers d'un autre univers, ont été découvertes par quelques grands artistes qui nous rendent le service, en éveillant en nous le correspondant du thème qu'ils ont trouvé, de nous montrer quelle richesse, quelle variété, cache à notre insu cette grande nuit impénétrée et décourageante de notre âme que nous prenons pour du vide et pour du néant.» (I, pages 349-351).

Elle fut une des sources de sensations, d’émotions, les plus riches, une source de métaphores aussi.


Furent cités de nombreux compositeurs. Certains sont réels : Adam, Auber (‘’Les diamants de la couronne’’), Bach, Beethoven (« la sonate ‘’Clair de lune’’ », « la’Sonate à Kreutzer’’ » [III, page 1025], ses « phrases interrogatives » [II, page 605]), Berlioz, Bizet, Boieldieu, Borodine (‘’Le prince Igor’’ - ‘’Dans les steppes de l’Asie centrale’’), Chabrier, Chopin (« les phrases, au long col sinueux et démesuré, de Chopin, si libres, si flexibles, si tactiles... » [I, page 331]), Fauré (« la sonate pour piano et violon » [II, page 953]), Franck (« la sonate» [II, page 953]), Gluck (‘’Armide’’), Godard, Haendel, Hahn (‘’L’île du rêve’’), Halévy (‘’La juive’’ dont le personnage inspira à Bloch le nom qu’il donna à Rachel : « Rachel quand du Seigneur» [I, page 577]), d’Indy, Liszt (‘’Saint-François’’ [I, page 328]), Lulli, Mascagni, Massé (‘’La reine Topaze’’, ‘’Une nuit de Cléopâtre’’), Massenet (‘’Poème d’amour’’, ‘’Manon’’), Méhul (‘’Joseph’’), Mendelssohn, Meyerbeer (‘’Robert le diable’’), Moussorsgski (‘’Boris Godounov’’), Mozart, Offenbach (‘’Les brigands’’, ‘’La belle Hélène’’), Palestrina, Piccini, Puccini, Rameau, Rimsky-Korsakov (‘’Shéhérazade’’), Saint-Saëns (‘’Samson et Dalila’’), Scarlatti, Schubert, Schumann, Stamati (dont Charlus a pris des leçons [II, page 1009]), Richard Strauss, Stravinsky, Wagner (« ‘’la Walkyrie’’ ou le prélude de ‘’Tristan’’ » [I, page189] ; III, pages 159-160, ‘’Les maîtres-chanteurs’’, ‘’Lohengrin’’ [II, page 234], ‘’Parsifal’’, ‘’La Walkyrie’’ [II, page 227]), Debussy (‘’Pelléas et Mélisande’’ [III, page 117]), Métra (‘’La valse des roses’’), Ravel, Widor.

Furent mentionnés aussi des instrumentistes réels (Capet, Enesco, Paderewski, Planté, Risler, Rubinstein, Stamati, Thibaud) ; les chanteurs Maurel, Mayol, Périer, Tagliafico ; les cantatrices Carvalho, Engalli, Galli-Marié et Materna, le chef d’orchestre Chevillard, les concerts Lamoureux.


Mais joue surtout un rôle important le compositeur fictif qu’est Vinteuil qui fut découvert dans « le salon Verdurin [qui] passait pour un temple de la Musique. » (II, page 870), Mme Verdurin se voulant une amatrice éclairée de la musique nouvelle, assénant à Mme de Cambremer : « Ce n’est pas de la musiquette qu’on fait ici», déclarant aux membres du « petit clan » : « Mes petites bonnes gens, vous marchez plus vite que votre patronne à qui les audaces ne passent pas pour avoir jamais fait peur. Tous les ans ça va un peu plus loin ; je vois bientôt le jour où ils ne marcheront plus pour Wagner et pour d’Indy. » (II, page 928).

Vinteuil était un ancien professeur de piano des sœurs de la grand-mère de Marcel qui le voyait comme un « triste petit bourgeois bienséant que nous rencontrions au mois de Marie à Combray» (III, page 261), au « bourgeoisisme pudibond » (III, page 720). Il s’était retiré à Montjouvain, près de Combray, avec sa fille, pour laquelle il éprouvait une véritable passion, mais qui, à cause de ses moeurs scandaleuses, lui causait beaucoup de douleur (I, page 147). Cet homme en apparence insignifiant, qui, au contraire d’Elstir, resta fidèle à lui-même, demeura tout à fait digne et pathétique : « Et la pensée de Swann se porta pour la première fois dans un élan de pitié et de tendresse vers ce Vinteuil, vers ce frère inconnu et sublime qui lui aussi avait dû tant souffrir ; qu'avait pu être sa vie? au fond de quelles douleurs avait-il puisé cette force de dieu, cette puissance illimitée de créer? (I, page 348). Il ne vécut que pour la musique qu’il composa mais qui ne commençait à être connue grâce à l’amie de sa fille qui, si elle avait « peut-être précipité sa mort », avait aussi passé « des années à débrouiller le grimoire » qu’il avait laissé et avait donc joué un grand rôle dans sa révélation. Il était en particulier l’auteur d’une ‘’Sonate en fa dièse’’ qui, d’après un passage de ‘’Jean Santeuil’’, serait en fait la ‘’Sonate en ré mineur’’ de Saint-Saëns, mais qui présenterait aussi des traits de style de Fauré (la ‘’Sonate en fa dièse’’ serait alors sa ‘’Ballade’’), de Franck (la ‘’Sonate en fa dièse’’ serait alors sa ‘’Sonate en la majeur’’) et de Wagner (auquel aurait été emprunté le leitmotiv), et d’un ‘’Septuor’’, musiques qui suscitaient des émotions qui furent étudiées avec attention et finesse. Il s’en détachait surtout une « petite phrase » que, quand la sonate fut jouée chez les Verdurin, Swann remarqua car elle imitait et recréait les états d’âme les plus incommunicables :


Pour une analyse, voir PROUST - La musique de Vinteuil 
Ces oeuvres faisaient que son nom, considéré « comme celui du plus grand musicien contemporain, exerçait un prestique extraordinaire. » (II, page 870).
Des aperçus du monde du théâtre sont donnés par des mentions d’interprètes réels : les comédiens Got, Irving, Lemaître, Mounet-Sully, Talma, Thirion, etc. ; les comédiennes Mme Geoffrin, Jeanne Granier, Marie Magnier, Suzanne Reichenberg, Réjane, Mme Ristori, Jeanne Samary, Sarah Bernhardt, etc. ; les chanteuses Yvette Guilbert et Mistinguett, etc.. La danse apparut à travers les allusions aux ‘’Ballets russes’’ (III, page 10 ; leur animateur : Diaghilew [II, page 743] ; leur décorateur : Bakst ; leur danseur : Nijinski).

Mais le théâtre fut surtout illustré par la figure de la Berma, tragédienne fictive dont il est sûr cependant qu’elle a été conçue sur le modèle de Sarah Bernhardt (même si celle-ci fut mentionnée par ailleurs). Marcel, après avoir beaucoup entendu parler d’elle, put la voir enfin dans les actes II et IV de ‘’Phèdre’’, mais fut déçu. Il fallut qu’il la revît, de nouveau dans ‘’Phèdre’’ pour qu’il constatât : « Le talent de la Berma qui m’avait fui quand je cherchais si avidement à en saisir l’essence, maintenant, après ces années d’oubli, dans cette heure d’indifférence, s’imposait avec la force de l’évidence, à mon admiration» ; il n’était pas extérieur au rôle qu'elle jouait, « il ne faisait qu'un avec lui » (II, page 47) ; elle introduisait « ses vastes images de douleur, de noblesse, de passion » (II, page 52) dans tout ce qu’elle jouait, et elle ruinait en même temps les habitudes sclérosées de l’interprétation dramatique. Il se demanda si « ce génie dont l’interprétation de la Berma n’était seulement que la révélation était uniquement le génie de Racine » (II, page 50). Mais elle parut ensuite dans une pièce moderne où « elle fut aussi sublime que dans ‘’Phèdre’’ » (II, page 51). Auparavant, il s’était demandé si elle connaissait l'amour qu’elle célébrait dans les pièces qu’elle jouait (I, page 488). Bergotte pensait que, dans certains de ses gestes, elle devait s’inspirer de « statues archaïques » (I, page 560).



L’autre actrice d’’À la recherche du temps perdu’’ fut Rachel, en vogue à la fin après avoir, au temps où elle était la maîtresse de Saint-Loup fait rire, quand elle avait récité chez une tante de Saint-Loup « des fragments d’une pièce symboliste », « cette assemblée d’hommes de cercle et de duchesses » (I, page 784). Puis Marcel l’avait vu jouer, dans une petite pièce, « un rôle presque de simple figurante », mais la scène la transformait en « une autre femme » (II, page 174), celle qui avait séduit Saint-Loup. Longtemps, elle n'obtint guère de succès, par exemple chez la duchesse de Guermantes, qui se moqua d'elle. Mais, désormais l'intime amie de celle qui la raillait jadis et « devenue célèbre », lors de la soirée chez le prince de Guermantes, elle « allait, au cours de cette matinée, réciter des vers de Victor Hugo et de La Fontaine » (III, page 991). On la vit, « avant de commencer, chercher partout des yeux d’un air égaré, lever les mains d’un air suppliant et pousser comme un gémissement chaque mot […] plier les genoux, tendre les bras, en berçant quelque être invisible, devenir cagneuse, et tout d’un coup, pour dire des vers fort connus, prendre un ton suppliant», et « chacun se sentit gêné, presque choqué de cette exhibition de sentiments. » (III, page 999), Marcel constatant « que le temps qui passe n’amène pas forcément le progrès dans les arts. » (III, page 1003).
Parmi les arts, la littérature tint la plus grande place, fut présente à travers des références à de nombreux écrivains et de nombreuses oeuvres : Kalisada (poète indien, ‘’Çakountala’’), Homère (‘’L’Iliade’’, ‘’L’Odyssée’’), Eschyle (‘’Prométhée’’), Sophocle (‘’Œdipe’’ [III, page 860]), Sapho, Socrate (II, page 1051), Platon, Théocrite (‘’Idylles’’), Plaute, Terentianus Maurus, Pline le jeune, Horace, Ovide (‘’Les métamorphoses’’ ; II, page 1052), Lucrèce, Virgile (‘’Les géorgiques’’, ‘’L’Énéide’’’), Pétrone, Tacite, Pindare, Porphyre, ‘’Les mille et une nuits’’ (Ali-Baba auquel est comparé Swann [I, page 18], ‘’Aladin ou la lampe merveilleuse’’, ‘’Ali-Baba, le Dormeur éveillé’’, ‘’Sinbad le Marin embarquant à Bassora avec toutes ses richesses’’ [I, page 904], « le Sésame »  [II, pages 1127], Shéhérazade [III, page 131] ; Marcel se voyait à Venise, « cette ville d’Orient » [III, page 627] « comme un personnage des ‘’Mille et une nuits’’ » [III, page 650] qui fut justement évoqué plus loin : le calife Haroun Al Raschid [III, page 809], le « docile génie » [III, page 868], le sultan Sheriar [III, page 1043], « non que je prétendisse refaire, en quoi que ce fût, ‘’les Mille et une nuits’’ » [III, page 1043]), ‘’Les quatre fils Aymon’’, ‘’Tristan et Yseult’’, ‘’Grisélidis’’, Dante (II, page 202), Rabelais, Ronsard (‘’Sonnets pour Hélène’’), Cervantès (‘’Don Quichotte’’), Shakespeare (‘’Roméo et Juliette’’, ‘’Le marchand de Venise’’, ‘’Hamlet’’, ‘’Le roi Lear’’), Malherbe, Descartes, Garnier, Retz, Tallemant des Réaux (‘’Historiettes’’ [II, page 533]), Tirso de Molina (‘’Don Juan’’), Régnier, Scarron, Pascal, Corneille, Mme de La Fayette, les ‘’Lettres’’ de Mme de Sévigné (ouvrage de prédilection de la grand-mère puis de la mère de Marcel, enfin de Marcel lui-même qui considérait l’autrice comme « une grande artiste de la même famille qu’un peintre que j’allais rencontrer à Balbec », Elstir : ils avaient tous deux « la même façon de présenter les choses dans l’ordre de nos perceptions, au lieu de les expliquer par leur cause » (I, page 653) ; les lettres jouèrent un rôle quasi emblématique, réalisant comme en une œuvre prophétique cette transmutation de la vie en littérature immédiate qui est bien l'obsession fondamentale de la démarche proustienne : fixer le temps dans toute sa fragilité, dans toutes ses répétitions, ses contradictions, et jusque dans ses hiatus), Boileau, les ‘’Contes’’ de Perrault (‘’Barbe-Bleue’’, ‘’Le petit Chaperon rouge’’, ‘’Le petit Poucet’’), La Fontaine, Molière (‘’Le médecin malgré lui’’, ‘’Les précieuses ridicules’’, ‘’La comtesse d’Escarbagnas’’, ‘’Tartuffe’’, ‘’Le misanthrope’’ [III, page 981], ‘’Amphitryon’’, ‘’L’avare’’, ‘’Les femmes savantes’’, ‘’Le malade imaginaire’’), La Rochefoucauld, Bossuet, Mme Deshoulières, Mme de Motteville, La Bruyère (III, page 894), Racine (‘’Andromaque’’, ‘’Bérénice’’, ‘’Phèdre’’ [Marcel voyait dans la scène de l’aveu par Phèdre de son amour à Hippolyte une « sorte de prophétie des épisodes amoureux de mon existence », III, pages 458-460 - « Racine avait été obligé […] de faire un instant de la Phèdre antique une janséniste » [III, page 910]], ‘’Esther’’ et ‘’Athalie’’ : Marcel, méditant sur le personnel de l’hôtel de Balbec, pensa à des vers des chœurs d'’’Athalie’’ [II, pages 774-775]), Pradon, Regnard, Fénelon (‘’Les aventures de Télémaque’’), les ‘’Mémoires’’ de Saint-Simon (oeuvre qui inspira directement Proust : « Un auteur de Mémoires d’aujourd’hui, voulant sans trop en avoir l’air, faire du Saint-Simon » [I, page 551] ; II, page 1027 ; III, pages 830, 832, 1043 : « non que je prétendisse refaire, en quoi que ce fût, ‘’les Mémoires de Saint-Simon’’, écrits eux aussi la nuit»), l’abbé Barthélemy (‘’Anacharsis’’), Jean-Baptiste Rousseau, Parny, Crébillon, Montesquieu, Marivaux, Leibniz, Voltaire (sont cités « deux ridicules alexandrins du sieur Arouet » [I, page 88)], mais aussi ‘’Zaïre’’), Mme du Châtelet, l’abbé de Voisenon, Mme du Deffand, Mlle de Lespinasse, le prince de Ligne, Favart (‘’La chercheuse d’esprit’’), Beaumarchais (‘’Le barbier de Séville’’), Prévost (‘’Manon Lescaut’’), Laclos, Diderot, Sophie Volland, Buffon, Florian, Swift (‘’Gulliver’’), Jean-Jacques Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre, Chénier (Aimée de Coigny, « la jeune captive »), Kant, Ruskin (III, page 645), Ossian, Mme de Staël, Chateaubriand (les ‘’Mémoires d’outre-tombe’’), Loménie, Goethe (‘’Werther’’, ‘’Faust’’, Méphistophélès), Scott (‘’Rob-Roy’’), Schiller (‘’Le neveu pris pour l’oncle’’), Schlegel, Lamartine (‘’La vigne et la maison’’), Hegel, Arvers, Augier (Oriane de Guermantes lui attribua [II, page 229], le vers « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse !» qui est de Musset), Schopenhauer, Chamisso (‘’Histoire merveilleuse de Pierre Schlemihl’’), Mme de Rémusat, la comtesse de Ségur, Balzac (‘’Le lys dans la vallée’’, ‘’Le père Goriot’’, ‘’Illusions perdues’’ [II, page 1050-1053], ‘’Splendeurs et misères des courtisanes’’, ‘’La fille aux yeux d’or’’ ; ‘’Les secrets de la princesse de Cadignan’’ [II, page 1058] ; ‘’Histoire des treize’’ [II, page 565] ; ‘’La muse du département’’ ; ‘’Une ténébreuse affaire’’ ; ‘’Le cabinet des antiques’’ ; lui furent attribués par M. de Guermantes ‘’Les Mohicans de Paris’’ [II, page 491] qui sont de Dumas, l’erreur n’étant pas relevée), Dumas père (‘’Henri III et sa cour’’, ‘’La dame de Monsoreau’’), Dumersant et Varin (auteurs de la farce ‘’Les saltimbanques’’), Botrel, Bruant (III, page 245), Monnier (‘’Scènes populaires’’), Saintine, Labiche (pour Swann, les Verdurin « doivent sortir du théâtre de Labiche ! » [I, page 286]), Scribe (‘’Les diamants de la couronne’’, ‘’Le domino noir’’,’’La juive’’, ‘’Fra Diavolo’, ‘’Le châlet’’, ‘’Robert le diable’’’), Courier, Fourier, Proudhon, Meilhac (‘’La belle Hélène’’), Thierry, Michelet (qui, façon d’accréditer la fiction, aurait parlé des Guermantes [II, pages 286-287]), Victor Hugo (III, page 160, ‘’Le roi s’amuse’’, ‘’Booz endormi’’ [II, page 561], ‘’Ultima verba’’, ‘’Les feuilles d’automne’’, ‘’Tristesse d’Olympio’’, ‘’Les chants du crépuscule’’, ‘’À Villequier’’, ‘’Le tombeau de Théophile Gautier’’, « les vers de Victor Hugo » [II, pages 549-550]), Vacquerie ; Meurice ; Musset (‘’La nuit de mai’’, ‘’La nuit de décembre’’, ‘’La nuit d’octobre’’, ‘’Lettre à Lamartine’’, ‘’Le souvenir’’, ‘’Chanson’’, ‘’À mon frère rêvant d’Italie’’), Vigny (‘’L’esprit pur’’, ‘’La colère de Samson’’, ‘’La maison du berger’’, ‘’Eloa’’, ‘’Servitude et grandeur militaires’’, le personnage de ‘’Chatterton’’ [II, pages 615-616]), Gautier (‘’Le capitaine Fracasse’’), Rémusat, Ponsard (‘’Le lion amoureux’’), Sainte-Beuve (‘’La fontaine de Boileau’’), Mendès, Monnier, Taine, Poe, Nerval, Mérimée, Stendhal (« un certain sentiment de l’altitude se liant à la vie spirituelle » dans ‘’Le rouge et le noir’’ et dans ‘’La chartreuse de Parme’’ [III, page 377]), Gogol, George Sand (‘’François le Champi’’ [I, pages 41-42 ; III, pages 883-886]), le Sâr Péladan, Cherbuliez, Mendès, Renan, Kock, Sue (‘’Les mystères de Paris’’), Barbey d’Aurevilly (‘’Le chevalier des Touches’’, ‘’L’ensorcelée’’, ‘’Une vieille maîtresse’’), Du Camp, Dumas fils, Flaubert (‘’Madame Bovary’’, ‘’L’éducation sentimentale’’, ‘’Hérodiade’’), Doudan, Eliot (dont Andrée traduisait un des romans [I, page 943]), Ponson du Terrail, Leconte de Lisle (dont des vers furent cités [I, page 903], dont furent mentionnés ‘’Baghavat’’, ‘’Le lévrier de Magnus’, ‘’Les Érinnyes’’, ‘’Hymnes orphiques’’ [II, page 840]), Heredia (‘’Les conquérants’’), Baudelaire (‘’Les fleurs du mal’’), Banville (‘’Les fourberies de Nérine’’ [III, page 144]), Coppée, Zola, Daudet (‘’Tartarin de Tarascon’’), Loti (‘’L’île du rêve’’, ‘’Pécheurs d’Islande’’), Verne, Emerson, Stevenson, Fromentin (dont la Madeleine de son roman, ‘’Dominique’’, serait, selon le pastiche du ‘’Journal’’ des Goncourt, Mme Verdurin), Capus (‘’La châtelaine’’), Ibsen, Dostoïevski (‘’L’idiot’’, ‘’Les frères Karamazov’’, III, pages 377-381), Tolstoï (‘’Guerre et paix’’), les Goncourt (leur ‘’Journal’’, III, pages 708-717), Villiers de l’Isle-Adam, Ohnet (‘’Serge Panine’’, ‘’Le maître de forges’’), Rimbaud, Verlaine, Mallarmé (‘’Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui’’ ; ‘’M’introduire dans ton histoire’’ ; à la Raspelière, Brichot, avec sa verve médisante et érudite, se lança dans une grande déclaration contre « la chapelle mallarméenne »), Nietzsche, Pailleron (‘’Le monde où l’on s’ennuie’’), Sully-Prudhomme, Maeterlinck (‘’Les sept princesses’’, ‘’Pelléas et Mélisande’’), Quillard (‘’La fille aux mains coupées’’), Rostand, France (‘’Le crime de Sylvestre Bonnard’’, ‘’Pierre Nozière’’), Nietzsche, Conan Doyle (imaginer que Saint-Loup pût se trouver en Touraine pour espionner Albertine était « du Sherlock Holmes » [III, page 456]), Wells (‘L’homme invisible’’), Wilde, Barrès (qu’à cause de l’affaire Dreyfus Swann n’aimait plus [II, page 582] et dont fut évoqué le refus de l’« art déraciné » [III, page 795]), Anna de Noailles, Bourget, Maurras (dont l’’’Aimée de Coigny’’ fut considérée « admirable » par Charlus [III, page 797]), Gréville, Souvestre (‘’Un philosophe sous les toits’’), Feydeau (‘’L’hôtel du libre échange’’), Sarcey, Sardou (« cet acte d'une pièce de Sardou où, par amitié pour l'auteur et la principale interprète, par mode aussi, toutes les notabilités parisiennes, de célèbres médecins, des hommes politiques, des avocats, vinrent pour s'amuser, chacun un soir, figurer sur la scène. » [I, page 535]), Silvestre, Claudel, Hardy, Jammes, Grandmougin, d’Annunzio (qui était un admirateur de la duchesse de Guermantes [II, pages 666, 667 ; III, page 265]), Rolland, Morand (‘’Clarisse’’, l’allusion à « Auguste de Pologne » [III, page 793] en est une à ‘’Tendres stocks’’, recueil de nouvelles londoniennes), le poète Saint-Léger Léger plus connu sous le pseudonyme de Saint-John-Perse, Aldous Huxley (« L’illustre Huxley [celui dont le neveu occupe actuellement une place prépondérante dans le monde de la littérature anglaise] » [II, page 637].
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